Désir : Différence entre versions
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− | Paradoxallement, dans le Monde | + | Paradoxallement, dans le Monde Occidental le désir primaire (alimentaire vital) n'existe plus depuis longtemps mais nous sommes encore fort imprégnés des stigmates de la pénurie. Comme si il n'y en avait pas pour tout le monde. Nos désirs sont pollués par la méfiance (en nous) de ne pas avoir sa part du gâteau. On a transformé notre sécurité alimentaire par la sécurité du paraître. Tout aussi néfaste pour notre liberté. |
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== Faire plaisir, fait plaisir ou le désir d'appartenance == | == Faire plaisir, fait plaisir ou le désir d'appartenance == |
Version du 18 octobre 2007 à 18:18
Cet article fait partie du Thème Penser Autonomie |
Le désir est une donnée mal considérée dans nos sociétés occidentales. A fortiori dans les sociétés chrétiennes où il est considéré comme un péché.
Le désir pourtant est un des composants essentiels de notre vitalité et notre volonté.
Le seul "désir" toléré (encouragé) est celui qui suit une frustration artificielle (cf la publicité) et qui incite à une consommation (culturelle, culinaire…) devant passer par une transaction économique.
Le plaisir n'est guère mieux considéré, sauf s'il s'accompagne d'une consommation.
"Le plaisir est la satisfaction des désirs..."
Partant de là, plus le désir est ambitieux, plus les chances de non réalisation sont importantes. Selon Spinoza, dans son traité sur la Liberté du Bonheur, un homme ou une femme libre serait celui ou celle qui n'a que des désirs justes. Il entend par là, que vouloir plus, mieux que les autres, voire sans les autres, ou pire au dépend des autres enferme plutôt que libère. L'Homme Libre est celui qui donne à ses désirs la valeur juste et éthique.
L'éthique de Spinoza n'est pas une quelconque contrainte morale, civique ou judéo-chrétienne, que du contraire, c'est le pouvoir d'être avec les autres comme on aimerait qu'on soit avec soi.
Paradoxallement, dans le Monde Occidental le désir primaire (alimentaire vital) n'existe plus depuis longtemps mais nous sommes encore fort imprégnés des stigmates de la pénurie. Comme si il n'y en avait pas pour tout le monde. Nos désirs sont pollués par la méfiance (en nous) de ne pas avoir sa part du gâteau. On a transformé notre sécurité alimentaire par la sécurité du paraître. Tout aussi néfaste pour notre liberté.
Les courants de pensée nous enjoignant l'altruisme du désir sont peut-être trop éloigné de notre individualisme naturel pour être praticable dans une société de plaisir. Trop de sacrifices et de contraintes "solidaires" nous en décourage. Essayons peut-être le juste milieu, à savoir l'Individu-Ethisme. Il est tout à fait envisageable d'imaginer de satisfaire notre bonheur personnel tout en étant dans l'écoute des autres.
Faire plaisir, fait plaisir ou le désir d'appartenance
La communication du DD, néglige complètement notre envie d'exprimer notre satisfaction personnelle à exploiter capacité bienveillante à soi, aux autres ou à la nature. Nous avons un vrai désir d'appartenir à cette société qui sournoisement ne nous laisse peu ou plus de place à notre pouvoir attentif. Il est très facile de s'en rendre compte autour de soi, même auprès des personnes qui ne sont pas particulièrement militants environnementaux ou sociaux. Ils éprouvent le même plaisir que vous à s'inscrire dans quelque chose de chouette. Il ne manque pas grand chose pour qu'eux aussi se sentent "Vecteur de Changement" Comme évoqué plus haut, nous avons beaucoup de mal à nous approprier ces multitudes de petits plaisirs quotidiens que nous éprouvons au fond de nous mêmes, à tenir une porte, laisser passer quelqu'un, dire bonjour, faire un sortir.