Érosion hydrique : Différence entre versions

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L'érosion est un phénomène naturel de dégradation des sols par entraînement de particules de terre. Cette action résulte de la combinaison de plusieurs facteurs naturels et peut être aggravée par l'action de l'homme. L'érosion hydrique est l'érosion entraînée par l'écoulement d'eau.

Facteurs[modifier]

Mécanismes[modifier]

Le ruissellement se déclenche lorsque l'intensité des précipitations dépasse la capacité d'absorption du sol ou quand le sol est déjà saturé en eau. Il faut distinguer le ruissellement diffus, dans lequel l'écoulement se partage en une multitude de filets d'eau sinueux et le ruissellement concentré qui se caractérise par un écoulement linéaire de l'eau. Ces deux types de ruissellement (par dépassement de la capacité d'infiltration et par saturation) conduisent à deux grands types d'érosion :

• Érosion diffuse et effet « splash » : l'impact des gouttes de pluie fait exploser des agrégats, les particules de terre ainsi solubilisées colmatent les pores du sol et entraînent la formation d'une croûte de battance qui empêche l'infiltration de l'eau. Cette érosion peut concerner toute la surface cultivée des bassins versants.
• Érosion concentrée et ravinement dans les talwegs^[1] : le ruissellement, diffus au départ, se concentre progressivement, empruntant les traces de roues, lignes de semis, créant ensuite des rigoles et des ravines. Cette érosion est liée à la vitesse de l'eau (qui dépend de la surface du sol et de la pente) et à l'épaisseur de la lame d'eau (qui dépend de la quantité d'eau et du niveau de concentration du ruissellement).

Conséquences[modifier]

• Dégradation des sols.
• Perte du capital sol : la « bonne terre » qui descend et sort de la parcelle est perdue pour toujours.
• Perte définitive des éléments fertilisants (azote, phosphore, minéraux…).
• Des re-semis parfois nécessaires et des rendements en baisse.
• La dégradation des sols a un coût pour l'agriculteur à court terme lors d'épisodes orageux mais aussi à plus long terme puisque la fertilité du sol diminue.
• Dégradation de la qualité de l'eau.
• Entraînement de la terre dans les cours d'eau et les eaux souterraines provoquant de la turbidité (eau trouble) et le déséquilibre de la vie aquatique.
• Entraînement de particules terreuses chargées en éléments fertilisants (azote, phosphore) et en molécules phytosanitaires.
• Problèmes pour la collectivité.
• Coulées de boues sur la voirie et dans les villages.
• Colmatage des réseaux d'eaux pluviales, envasement des fossés, destruction de chemins.
• Traitement de l'eau potable après pollutions des eaux souterraines. La réparation des dégâts engendre un coût important pour la collectivité.

Solutions pour limiter l’érosion[modifier]

Les phénomènes de ruissellement et d'érosion prennent différentes formes et leurs effets ne sont pas toujours spectaculaires. Le ruissellement peut se limiter à la parcelle sous une forme diffuse très discrète. Mais s’il prend de l’ampleur, c’est à l'échelle du bassin versant que ses dégâts se font sentir.

Aussi, pour être efficaces, les actions doivent être menées à ces deux échelles. Certaines solutions proposées peuvent être appliquées de façon ponctuelle, d'autres seront d'autant plus efficaces qu'elles seront réfléchies et mises en œuvre de façon collective et concertée sur le territoire.

Infiltrer l'eau le plus en amont possible, freiner le ruissellement et permettre un stockage temporaire sont les principaux objectifs pour limiter les phénomènes d'érosion.

Pour répondre à ces objectifs, une multitude de solutions existent. Deux types de solutions peuvent être mis en œuvre : améliorer les pratiques agricoles et viticoles (approche globale sur le système cultural) et réaliser des aménagements de régulation des eaux.

Notes et références[modifier]

1. ↑ Talweg : ligne formée par les points les plus bas d'une vallée.

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