Gestion de l'eau : Différence entre versions

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L'eau, en si grande quantité sur Terre, est aujourd'hui devenue rare car trop gaspillée et trop polluée. Nous devons réfléchir à des solutions pour mieux la gérer, mieux la recycler.
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L'eau est une ressource naturelle essentielle à la vie. Elle est massivement présente sur Terre (70% de la surface du globe); mais surtout sous une forme salée ([[Composés du sodium|Sodium]]).
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Le stock d'eau douce planétaire existant est petit. Et de plus, il est en danger. Car cette eau douce, pourtant précieuse, est largement gaspillée et polluée. Peu à peu, celle-ci se raréfie. Au fil des années, sa qualité diminue, tandis que son son prix augmente.<br />
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La gestion de l'eau devient donc un impératif vital pour la survie des êtres vivants de notre planète.
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[[Image:Eau surface.jpg|thumb|850px|L'eau, un bien vital si précieux...]]
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la gestion de l'eau et bien
  
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== Recycler et dépolluer ==
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{{Loupe| Eaux usées}}
  
== Économiser l'eau ==
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=== Trier pour mieux traiter ===
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Un meilleur tri de nos eaux usées permettrait de mieux traiter la pollution qu'elles contiennent. En effet, les pollutions ne sont pas les mêmes quand elle sort de la [[machine à laver]] ou de nos toilettes. Des traitements différents et plus efficaces existent. Il suffirait "juste" de séparer les eaux.
  
* Prendre une douche (20 à 60 litres d'eau) plutôt qu'un bain (100 à 150 litres).
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* Eau pluviale : Désigne l'eau issue des précipitations. Les eaux pluviales peuvent constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'[[air]] (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, [[carburant]]s, résidus de pneus et [[métaux lourds]], ...). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit ''unitaire'', les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.
* Ne pas laisser couler l'[[eau]] quand on se savonne sous la douche
 
* Ne pas laisser couler l'eau quand on se brosse les dents. Utiliser un verre pour se rincer la bouche.
 
* Ne pas laisser couler l'eau quand on fait la [[vaisselle]]
 
* Mettre un pichet d'eau potable au [[réfrigérateur]] de manière à éviter de faire couler souvent l'eau du robinet jusqu'à ce qu'elle refroidisse pour boire un verre d'eau.
 
* Démarrer la [[machine à laver]] uniquement lorsqu'elle est pleine
 
* Un cycle de lavage à 30/40°C consomme trois fois moins d’énergie qu’un cycle à 90°C. (L'[[énergie]] sert à chauffer l'eau)
 
* Démarrer le lave-vaisselle uniquement lorsqu'il est plein
 
* Dans les [[WC]], installer une chasse d'eau avec un double bouton poussoir. À défaut, une bouteille remplie d'eau placée dans le réservoir permet d'économiser de l'eau à chaque fois que l'on tire la chasse d'eau. Éviter de mettre une brique qui pourrait se désagréger à la longue.
 
* Les régulateurs de débits d'eau
 
* Un mitigeur permet de régler plus facilement la température de l'eau
 
* arroser les plantes avec l'eau de rinçage des légumes
 
* Nettoyer la [[voiture]] avec un seau plutôt qu'au jet d'eau
 
* Réparer les fuites d'eau sans attendre. Pour détecter une fuite, on peut consulter le compteur d'eau le soir avant de se coucher puis le matin au lever. Si la valeur du compteur a augmenté, c'est qu'il y a une fuite quelque part.
 
etc.
 
  
== Réduction de la pollution ==
+
* Eau blanche : Désigne l'eau résiduaire de papèterie contenant des fibres et autres matières en suspension.
  
* Les produits [[biodégradable]]s ([[savons de Marseille|savons de marseille]]...) et les produits moins nocifs pour l'[[environnement]]
+
* Eau grise : désigne l’eau résiduaire savonneuse. Les eaux usées provenant de douches, lave-vaisselle et lave-linge sont des eaux grises.
article détaillé : [[Produits de nettoyage]]
 
  
* Les produits que l'on ne devrait pas jeter dans nos toilettes
+
* Eaux noires ou Eaux vannes : les eaux usées provenant des toilettes et devant subir des traitements plus intensifs.  
Les [[toilettes]] ne sont pas des poubelles. Il ne faut pas y jeter de [[déchet]]s (tampons, mégots...) pour éviter de boucher les canalisations et d'entraver le bon fonctionnement des [[station d'épuration|stations d'épuration]]. Les [[médicament]]s ou produits chimiques toxiques n'ont pas non à être jetés dans les toilettes.
 
  
* ...
+
=== Recyclage en lui-même ===
 +
{{Loupe|Traitement des eaux usées}}
  
== Utilisation raisonnée de l'eau ==
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==== Épuration collective ====
=== les toilettes sèches ===
+
En ville, les eaux usées circulent dans les égouts jusquune station d'épuration où elles sont filtrées pour enlever les déchets solides et certaines substances. L'eau ainsi "épurée" est relâchée dans le milieu naturel. Cette eau malgré son traitement n'est pas potable et peut contenir différentes substances qui n'ont pas pu être éliminées.
Chaque fois que nous tirons la chasse d'eau, nous gaspillons 10 à 12 litres d'eau rendue potable à grand frais. Cette consommation représente 35 % de notre facture !
 
  
L'alternative à ce non-sens est le compostage direct des déjections humaines grâce aux toilettes sèches. Le compostage évite de polluer l'eau et produit un amendement organique fertilisant. La mise en oeuvre de ce système est facile en zones rurales et quartiers péri-urbains.
+
==== Épuration individuelle ====
 +
Dans les campagnes et les zones sans canalisations collectives, les eaux usées des maisons passent dans des fosses septiques situées en général sous le [[jardin]].
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Solution avantageuse, en fait, et moins onéreuse.... à condition de bien considérer tous les paramètres !!!
  
Pour en savoir plus, lire l'article sur Les [[toilettes sèches]].
+
Les points à surveiller de près:
 +
* Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans).
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* Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût (garanties pièces, main-d'œuvre et déplacements)
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Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un pro de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt
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Comptez également les vidanges, l'électricité, ...
  
 +
===== traitement selon le texte national (français ?) =====
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Installation = pré-traitement + traitement + rejet. Basé sur une décantation puis une filtration.
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besoin de place (en moyenne de 25 à 60 m2). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500€ / Tonne, du filtre colmaté.
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Aucune garanties de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul Responsable (au plan des assurances).
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Situation règlementaire : obligation de moyen : épandages, Filtres à Sable, ...
  
=== ... ===
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===== traitement selon les normes Européennes. =====
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Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveau D4).
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Meilleure protection de l'environnement.
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Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux, gain de place, de durée de vie.
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Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution!
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Pas de colmatage.
  
== Trier pour mieux traiter ==
+
Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance !
 +
Mêmes avantages de place, de durée.
  
C'est peut-être étonnant mais un meilleur "tri" de nos eaux usées permettrait de mieux les traiter. En effet, les "pollutions" que nous apportons à l'eau ne sont pas les mêmes quand elle sort de la machine à laver ou de nos toilettes. Des traitements différents et plus efficaces existent. Il suffirait "juste" de séparer les eaux. Un début, c'est les eaux de pluies... A l'heure actuelle, elles sont récoltées dans les égouts, là où vont nos eaux usées.
+
Situation règlementaire :
ainsi les eaux domestiques : Désigne l'eau résiduaire qui provient des différents usages domestiques. Elle est essentiellement porteuse de polluants organiques, et principalement issue des salles de bains et des cuisines. Cette eau usée ménagère est également chargée de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques.
+
* obligation de moyens = fosse toutes eaux puis épuration biologique.
 +
* obligation de résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant)
 +
* Couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement)
  
'''Eau blanche''' : Désigne l'eau résiduaire de papeterie contenant des fibres et autres matières en suspension.
+
===== Lagunage. =====
 +
{{Loupe|lagunage}}
 +
Le lagunage est une technique d'épuration des eaux usées par les plantes et micro-organismes.<br />
 +
Pour un bon résultat, il faudrait se limiter au traitement des eaux grises (pour les problèmes des eaux noires, voir le principe des [[toilettes sèches]].<br />
 +
Naturelle dans le principe (la maintenance consiste principalement en un fauchage annuel), le principal défaut est le besoin de place et de temps.  
  
'''Eau grise''' : Terme québécois qui désigne l’eau non potable. Les eaux usées provenant de douches sont des eaux grises.  
+
Situation règlementaire : Filières dérogatoires, pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet.
  
'''Eaux noires''' : les eaux usées provenant des toilettes et devant subir des traitements plus intensifs.  
+
===== Traitement de l'eau par gazéification =====
 +
En chauffant, grâce à l'[[énergie solaire]] ou autre [[énergie]], l'eau liquide passe à l'état gazeux.
 +
Le majorité des matières dissoutes dans l'eau (minéraux, pollution, ...) ne changeant d'état qu'à des températures nettement supérieure, la vapeur d'eau produite est débarrassée de la [[pollution]] qu'elle contenait.
 +
Il suffit ensuite de condenser la vapeur d'eau pour obtenir une eau purifiée.
 +
C'est le principe du [[désalinisateur solaire]].
  
L’eau grise peut être récupérée pour l’irrigation.
+
L'utilisation d'un compresseur de vapeur permet d'augmenter la température de condensation au dessus de la température d'évaporation. Un échangeur thermique permet alors de récupérer l'énergie de condensation dans l'eau évaporée afin d'évaporer l'eau en entrée du dispositif.
 +
La séparation des matières dissoutes ou en suspension est totale
 +
Ce principe, utilisé dans l'industrie, permet de réduire fortement la consommation en énergie nécessaire.
  
'''Eau pluviale''' : Désigne l'eau issue des précipitations. Les eaux pluviales peuvent constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit ''unitaire'', les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.
+
== Gestion de l'eau par les pouvoirs publics ==
 +
[[Fichier:Water_drop_animation_enhanced_small.gif|thumb|450px|right|L'[[eau]], un bien vital très précieux [[Gestion de l'eau|à gérer]] avec parcimonie.]]
  
== Utilisation des eaux recyclées ==
+
En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l'eau :
=== Récupération des eaux de pluie ===
+
* la gestion directe, en régie
La récupération de l'eau de pluie est une tradition ancienne qui ne s'est jamais complètement perdue; de nombreuses citernes destinées à l'arrosage sont encore visibles aujourd'hui dans les jardins privés de maisons de campagne.
+
* la gestion déléguée à une entreprise privée, par affermage ou par concession.
  
La récupération des eaux pluviales repose sur quelques principes:
+
L'importance de cette délégation de service public s'explique par l'histoire : un État unitaire, fort avec des corps d'ingénieurs d'un côté ; de l'autre un pouvoir local doté de moyens limités. Entre les deux se sont donc insérées des firmes privées dès la deuxième moitié du XIX° siècle : la Compagnie générale des Eaux en 1853 (devenue depuis Veolia), la Société Lyonnaise des eaux et de l’Éclairage en 1880 (devenue Lyonnaise des eaux et filiale de Suez).
  
''Système de récupération des eaux pluviales pour l'habitation (Source: Wisy)''<br />
+
La situation est différente en Allemagne et en général dans les pays d'Europe du Nord où le niveau local est très fort avec des entreprises municipales qui interviennent sur plusieurs secteurs en même temps (eau, transport, électricité,...). RWE par exemple est ainsi issue de ce type d'entreprises.
[[Image:coupe_explicative.jpg]]
 
  
* filtration avant l’arrivée dans les citernes avec des systèmes auto-nettoyants,
+
Au Royaume-Uni, sous Thatcher, une réforme radicale a à la fois dépossédé le niveau local de ses prérogatives et privatisé la gestion mais aussi la propriété des  installations. Une autorité de régulation fixe les règles du jeu et contrôle les entreprises. La privatisation du service va ainsi beaucoup plus loin qu'en France où en général seule la gestion est déléguée par la collectivité (affermage).
* épuration ne nécessitant pas d’entretien à l’intérieur du réservoir,
 
* conservation de l'eau dans un endroit frais et sombre,
 
* emploi de pompes économes en énergie pour distribuer l'eau recyclée,
 
* marquage de tout le système de canalisation avec la mention eau non potable.  
 
  
 +
Qu'elle soit en régie ou déléguée, les services de l'eau et de l'assainissement sont soumis à de multiples contrôles techniques et financiers :  contrôle de la qualité de l'eau potable par les Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), contrôle des comptes par les chambres régionales des comptes, contrôle juridique par les Préfectures,...
  
=== filtrage de l'eau par phytoépuration ===
+
D'autre part la gestion de la ressource en eau se fait au niveau des agences de l'eau, qui sont des organismes principalement financiers : ils récupèrent des redevances qui apparaissent sur la facture d'eau et les redistribuent sous forme d'aides aux collectivités et aux entreprises pour gérer la ressource et lutter contre la pollution.
La [[phytoépuration]] ou [[lagunage]] est une technique d'épuration des eaux usée par les plantes et micro-organismes. Consultez l'article [[lagunage|suivant]] pour avoir une meilleure idée sur le sujet et pouvoir mettre en place ce type de solution naturelle.
 
  
 +
=== La régie ===
 +
Si la majorité de la population est sous un régime de délégation de service public, la majorité des collectivités reste cependant en régie. En effet, la plupart des petites communes sont en régie. Celles-ci, de par la faiblesse de leurs moyens, sont souvent à la limite des normes de qualité. Les grandes régies ont par contre tendance à se comporter comme de véritables entreprises.
  
 +
Une régie, hormis pour les plus petites, doit être constituée sous forme d'établissement public avec une comptabilité séparée et l'absence de subventions provenant du budget général ("l'eau paye l'eau"). Cette règle, pas toujours respectée, est ainsi bien différente de ce qui se passe par exemple en Allemagne (l'équilibre des comptes se fait au niveau de l'entreprise municipale) ou en Italie (où des subventions abaissent artificiellement le prix payé par l'usager).
  
=== Traitement de l'eau par l'énergie solaire ===
+
=== La délégation du service public ===
Grâce à l'énergie solaire (ou une autre énergie), il est possible de faire passer l'eau de l'état liquide à l'état gazeux. En passant par cet état, l'eau laisse derrière elle les minéraux ainsi que  la [[pollution]] qu'elle contenait. Si nous étions capables de récupérer cette vapeur, alors, il serait possible d'obtenir une eau pure à partir d'eau saumâtre, salée...
+
La majorité de la population (74 % en eau potable) et des grandes villes est donc desservie par un service délégué à une entreprise privée, les trois plus importantes étant Veolia, la Lyonnaise des eaux et la Saur.
  
La solution est [[Déssalinisateur solaire|ici]] avec le [[déssalinisateur solaire]].
+
La délégation de service public est une pratique très encadrée juridiquement. Là aussi le principe "l'eau paye l'eau" doit s'appliquer, même si la mutualisation apportée par l'entreprise privée rend plus complexe l'affectation des coûts à tel service particulier. L'observatoire de l'Engref (Ecole nationale du génie rural et des eaux et forêts) recense les procédures de délégation de service public : il ne semble pas y avoir de mouvements massifs soit vers la DSP, soit vers le retour en régie.
  
==Voir aussi==
+
La concession correspond au cas où l'entreprise s'occupe aussi des investissements, au-delà de la simple gestion du service. Il s'agit d'un cas de figure plus rare en France, où la plus grande partie des investissements émane des collectivités (54%) puis des agences de l'eau (23 %).
[[Eau]]
 
  
== Webographie ==
+
La délégation de service public peut porter soit sur la production et le transport de l'eau, soit sur la distribution d'eau, soit sur la collecte des eaux usées, soit sur leur traitement. Il existe de nombreuses situations de panachage des compétences entre public et privé, à commencer par Paris (délégation seulement sur la distribution de l'eau).
* [http://eauvivante.free.fr Association Eau vivante]
 
* [http://eautarcie.com/ Site de Joseph Országh: Eautarcie]
 
  
== Bibliographie ==
+
=== Critiques ===
* "Eau votre vie", par Louis Faurobert, éd. Charles Corlet, 1992, 341p.
+
Selon certains, l'objectif de profit des entreprises privées est incompatible avec l'utilisation raisonnée de ce bien commun planétaire.
* "L'eau", éd. Biodynamis, Hors-Série 1998 n°l. 84p.
+
Certains militent pour municipaliser ou revenir à une gestion publique du service des eaux.
* "Connaissance de l'eau", par Luu Dang Vinh & Claudine Luu, Inderplarn, 1993, 163p.
 
* "L'insoutenable vérité de l'eau", par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1997, 241p. ISBN 2857079273
 
* "L'eau, le miracle oublié", par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1993, 239p. ISBN 2857075693
 
* "De l'orage dans l'eau", par Philippe Lamotte, Le Vif l'Express n° 2542 du 24 mars 2000.
 
* "Pluvalor et traiselect", par Joseph Orszagh. -toilettes sèches, récupération de l'eau de pluie Université de Mons-Hainaut 065/37.33.71
 
* "Pluvalor & Traiselect : Introduction à la gestion écologique de l'eau dans la maison", par Joseph Orszagh, Enviroways P&I, 1998, 70p.
 
* "Le Chaos sensible", par Theodor Schwenk, Triades-Editions, 1963, 231p. ISBN 2852480778
 
  
 +
Pour d'autres la gestion privée de l'eau sous contrôle public permet une utilisation mieux raisonnée, mais également plus efficace. Dans un domaine compétitif cohérent, la ressource est équitablement partagée et protégée puisqu'elle est garante d'un profit à long terme.
  
 +
Il n'y a bien évidemment pas de modèle idéal de gestion de l'eau, et les modes de fonctionnement sont très différents d'un pays d'Europe à l'autre. Les prix varient entre pays et même à l'intérieur de certains pays. Il est à noter que la pression sur la ressource n'est pas à imposer sur les seules épaules des industries, des compagnies des eaux ou de l'État mais sur l'ensemble des utilisateurs de l'eau.
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{{Ligne horizontale}}
  
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== Voir aussi ==
  
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=== Liens internes ===
 +
* [[Eau]]
 +
* [[Puits]]
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* [[Récupération de l'eau de pluie]]
 +
* [[Toilette sèche]]
 +
* [[Traitement des eaux usées]]
 +
* [[Irrigation]]
 +
 +
=== Liens externes ===
 +
* [http://www.epurscop.fr EPURSCOP]
 +
* informations sur les méthodes de [http://www.mon-eaudepluie.fr Récupération d'eau de pluie]
 +
* [http://geonoria.org/default.aspx Concept gratuit de transformation d'eau de mer en eau douce par convecteur solaire]
 +
* [http://www.akwa.fr Akwa.fr - La consommation d'eau responsable et durable]
 +
* [http://www.eauvivante.net/ Association Eau vivante]
 +
* [http://www.ideau.org/ Association IDEau - Initiatives Développement Eau]
 +
* Gestion globale de l'eau à grande échelle  et restauration du climat- [http://pagesperso-orange.fr/biefs.dupilat/ Association des biefs du Pilat ]
 +
* [http://eautarcie.com/ Site de Joseph Országh : Eautarcie]
 +
* [http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/eau_milieux_aquatiques.asp Projet de loi sur l'eau et les milieux aquatiques]
 +
* [http://www.assemblee-nationale.fr/12/pdf/cr-cpro/05-06/c0506049.pdf Rapport de la Commission sur le projet de loi sur l'eau et les milieux aquatiques <small>PDF</small>]
 +
* [http://www.assembleenationale.fr/12/propositions/pion2737.asp Proposition de loi N°2737 visant à favoriser la récupération des eaux pluviales]
 +
* [http://www.passerelleco.info/breve.php3?id_breve=127 Adoption d'un amendement favorisant la récupération des eaux pluviales]
 +
* [http://www.environnement.ccip.fr/eau/entreprise/index.htm Gérer l'eau dans l'entreprise]
 +
* [http://www.portedeurope.org/IMG/pdf/CahierVille0506.pdf Article de D. Lorrain sur l'histoire des services urbains <small>PDF</small>]
 +
* [http://www.ifen.fr/acces-thematique/eau.html Le thème "Eau" sur le site de l'Ifen (statistiques)]
 +
* [http://inventions.a.verna.free.fr/chasse.htm Un système d'économie d'eau des toilettes]
 +
* [http://www.eolewater.com/ EoleWater: Une invention qui risque de faire couler beaucoup d'eau!]
 +
* [http://www.lesentreprisesdeleau.com/ Le Blog des Entreprises de l'Eau]
 +
 +
=== Bibliographie ===
 +
* ''AQUANIME'' Le coeur de l'eau. La dynamisation de l'eau. Loïc SALLET, 2011, 52'
 +
* ''Utiliser l'eau de pluie'' par Bertrand Gonthiez, Editions Eyrolles, 2008, 130 p.  <small>ISBN|978-2-212-12275-6</small>
 +
* ''Eau votre vie'' par Louis Faurobert, éd. Charles Corlet, 1992, 341p.
 +
* ''L'eau'', éd. Biodynamis, Hors-Série 1998 n°l. 84p.
 +
* ''Connaissance de l'eau'' par Luu Dang Vinh & Claudine Luu, Inderplarn, 1993, 163p.
 +
* ''L'insoutenable vérité de l'eau'' par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1997, 241p. <small>ISBN 2857079273</small>
 +
* ''L'eau, le miracle oublié'' par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1993, 239p. <small>ISBN 2857075693</small>
 +
* ''De l'orage dans l'eau'' par Philippe Lamotte, Le Vif l'Express n° 2542 du 24 mars 2000.
 +
* ''Pluvalor & Traiselect : Introduction à la gestion écologique de l'eau dans la maison'' par Joseph Orszagh, Enviroways P&I, 1998, 70p.
 +
* ''Le Chaos sensible'' par Theodor Schwenk, Triades-Editions, 1963, 231p. <small>ISBN 2852480778</small>
 +
* ''L’eau à la maison : mode d’emploi écologique'' par Sandrine Cabrit-Leclerc, Terre vivante, 2005, 155p. <small>ISBN 2914717180</small>
 +
* ''Guide raisonné de la construction écologique'', Bâtir-Sain (fournisseurs/fabricants - Toilettes, Toilettes à compost, Urinoirs sans eau, Récupération et stockage d’eau pluviale, Douches, robinets, mitigeurs et contrôles, etc.) - [http://batirsain.org/?guide-raisonne-de-la-construction,673.html Table des matières]
 +
* ''La nature de l'eau'' par Yann Olivaux, Editions Marco Pietteur, octobre 2007, 570p. <small>ISBN 2874340383</small> - [http://www.plocher.fr/IMG/pdf/fiche-Plocher-dans-la-nature-de-l-eau-yann-olivaux.pdf Correctif P530]<br />
 +
<br />
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{{Portail|Se loger|Écologie|Énergie}}
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[[en:Water management]]
  
 
[[Catégorie:Gestion_de_l%27eau]]
 
[[Catégorie:Gestion_de_l%27eau]]
 +
[[Catégorie:Vie pratique]]
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[[Catégorie:Cultiver]]
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[[Catégorie:Permaculture]]
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[[Catégorie:Potager]]
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[[Catégorie:Comment fait-on ceci ?]]
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[[Catégorie:Agriculture biologique]]
 +
[[Catégorie:Consumérisme]]

Version actuelle en date du 25 août 2013 à 01:58

L'eau est une ressource naturelle essentielle à la vie. Elle est massivement présente sur Terre (70% de la surface du globe); mais surtout sous une forme salée (Sodium).
Le stock d'eau douce planétaire existant est petit. Et de plus, il est en danger. Car cette eau douce, pourtant précieuse, est largement gaspillée et polluée. Peu à peu, celle-ci se raréfie. Au fil des années, sa qualité diminue, tandis que son son prix augmente.
La gestion de l'eau devient donc un impératif vital pour la survie des êtres vivants de notre planète.

L'eau, un bien vital si précieux...























la gestion de l'eau et bien

Recycler et dépolluer[modifier]

Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   Eaux usées.

Trier pour mieux traiter[modifier]

Un meilleur tri de nos eaux usées permettrait de mieux traiter la pollution qu'elles contiennent. En effet, les pollutions ne sont pas les mêmes quand elle sort de la machine à laver ou de nos toilettes. Des traitements différents et plus efficaces existent. Il suffirait "juste" de séparer les eaux.

  • Eau pluviale : Désigne l'eau issue des précipitations. Les eaux pluviales peuvent constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds, ...). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit unitaire, les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.
  • Eau blanche : Désigne l'eau résiduaire de papèterie contenant des fibres et autres matières en suspension.
  • Eau grise : désigne l’eau résiduaire savonneuse. Les eaux usées provenant de douches, lave-vaisselle et lave-linge sont des eaux grises.
  • Eaux noires ou Eaux vannes : les eaux usées provenant des toilettes et devant subir des traitements plus intensifs.

Recyclage en lui-même[modifier]

Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   Traitement des eaux usées.

Épuration collective[modifier]

En ville, les eaux usées circulent dans les égouts jusqu'à une station d'épuration où elles sont filtrées pour enlever les déchets solides et certaines substances. L'eau ainsi "épurée" est relâchée dans le milieu naturel. Cette eau malgré son traitement n'est pas potable et peut contenir différentes substances qui n'ont pas pu être éliminées.

Épuration individuelle[modifier]

Dans les campagnes et les zones sans canalisations collectives, les eaux usées des maisons passent dans des fosses septiques situées en général sous le jardin. Solution avantageuse, en fait, et moins onéreuse.... à condition de bien considérer tous les paramètres !!!

Les points à surveiller de près:

  • Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans).
  • Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût (garanties pièces, main-d'œuvre et déplacements)

Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un pro de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt Comptez également les vidanges, l'électricité, ...

traitement selon le texte national (français ?)[modifier]

Installation = pré-traitement + traitement + rejet. Basé sur une décantation puis une filtration. besoin de place (en moyenne de 25 à 60 m2). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500€ / Tonne, du filtre colmaté. Aucune garanties de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul Responsable (au plan des assurances). Situation règlementaire : obligation de moyen : épandages, Filtres à Sable, ...

traitement selon les normes Européennes.[modifier]

Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveau D4). Meilleure protection de l'environnement.

Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux, gain de place, de durée de vie. Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution! Pas de colmatage.

Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance ! Mêmes avantages de place, de durée.

Situation règlementaire :

  • obligation de moyens = fosse toutes eaux puis épuration biologique.
  • obligation de résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant)
  • Couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement)
Lagunage.[modifier]
Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   lagunage.

Le lagunage est une technique d'épuration des eaux usées par les plantes et micro-organismes.
Pour un bon résultat, il faudrait se limiter au traitement des eaux grises (pour les problèmes des eaux noires, voir le principe des toilettes sèches.
Naturelle dans le principe (la maintenance consiste principalement en un fauchage annuel), le principal défaut est le besoin de place et de temps.

Situation règlementaire : Filières dérogatoires, pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet.

Traitement de l'eau par gazéification[modifier]

En chauffant, grâce à l'énergie solaire ou autre énergie, l'eau liquide passe à l'état gazeux. Le majorité des matières dissoutes dans l'eau (minéraux, pollution, ...) ne changeant d'état qu'à des températures nettement supérieure, la vapeur d'eau produite est débarrassée de la pollution qu'elle contenait. Il suffit ensuite de condenser la vapeur d'eau pour obtenir une eau purifiée. C'est le principe du désalinisateur solaire.

L'utilisation d'un compresseur de vapeur permet d'augmenter la température de condensation au dessus de la température d'évaporation. Un échangeur thermique permet alors de récupérer l'énergie de condensation dans l'eau évaporée afin d'évaporer l'eau en entrée du dispositif. La séparation des matières dissoutes ou en suspension est totale Ce principe, utilisé dans l'industrie, permet de réduire fortement la consommation en énergie nécessaire.

Gestion de l'eau par les pouvoirs publics[modifier]

L'eau, un bien vital très précieux à gérer avec parcimonie.

En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l'eau :

  • la gestion directe, en régie
  • la gestion déléguée à une entreprise privée, par affermage ou par concession.

L'importance de cette délégation de service public s'explique par l'histoire : un État unitaire, fort avec des corps d'ingénieurs d'un côté ; de l'autre un pouvoir local doté de moyens limités. Entre les deux se sont donc insérées des firmes privées dès la deuxième moitié du XIX° siècle : la Compagnie générale des Eaux en 1853 (devenue depuis Veolia), la Société Lyonnaise des eaux et de l’Éclairage en 1880 (devenue Lyonnaise des eaux et filiale de Suez).

La situation est différente en Allemagne et en général dans les pays d'Europe du Nord où le niveau local est très fort avec des entreprises municipales qui interviennent sur plusieurs secteurs en même temps (eau, transport, électricité,...). RWE par exemple est ainsi issue de ce type d'entreprises.

Au Royaume-Uni, sous Thatcher, une réforme radicale a à la fois dépossédé le niveau local de ses prérogatives et privatisé la gestion mais aussi la propriété des installations. Une autorité de régulation fixe les règles du jeu et contrôle les entreprises. La privatisation du service va ainsi beaucoup plus loin qu'en France où en général seule la gestion est déléguée par la collectivité (affermage).

Qu'elle soit en régie ou déléguée, les services de l'eau et de l'assainissement sont soumis à de multiples contrôles techniques et financiers : contrôle de la qualité de l'eau potable par les Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), contrôle des comptes par les chambres régionales des comptes, contrôle juridique par les Préfectures,...

D'autre part la gestion de la ressource en eau se fait au niveau des agences de l'eau, qui sont des organismes principalement financiers : ils récupèrent des redevances qui apparaissent sur la facture d'eau et les redistribuent sous forme d'aides aux collectivités et aux entreprises pour gérer la ressource et lutter contre la pollution.

La régie[modifier]

Si la majorité de la population est sous un régime de délégation de service public, la majorité des collectivités reste cependant en régie. En effet, la plupart des petites communes sont en régie. Celles-ci, de par la faiblesse de leurs moyens, sont souvent à la limite des normes de qualité. Les grandes régies ont par contre tendance à se comporter comme de véritables entreprises.

Une régie, hormis pour les plus petites, doit être constituée sous forme d'établissement public avec une comptabilité séparée et l'absence de subventions provenant du budget général ("l'eau paye l'eau"). Cette règle, pas toujours respectée, est ainsi bien différente de ce qui se passe par exemple en Allemagne (l'équilibre des comptes se fait au niveau de l'entreprise municipale) ou en Italie (où des subventions abaissent artificiellement le prix payé par l'usager).

La délégation du service public[modifier]

La majorité de la population (74 % en eau potable) et des grandes villes est donc desservie par un service délégué à une entreprise privée, les trois plus importantes étant Veolia, la Lyonnaise des eaux et la Saur.

La délégation de service public est une pratique très encadrée juridiquement. Là aussi le principe "l'eau paye l'eau" doit s'appliquer, même si la mutualisation apportée par l'entreprise privée rend plus complexe l'affectation des coûts à tel service particulier. L'observatoire de l'Engref (Ecole nationale du génie rural et des eaux et forêts) recense les procédures de délégation de service public : il ne semble pas y avoir de mouvements massifs soit vers la DSP, soit vers le retour en régie.

La concession correspond au cas où l'entreprise s'occupe aussi des investissements, au-delà de la simple gestion du service. Il s'agit d'un cas de figure plus rare en France, où la plus grande partie des investissements émane des collectivités (54%) puis des agences de l'eau (23 %).

La délégation de service public peut porter soit sur la production et le transport de l'eau, soit sur la distribution d'eau, soit sur la collecte des eaux usées, soit sur leur traitement. Il existe de nombreuses situations de panachage des compétences entre public et privé, à commencer par Paris (délégation seulement sur la distribution de l'eau).

Critiques[modifier]

Selon certains, l'objectif de profit des entreprises privées est incompatible avec l'utilisation raisonnée de ce bien commun planétaire. Certains militent pour municipaliser ou revenir à une gestion publique du service des eaux.

Pour d'autres la gestion privée de l'eau sous contrôle public permet une utilisation mieux raisonnée, mais également plus efficace. Dans un domaine compétitif cohérent, la ressource est équitablement partagée et protégée puisqu'elle est garante d'un profit à long terme.

Il n'y a bien évidemment pas de modèle idéal de gestion de l'eau, et les modes de fonctionnement sont très différents d'un pays d'Europe à l'autre. Les prix varient entre pays et même à l'intérieur de certains pays. Il est à noter que la pression sur la ressource n'est pas à imposer sur les seules épaules des industries, des compagnies des eaux ou de l'État mais sur l'ensemble des utilisateurs de l'eau.


Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • AQUANIME Le coeur de l'eau. La dynamisation de l'eau. Loïc SALLET, 2011, 52'
  • Utiliser l'eau de pluie par Bertrand Gonthiez, Editions Eyrolles, 2008, 130 p. ISBN|978-2-212-12275-6
  • Eau votre vie par Louis Faurobert, éd. Charles Corlet, 1992, 341p.
  • L'eau, éd. Biodynamis, Hors-Série 1998 n°l. 84p.
  • Connaissance de l'eau par Luu Dang Vinh & Claudine Luu, Inderplarn, 1993, 163p.
  • L'insoutenable vérité de l'eau par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1997, 241p. ISBN 2857079273
  • L'eau, le miracle oublié par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1993, 239p. ISBN 2857075693
  • De l'orage dans l'eau par Philippe Lamotte, Le Vif l'Express n° 2542 du 24 mars 2000.
  • Pluvalor & Traiselect : Introduction à la gestion écologique de l'eau dans la maison par Joseph Orszagh, Enviroways P&I, 1998, 70p.
  • Le Chaos sensible par Theodor Schwenk, Triades-Editions, 1963, 231p. ISBN 2852480778
  • L’eau à la maison : mode d’emploi écologique par Sandrine Cabrit-Leclerc, Terre vivante, 2005, 155p. ISBN 2914717180
  • Guide raisonné de la construction écologique, Bâtir-Sain (fournisseurs/fabricants - Toilettes, Toilettes à compost, Urinoirs sans eau, Récupération et stockage d’eau pluviale, Douches, robinets, mitigeurs et contrôles, etc.) - Table des matières
  • La nature de l'eau par Yann Olivaux, Editions Marco Pietteur, octobre 2007, 570p. ISBN 2874340383 - Correctif P530



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