Gouvernance écologique et intégrale : Différence entre versions
m (ortho) |
m |
||
(46 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
+ | {{Témoignage}} | ||
== Enjeux == | == Enjeux == | ||
Le bouleversement écologique, social, économique et humain actuel est une invitation pressante à prendre conscience de notre interdépendance entre êtres humains sur la planète, comme avec la Nature et avec toutes les formes de vie. | Le bouleversement écologique, social, économique et humain actuel est une invitation pressante à prendre conscience de notre interdépendance entre êtres humains sur la planète, comme avec la Nature et avec toutes les formes de vie. | ||
− | Malgré les bonnes volontés individuelles et les rêves collectifs, nombre d’initiatives s’essoufflent ou échouent faute de trouver | + | Malgré les bonnes volontés individuelles et les rêves collectifs, nombre d’initiatives s’essoufflent ou échouent faute de trouver des modes de fonctionnement humains pérennes au sein duquel les individus s’épanouissent tout en œuvrant à un projet commun. '''Un enjeu majeur de notre époque est de parvenir à articuler l’individuel et le collectif, le Je et le Nous, et d’apprendre à laisser émerger la sagesse collective''', de manière à révéler la pleine puissance de chacun au sein d’un projet qui l’inclut et le transcende pour le bénéfice du bien commun. |
− | Mettre en place une Gouvernance écologique c’est apprendre l'art de prendre des décisions respectueuses de l'équilibre d'un système vivant | + | |
− | + | Mettre en place une '''Gouvernance écologique et intégrale''''', ''c’est apprendre '''l'art de prendre des décisions respectueuses de l'équilibre d'un système vivant, de chacun de ses membres et de l'environnement'''. Concrètement, c’est chercher à permettre la participation de chacune des parties d’un « tout » aux décisions qui la concernent. Cette forme de gouvernance contribue à développer l'engagement individuel, la créativité, la coopération, et la co-responsabilité dans la mise en œuvre des décisions communes. '''Elle repose sur une qualité d'écoute attentive de la vie qui s'exprime à travers chacun comme au sein du collectif.''' | |
− | + | Cette gouvernance aussi '''intégrale''', c'est à dire qu'elle prend en considération la personne sur les différents plans, intérieurs et extérieurs : corporel, émotionnel, mental et spirituel, de même qu'elle implique les différentes dimensions de l'individu : personnelle, professionnelle, sociale, environnementale. | |
+ | |||
+ | La Gouvernance écologique et intégrale commence par l'''a gouvernance de soi'''. La capacité de chaque membre à être pleinement lui-même est une condition nécessaire à la création d'une organisation collective inspirée et gouvernée par la sagesse. Apprendre à se gouverner soi-même et à connaître son "cercle intérieur" est donc un préalable, sans cesse à actualiser, pour clarifier ses valeurs et moteurs profonds afin de prendre pleinement sa place et sa responsabilité dans un projet collectif. | ||
==Résultats et impacts== | ==Résultats et impacts== | ||
− | La Gouvernance écologique est une alternative à l'autocratie (domination d'un seul sur tous) et à la démocratie (domination de la minorité par la majorité). Elle | + | La Gouvernance écologique et intégrale est une alternative à l'autocratie (domination d'un seul sur tous) et à la démocratie (domination de la minorité par la majorité). '''Elle associe la sociocratie,''' un modèle innovant fondé sur la cybernétique et la théorie des systèmes venu de Hollande (Gérard Endenbourg et Kees Boeke), qui permet le partage du pouvoir par tous les membres d'un collectif sur le principe de l'équivalence '''et la CNV (Communication NonViolente)''' qui rend attentif aux messages du corps et des émotions et favorise une posture personnelle et relationnelle claire et constructive au sein d’un groupe. |
− | |||
==Mise en œuvre== | ==Mise en œuvre== | ||
− | Tout d’abord développer, en soi et au sein de l’équipe concernée, la capacité à s’écouter soi-même et les autres et | + | Tout d’abord développer, en soi et au sein de l’équipe concernée, la capacité à s’écouter soi-même et les autres et la capacité à s’affirmer de manière claire autant que respectueuse. L'''a puissance des processus de Gouvernance écologique et intégrale collective dépend largement de la capacité de chacun à exister dans son intégrité, à prendre sa place dans un groupe et à coopérer.''' A cet égard, se former à la CNV est un réel plus; l'expérience nous a montré combien cette pratique, par la conscience qu'elle développe, augmente la capacité à vivre des processus collectifs et à éviter les manipulations inhérentes à tout fonctionnement humain. |
+ | |||
+ | Ensuite, pour un individu ou pour un collectif porteur d’un projet, les étapes suggérées sont les suivantes : | ||
+ | # '''Se former''' à ce mode de gouvernance (3 jours d’initiation + 3 jours d’approfondissement). | ||
+ | # '''Expérimenter''' dans le concret de la vie | ||
+ | # '''Prendre la décision collectivement''' d’adopter ce mode de gouvernance | ||
− | + | Le parcours de formation peut se faire soit individuellement, soit sous forme de formation-action (accompagnement d'équipe) pour un groupe constitué désireux de s’initier ensemble à ce modèle. | |
− | |||
− | |||
− | |||
− | Les | + | Des formations à la Gouvernance écologique et intégrale sont proposées par l'association''' "''Les Ateliers du devenir humain''"''', partenaire du mouvement Colibris pour les questions relatives à la coopération et au facteur humain dans le changement de société. L'équipe accompagne le mouvement Colibris dans la mise en place d'une gouvernance écologique et intégrale. Elle est composée d'Isabelle Desplats, Bernard Marie Chiquet, Charlotte Duprez-Mourman, Stéphane Dauvé et Rédouane Saloul. |
− | + | Contact : isabelle.desplats@wanadoo.fr | |
− | + | Un module intitulé « Gouvernance de soi : écologie personnelle et cohérence de vie » (l'Atelier du colibri A) est également proposé par l'association "Les Ateliers du devenir humain". Il permet de faire le point personnellement sur ses aspirations profondes et d'identifier un projet concret qui soit aligné avec le meilleur de soi et en accord avec notre cercle intérieur, avant de s'engager avec d'autres dans un projet collectif. | |
− | |||
==Bibliographie== | ==Bibliographie== | ||
− | * | + | * "La démocratie se meurt, vive la sociocratie – Comment réconcilier pouvoir et coopération ?", Gilles Charest, Ed. Esserci, collection éco-management. |
+ | |||
+ | * "Communication et pouvoir", Marshall B. Rosenberg, préface de Patrick Viveret et Isabelle Desplats, Ed. Esserci, collection éco-management. | ||
{{Portail Colibris}} | {{Portail Colibris}} | ||
[[Catégorie:Politique]] | [[Catégorie:Politique]] |
Version actuelle en date du 19 octobre 2010 à 17:20
Enjeux[modifier]
Le bouleversement écologique, social, économique et humain actuel est une invitation pressante à prendre conscience de notre interdépendance entre êtres humains sur la planète, comme avec la Nature et avec toutes les formes de vie. Malgré les bonnes volontés individuelles et les rêves collectifs, nombre d’initiatives s’essoufflent ou échouent faute de trouver des modes de fonctionnement humains pérennes au sein duquel les individus s’épanouissent tout en œuvrant à un projet commun. Un enjeu majeur de notre époque est de parvenir à articuler l’individuel et le collectif, le Je et le Nous, et d’apprendre à laisser émerger la sagesse collective, de manière à révéler la pleine puissance de chacun au sein d’un projet qui l’inclut et le transcende pour le bénéfice du bien commun.
Mettre en place une Gouvernance écologique et intégrale, c’est apprendre l'art de prendre des décisions respectueuses de l'équilibre d'un système vivant, de chacun de ses membres et de l'environnement. Concrètement, c’est chercher à permettre la participation de chacune des parties d’un « tout » aux décisions qui la concernent. Cette forme de gouvernance contribue à développer l'engagement individuel, la créativité, la coopération, et la co-responsabilité dans la mise en œuvre des décisions communes. Elle repose sur une qualité d'écoute attentive de la vie qui s'exprime à travers chacun comme au sein du collectif. Cette gouvernance aussi intégrale, c'est à dire qu'elle prend en considération la personne sur les différents plans, intérieurs et extérieurs : corporel, émotionnel, mental et spirituel, de même qu'elle implique les différentes dimensions de l'individu : personnelle, professionnelle, sociale, environnementale.
La Gouvernance écologique et intégrale commence par la gouvernance de soi. La capacité de chaque membre à être pleinement lui-même est une condition nécessaire à la création d'une organisation collective inspirée et gouvernée par la sagesse. Apprendre à se gouverner soi-même et à connaître son "cercle intérieur" est donc un préalable, sans cesse à actualiser, pour clarifier ses valeurs et moteurs profonds afin de prendre pleinement sa place et sa responsabilité dans un projet collectif.
Résultats et impacts[modifier]
La Gouvernance écologique et intégrale est une alternative à l'autocratie (domination d'un seul sur tous) et à la démocratie (domination de la minorité par la majorité). Elle associe la sociocratie, un modèle innovant fondé sur la cybernétique et la théorie des systèmes venu de Hollande (Gérard Endenbourg et Kees Boeke), qui permet le partage du pouvoir par tous les membres d'un collectif sur le principe de l'équivalence et la CNV (Communication NonViolente) qui rend attentif aux messages du corps et des émotions et favorise une posture personnelle et relationnelle claire et constructive au sein d’un groupe.
Mise en œuvre[modifier]
Tout d’abord développer, en soi et au sein de l’équipe concernée, la capacité à s’écouter soi-même et les autres et la capacité à s’affirmer de manière claire autant que respectueuse. La puissance des processus de Gouvernance écologique et intégrale collective dépend largement de la capacité de chacun à exister dans son intégrité, à prendre sa place dans un groupe et à coopérer. A cet égard, se former à la CNV est un réel plus; l'expérience nous a montré combien cette pratique, par la conscience qu'elle développe, augmente la capacité à vivre des processus collectifs et à éviter les manipulations inhérentes à tout fonctionnement humain.
Ensuite, pour un individu ou pour un collectif porteur d’un projet, les étapes suggérées sont les suivantes :
- Se former à ce mode de gouvernance (3 jours d’initiation + 3 jours d’approfondissement).
- Expérimenter dans le concret de la vie
- Prendre la décision collectivement d’adopter ce mode de gouvernance
Le parcours de formation peut se faire soit individuellement, soit sous forme de formation-action (accompagnement d'équipe) pour un groupe constitué désireux de s’initier ensemble à ce modèle.
Des formations à la Gouvernance écologique et intégrale sont proposées par l'association "Les Ateliers du devenir humain", partenaire du mouvement Colibris pour les questions relatives à la coopération et au facteur humain dans le changement de société. L'équipe accompagne le mouvement Colibris dans la mise en place d'une gouvernance écologique et intégrale. Elle est composée d'Isabelle Desplats, Bernard Marie Chiquet, Charlotte Duprez-Mourman, Stéphane Dauvé et Rédouane Saloul. Contact : isabelle.desplats@wanadoo.fr
Un module intitulé « Gouvernance de soi : écologie personnelle et cohérence de vie » (l'Atelier du colibri A) est également proposé par l'association "Les Ateliers du devenir humain". Il permet de faire le point personnellement sur ses aspirations profondes et d'identifier un projet concret qui soit aligné avec le meilleur de soi et en accord avec notre cercle intérieur, avant de s'engager avec d'autres dans un projet collectif.
Bibliographie[modifier]
- "La démocratie se meurt, vive la sociocratie – Comment réconcilier pouvoir et coopération ?", Gilles Charest, Ed. Esserci, collection éco-management.
- "Communication et pouvoir", Marshall B. Rosenberg, préface de Patrick Viveret et Isabelle Desplats, Ed. Esserci, collection éco-management.