Herboristerie

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Catégorie:Prendre soin (?)

Nos grand-mères et arrière-grand-mères s'apprenaient de génération en génération comment se soigner et vivre avec les plantes. Malheureusement, ces connaissances se perdent de plus en plus. Ce chapitre a donc été créé en espérant un partage des connaissances en ce qui concerne les plantes médicinales et l'herboristerie en général.

Précautions

Certains plantes sont des trésors de santé. Mais il faut savoir les reconnaitre ! ! Attention les plantes sont puissantes, certaines plantes sont toxiques. Les plantes que vous pouvez trouver chez l'herboriste peuvent être toxiques sur le long terme. Il est nécessaire de se renseigner. Cela dit il est gratifiant de reconnaitre et savoir utiliser les plantes les plus courantes en phytothérapie, les simples comme on les appelait. Nous pouvons nous réapproprier une certaine autonomie. Et quel plaisir de faire soi meme sa petite potion !.

Définition

La plupart du temps, les termes herboriste et phytothérapeute sont confondus : bien que la séparation ne soit pas très nette, variable suivant les pays, disons  :
Les herboristes s'occupent plutôt de la préparation, du mélange et de la transformation (extraits, huiles, élixirs, pommades, etc.) des plantes médicinales et de leur culture tandis que les phytothérapeutes sont les médecins ou professionnels de la santé qui vont poser le diagnostic et indiquer un traitement.
Nous pouvons nous procurer les plantes sechées ou les préparations indiquées dans les herboristeries où les herboristes vous conseillent utilement.
Les herboristes doivent suivre une formation spécialisée : voir les écoles d'herboristerie Herboristerie:Écoles d'herboristerie

Plantes médicinales

Les plantes médicinales sont les plantes utilisées en phytothérapie pour leurs principes actifs, elles peuvent être vendues en herboristerie, en pharmacie, avec ou sans prescription selon la réglementation du pays. (en fin d'article, nous avons indiqué la liste des plantes communèment vendues en France pour le moment)
Il est souvent possible d'obtenir soi-même ses propres remèdes naturels, depuis la phase de la culture (certaines plantes médicinales, souvent aussi aromatiques, poussent en pot comme le basilic, la sauge, le thym ... ), la récolte, le séchage et finalement les préparations diverses.

Culture

Rappelons que dans les jardins des monastères, les moines prenaient grand soin d'avoir leur carré d'herbes aromatiques, de simples. Conseillée déjà depuis l'époque de la Grèce classique, la culture des simples nécessiterait tout un article. Certaines plantes aromatiques sont très faciles à cultiver en pot dans un appartement en ville, ou en pleine terre, d'autres plantes demandent plus de soins particuliers, et exigent plus de connaissances en horticulture.

Récolte

Attention à la qualité du site de cueillette, aux pollutions éventuelles et diverses, la période de l'année ... Ne jamais cueillir des plantes le long des routes ou à proximité de sites polluants(fumées d'incinérateurs, usines, décharges de tout types, raffineries, etc...)

  • Il est nécessaire de savoir reconnaitre les plantes, de connaître celles qui peuvent être confondues avec des variétés toxiques (comme pour les champignons !)
  • Il faut en outre connaître les parties utilisées d'une plante.
  • il faut parfois sélectionner : ex. à préciser : dans certains cas, on préfère les jeunes feuilles (moins fibreuses) ou les plus vieilles sont plus riches en principes actifs indésirables.
  • le moment de la journée ou les conditions météo ont aussi de l'importance, notamment vis à vis de l'ensoleillement, la plante vivante métabolise différemment.
    • Il est conseillé de cueillir les plantes par temps sec, après le lever du soleil et après disparition de la rosée (tout cela pour éviter trop d'humidité qui compliquerait la conservation ultérieure de la plante)en tout les cas, retenir qu'il faut en règle générale, les ceuillir après un bonne demie journée de soleil, ainsi elles sont chargées de vitalité au maximum.
  • connaître la période de récolte idéale pour cette plante : suivant les parties utilisées, il y a des périodes favorables pour la récolte en vue de la conservation, au moment où la concentration des principes actifs est optimale.
en général :
  • racines : printemps pour les plantes vivaces, en automne pour les plantes annuelles, bisannuelles. (précision à ajouter)
  • écorce, résine : d'arbre en hiver, d'arbrisseaux en automne, de résineux au printemps.
  • feuilles : juste avant le complet développement des fleurs sauf pour les plantes dont on utilisera aussi les sommités fleuries (à préciser)
  • tiges : en même temps que les feuilles (sauf les plantes mucilagineuses)
  • les sommités fleuries : avant le complet développement, les roses se cueillent en boutons
  • bourgeons : au printemps
  • les graines ou semences : à complète maturité
  • les fruits : très mûrs pour l'utilisation immédiate, juste avant la maturité pour la conservation dans des préparations.

Calendrier de cueillette de plantes usuelles

pour l'hémisphère nord, en tout cas  ! je crois (contribution bienvenue, à completer c'est long !!!!)

  • adapter ce calendrier suivant les variations annuelles, exemple en cas de temps chaud, les plantes seront "en avance" ou plutôt ce calendrier sera en retard.
Janvier

houx (petit), pensée sauvage,

Février

bourgeons de sapin et du bouleau, abricot, ajonc, citronnier, houx (petit), pensée sauvage, tussilage

Mars

feuilles de pissenlit, abricot, ajonc, citronnier, ficaire, houx (petit)

Avril

racines de valériane, feuilles de primevère, lierre terrestre, ortie blanche, ajonc, aubépine, bouleau blanc, cassis, cerisier, chelidoine, citronnier, cognassier, fenugrec, ficaire, houx (petit), iris

Mai

feuilles et fleur de lierre terrestre, pensée sauvage feuilles de mélisse, fleurs de bourrache, fleurs d'aubépine

Juin

plantain, rose, souci, etc

Juillet

basilic, chélidoine, marjolaine, mélisse, menthe, millefeuille, sarriette, sauge, serpolet, tanaisie, thym

Août

voir juillet cônes de houblon

Septembre

racines : chicorée, fruits : jujube,

Octobre

fruits : aneth, lin,

Novembre

racines de patience

Décembre

feuilles de ronce

Séchage

Après récolte, il faut retirer les corps étrangers, les parties de la plante mortes ou abimées (mondage) mais aussi les peties insectes, avant de les utiliser ou de les dessécher pour la conservation.

Suivant les cas, on dessèche les plantes au soleil, au four, à l'étuve, au séchoir ou dans une pièce aérée. à préciser voir aussi le séchage pour la conservation des aliments

  • racines : séchées à l'air sec, éventuellement au soleil, les racines charnues coupées en tranches minces, les racines mucilagineuses séchées au four (max 50 ou 60°)b
  • écorces et bois : au soleil ou à l'étuve
  • fleurs, feuilles, semences à l'ombre, dans une pièce à l'atmosphère sèche, séchoir (solaire) ou sur des claies, suspendues en petits brins isolés. (à completer)
  • tiges et feuilles épaisses : sur des claies, dans une serre (à completer)

Ensuite il s'agit de les conserver à l'abri de l'humidité et de la lumière. Les plantes ainsi traitées se conservent un an ( elles perdent beaucoup de leurs effets passé ce delais )

Préparations en herboristerie

Utilisation des plantes fraîches ou séchées

à completer ou/et réorganiser la catégorisation

Préparations prévues pour la conservation

  • poudre : obtenue en broyant finement la plante sèche, utile pour les plantes "coriaces", les tiges dures,les racines. exemple : poudre de prêle
matériel nécessaire : un pilon et un mortier résistant, en porcelaine ou en pierre.
  • extrait :
  • élixir : alcool mélangé à du sirop dans lequel sont dissous les principes actifs
exemple : un des plus connus, l'élixir du suédois contient au moins des extraits d'une vingtaine de plantes
  • macération : préparation liquide obtenue en laissant macérer durant un temps assez long (au moins quelques heures à plusieurs jours) une plante dans de l'eau froide, du vin, de l'alcool, de l'huile, pour en obtenir les principes solubles.

A utiliser pour les plantes dont les principes actifs seraient altérés par la chaleur. attention, dans le cas de la macération dans l'eau, la durée de conservation est très courte (24 h) !.

  • vin médicinal , vinaigre médicinal : vin ou vinaigre dans lequel on a laissé macérer des plantes
exemples : vin de gentiane, vinaigre de sureau
  • huiles médicinales macérées : macération dans de l'huile, cette huile peut ensuite être utilisée pour le massage, pour la confection des pommades. On fabrique ainsi de l'huile de table parfumée, dans le cas de l'huile macérée avec des aromates : thym, laurier, romarin.
exemple huile de camomille, huile de millepertuis
recette pratique : 
ingrédients : plantes bien séchées, broyées éventuellement pour les parties dures, 
de l'huile de bonne qualité (bio, pressée à froid): olive, tournesol (désodorisée), amande douce
remplissez la moitié d'un bocal avec les plantes sèches, complètez avec l'huile 
laissez macérer 3 semaines, remuer de temps en temps
filtrez et transvasez dans des flacons colorés.  gardez à l'abri de la lumière. 
  • huiles infusées - plus rapide que les huiles macérées, les plantes sont infusées au bain marie pour éviter la chaleur directe qui risquerait de dénaturer l'huile.

matériel nécessaire : plantes fraîches ou séchées, huile végétale, matériel pour un bain-marie

méthode pratique :
* mettez la moitié des plantes dans un récipient et couvrez entièrement d'huile. 
* Couvrez et mettez au bain marie, laissez frémir doucement durant 2 heures. 
* filtrez et jetez les plantes : l'huile doit avoir changé de couleur en absorbant les composants de plantes.
* faites de même avec le reste des plantes : à l'huile déjà infusée, ajoutez les plantes, laissez frémir 2 h
* filtrez, transvasez dans des flacons opaques

remarque : si vous avez utilisé des plantes fraîches, parfois elles produisent un dépôt d'eau sous l'huile, jetez le pour éviter d'abimer l'huile.


  • teinture : préparation liquide obtenue par action de l'alcool sur des plantes médicinales. utilisation de la teinture par voie orale : déposer le nombre de gouttes voulu dans un peu d'eau ou encore les mettre directement sous la langue pour obtenir un effet plus rapidement.
exemple : teinture de propolis
Recette pratique pour préparer une teinture [1]
* Broyez finement la plante, ajoutez environ le double de son volume en alcool d'au moins 40 %.  
* versez la préparation dans récipient en verre. fermez hermétiquement.  
* laissez macérer un mois à l'abri de la lumière, secouez vigoureusement le bocal tous les 2 jours.
* filtrez en pressant afin d'extraire le maximum de teinture.
* transvasez la teinture dans des petites bouteilles de verre coloré. gardez à l'abri de la lumière.
Les teintures à l'alcool se conservent environ sept ans.
  • teinture-mère : macération de 3 à 5 semaines d'une plante fraîche dans de l'alcool au moins à 60 degrés (selon la plante mais en general c'est 60°). necessite une plus grande quantité de plante que la teinture classique
exemple : teinture-mère de calendula qui est un très bon desinfectant cicatrisant en usage externe
  • sirop : sirop obtenu en faisant cuire (à feu doux) la plante médicinale avec du sucre jusqu'à obtention de la consistance sirupeuse. Un sirop peut se conserver quelques mois.
exemple : sirop d'ortie, avec du suc d'ortie
   autre recette pratique pour faire un sirop 
   * Faire chauffer 250 ml d'infusion ou de décoction déjà filtrée dans une casserole.
   * Ajouter 500 ml de miel ou de sucre bio et remuer jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
   * Laisser refroidir et embouteiller
  recette : pour faire à la fois la décoction et le sirop
  * faites chauffer 1/2 l d'eau avec les plantes
  * couvrez et laissez frémir entre 5 et 15 minutes selon les cas (décoction).
  * filtrez, remettez à chauffer à feu doux pour réduire le liquide à 100 ml (cela prend un certain temps).  
  * ajoutez ensuite 200 gr de miel 
  * mélangez pour dissoudre le miel, mettez en bouteille 
  • pommades : préparation solide souvent à base d'un corps gras contenant les principes actifs de plantes utilisée pour application sur la peau. (voir aussi en cosmétique)
exemples : pommade d'eucalyptus (avec HE d'eucalyptus)
quand la pommade a un effet anti douleur ou anti inflammatoire, elle est appelée baume, par exemple : baume de plantain
recette pratique pour faire une pommade : 
*ingrédients : soit de l'huile médicinale, soit de l'huile végétale (tournesol, amande douce ...) 
 et éventuellement : HE, suc, extrait de végétaux, cire d'abeille. 
 proportions : pour 30 ml d'huile,  1 c. à c. de cire d'abeille 
dans un petite casserole, mélanger l'huile et la cire, porter à feu doux (ou au bain marie)
jusqu'à fusion de la cire (~ 60 °C). retirez du feu, transvasez dans un petit récipient en verre.  
Attendez le tiédissement de votre mélange avant d'ajouter, selon le cas, le suc, l'extrait 
ou les gouttes d'huile essentielle des plantes choisies. 
 Dosage : attention de bien respecter les dosages : 
 pour les HE : 30 gouttes d' HE (donc 1 gtte par ml d'HV)
 pour ...   gouttes de l'extrait  OU ... ml du suc végétal ... (à compléter) 
  • onguents : sorte de pommade à base de résine et de corps gras, généralement de graisses animales (suif, lanoline) (à compléter/améliorer)

Préparations pour l'utilisation immédiate

En général, l'herboriste (ou le phytothérapeute) vous indique comment procéder, avec les durées, la posologie (quantité), les précautions. Voici les définitions générales :

Annexe : se procurer des plantes médicinales en France
  • En pharmacie ou en vente libre :

Les plantes médicinales ne peuvent (pouvaient) etre vendues en vente libre, à l'exception de 34 d'entre elles ainsi que les épices, plantes aromatiques. Cette liste est en cours d'élargissement (au niveau de la législation européenne) Les plantes libérées étaient ainsi (par ordre alphabétique) : bardane, bouillon blanc, bourgeon de pin, bourrache, bruyère, camomille, chiendent, cynorhodon, eucalyptus, frêsnes, gentiane, guimauve, hibiscus, houblon, lavande, lierre terrestre, matricaire, mauve, mélisse, menthe, menyanthe, olivier, oranger, ortie blanche, pariétaire, pensés sauvage, pétale de rose, queue de cerise, reine des près, feuille de ronce, sureau, tilleul, verveine, violette. Parmi ces plantes, seules 6 espèces pouvaient être mélangées entre elles dans une préparation commercialisée : - tilleul - verveine - camomille - menthe - oranger - cynorhodon - hibiscus.

En pratique  : quelques remèdes

Voir aussi

Webographie

Bibliographie

  • Le Guide des Plantes Médicinales en Agrobiologie, 240 pages, 12 euros. Ce livre décrit l'ensemble des règles de base de l'analyse d'un sol à la mise en sac des plantes, en passant par la biofertilisation, les soins, les maladies, la récolte, le séchage...
  • Phytothérapie, guide illustré du bien-être Non Shaw ed. Koneman 1998 (titre original : An illustrated guide Herbalism) ; bien que le titre mentionne la phytothérapie, d'ailleurs il présente quelques dizaines de plantes, c'est un vrai guide pour faire ses préparations d'herboristerie soi-même, avec des plantes faciles à trouver.
  • La santé à la pharmacie du Bon Dieu Maria Treben Editions Ennsthaler (Autriche).