Système participatif de garantie : Différence entre versions
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== Voir aussi == | == Voir aussi == |
Version actuelle en date du 24 mai 2017 à 14:21
Un Système Participatif de Garantie - SPG (anciennement appelé Système de Garantie Participatif - SGP) « est un système d’assurance qualité ancré localement. Il certifie les producteurs sur la base d’une participation active des acteurs concernés et il est construit sur une base de confiance, de réseaux et d’échanges de connaissances. »[1]
Concrètement, il s'agit de garantir collectivement le respect des bonnes pratiques définies à l'avance. Concernant l'agriculture biologique, plutôt que de déléguer la certification à un organisme commercial, il est possible de créer des commissions dans lesquelles producteurs et consommateurs réalisent ensemble les enquêtes sur le terrain.
Sommaire
Histoire[modifier]
Cette approche est liée à celle de l'altermondialisation et du développement d'écosociolabels tels que FSC (Forest Stewardship Council) ou MSC (Marine Stewardship Council) qui incluent dans leur conseil d'administration et mode de fonctionnement et de décision un collège d'ONG, d'environnementalistes, de représentants de la sphère sociale et citoyenne (pour 1/3 de leur composition), avec une forte volonté de transparence.
Constatant qu'un certain nombre de labels environnementaux commerciaux et dits de « qualité » n'étaient que partiel dans la liste des critères garantis, et qu'ils sont souvent peu transparents, et basés sur des chartes ou des recommandations, manquant de ce fait de crédibilité et d'utilité, des acteurs ONG et certificateurs ont envisagé d'ouvrir le processus de garantie au contrôle citoyen. Ce contrôle n'est pas exclusif des procédures existantes (écocertification, démarche qualité, label de qualité), mais offre une garantie supplémentaire et permet au citoyen de ne plus être face à une entité abstraite lorsqu'il veut vérifier que les produits correspondent bien à ses attentes ou à ce qu'en disent les étiquettes et/ou publicités.
Contenu[modifier]
L'objectif est d'améliorer la qualité des produits, en visant une qualité globale, incluant les qualités organoleptiques et sanitaires des produits, mais aussi et plus largement le respect des principes du développement soutenable, de la cohérence écologique, sociale et économique du processus de production (voire de distribution et de recyclage des déchets) dans le respect de l’homme et de la nature.
Cette approche vise aussi la relocalisation de l’économie, pour restaurer les emplois locaux et limiter le gaspillage lié aux transports distants.
Elle s'appuie toujours sur l’implication des citoyens dans la garantie.
Pour ce faire, les SPG reconnaissent quelques principes fondamentaux :
- La transparence;
- la participation;
- l’intégrité des acteurs et de leurs moyens de vivre, professionnels ou non (aspects éthiques);
- le maintien des savoirs et savoir-faire locaux;
- des processus d’apprentissage (éventuellement collaboratifs) et d’organisation horizontale.
Spécificités[modifier]
Ces systèmes sont adaptés aux conditions culturelles et géographiques locales. Les enquêtes sont effectuées par des producteurs et des consommateurs.
La transparence est une composante essentielle à la confiance des consommateurs dans ce système.
Les autres composantes sont :
- La participation de tous.
- L’intégrité des acteurs.
- L’échange de savoirs et savoir-faire.
- Les processus d'apprentissage.
- L’organisation horizontale.
Leur développement[modifier]
- Ils sont largement reconnus au sein d’IFOAM Monde (Commission SPG intégrée depuis 2005 dans le Système de Garantie Biologique, au même titre que la certification par tiers).
- Ils sont reconnus par la FAO (Food and Agriculture Organisation).
- Ils sont inclus dans des programmes continentaux : Afrique de l’Est, Amérique Latine.
- Ils sont inclus dans un programme national de développement en Inde.
Avantages[modifier]
- Garantir le respect des cahiers des charges de l'agriculture biologique.
- Réduire les coûts de contrôle et de certification.
- Permettre une mise en réseau et un appui technique.
- Renforcer les dynamiques territoriales.
- Stimuler les démarches collectives de commercialisation.
- Sensibiliser les consommateurs.
Tout cela permet de renforcer la confiance, donc la crédibilité de l'agriculture biologique.
En France[modifier]
Un appel[2] a été lancé en 2008 par 8 acteurs en faveur de l'application de cette approche (par exemple pour les domaines du textile écologique, de l’écoconstruction et des transactions commerciales). Les acteurs signataires sont :
- La Fédération Nature & Progrès (N&P).
- Minga, créée en 1999 dans le domaine du Commerce équitable.
- Le SABD (Syndicat d’Agriculture Bio-dynamique, est créé en 1973).
- L'Alliance Provence qui soutient l'agriculture paysanne et les AMAP.
- Le Syndicat S.I.M.P.L.E.S. créé en 1982, regroupant des producteurs-cueilleurs de plantes médicinales aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales.
- L'A.T.E.L.I.E.R - Association Textile Européenne de Liaison, d’Innovation, d’Échange et de Recherche, crée en 1989.
- Le Réseau Ecobâtir.
- L'ARESO - Association Régionale des Éco-constructeurs du Sud-Ouest.
Les démarches Bâtiments Durables Méditerranéens et Bâtiments Durables Franciliens, démarches de labellisation participative des bâtiments, mettent en pratique un Système Participatif de Garantie en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Occitanie et Ile de France.
Voir aussi[modifier]
Références[modifier]
- ↑ Définition selon IFOAM - International Federation of Organic Agriculture Movements.
- ↑ Contre la consommation dirigée, Pour une démarche citoyenne - Communiqué commun de 8 organisations
Liens internes[modifier]
Liens externes[modifier]
- [pdf] Pour certifier la bio, les avantages des SPG — Dossier de Nature & Progrès
Bibliographie[modifier]
- Les systèmes de garantie participatifs pour l'agriculture biologique associative et solidaire, de Karine Roure, ISBN 2904738266
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