Quinoa : Différence entre versions
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+ | Selon “Proimpa”, organisation chargée par décret du gouvernement bolivien de tenir le même rôle que l'INRA en France en ce qui concerne le quinoa, il y a plus de 2500 espèces de quinoa différentes. La seule espèce “exportable”, pour le moment, est le “quinoa real” blanc. Cependant, les producteurs n'ont pas à disposition des semences certifiées ainsi les champs sont composés de mélanges variétaux. C'est à l'usine de transformation de trier les différentes variétés. | ||
+ | La culture du quinoa commence avec la préparation de la terre, suivi de près par les semis de août jusqu'à octobre. Il y a trois types de cultures différentes : en plaine avec un tracteur ou à la main, et sur les coteaux nécessairement à la main car les tracteurs ne peuvent pas monter. Lors de la récolte, d'avril à mai, les plants de quinoa sont arrachés et rassemblés en tas. La plupart des producteurs, à ce stade, utilisent un véhicule pour rouler dessus afin de faire sortir les grains. Ensuite, il faut « ventiler » les grains pour éliminer la poussière, plus légère, et les plus petits grains qui partent avec le vent. | ||
+ | Enfin, les paysans vendent leur quinoa selon leur besoin de liquidités, petit à petit. Soit ils sont membres d'une organisation qui achète leur production, soit ils sont indépendants et se déplacent le samedi et dimanche jusqu'au marché de Challapata. Là, il s'échange chaque semaine quelques 200 quintaux, soit avec les prix actuels (supérieurs à 200 Bs/quintal) 400 000 Bs. C'est le rendez-vous de tous les acheteurs nationaux de quinoa conventionnel (non-biologique), mais surtout c'et le point de départ de la contrebande de quinoa en direction du Pérou (80% des ventes). | ||
+ | Chaque année, la production bolivienne représente entre 25 000 et 36 000 tonnes selon que le climat a été favorable ou non. Seulement 4 000 tonnes sont exportées, soit environ 15%. Les deux plus grandes organisations acheteuses de quinoa sont ANAPQUI, historiquement, et Jatariy, récemment premier acheteur et exportateur : 1000 tonnes pour l'année 2005. | ||
== Webographie == | == Webographie == |
Version du 15 février 2006 à 20:34
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La quinoa (nom d'origine quechua) est une plante herbacée annuelle de la famille des Chénopodiacées, et de la tribu des Cyclolobae, cultivée pour ses graines riches en protéines. Son nom scientifique est Chenopodium quinoa. C'est un tout petit grain, rond et aplati entouré de son germe blanc.
Histoire
Alimentation de base chez les Incas, ceux-ci l'appelaient "mère céréale". Elle est traditionnellement cultivée depuis 5000 ans dans les champs en terrasse du Pérou, Equateur, Bolivie et maintenant d'Amérique. Les Incas le cultivaient sur des terrains en pentes aménagés en terrasses, à plus de 3000 mètres d'altitude, en recueillant l'eau des glaciers grâce à des canaux souterrains et des aqueducs. C'était « le riz des Incas »... Une alternative fabuleuse au maïs, l'un des aliments de base mais dont la culture, à cette altitude était délicate et exigeante d'un système d'irrigation plus compliqué. Avec les conquistadors espagnols, la culture du quinoa par les indiens fut quasiment supprimée. La quinoa n'a pas retenu l'attention des conquérants espagnols étant non panifiable et à cause de sa teneur en saponine qui la rend amère sans traitement. D'autant qu'ils apportaient avec eux la culture du blé, du seigle, l'élevage de moutons, de bœufs. En supprimant sa culture, les conquistadors tentaient également d'arrêter le culte que vouait les Incas à cette petite graine sacrée.
Nutrition
À la cuisson, la graine va devenir translucide et le germe va faire une spirale à l'extérieur de la graine (autres variétés: rouges, roses et bleus). De saveur agréable et légèrement parfumée. La quinoa se fait remarquer du point de vue nutritionnel car il est riche en protéines (14% il surpasse sur ce plan les autres céréales à l'exception du blé), et est une bonne source de fer, calcium, phosphore et sélénium, oligo-éléments, vitamines B et E, acides gras polyinsaturés et surtout en acides aminés. C'est une des rares graines à contenir les 8 acides aminés essentiels. Un produit de remplacement très intéressant pour les personnes allergiques au gluten, car il n'en contient pas! L'expérience a montré que toutes les personnes carencées par une alimentation dénaturée retrouve la forme et plus d'endurance après avoir consommé du quinoa pendant quelques semaines.
La consommation de quinoa est recommandée pour:
- Complémenter l'alimentation en acides aminés essentiels.
- Renforcer l'organisme.
- Combattre la fatigue.
Alimentation, cuisine
Il est préférable de la rincer avant de la cuisiner pour enlever les résidus de saponin, un insecticide naturel qui enveloppe la graine et la protège des oiseaux et des insectes. Elle se cuit dans deux fois son volume d'eau pendant environ 15 minutes. Vous pouvez brunir la graine dans une poêle pendant 5 minutes avant de la cuire, pour lui donner un goût de noix. Servir dans les soupes, comme céréales du matin, en remplacement de la semoule et du boulghour, dans les salades, en croquettes, comme plat d'accompagnement et comme dessert. Rendement: 1 tasse de quinoa cru donne 4 tasses de quinoa cuit
Il est possible de la consommer en graines germées. Les graines sont prêtes en environ 4, 5 jours.
Culture du Quinoa
La quinoa se cultive...
Selon “Proimpa”, organisation chargée par décret du gouvernement bolivien de tenir le même rôle que l'INRA en France en ce qui concerne le quinoa, il y a plus de 2500 espèces de quinoa différentes. La seule espèce “exportable”, pour le moment, est le “quinoa real” blanc. Cependant, les producteurs n'ont pas à disposition des semences certifiées ainsi les champs sont composés de mélanges variétaux. C'est à l'usine de transformation de trier les différentes variétés.
La culture du quinoa commence avec la préparation de la terre, suivi de près par les semis de août jusqu'à octobre. Il y a trois types de cultures différentes : en plaine avec un tracteur ou à la main, et sur les coteaux nécessairement à la main car les tracteurs ne peuvent pas monter. Lors de la récolte, d'avril à mai, les plants de quinoa sont arrachés et rassemblés en tas. La plupart des producteurs, à ce stade, utilisent un véhicule pour rouler dessus afin de faire sortir les grains. Ensuite, il faut « ventiler » les grains pour éliminer la poussière, plus légère, et les plus petits grains qui partent avec le vent.
Enfin, les paysans vendent leur quinoa selon leur besoin de liquidités, petit à petit. Soit ils sont membres d'une organisation qui achète leur production, soit ils sont indépendants et se déplacent le samedi et dimanche jusqu'au marché de Challapata. Là, il s'échange chaque semaine quelques 200 quintaux, soit avec les prix actuels (supérieurs à 200 Bs/quintal) 400 000 Bs. C'est le rendez-vous de tous les acheteurs nationaux de quinoa conventionnel (non-biologique), mais surtout c'et le point de départ de la contrebande de quinoa en direction du Pérou (80% des ventes).
Chaque année, la production bolivienne représente entre 25 000 et 36 000 tonnes selon que le climat a été favorable ou non. Seulement 4 000 tonnes sont exportées, soit environ 15%. Les deux plus grandes organisations acheteuses de quinoa sont ANAPQUI, historiquement, et Jatariy, récemment premier acheteur et exportateur : 1000 tonnes pour l'année 2005.