Ticket

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Ticket de caisse

Les faits

Depuis le 1er août 2023, en France, les supermarchés et les boutiques ne doivent (ou ne devraient) plus émettre de ticket de caisse, sauf demande expresse du client. Ce changement se fait dans le cadre de la lutte contre le gaspillage et les substances dangereuses pour la santé. Un achat ne pouvant exister sans laisser une trace comptable, il est toutefois prévu, pour le client, qu'il puisse obtenir un ticket "dématérialisé", qui sera envoyé généralement par texto ou par courriel, mais qui peut aussi être obtenu par un autre moyen numérique, par exemple en effectuant la lecture d'un code QR ou bien en utilisant l'application mobile de la boutique.

Pourquoi est-ce absurde et anti-écologique ?

Si nous prenons l'exemple de quelques majors de la grande distribution, Carrefour, Auchan et Leroy Merlin, une application mobile est proposée au client. À condition que celui-ci soit en possession d'une smartphone et qu'il ait souscrit à un abonnement internet… Cela exclut d'emblée 15% de la population (d'après l'INSEE) qui n'ont ni Internet, ni même un ordinateur. Mais le vrai problème du ticket virtuel, c'est que celui-ci au lieu de se présenter sous la forme d'un simple bout de papier, va désormais occuper quelques kilo-octets sur un serveur fonctionnant 24h/24. Ce ticket dématérialisés est en réalité beaucoup plus matérialisé que le ticket papier : le serveur sur lequel il est stocké consomme de l'énergie en permanence, consommation toatlement inutile et injustifiée ! Le ticket papier, une fois imprimé, c'est une fois pour toutes. Qu'on le range dans le classeur de comptabilité ou qu'on le jette, cela importe peu. Si on le garde, on peut le consulter à tout moment, ça ne coûte rien, ça ne consomme aucune énergie. "Scripta manens" ! En revanche le ticket électronique va consommer inutilement de l'énergie pendant une durée indéterminée. Chez Leroy Merlin, par exemple, les données d'achat sont conservées à vie !… Et qui paye pour le stockage perpétuel de ces informations ? Que ces serveurs soient alimenté avec de l'électricité décarbonée ou non importe peu : l'énergie est un bien précieux dont on nous rabâche qu'il faut l'économiser. Brûler de l'énergie pour stocker des données aussi futiles qu'un simple ticket de caisse est donc un non-sens. Sans oublier que ces fameux serveurs participent directement au réchauffement climatique vu qu'il faut, en plus, des batteries de climatiseurs pour les refroidir…