Agriculture durable : Différence entre versions

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agriculture durable
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L''''agriculture durable''' (également appelée agriculture soutenable) est l'application à l'[[agriculture]] des principes du [[développement durable]]. Il s'agit donc d'assurer la production de nourriture, de bois et de fibres en respectant les limites [[écologique]], [[économique]] et [[social]] qui assurent la durabilité dans le temps de cette production.
  
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concrétement et dans l'idéal (rien n'assurant qu'une agriculture respectant simultanément toutes ces qualités est possible), elle recherche les qualités suivantes :
  
Introduction :
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L'utilisation des ressources naturelles locales (utilisation des biens et services fournis par la [[nature]] comme [[intrant]]s fonctionnels). Elle utilise les processus naturels et régénérateurs, comme les cycles nutritifs, la [[fixation de l'azote]], la reconstitution des sols et les ennemis naturels des [[ravageur]]s.
L’ « agriculture durable » est un nouveau concept basé sur les fondements du développement durable (1950-1960).
 
Le « développement durable », ou « développement soutenable », fut défini pour la première  fois en 1987 dans le rapport Brundtland, intitulé Notre avenir à tous, comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ». La « soutenabilité » du développement n’ implique pas de conserver intactes les ressources naturelles, ce qui conduirait à ne plus les utiliser puisque la plupart d’ entre elles ne sont inépuisables, mais à réduire les atteintes à l’ environnement de façon que le développement reste écologiquement viable à long terme. Le concept fut promu au rang de priorité mondiale en 1992 lors du Sommet de Rio, au cours duquel les participants  cherchèrent à en définir  les modalités pratiques d’ application.  
 
  
L’ aspect écologique :
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Elle favorise l'utilisation des sous produits de l'activité agricole ou de tout autre activité (par exemple, utilisation de déchets humains, voir [[toilette sèche]]). <br>
Cet aspect doit être respectueux de l’ environnement.
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Elle vise également à réduire la production de déchets issus de son activité en créant des interdépendances avec d'autres activités économiques, dans un objectif de plus grande efficacité globale.
a) La bio diversité :
 
Le bio diversité d’ un site est du à une bonne rotation des cultures qui est indispensable à l’ équilibre du sol, cela maintien le taux de matières organiques et la fertilité des sols. En remettant la prairie ou le système herbager, cela diminuerai le taux d’ engrais azotés se trouvant dans les sols (les animaux  se trouvant sur ce territoire seraient moins malades et plus résistants).
 
Ce type d’ agriculture encourage et facilite le conversion à l’ agriculture biologique.
 
Exemple: Si un milieu naturel comme les forêts ou autre disparaissaient, de nombreuses espèces sauvages animales et (ou) végétales disparaîtraient aussi.
 
b) maîtrise de l’ eau :
 
A notre époque, l’ eau est de plus en plus pollué à cause des rajouts d’ engrais et autre que l’ ont utilise en trop grande quantité. L’ agriculture durable doit nous ramener à une baisse des la consommation de ces intrants (engrais, pesticides, …) pour que l’ eau soit de meilleur qualité. Cela entraîne une mise aux normes des bâtiments d’ élevage, et l’ installation de fosse à lisier. Le respect des zones d’ épandages et des bandes enherbées près des ruisseaux sert aussi à diminuer l’ écoulement des intrants. Il y a un contrôle de la fertilisation des terres.
 
  
L’ aspect social :
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L'agriculture durable limite les intrants tels que les [[pesticide]]s à leur fraction dégradable, utilise des pratiques limitant la [[Régression et dégradation des sols|dégradation des sols]], réduit l'usage d'intrants pour protéger les [[Les ressources en eau sur Terre|ressources en eau]]).
Cet aspect sert à être plus indépendant vis-à-vis des achats extérieurs, le paysan retrouve une autonomie quotidienne de décision : pas moins de travail, mais plus d'épanouissement. Les exploitations sont à taille humaine, et donc transmissibles à de jeunes agriculteurs. Une condition pour garder les campagnes vivantes. Nourrir ses bêtes à l'herbe, c'est leur assurer une ration équilibrée, riche en protéines : donc pas de soja à apporter. Ce soja, de plus en plus souvent génétiquement modifié, est produit par les pays pauvres au détriment de leurs cultures vivrières. Il y a aussi le respect de chaque identité régionale, du droit à produire pour chaque paysan sinon les plus puissants vont tous prendre, ce qui n’ est pas gage d’ équilibre et d’ humanité. Un autre point, c’ est la communication avec les clients, être proche d’ eux pour pouvoir les satisfaire, pour connaître leurs attentes et leurs envies.
 
Grâce au maintien des paysages, le tourisme augmente et fait vivre les petites régions.
 
  
L’ aspect économique :
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Elle ne porte pas atteinte à l'intégrité des personnes et des êtres vivants. L'agriculture durable limite l'usage de pesticides qui peuvent détériorer la santé des agriculteurs et des [[consommateur]]s (voir [[sûreté biologique]]), elle vise à protéger la [[biodiversité]].
L’ économie est l’ un des trois grands pôles de l’ agriculture durable, elle doit être rentable pour les agricultures.
 
Les animaux sont nourris le plus longtemps possible au pâturage parce que l'herbe coûte moins cher à produire que le maïs. A l'herbe on associe du trèfle (légumineuse) qui est capable de capter l'azote de l'air et de le transformer en élément nutritif pour la prairie. Résultat: pas d'engrais chimiques à apporter. Les déjections épandues par les animaux au pâturage suffisent. Donc déjà un coût moindre. De plus la valorisation des produits est plus importante car les consommateurs veulent des produits de qualité avec des labels et d’ autres formes de sécurité le dialogue est un autre point mis en valeur grâce à la vente directe. De
 
plus les petites exploitations sont préférées aux grosses car elles ont de nombreux avantages, comme la facilité de transmettre les exploitations.
 
  
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Elle doit être acceptée par tous les acteurs de la filière, depuis le producteur jusqu'au consommateur (y compris en évitant les [[pollution]]s olfactives, les nuisances sonores, les doutes et les angoisses liés à l'utilisation des [[OGM]]...).
  
 
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Elle doit apporter une amélioration dans la soutenabilité du système, en créant plus de richesse, sur une base plus équitable, et de façon plus respectueuse de l'environnement. Ces principes sont basés sur le fait que les ressources ne sont pas infinies et doivent être utilisées de façon judicieuse pour apporter une évolution positive dans le bien-être économique et social. Le concept principal est que la ferme est constituée d'un ensemble de sous-systèmes qui fonctionnent tous en synergie, un sous-système générant des entrées pour les autres, le système fonctionnant dans l'idéal en cycle fermé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Conclusion :
 
 
 
 
 
 
L’ agriculture durable est la moyenne des trois pôles comme on peut le voir sur le graphique du dessus. On peut donc en conclure que est une agriculture écologiquement saine, écologiquement viable et socialement acceptable.
 

Version du 17 février 2004 à 17:03


L'agriculture durable (également appelée agriculture soutenable) est l'application à l'agriculture des principes du développement durable. Il s'agit donc d'assurer la production de nourriture, de bois et de fibres en respectant les limites écologique, économique et social qui assurent la durabilité dans le temps de cette production.

concrétement et dans l'idéal (rien n'assurant qu'une agriculture respectant simultanément toutes ces qualités est possible), elle recherche les qualités suivantes :

L'utilisation des ressources naturelles locales (utilisation des biens et services fournis par la nature comme intrants fonctionnels). Elle utilise les processus naturels et régénérateurs, comme les cycles nutritifs, la fixation de l'azote, la reconstitution des sols et les ennemis naturels des ravageurs.

Elle favorise l'utilisation des sous produits de l'activité agricole ou de tout autre activité (par exemple, utilisation de déchets humains, voir toilette sèche).
Elle vise également à réduire la production de déchets issus de son activité en créant des interdépendances avec d'autres activités économiques, dans un objectif de plus grande efficacité globale.

L'agriculture durable limite les intrants tels que les pesticides à leur fraction dégradable, utilise des pratiques limitant la dégradation des sols, réduit l'usage d'intrants pour protéger les ressources en eau).

Elle ne porte pas atteinte à l'intégrité des personnes et des êtres vivants. L'agriculture durable limite l'usage de pesticides qui peuvent détériorer la santé des agriculteurs et des consommateurs (voir sûreté biologique), elle vise à protéger la biodiversité.

Elle doit être acceptée par tous les acteurs de la filière, depuis le producteur jusqu'au consommateur (y compris en évitant les pollutions olfactives, les nuisances sonores, les doutes et les angoisses liés à l'utilisation des OGM...).

Elle doit apporter une amélioration dans la soutenabilité du système, en créant plus de richesse, sur une base plus équitable, et de façon plus respectueuse de l'environnement. Ces principes sont basés sur le fait que les ressources ne sont pas infinies et doivent être utilisées de façon judicieuse pour apporter une évolution positive dans le bien-être économique et social. Le concept principal est que la ferme est constituée d'un ensemble de sous-systèmes qui fonctionnent tous en synergie, un sous-système générant des entrées pour les autres, le système fonctionnant dans l'idéal en cycle fermé.