Chanvre : Différence entre versions

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Il s'agit de l'usage de la plante, qui se pratique seul ou à plusieurs, en roulant dans une feuille de préférence en papier de Chanvre, une sommité fleurie séchée au préalable. Du tabac peut-être mélangé au chanvre, pour diminuer la force des effets, ou pour des raisons économiques (rarement, par goût). La consommation de chanvre à usage récréatif est strictement interdite dans plusieurs pays, quel que soit le moyen utilisé. Beaucoup affirment que le cannabis, lorsque consommé en grande quantité sur plusieurs années, peut mener à de sérieux troubles mentaux et la psychose.
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Il s'agit de l'usage de la plante, qui se pratique seul ou à plusieurs, en roulant dans une feuille de préférence en papier de Chanvre (ou l'OCB ça marche aussi....), une sommité fleurie séchée au préalable. Du tabac peut-être mélangé au chanvre, pour diminuer la force des effets, ou pour des raisons économiques (rarement, par goût). La consommation de chanvre à usage récréatif est strictement interdite dans plusieurs pays, quel que soit le moyen utilisé. Beaucoup affirment que le cannabis, lorsque consommé en grande quantité sur plusieurs années, peut mener à de sérieux troubles mentaux et la psychose.
  
 
Certains malades ou usagers qui souhaitent éviter la combustion et ses méfaits (risques accrus pour la santé, "défonce" moins agréable...), peuvent utiliser un vaporisateur, qui permet d'inhaler les vapeurs de THC en produisant un minimum de substances nocives (autres que le THC) comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Ceci est effectué en chauffant le chanvre entre 160°C et 200°C, par conduction (contact avec une pièce chauffante) ou convection (la bouffée d'air est chauffé avant de passer au travers du chanvre): à cette température, le THC se vaporise avant que la matière organique ne brûle. Il est à noter que le système par convection (qui utilise souvent un pistolet à air chaud, "heat gun" en anglais) est largement supérieur au système par conduction.
 
Certains malades ou usagers qui souhaitent éviter la combustion et ses méfaits (risques accrus pour la santé, "défonce" moins agréable...), peuvent utiliser un vaporisateur, qui permet d'inhaler les vapeurs de THC en produisant un minimum de substances nocives (autres que le THC) comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Ceci est effectué en chauffant le chanvre entre 160°C et 200°C, par conduction (contact avec une pièce chauffante) ou convection (la bouffée d'air est chauffé avant de passer au travers du chanvre): à cette température, le THC se vaporise avant que la matière organique ne brûle. Il est à noter que le système par convection (qui utilise souvent un pistolet à air chaud, "heat gun" en anglais) est largement supérieur au système par conduction.
 
  
 
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Version du 24 juillet 2008 à 16:52

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Le chanvre est une plante herbacée annuelle de la famille des Cannabinacées qui mesure de un à trois mètres de haut, et reconnue pour la solidité de ses fibres, ainsi que pour les effets psychotropes.


L'histoire

Antiquité

Le chanvre est la plante la plus anciennement consommée par l'homme pour ses propriétés psychotropes. Il est originaire du versant indien ou chinois de l’Himalaya, et il est connu en Chine depuis au moins 6 000 ans. Ses fibres et ses graines étaient largement exploitées de même que ses propriétés psychotropes. Il faisait partie en Inde des cinq plantes utilisées dans les rituels religieux et entrait sans doute dans la composition du soma. La ganja et le bhang continuent d’être utilisés chez les hindous à des fins rituelles, notamment dans certains temples. Son usage s’est répandu très tôt dans le monde entier. Il était connu des Assyriens et des Scythes il y a trois mille ans. Ces derniers l’utilisaient en fumigations : ils jetaient la plante ou la résine sur des pierres chauffées après avoir étanchéifié le local et inhalaient la fumée.

En Égypte on l’utilisait d’une manière comparable. La médecine grecque le reconnut comme hallucinogène. Massilia, l’actuelle Marseille, exportait dès le septième siècle avant notre ère des cordages de chanvre et la découverte de nombreuses pipes sur le site suggère son utilisation comme psychotrope à cette époque où le tabac était inconnu en Europe. Le nom de Cannebière qui a la même racine que cannabis rappelle l'importance de cette plante dans l’économie locale. Le chanvre était bien connu aussi des Arabes qui, à la fin du treizième siècle, disposaient de plus de cent termes différents pour le qualifier. Il était utilisé à la fois comme médicament et comme stupéfiant. L’histoire de la secte des Haschichins, ennemis des croisés qui tentèrent d’assassiner saint Louis, est bien connue, mais sa relation avec l’étymologie du mot assassin reste

Europe

En Europe, son usage en tant que psychotrope est resté méconnu jusqu'au dix-septième siècle sauf par Paracelse et Rabelais (qui décrivit au seizième siècle le « pantagruélion » dont les caractéristiques suggèrent qu’il s’agit du chanvre) alors que ses fibres étaient d'une importance stratégique (cordages).

La connaissance de ses effets se répandit en Europe, en France, après la campagne napoléonienne d’Égypte, pays où il était largement consommé sous forme de haschich, et, en Angleterre, après la conquête des Indes. Un décret de Bonaparte du 8 octobre 1800 tenta de prohiber son commerce et son utilisation en Égypte, mais il suscita néanmoins l’intérêt de scientifiques ayant accompagné Bonaparte dans ce pays comme Sylvestre de Sacy, Aubert Roche et Jacques Moreau de Tours. Ce dernier, psychiatre, l’étudia scientifiquement, le testa pour traiter ses malades et publia "Du Haschich et de l’Aliénation Mentale", ouvrage qui devait avoir un grand retentissement. Il fit connaître le haschich à Théophile Gauthier et à d’autres écrivains et artistes comme Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval, Delacroix etc. De leurs soirées naquit "Le club des haschichins" réunissant à l’hôtel Pimodan l’intelligentsia de l’époque. Ils y expérimentèrent les effets du haschich sous forme de dawamesk. Les écrits de T. Gauthier comme le Club des Haschichins ou de C. Baudelaire comme "Les Paradis artificiels" populariseront ces expériences. J. Tournois, un botaniste français, découvrit en 1912 le photopériodisme en réalisant des expériences sur le houblon et le chanvre.

Le chanvre et ses dérivés, comme les autres drogues traditionnelles (opium, coca), seront interdits en France par la première loi de prohibition concernant les psychotropes, votée le 12 juillet 1916 qui n’empêchera pourtant pas la régie française des tabacs de vendre officiellement un mélange de kif et de tabac en Afrique du Nord et la France de produire du chandou en Indochine à travers une Régie de l'opium jusque dans les années 50. En Grande-Bretagne, vers 1840, O’Shaugnessy, un médecin irlandais ayant travaillé aux Indes comme médecin de la Compagnie des Indes orientales, étudia expérimentalement les propriétés du chanvre et introduisit son usage en médecine. On en fit dès lors des médicaments contre les douleurs, l’asthme, les migraines, etc. Ces médicaments se répandirent rapidement aussi aux États-Unis.

Le gouvernement britannique, confronté à une consommation importante de chanvre en Inde, prit l’initiative de mettre en place une commission chargée d’une étude exhaustive sur cette plante (Indian Hemp Drugs Commission). La commission rendit en 1894 un rapport de 7 500 pages comportant sept volumes, probablement l’étude la plus approfondie qui n’ait jamais été faite sur la question. Le rapport concluait à l’absence de nocivité du chanvre. En 1916 pourtant, comme la France, la Grande-Bretagne adoptera une législation prohibitionniste s’étendant à toutes les drogues.

Aujourd'hui, divers groupes de pression luttent pour la libéralisation de l'usage du chanvre sous une forme ou sous une autre. Certains groupes militent pour la légalisation de l'utilisation médicale (Cannabis buyer's club aux É.-U. et Le Club Compassion né à Vancouver au Canada), d'autres pour une dépénalisation voire une légalisation (Mouvement pour la Libéralisation Contrôlée, Collectif d'Information et de Recherche Cannabique en France, Le Bloc Pot au Canada). Dans la plupart des pays européens, il existe aujourd'hui une dépénalisation de fait ou de droit du simple usage, mais le chanvre reste inscrit sur la liste internationale des stupéfiants sans utilisation médicale. En France, où le simple usage est un délit, des circulaires aux procureurs préconisent cependant de ne pas poursuivre les simples usagers.

En Amérique

En Amérique, si le chanvre était cultivé pour ses fibres dès le dix-neuvième siècle, l’habitude de le fumer a probablement été importée d’Afrique au Brésil par les esclaves. Le chanvre est en effet présent depuis longtemps en Afrique où Livingstone l’avait rencontré sous une forme sauvage au Congo lors de ses explorations. Du Brésil, il gagna ensuite le Mexique puis les États-Unis. Les travailleurs mexicains qui, au début du siècle, traversaient la frontière vers les É.-U. l’introduisirent au Texas. Durant la première et la Seconde Guerre mondiale, les familles devaient fournir à l'effort de guerre et cultiver la plante pour sa fibre afin de confectionner les habits des militaires. Dès 1937, le chanvre appelé par son nom mexicain marijuana, fut interdit aux États-Unis par le Marijuana Tax Act après d'hystériques campagnes de presse. Autorisée de nouveau pendant la guerre pour fournir des fibres, sa culture sera de nouveau interdite après guerre.

Aujourd'hui, l'Amérique du Nord est un des principaux producteurs clandestins de cannabis avec notamment de vastes surfaces cultivées aux É.-U. et la mise au point au Canada de variétés hybrides sélectionnées particulièrement riches en THC souvent cultivées en intérieur.


La culture

La culture chanvrière résulte en la production de trois principaux types de matière première, lesquelles ont des applications distinctes:

  • La filasse est la composante de la tige trouvée dans l'écorce et représente généralement de 30 à 35% de la masse totale de la tige. La filasse est la fibre longue, de haute qualité, qui fait la réputation du chanvre industriel dans les marchés des pâtes et papiers, du textile, des cordages, et ainsi de suite. C'est cette partie qui nous intéresse ici!
  • La chènevotte représente le coeur de la tige et se trouve sous l'écorce. La chènevotte, qui représente de 65 à 70% de la masse totale de la tige, est composée de fibre courte ne se qualifiant pas sur les marchés de la filasse.
  • Le chènevis, la graine de chanvre, représente le troisième produit pouvant être tiré de cette culture. L'huile extraite du chènevis détient des attraits nutritionnels remarquables, particulièrement au niveau de son profil en acides gras. L'acide linoléique et l'acide linolénique, deux acides gras essentiels et polyinsaturés, composent généralement 50%-70% et 15%-25%, respectivement, de la teneur complète en acides gras du chènevis. Un tel ratio de 3:1 serait optimal pour la nutrition humaine et serait pratiquement unique parmi les huiles d'origine végétale. L'huile de chènevis contient de plus 1-4% d'acide gamma-linolénique, un acide habituellement non présent dans les huiles consommées par la majorité de la population.

L'huile de chènevis peut aussi être utilisée au niveau commercial dans des marchés similaires à ceux de l'huile de lin (huile à lampe, encre pour l'imprimerie, préservatifs pour le bois) et au niveau industriel comme matière première entrant dans la fabrication de savons et détergents, entre autres. L'huile de chanvre est également utilisée comme émollient dans des produits pour les soins du corps. C'est une huile qui est pressée à froid, qui est comestible et très saine pour la santé. Elle contient une proportion très élevée d'acides gras essentiels (25% d'acide linolénique et 55% d'acide linoléique, deux acides gras appelés aussi vitamine F) et, seulement 8% d'acides gras saturés. Elle recèle 2,8% d'acide gamma linolénique (GLA), ce qui fait de cette huile une précieuse mine d'or pour la santé.

Même s’il s'agit d'une seule et même espèce en botanique, elle a été divisée en plusieurs sous-espèces par l'homme qui les cultive en fonction de leurs propriétés dont les deux principales sont :

  • le chanvre cultivé (Cannabis sativa subsp. culta), réputé notamment pour sa fibre ;
  • le chanvre indien (Cannabis sativa subsp. indica), réputé pour ses propriétés psychotropes et plus communément connu sous le nom de cannabis.

Variétés sauvages

La récolte

La récolte uniquement pour la production de fibre s'effectue entre le début et la fin de la floraison afin d'obtenir la meilleure qualité de fibre. Après le début du développement du grain, les fibres deviennent plus dures et grossières en raison de la lignification. Le moment exact entre le début et la fin de la floraison semble dépendre des variétés et des objectifs visés.

Le fauchage

De nos jours, après le fauchage, la fibre est laissée sur le champ, soit pour quelques jours afin de réduire son taux d'humidité et d’assurer sa préservation en entreposage, ou pour une période pouvant aller jusqu'à 4-5 semaines afin de permettre au phénomène de rouissage de faire son oeuvre.

Anciennement, le jour même, ou le lendemain du fauchage, on le liait en petites bottes de 25 à 30 centimètres de circonférence, qu'on dressait les unes contre les autres, soit en faisceaux, soit par deux files parallèles formant toiture et appuyées contre une perche horizontalement fixée par des piquets à une certaine hauteur au-dessus du sol. Au bout de 4 ou 5 jours, lorsque la dessiccation est complète, on extrayait la semence en frappant le chanvre à coups de maillet, ou en le prenant par poignées, et en le battant sur une claie; ou bien, enfin, en faisant passer successivement les poignées à travers les dents d'un peigne fixé verticalement à une table.

Le rouissage

On procède au rouissage, macération prolongée dans l'eau, afin de faciliter la séparation de l'écorce et de la tige filamenteuse. Cette opération permet en fait la dissolution de la gomme qui colle les fibres de l'écorce aux parties intérieures des tiges.

Les bottes étaient tassées, constituant une sorte de radeau. Plusieurs rangs superposés donnaient l'épaisseur voulue à la tuilée.

Pour l'immerger, on les charge de pierres ou de gazon afin qu'elles baignent exactement. La température de l'eau jouait un grand rôle.

Les eaux stagnantes le bruniraient, et il est sali par les eaux vaseuses, minérales, chargées de sable ou de matières en putréfaction. Si l'on n'a qu'une fosse étroite, on la nettoie parfaitement.

Plusieurs jours devaient s'écouler avant d'obtenir le rouissage convenable. À partir du quatrième jour, on visite souvent les paquets et on les retire dès que les feuilles tombent et que les fibres de l'écorce se détachent elles-mêmes facilement depuis l'extrémité jusqu'au sommet des tiges.

Par temps froid, le rouissage peut durer jusqu'à douze jours.

Le broyage

Se pratique de façon traditionnelle, avec un outil en bois qui plie les bottes de tiges sans les casser, pour en séparer les différentes fibres, contrairement au traitement mécanique industriel, qui broie sans discernement toute la tige et ne permet pas d'extraire la fibre la plus fine et soyeuse.

Consommation

Il s'agit de l'usage de la plante, qui se pratique seul ou à plusieurs, en roulant dans une feuille de préférence en papier de Chanvre (ou l'OCB ça marche aussi....), une sommité fleurie séchée au préalable. Du tabac peut-être mélangé au chanvre, pour diminuer la force des effets, ou pour des raisons économiques (rarement, par goût). La consommation de chanvre à usage récréatif est strictement interdite dans plusieurs pays, quel que soit le moyen utilisé. Beaucoup affirment que le cannabis, lorsque consommé en grande quantité sur plusieurs années, peut mener à de sérieux troubles mentaux et la psychose.

Certains malades ou usagers qui souhaitent éviter la combustion et ses méfaits (risques accrus pour la santé, "défonce" moins agréable...), peuvent utiliser un vaporisateur, qui permet d'inhaler les vapeurs de THC en produisant un minimum de substances nocives (autres que le THC) comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Ceci est effectué en chauffant le chanvre entre 160°C et 200°C, par conduction (contact avec une pièce chauffante) ou convection (la bouffée d'air est chauffé avant de passer au travers du chanvre): à cette température, le THC se vaporise avant que la matière organique ne brûle. Il est à noter que le système par convection (qui utilise souvent un pistolet à air chaud, "heat gun" en anglais) est largement supérieur au système par conduction.

Voir aussi

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