Ekopedia:Lumière/09 2008
Le commerce équitable est une alternative au commerce conventionnel, qui marginalise et exclut les petits producteurs, principalement du Sud.
L'EFTA, la Fédération Européenne de Commerce Équitable, le définit officiellement comme « un partenariat commercial qui vise un développement durable pour les producteurs exclus ou désavantagés. Il cherche à réaliser cela en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs, en éduquant les consommateurs pour provoquer une prise de conscience, et en menant des campagnes ».
Certains préfèrent le terme de "commerce plus équitable", considérant que ledit "Commerce équitable" ne l'est pas autant qu'il devrait (ou qu'il prétend) l'être.
L'agriculture est une source de revenus importante pour les pays en voie de développement. Seulement les prix sont définis par des cours mondiaux et lorsque ces prix sont trop bas, les agriculteurs ne peuvent plus vivre de leur travail. Le commerce équitable a été inventé pour aider les agriculteurs à gagner leur vie en vendant leurs produits à un prix fixé à l'avance et qui se veut équitable.
Les principaux critères du commerce équitable sont :
- Une relation directe entre producteurs et consommateurs, en évitant le plus possible les intermédiaires et les spéculateurs.
- Pratiquer un juste prix qui permet au producteur et à sa famille de vivre dignement: « Chaque personne doit pouvoir vivre dignement de son travail ».
- Dans le cas où les producteurs sont des salariés, respecter les conditions de travail correspondant au minimum aux normes internationales du Bureau International du Travail ou du pays si celles-ci sont supérieures à celles-là, respecter le droit d'association, interdire le travail forcé.
- Autoriser un financement partiel avant la récolte (dans le mouvement du commerce équitable, le taux minimal est de 60 %) si les producteurs le demandent.
- Établir des relations et des contrats à long terme, basés sur le respect mutuel et le respect de valeurs éthiques.
- En plus de ces critères minimaux, les organisations de commerce équitable ont établi dans certains cas des critères de « progrès », permettant le développement durable des groupes de producteurs ou de salariés.