Discussion:Île des naufragés de Louis Even

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Révision de 14 août 2004 à 15:35 par Stefbrodu (discussion | contributions) (Au delà de la fable, notre réalité. Réflexions et questions)

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Extrêmement agréable et intéressant à lire.
Même quand on est au fait de cette évolution socio-économique, la description simple (et simpliste) des rôles et des réactions des protagonistes fait que l'on s'identifie facilement à l'un des naufragés.

Voici cependant des réflexions que cette fable m'a inspirée:

  1. Au sujet du crédit social...
Dans une économie de crédit social: comment "valoriser" (quantifier pour pouvoir rétribuer justement) des productions considérées comme non essentielles à la vie (à court terme) ou qui ne fournissent pas de produits directement monayables, mais essentielles à l'évolution sociale et à la perennité d'une société (culture / identité)? Parmi ce type de production: les arts, tout ce qui touche à la culture (philosophie, litérature, etc.) la recherche, tous les services qui ne délivrent pas un "produit" tangible, etc.
==> Devrait-on obliger tout citoyen à diviser son temps de "participation" en parts égales: production / participation culturelle à la communauté / développement personel / développement de la cellule familliale (ou équivalent) / et repos (à ne pas oublier!) ?
  1. Au sujet de la fuite du banquier...
Les médias continuent d'entretenir nos peurs et nos rancoeurs. Les gouvernements aussi ont de tous temps "prolongé" ces éléments de contrôle en créant de nouvelles peurs et rancoeurs (le terrorisme est à la mode, et des guerres sont régulièrement déclarées pour des raisons chaque fois nouvelles mais toutes aussi fallacieuses (religion, eugénisme, ressources naturelles, "liberté" démocratique, etc.).
Contrairement à la fable cependant, ces mêmes gouvernements (sous la contrainte, et avec le soutien des marchés financiers), disposent de plus en plus de moyens pour surveiller nos tentatives :
  1. d'échapper au système tout en continuant de l'utiliser, (évasion fiscale (paradis fiscaux) par exemple),
  2. de tenter de nous soutraire complètement au système par une quête d'autonomie (pénalisation de systèmes d'échanges de services et d'économies alternatives (travail au noir, JEU, SEL, etc.), qualification de "secte" toute tentative d'organisation sociale indépendante autonome, (écovillages, communes, etc.))
Les moyens dont ils disposent sont des lois et des mesures de + en + répressives et cohercitives. Et de plus en plus de personnes participent à cet échafaudage cohercitif et sont rétribuées pour cela (police, armée, firmes comptables, avocats corporatifs, etc).
De la même façon, de plus en plus de citoyens vivent actuellement de la simple circulation de l'argent (banques, assurances, courtiers (bourses, placement de retraites etc), etc.).
Mais ce qui n'est pas dans la fable c'est que les seconds ont de plus en plus recours aux premiers pour protéger leurs "biens", au détriment de la liberté d'agir de la société (eux y compris, sauf... passe-droits, collusion, etc.).
En conséquence, nous ne pourrons pas nous soustraire de tous ces citoyens qui vivent actuellement de ce système simplement en brandissant une hâche. Quoique... Mais cela s'appelle malheureusement révolution ou guerre civile... Est-ce vraiment la seule solution? Pouvons-nous graduellement convaincrent ces gens de sortir de ce système et de se convertir à autre chose? Pouvons-nous arrêter en douceur, un à un, les turbines de la machine "économie capitaliste" ? Je pense que oui. Tout est question de prise de conscience et de volonté commune sociales.

--Stefbrodu 14 aoû 2004 à 16:35 (CEST)