Gouvernance écologique et intégrale

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Enjeux

Le bouleversement écologique, social, économique et humain actuel est une invitation pressante à prendre conscience de notre interdépendance entre êtres humains sur la planète, comme avec la Nature et avec toutes les formes de vie. Malgré les bonnes volontés individuelles et les rêves collectifs, nombre d’initiatives s’essoufflent ou échouent faute de trouver un mode de fonctionnement pérenne au sein duquel les individus s’épanouissent tout en oeuvrant à un projet commun. Un enjeu majeur de notre époque est de parvenir à articuler l’individu et le collectif, le Je et le Nous, et d’apprendre à laisser émerger la sagesse collective de manière à révéler la pleine puissance de chacun au sein d’un projet qui l’inclut et le transcende, pour le bénéfice du bien commun. Mettre en place une Gouvernance Ecologique c’est apprendre l'art de prendre des décisions respectueuses de l'équilibre d'un système vivant et de chacun de ses membres. Concrètement, c’est permettre la participation de chacune des parties d’un « tout » aux décisions qui la concernent ; elle contribue à développer la créativité, coopération, l'engagement et la co-responsabilité dans la mise en œuvre des décisions communes. La 1ère étape = la gouvernance de soi. En préalable à la création de cette forme d’organisation génératrice d’intelligence collective, la capacité à être au clair avec soi-même est déterminante. Apprendre à se gouverner soi-même est l’une des étapes et permet de clarifier ses valeurs et moteurs profonds pour choisir son engagement ou implication dans un projet collectif

Résultats et impacts

La Gouvernance Ecologique est une alternative à l'autocratie (domination d'un seul sur tous) et à la démocratie (domination de la minorité par la majorité). Elle est inspirée par la sociocratie, un modèle innovant fondé sur la cybernétique et la théorie des systèmes venu de Hollande (Gérard Endenbourg et Kees Boeke), qui permet le partage du pouvoir par tous les membres d'un collectif sur le principe de l'équivalence ; elle est optimisée par la pratique de la CNV qui rend attentif aux messages des émotions et favorise une posture personnelle claire et constructive au sein d’un groupe. La Gouvernance Ecologique prend en considération la personne sur les différents plans : corporel, émotionnel, mental et spirituel, de même que dans les différentes dimensions de sa vie : personnelle, professionnelle, sociale, environnementale. Dans ce sens, on peut qualifier ce mode de gouvernance d’intégral.

Mise en oeuvre

Tout d’abord développer, en soi et au sein de l’équipe concernée, la capacité à s’écouter soi-même et les autres et une capacité à s’affirmer de manière claire et respectueuse (à cet égard, la pratique de la CNV est est un réel plus). En effet, la pertinence des processus de Gouvernance Ecologique dépend largement de la capacité de chacun à affirmer son intégrité, à prendre sa place dans un groupe et à coopérer.

Ensuite, pour un individu ou pour un collectif porteur d’un projet, les étapes sont les suivantes :

  1. Se former à ce mode de gouvernance (3 jours d’initiation + 3 jours d’approfondissement)
  2. Expérimenter
  3. Prendre la décision collectivement d’adopter ce mode de gouvernance

Les parcours de formation peuvent se faire sous forme de formation-action, c’est à dire appliqués à la mise en œuvre de la gouvernance écologique au sein d’un collectif désireux de s’initier ensemble. Un module intitulé « Gouvernance de soi : écologie personnelle et cohérence de vie » permet de faire le point personnellement sur ses valeurs et moteurs profonds, préalable nécessaire à l’initiation d’un projet personnel ou collectif.


Bibliographie

  • Gilles Charest, "La démocratie se meurt, vive la sociocratie – Comment réconcilier pouvoir et coopération ?", Ed. Esserci.