Végétarisme

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Le végétarisme

Le végétarisme est une pratique alimentaire qui exclut d'un régime la majorité, voire tous les éléments provenant des aninaux et les produits qui en sont dérivés (comme le lard, le suif, la gélatine, la cochenille, le caviar). La plupart des régimes végétariens contemporains incluent le miel ainsi que le lait de vache et les autres produits laitiers. Certains incluent les œufs.

Mais sachez qu'il existe autant de pratique végétarienne que de végétariens.

Pourquoi être végétarien ?

Argumentation n°1

Nombreux et variés sont les arguments qui militent en faveur du végétarisme: raisons écologiques, économiques, médicales, spirituelles et même émotives. Qui n'a pas un jour éprouvé des regrets devant l'abattage d'un bel animal? Mais les gens repousent tout sentiment de remords, croyant ainsi remplacer une émotion puérile par une attitude plus réaliste: en effet, pensent-ils, n'est-il pas nécessaire de manger de la viande pour vivre? Heureusement pour nous, et malheureusement pour les animaux, peu d'entre nous participent directement au processus qui transforme les animaux en "aloyau", en "poitrine" et en "filet". L'ironie de tout cela, c'est qu'il devient de plus en plus claire qu'un régime carné, loin d'être indispensable au bon fonctionnement de l'organisme, peut au contraire lui être néfaste.

Les statistiques prouvent, en effet, que la concentration d'insecticides contenus dans la viande est douze fois supérieure à celle des légumes et des céréales (1). Une consomation quotidienne de viande a donc pour effet d'accumuler dans l'organisme une forte quantité d'insecticides dont les effets à long terme, trop peu connus, sont à craindre. En outre, on sait maintenant qu'il existe une relation certaine entre la consomation de matières grasses et les maladies cardio-vascultaires. Or la viande, et tout particulièrement le boeuf et le porc, comportent une quantité importante de matières grasses, sans compter celles qui s'y ajoutent au moment de la cuisson. Malgré les contrôles de qualité imposés par l'Etat, peut-on être sûr de la fraîcheur de la viande offerte dans les supermarchés? Le scandale de la viande avarie, survenu au Québec il y a quelques années, nous à révélé l'existance de pratiques scandaleuses dans ce domaine.

Avec la publication de _Diet for a small planet_ de Frances Moore Lappé (2), la doctrine végétarienne s'est enrichie d'arguments écologiques et économiques très importants. La thèse de Mme Lappé démontre, statistiques à l'appui, que l'élevage du bétail entraîne un gaspillage inacceptable de céréales et de terres cultivables. Aux Etats-Unis, plus de la moitié des récoltes de céréales servent à nourrir le bétail. Avec ces millions de tonnes de soja et d'avoine, on pourrait fournir chaque jour, à chaque être humain de la terre, une tasse de céréals cuites! Non seulement le bétail consome-t-il de quantités astronomiqus de céréales, mais encore il en gaspille une proportion importante. Ainsi, un bouvillon moyen doit consommer 7.25 kg de céréales pour produire 0.45 kg de viande, ce qui revient à dire que l'industrie de la viande engloutit les protéines végétales à un rythme effarant. Avons-nous les moyens et le droit moral de gaspiller de précieuses protéines por fournir de la viande aux privilégié des pays riches pendant que la moitié du monde meurt de faim? Et que penser de la pollution produite par les milliers de tonnes de déchets provenant du bétail? Pour toutes ces raisons écologiques, économiques et humanitaires, il semble évident que la consommation de viande telle qu'elle existe actuellement est un facteur de déséquilibre au niveau des resources alimntaires de la planète.

Enfin, le végétarisme s'inscrit dans un courant de pensée spirituelle. Ceux qui méditent affirment que la pratique du végétarisme prédispose à une plus grande paix intérieure et favorise l'épanouissement des facultés supérieurs. La religion hindoue, qui défend la doctrine du karma, prône le végétarisme parce qu'il cause moins de souffrance et de violence. Aussi, pour un grand nombre de végétariens, le végétarisme est beaucoup plus qu'un simple régime alimentaire.

La vie se nourrit de la vie. Plantez un haricot ou un grain de blé: il germera. Mettez une carotte dans l'eau: un joli feuillage apparaîtra. La vie se manifeste, forte et saine. Les végétaux tirent leur énergie directement du soleil. Puis vient un animal herbivore qui mange la plante. Au bout de la chaine alimentaire, le carnivore qui mange l'animal n'obtient ainsi qu'une fraction de l'énergie initiale captée par la plante. Pourquoi nous contenter d'une énerfgie appauvrie, dégénérée par des transferts successifs?

"On est ce qu'on mange"
Alice au Pays des Merveilles


  1. Répertoire québécois des outils planétaires, Editions Mainmise et Flamarion Ltée, Montréal, 1977, p152
  2. Ce livre a été traduit en français sous le titre Sans viande et sans regrets, Editions l'Etincelle, Montréal, 1976.

Source : La grande cuisine végétarienne, Vicki Chelf Hudon, Edition Stanké


Argumentation n°2

  • 38 000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde. Si chacun diminuait sa consommation de viande de 10%, cela supprimerait le problème de la faim dans le monde car il faut 16 kg de céréales ou de soja pour faire 1 kg de viande. Lors de la transformation des plantes en viande, il y a une perte de 90 % des protéines végétales, de 95 % des sucres végétaux et de 100 % des fibres.
  • 90 % du soja cultivé dans le monde ne sert qu'à nourrir du bétail à viande. 49 % de toutes les récoltes alimentaires dans le monde sont mangés par du bétail. 64 % des terres cultivables du monde servent à la viande (pâturage et fourrage). Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les habitants de la Chine et de l'Inde. (Kousmine, p. 215).
  • Pour faire 1 hamburger, il faut 6 m2 soit 1/2 tonne de forêt humide non remplaçable (Bulletin WFA 3/4, 1988). Pour exporter 1 kg de viande de boeuf, il faut perdre 2,5 tonnes d'humus (Bonilla Duran). En 1950, la couverture forestière du Costa-Rica était de 72 %. Actuellement, elle est inférieure à 25 % à cause de la viande d'exportation. 1 MacDonald s'ouvre toutes les 17 heures dans le monde. Ces usines à bouffe produisent 25 millions de hamburgers par jour, ce qui entraîne la désertification de 125 km2 par JOUR de forêt humide.
  • Les excréments du bétail représentent 110 tonnes par seconde pour l'Amérique et l'Europe: cela entraîne 50 % de toute la pollution des nappes phréatiques du monde. Les gaz de méthane dus aux ruminants sont responsables de l'effet de serre et du changement de climat: 100 MT par an, molécule CH4 25 fois plus absorbante du rayonnement solaire que le gaz carbonique.
  • Les Etats-Unis sont au 35e rang mondial pour l'espérance de vie des hommes. A 65 ans, l'espérance de vie est la même qu'au 19e siècle (Ivan Illitch, Némésis médicale, 1965). L'espérance de vie décroît dans les pays industriels (Dr. Stiller).
  • La fertilité des hommes a diminué de 50 % depuis le début du siècle à cause des hormones (oestrogènes) répandues dans l'environnement ( viande traitée, engrais chimiques, herbicides et insecticides, houblon, pilule féminine se retrouvant dans l'eau du robinet...). Le pénis des crocodiles de Floride a diminué des 3/4. C'est la castration à petit feu. 1/3 des hommes et 1/3 des femmes ont un dysfonctionnement sexuel (SV 8/94 p. 85).
  • 75 % des Suisses meurent d'un cancer, dont un quart à cause du tabac et un autre quart à cause de la viande. (Fondation Soleil). 1 kg de viande en grillade contient autant de benzopyrène cancérigène que 600 cigarettes. Les protéines animales sont responsables des 2/3 des décès (cancer, coeur, polyarthrite...). Par rapport au début du siècle, les Occidentaux consomment 50 % de plus de viande et 280 % de plus de volaille. En 10 ans, de 1975 à 1985, les cancers ont augmenté de 80 %, les maladies gynécologiques de 227 % et les maladies cardiaques de 41 % en Allemagne.
  • La viande et le poisson sont carencés en certains acides aminés essentiels comme le tryptophane et la tyrosine. La consommation excessive de protéines animales provoque: fuite de calcium, ostéoporose, déchaussement des dents et calculs rénaux. Norme FAO: 0,5 g/kg/j (70 kg=35 g) pour le minimum (0,8 g/kg/j optimum). L'excès de fer dans le sang est plus dangereux que l'inverse: la ferritine dans le sang est la 2e cause d'attaques cardiaques après le tabac. Le maquereau contient 95 mg/100 g de cholestérol et le boeuf 70 mg/100 g.
  • Les végétariens ont 24 % de moins de maladies cardio-vasculaires (et les végétaliens - 57 %) par rapport à la population dite "normale". Leur longévité est statitisquement très supérieure.

Source: D.B. 18/4/96 (Ce document a été compilé pour une émission de la Télévision Suisse Romande sur le syndrome de la "vache folle" (ESB)


Histoire de protéines

Une personne souhaitant devenir végétarienne ou simplement diminuer sa consommation de viande doit tout d'abord bien intégrer les combinaisons alimentaires pour s'assurer de n'avoir aucune carence en protéines. Les protéines jouent un rôle capital dans la croissance et la régénérescence des tissus. La viande étant une excellente source de protéines, l'alimentation végétarienne doit donc fournir des protéines aussi complètes que celles qu'on retrouve dans un régime carné. Une source de protéines complètes doit contenir les huit acides aminés essentiels, tout comme la viande. Seul le soya peut se venter d'être à lui seul une source complète en protéines! Pour les autres groupes d'aliments, il s'agit de les combiner dans un même repas de façon à ce que les déficiences d'un aliment soient comblées par les richesses de l'autre. Les possibilités de combinaisons sont nombreuses.


En voici les meilleures:

  • produits laitiers + légumineuses
  • produits laitiers + céréales
  • céréales + légumineuses
  • céréales + noix et graines
  • légumineuses + noix et graines

Quelques exemples de ces catégories:

  • Produits laitiers: lait, fromage, yogourt...
  • Légumineuses: haricots de toutes sortes et leurs produits dérivés, pois cassés, lentilles ...
  • Céréales: farines à grain entier (blé, seigle, maïs, épeautre...), pâtes alimentaires de grain entier, flocons d'avoine, orge, sarrasin, millet, riz, boulghour (blé) ...
  • Noix et graines: cajous, pistaches, arachides, graines de tournesol, graines de citrouille, graines de sésame...ainsi que les produits dérivés (beurre d'arachides, tahini...)


Voilà! Sachant tout ça, il est plus simple de faire des repas sains et équilibrés tout en étant une fête pour les sens...

Recettes de base

(Attention, le but n'est pas de faire un livre de recettes, mais plutôt de donner les recettes de base de l'alimentation végétarienne.)

Les laits végétaux

Le tahini (beurre de sésame)

Le ghee (beurre clarifié)

Autres...

3 - Livres

  • "La grande cuisine végétarienne", Vicki Chelf Hudon, Edition Stanké, 1979. Traduit de l'anglais par Danielle SOUCY. Il semble difficile à trouver hélas...
  • "Recettes végétariennes de l'Inde", Kiran Vyas, Edition La Plage, 2003. ISBN 2842210603
  • "Vegetarien et vegetalien, vivre sans manger les animaux" et "Livret de 278 recettes vegetaliennes", Asso Végétarienne & Végétalienne d'informations. Disponible à télécharger gratuitement sur internet à: http:avis.free.fr

4 - Liens