Déchets - le cauchemar du nucléaire : Différence entre versions

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Les déchets sont le point faible du nucléaire, son talon d’Achille, son pire cauchemar. Les populations en ont peur, les scientifiques ne trouvent pas de solution acceptable, les industriels tentent de nous rassurer et les politiques évitent le sujet. Mais, qu’en connaissons-nous exactement? Comment les populations peuvent-elles avoir une vision claire d’un domaine couvert depuis toujours par le secret?
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Les déchets nucléaires sont un sujet de polémique entre les défenseurs et les opposants aux nucléaires qui s'opposent sur leur dangerosité. Mais, qu’en connaissons-nous exactement? Comment les populations peuvent-elles avoir une vision claire d’un domaine couvert depuis toujours par le secret?
  
 
France, Allemagne, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie : cette enquête internationale scientifique et politique aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. En partant à la quête de « la vérité sur les déchets », ce film a l’ambition de donner enfin à chacun les clefs pour comprendre des choix qui pèsent lourd dans l’avenir de l’humanité.
 
France, Allemagne, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie : cette enquête internationale scientifique et politique aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. En partant à la quête de « la vérité sur les déchets », ce film a l’ambition de donner enfin à chacun les clefs pour comprendre des choix qui pèsent lourd dans l’avenir de l’humanité.
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{{Début citation}}Son ampleur et sa rigueur donnent toute sa valeur au travail des enquêteurs. Les auteurs voyagent pour remonter le temps, depuis les premières installations du Projet Manhattan, aux États-Unis, jusqu’au centre d’études de Bure, en Moselle, en passant par la Russie et l’usine de retraitement d’Areva à La Hague. Ils accumulent les preuves scientifiques, recueillent tous les points de vue. Et ça fait froid dans le dos. Comme résumait Eric Guéret à la sortie de la projection, « on a fait décoller un avion mais on n’a pas de piste d’atterrissage ». Mauvaise nouvelle : nous sommes tous dans cet avion.{{Fin citation|Samuel Gontier sur telerama.fr<ref>[http://television.telerama.fr/television/dechets-nucleaires-et-damnes-de-la-terre,42106.php Déchets nucléaires et damnés de la terre] - Samuel Gontier, en direct du Festival du documentaire de Nyon</ref>}}
 
{{Début citation}}Son ampleur et sa rigueur donnent toute sa valeur au travail des enquêteurs. Les auteurs voyagent pour remonter le temps, depuis les premières installations du Projet Manhattan, aux États-Unis, jusqu’au centre d’études de Bure, en Moselle, en passant par la Russie et l’usine de retraitement d’Areva à La Hague. Ils accumulent les preuves scientifiques, recueillent tous les points de vue. Et ça fait froid dans le dos. Comme résumait Eric Guéret à la sortie de la projection, « on a fait décoller un avion mais on n’a pas de piste d’atterrissage ». Mauvaise nouvelle : nous sommes tous dans cet avion.{{Fin citation|Samuel Gontier sur telerama.fr<ref>[http://television.telerama.fr/television/dechets-nucleaires-et-damnes-de-la-terre,42106.php Déchets nucléaires et damnés de la terre] - Samuel Gontier, en direct du Festival du documentaire de Nyon</ref>}}
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Selon Areva, entreprise française spécialisée dans le nucléaire, il faut distinguer les déchets des matières valorisables. En France, il y a une loi qui définit les déchets radioactifs comme des matières pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée (Loi n°2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs). Selon l'entreprise, 96 % des matières contenues dans le combustible usé sont recyclables et peuvent être valorisées en vue d'une utilisation ultérieure. Mais dans les faits, seule une partie des déchets radioactifs est vraiment valorisée.
  
  

Version du 14 octobre 2009 à 20:02

Déchets, le cauchemar du nucléaire
Image associée au film
Pochette du DVD

Titre original Déchets, le cauchemar du nucléaire
Réalisation Éric Guéret
Laure Nouhalat (Co-auteur)
Acteurs principaux Anne Lauvergeon
Mike Townsley
Tom Carpenter
Bruno Chareyron
Jaurès Medvedev
Alexis Yablokov
Yannick Rousselet
André Claude
Corinne Lepage
Hubert Reeves
Société de production ARTE France
Bonne pioche
RTBF
Format DVD et télévision
Genre Documentaire
Durée 98 minutes
Sortie 16 Septembre (RTBF)
6 octobre (DVD)
13 octobre 2009 (ARTE)
Langue(s) originale(s) français
Pays d’origine France


Déchets, le cauchemar du nucléaire est un film documentaire réalisé par Éric Guéret d'après une enquête de Laure Noualhat et Éric Guéret avec la collaboration de Michèle Rivasi.

Après Le Monde selon Monsanto, Arte s’attaque au tabou de l’industrie nucléaire. Grâce à la liberté dont jouit la chaîne du fait de sa double nationalité, le réalisateur Eric Guéret et la journaliste Laure Noualhat ont pu mener une enquête de longue haleine et livrer un document magistral en même temps qu’un film d’utilité publique.

« Les ingénieurs ont l'air sûrs d'eux, mais leur responsabilité est énorme. 6000 générations à qui ils ont le devoir de garantir la sécurité. Pouvons-nous leur faire confiance? »

Contenu

Les déchets nucléaires sont un sujet de polémique entre les défenseurs et les opposants aux nucléaires qui s'opposent sur leur dangerosité. Mais, qu’en connaissons-nous exactement? Comment les populations peuvent-elles avoir une vision claire d’un domaine couvert depuis toujours par le secret?

France, Allemagne, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie : cette enquête internationale scientifique et politique aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. En partant à la quête de « la vérité sur les déchets », ce film a l’ambition de donner enfin à chacun les clefs pour comprendre des choix qui pèsent lourd dans l’avenir de l’humanité.


Contexte

En pleine prise de conscience des menaces de réchauffement climatique, les industriels et certains politiques nous présentent l’énergie nucléaire comme la solution d’avenir, une énergie propre, maîtrisée, sans impact sur l’environnement et la santé. Parfois même, une énergie qui s’inscrit dans le « développement durable ». Mais l’énergie nucléaire est-elle aussi propre qu’on nous le dit?

Entre les pro et les anti-nucléaires, le débat fait rage. Faut-il oui ou non relancer cette énergie que la plupart des pays européens avaient déjà décidé d’abandonner? Au cœur des débats, la crainte des déchets nucléaires, partagée par tous. Car les déchets sont le point faible du nucléaire, son talon d’Achille, son pire cauchemar. Les populations en ont peur, les scientifiques ne trouvent pas de solution acceptable, les industriels tentent de nous rassurer et les politiques évitent le sujet. Pourtant, les quelques pays européens qui ont ouvert le débat sur la contamination des déchets (radioactifs pendant des milliers d’années), ont décidé de sortir progressivement du nucléaire. C’est le cas de l’Autriche, de la Suède, de la Belgique ou de l’Allemagne. Mais que connaissons-nous exactement? Comment les populations peuvent-elles avoir une vision claire d’un domaine couvert depuis toujours par le secret? Pourquoi ce déficit démocratique sur une question politique et environnementale majeure?


Intervenants

D'Anne Lauvergeon à Hubert Reeves, la liste des intervenants du film avec les liens vers leurs sites[1].

  • Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva.
  • Mike Townsley, spécialiste du nucléaire chez Greenpeace.
  • Tom Carpenter, responsable de l’association Hanford Challenge.
  • Allan Bolt, ingénieur, ancien employé du site d’Hanford.
  • Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Crrirad).
  • Jaurès Medvedev, biologiste, ancien dissident soviétique.
  • Christian Courbon, technicien (Crrirad).
  • Alexis Yablokov, biologiste, président du mouvement Russie verte fondé en 2005.
  • Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire, Greenpeace France.
  • André Claude, directeur général de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
  • Éric Blanc, directeur de l’établissement Cogema-La Hague.
  • Robert Alvarez, expert, ancien conseiller « Énergie» de Bill Clinton.
  • Corinne Lepage, député européenne (groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe), vice-présidente du Modem, ancien ministre de l’Environnement (1995-1996).
  • Renaud Abord de Chatillon, ingénieur du corps des mines.
  • Mycle Schneider, analyste international sur les questions d’énergie, auteur de « La France du nucléaire ».
  • Bernard Bigot, haut commissaire à l’énergie atomique [Au printemps 2009, Catherine Cesarsky lui a succédé à la tête du Commissariat à l’énergie atomique (CEA)].
  • Hubert Reeves, astrophysicien (il a écrit la préface du livre tiré du documentaire Déchets : le cauchemar du nucléaire).


Diffusion

Grâce à la liberté dont jouit la chaîne ARTE (du fait de sa double nationalité)[2], le réalisateur Eric Guéret et la journaliste Laure Noualhat ont pu mener une enquête de longue haleine et livrer un document magistral en même temps qu’un film d’utilité publique.

Le documentaire a été diffusé en Belgique sur la chaine RTBF le 16 septembre. Le DVD sortira le 6 octobre et sera diffusé sur ARTE le 13 octobre 2009. Aussi, tout au long du mois d'octobre, plusieurs projections seront organisées à travers la France[3]


Critiques

« Son ampleur et sa rigueur donnent toute sa valeur au travail des enquêteurs. Les auteurs voyagent pour remonter le temps, depuis les premières installations du Projet Manhattan, aux États-Unis, jusqu’au centre d’études de Bure, en Moselle, en passant par la Russie et l’usine de retraitement d’Areva à La Hague. Ils accumulent les preuves scientifiques, recueillent tous les points de vue. Et ça fait froid dans le dos. Comme résumait Eric Guéret à la sortie de la projection, « on a fait décoller un avion mais on n’a pas de piste d’atterrissage ». Mauvaise nouvelle : nous sommes tous dans cet avion. »
    — Samuel Gontier sur telerama.fr[4]

Selon Areva, entreprise française spécialisée dans le nucléaire, il faut distinguer les déchets des matières valorisables. En France, il y a une loi qui définit les déchets radioactifs comme des matières pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée (Loi n°2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs). Selon l'entreprise, 96 % des matières contenues dans le combustible usé sont recyclables et peuvent être valorisées en vue d'une utilisation ultérieure. Mais dans les faits, seule une partie des déchets radioactifs est vraiment valorisée.


Récompenses

Ce film a été sélectionné pour:

  • Festival Pariscience 2009, Compétition Grand Jury.
  • Prix Europa 2009 à Berlin.
  • Planet in Focus à Toronto.
  • Festival du Vent à Calvi.
  • RIDM - Rencontres internationales du documentaire de Montréal.


Références

  1. Déchets : le cauchemar du nucléaire - Les intervenants
  2. Un documentaire d’utilité publique sur les déchets nucléaires - WWF France
  3. Déchets : le cauchemar du nucléaire - L'agenda
  4. Déchets nucléaires et damnés de la terre - Samuel Gontier, en direct du Festival du documentaire de Nyon


Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Le Livre

Parallèlement au grand documentaire d'investigation, ARTE Éditions publie le livre tiré de cette enquête, écrit par Laure Noualhat et préfacé par l’astrophysicien Hubert Reeves.

Laure Noualhat est journaliste à Libération depuis dix ans, et se consacre aux pages « Terre » du quotidien depuis 2003 (date de leur création)[1]. Elle tient le blog Six pieds sur Terre[2].


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