Rénover une maison en béton de chaux : Différence entre versions

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(Les erreurs à éviter)
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== Les erreurs à éviter ==
 
== Les erreurs à éviter ==
 
- étanchéïfier la face externe des murs, y compris pour les soubassements.
 
- étanchéïfier la face externe des murs, y compris pour les soubassements.
  Cela bloque dans le mur la vapeur d'eau quand celui-ci est chaud. Une fois que la température est redescendue, l'eau condense. La migration de l'eau liquide par capillarité est lente. Le mur ne pouvant sécher que par l'intérieur, l'eau s'accumule juste derrière la barrière d'étanchéïté. Le risque de fissuration par le gel ou désagrégation est alors grand, voire éclatement à la longue.
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Cela bloque dans le mur la vapeur d'eau quand celui-ci est chaud. Une fois que la température est redescendue, l'eau condense. La migration de l'eau liquide par capillarité est lente. Le mur ne pouvant sécher que par l'intérieur, l'eau s'accumule juste derrière la barrière d'étanchéïté. Le risque de fissuration par le gel ou désagrégation est alors grand, voire éclatement à la longue.
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- étanchéïfier la face interne des murs de cave et soubassement.
 
- étanchéïfier la face interne des murs de cave et soubassement.
  C'est le même problème que précédemment. La source de vapeur d'eau n'est plus tant l'intérieur de la cave, mais le sol. Pas de fissuration, peu de risque d'éclatement, mais un grand risque de désagrégation (béton malade).
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C'est le même problème que précédemment. La source de vapeur d'eau n'est plus tant l'intérieur de la cave, mais le sol. Pas de fissuration, peu de risque d'éclatement, mais un grand risque de désagrégation (béton malade).
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- étanchéïfier le sol au pied des murs (exemple: goudron/asphalte).
 
- étanchéïfier le sol au pied des murs (exemple: goudron/asphalte).
Une fois le sous-sol humidifié par des pluies régulières ou fortes au travers des défaults de l'asphalte (raccords, fourmis, végétation), il se produit une rétention d'eau en pied de mur. La migration lente par capillarité de l'eau chargée de sels minéraux  provoque à la longue le même problème qu'au-dessus, même si la face interne des murs de cave n'a pas été étanchéïfiée.
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Une fois le sous-sol humidifié par des pluies régulières ou fortes au travers des défaults de l'asphalte (raccords, fourmis, végétation), il se produit une rétention d'eau en pied de mur. La migration lente par capillarité de l'eau chargée de sels minéraux  provoque à la longue le même problème qu'au-dessus, même si la face interne des murs de cave n'a pas été étanchéïfiée.
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- l'isolation par l'intérieur avec pare-vapeur et lame d'air entre isolant et mur.
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La perméabilité à la vapeur d'eau fonctionne dans les 2 sens. En été, la vapeur peut migrer aisément vers l'intérieur du mur, via le mortier ou les microfissures. Le mur intérieur étant généralement plus frais (surtout en début d'été et en face sud), la condensation interne est même possible! Par ailleurs, la lame d'air stockera de l'humidité. Bref, on ne peut raisonablement espérer l'absence d'eau au sein du mur, contrairement au béton classique.
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Dès lors, il y aura toujours condensation dans le mur. Le pare-vapeur va piéger la vapeur sans possibilité d'extraction des excédents de vapeur par l'intérieur, et la lame d'air va bloquer l'extraction d'eau condensée par capillarité.
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Le résultat est un mur qui se désagrège côté intérieur, la création d'un terrain de croissance pour les bactéries et spores côté intérieur, et des présences de moisissures ou autres traces noires à l'extérieur car l'humidité relative côté extérieur devient suffisamment importante pour un développement durable des spores, surtout côté ouest.

Version du 10 octobre 2006 à 14:57

Le mur en béton de chaux se situe entre la pierre, le béton, et le pisé: - perméabilité à la vapeur d'eau similaire à un mur de pierres dures maçonnées à la chaux - tenue structurelle et étanchéïté à l'air entre béton classique et pisé - comportement thermique semblable au pisé - pas de cycle saisonnier d'absorption/résorbtion d'humidité (contrairement au pisé)

La rénovation de ce type de maison passe donc par un mélange de techniques.

Les erreurs à éviter

- étanchéïfier la face externe des murs, y compris pour les soubassements. Cela bloque dans le mur la vapeur d'eau quand celui-ci est chaud. Une fois que la température est redescendue, l'eau condense. La migration de l'eau liquide par capillarité est lente. Le mur ne pouvant sécher que par l'intérieur, l'eau s'accumule juste derrière la barrière d'étanchéïté. Le risque de fissuration par le gel ou désagrégation est alors grand, voire éclatement à la longue.

- étanchéïfier la face interne des murs de cave et soubassement. C'est le même problème que précédemment. La source de vapeur d'eau n'est plus tant l'intérieur de la cave, mais le sol. Pas de fissuration, peu de risque d'éclatement, mais un grand risque de désagrégation (béton malade).

- étanchéïfier le sol au pied des murs (exemple: goudron/asphalte). Une fois le sous-sol humidifié par des pluies régulières ou fortes au travers des défaults de l'asphalte (raccords, fourmis, végétation), il se produit une rétention d'eau en pied de mur. La migration lente par capillarité de l'eau chargée de sels minéraux provoque à la longue le même problème qu'au-dessus, même si la face interne des murs de cave n'a pas été étanchéïfiée.

- l'isolation par l'intérieur avec pare-vapeur et lame d'air entre isolant et mur. La perméabilité à la vapeur d'eau fonctionne dans les 2 sens. En été, la vapeur peut migrer aisément vers l'intérieur du mur, via le mortier ou les microfissures. Le mur intérieur étant généralement plus frais (surtout en début d'été et en face sud), la condensation interne est même possible! Par ailleurs, la lame d'air stockera de l'humidité. Bref, on ne peut raisonablement espérer l'absence d'eau au sein du mur, contrairement au béton classique. Dès lors, il y aura toujours condensation dans le mur. Le pare-vapeur va piéger la vapeur sans possibilité d'extraction des excédents de vapeur par l'intérieur, et la lame d'air va bloquer l'extraction d'eau condensée par capillarité. Le résultat est un mur qui se désagrège côté intérieur, la création d'un terrain de croissance pour les bactéries et spores côté intérieur, et des présences de moisissures ou autres traces noires à l'extérieur car l'humidité relative côté extérieur devient suffisamment importante pour un développement durable des spores, surtout côté ouest.