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Ceci était relativement aisé lorsque le même modèle de bouteille était utilisé par de nombreux fabricant de produits (exemple des litres étoilés). Ainsi pour une bouteille de [[vin]] du sud-est de la France, consommée en Bretagne, la bouteille vide ne retournait pas forcément dans le sud-est vide mais pouvait être réutilisée par un producteur de vin breton. | Ceci était relativement aisé lorsque le même modèle de bouteille était utilisé par de nombreux fabricant de produits (exemple des litres étoilés). Ainsi pour une bouteille de [[vin]] du sud-est de la France, consommée en Bretagne, la bouteille vide ne retournait pas forcément dans le sud-est vide mais pouvait être réutilisée par un producteur de vin breton. |
Version actuelle en date du 31 août 2011 à 14:16
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Principe[modifier]
La consigne consiste à faire payer à l'acheteur du produit une petite somme supplémentaire qui lui est remboursée lorsqu'il rapporte l'emballage vide du produit au magasin. L'emballage est ensuite retourné au fabricant du produit qui, après l'avoir nettoyé le réintégrera à sa chaine de production pour être réutilisé sans transformation (une bouteille vide contiendra un nouveau liquide).
L'avantage de ce dispositif est la réutilisation : on réduit ainsi la production d'emballages (puisqu'ils sont réutilisés plusieurs fois), la quantité de déchets (ce n'est qu'au bout de plusieurs réutilisations que l'emballage sera trop usé et deviendra alors déchet) et le recyclage (relativement énergivore) arrive en dernière étape pour donner une deuxième vie à l'emballage devenu déchet. Le consommateur est quant à lui fortement incité à rapporter son emballage puisque ce geste lui permet de récupérer l'argent laissé "en consigne".
Situation actuelle[modifier]
Ce principe qui était très courant il y a plusieurs dizaines d'années est devenu rare en France. Il existait principalement dans l'industrie du verre. En effet, le verre est un matériau très résistant et qui peut être réutilisé de nombreuses fois. Ainsi de nombreuses bouteilles en verre étaient consignées. Toutefois la consigne s'est heurtée à un problème économique : pour être rentable, il convient de regrouper facilement ces bouteilles sur des points de rassemblement (chez les vendeurs), d'en assurer le ramassage lorsque la quantité justifie le déplacement d'un véhicule et de les transporter jusque chez le réutilisateur.
Ceci était relativement aisé lorsque le même modèle de bouteille était utilisé par de nombreux fabricant de produits (exemple des litres étoilés). Ainsi pour une bouteille de vin du sud-est de la France, consommée en Bretagne, la bouteille vide ne retournait pas forcément dans le sud-est vide mais pouvait être réutilisée par un producteur de vin breton.
Or aujourd'hui l'emballage est un produit de marketing : les producteurs l'utilisent pour se dénoter par exemple en associant une forme de bouteille à son contenu (la bouteille d'un vin d'Alsace, la bouteille d'un vin du Jura...), ou en créant de nouvelles formes plus originales que celles de la concurrence (les bouteilles d'eau, notamment durant les période de fêtes). De plus les revendeurs (supermarchés...) ont d'autres préoccupations que celle de gérer les systèmes d'encaissement et reverse des consignes, les stocks de bouteilles vides et ainsi geler des surfaces de stockage qui pourraient être autant de surfaces de vente supplémentaires. Aussi le système de consigne perdure en France principalement au niveau des restaurateurs, auprès desquels la logistique semble plus facile à assurer.
La Belgique a réussi à maintenir un bon dispositif de consigne (appelée localement "vidange") notamment sur les bouteilles de bière, dont les modèles sont très souvent les mêmes. En Allemagne également le système de consigne est assez répandu. Il faut noter qu'en Allemagne les bouteilles plastiques sont également consignées. On peut d'ailleurs trouver dans les magasins bio d'Alsace des produits allemands consignés (yaourts, jus de fruit...), qui ne le sont plus quelques kilomètres plus loin en Lorraine.