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== Le modèle ==
Dans cette perspective de l'iceberg de Freud, les décisions, les actions d'une personne sont induites par une petite part de conscience (au-dessus du niveau d'eau) et une grande part d'inconscient (sous le niveau d'eau).

Et c'est la même chose pour un groupe, nous pourrions dessiner un iceberg avec de l'inconscient, des inconnues qui se trouveraient sous le niveau d'eau et ce qui est connu de tous (conscient) serait la partie émergée (au-dessus de l'eau) de l'iceberg. Car si certaines informations sont connues des participants mais pas de tous, elles restent inutilisées par le groupe (dans son ensemble) pour prendre la décision. La démocratie profonde encourage donc le partage de ces informations qui augmente la sagesse consciente du groupe (ce qui est connu de tous) et permettent une meilleure décision.

Quand un groupe n'arrive pas à prendre une décision rationnelle, c'est lié à des éléments émotionnels qui se trouvent sous le niveau de l'eau. Prendre le temps d'argumenter ou de vider son sac contribue à augmenter la conscience du groupe ce qui aidera alors à atteindre une décision qui rencontre les différentes perspectives découvertes.

Si les questions émotionnelles, non-rationnelles ne sont pas adressées (prises en compte ou entendues), des "poissons" (symbolisant des dynamiques de résistance, de sabotage, de terrorisme) apparaîtront sous le niveau de l'eau et nuiront au processus, à la dynamique du groupe. Cela commence par des blagues, de plus en plus acides, des excuses, de mauvaises communications... et prenant de l'ampleur, le sabotage, les grèves amènent à de moins en moins d’efficacité, d’efficience. C'est ce que nous appelons l'engrenage du terrorisme, il commence tout petit, des minorités délaissées, et prend de l'ampleur à mesure que la majorité délaisse des parties.