Empreinte écologique

De Ekopedia
Révision de 19 août 2008 à 08:08 par 81.220.157.253 (discussion) (Définition)

Aller à : navigation, rechercher
Noia 64 apps locale.png
(?) Cet article fait partie du
Thème
Vivre ensemble...


Noël
Animaux de compagnie
Cultures associées
Décroissance
Économies alternatives
Activités coopératives
Sociétés alternatives
Écologie
Écovillages
Environnement
Gestion des déchets
L'Homme qui plantait des arbres
Énergie
Énergies renouvelables
Naturisme
Politique
Publicité
Sciences humaines et sociales
Transports en commun



Vivre ensemble (Catégories)
Vivre ensemble (Portail)

L'empreinte écologique mesure la consommation humaine de ressouces naturelles. C'est un outil qui sert à mesurer la pression exercée par l'homme sur la nature, sachant que chaque personne a un impact sur l'environnement de par sa façon de vivre. Cet indicateur a été inventé au début des années 1990 par Mathis Wackernagel et William Rees, spécialistes en planification. L'empreinte écologique permet de contrôler si l'économie humaine, qui puise dans les ressources naturelles, respecte ou non la capacité de régénération de la planète.

Définition

L'empreinte écologique est calculée en hectares globaux. Un hectare global est un hectare biologiquement productif avec une productivité mondiale moyenne. L'empreinte écologique correspond à la surface nécessaire au mode de vie d'une personne pour produire sa nourriture, les biens qu'il consomme et absorber ses déchets. On peut étudier l'empreinte écologique d'un individu, d'une famille, d'une ville ou d'un pays. En ramenant le nombre d'hectares trouvé aux nombres d'individus étudiés, on peut effectuer des comparaisons entre individus ou entre pays. Les partisans de la décroissance utilisent cet indicateur pour prôner la frugalité dans les pays riches.

Quelques chiffres

La terre possède 11,3 milliards d'hectares de surfaces biologiquement productives, comprenant des terres et des surfaces d'eau. En prenant une population de 6 milliards d'hommes, il y a sur terre 1,8 hectares globaux disponibles par personne de terres et de mers biologiquement productives. Cette surface va diminuer au fur et à mesure que la population augmente. Quand l'empreinte par personne est supérieure à 1,8 hectares, on parle de déficit écologique.

L'empreinte écologique moyenne est évaluée 13,5 milliards d'hectares globaux, soit 2,2 hectares globaux par personne. Il y a un dépassement de 21% par rapport à l'espace disponible. Les activités humaines consomment donc largement plus que la capacité de régénération de la planète. Depuis les années 1960, l'empreinte écologique n'a pas cessé d'augmenter. Les pays riches sont aussi ceux qui ont les plus grands déficits écologiques.

Quelques valeurs d'empreinte écologique par continent ou pays :

  • Émirats arabes unis : 9,9 hectares par personne
  • États-Unis : 9,5 hectares par personne
  • Canada : 6,4 hectares par personne
  • France : 5,8 hectares par personne
  • Royaume Uni : 5,4 hectares par personne
  • Suisse : 5,2 hectares par personne
  • Belgique/Luxembourg : 4,9 hectares par personne
  • Allemagne : 4,8 hectares par personne
  • Chine : 1,5 hectare par personne
  • Afrique : 1,2 hectare par personne
  • Inde : 0,8 hectare par personne
  • Somalie : 0,4 hectare par personne

source des données chiffrées : rapport planète vivante 2004 du WWF

Une valeur en hectares n'est pas très parlante. Aussi les résultats de l'empreinte écologique mentionnent souvent le nombre de planètes Terre nécessaires si tous les humains avaient le même mode de vie que la personne dont on détermine l'empreinte. Par exemple, nous vivons aujourd'hui comme si nous avions 1,21 planète à notre disposition.

Réduire l'empreinte écologique

Au niveau mondial, les mesures qui permettraient de diminuer l'empreinte écologique mondiale sont la préservation de la biodiversité, la diminution de la population mondiale, la diminution de la consommation et la meilleure gestion des ressources naturelles.

Quelques pistes pour essayer de réduire son empreinte environnementale à titre individuel :

  • Cuisiner plutôt que d'acheter des plats préparés
  • Manger moins de viande ou encore devenir végétarien
  • Manger des produits locaux et de saison
  • Privilégier les transports en commun, le covoiturage, la marche et le vélo pour se déplacer
  • Diminuer les voyages en avion, en particulier les longs trajets en avion pour des courts séjours
  • Réduire l'utilisation de la voiture, par exemple pour les petits trajets
  • Choisir une voiture qui consomme peu de carburant et bien l'entretenir
  • Utiliser des énergies renouvelables
  • Choisir un logement dont la taille corresponde au nombre d'occupants
  • Bien isoler son logement
  • Économiser l'eau et l'énergie
  • Refuser le gaspillage sous toutes ses formes
  • Consommer "durable" : éviter d'acheter des produits inutiles, jetables ou polluants. S'intéresser à l'agriculture biologique, aux écolabels, aux produits de seconde main et aux produits fabriqués localement.

Profiter de son potentiel écologique

Un petit truc pour se donner du courage. Pas facile de vivre avec tous ces hectares d'empreinte en trop, n'est-ce pas ? Si nous faisons nôtre que la bienveillance est une source de plaisir (citoyen) ce potentiel de contribution se transforme en un coup de baguette en autant d'occasions de faire valoir notre capacité à ce qu'il y ait un peu de nous dans ce projet du 21ème siècle. En plus, et ce n'est pas négligeable, notre approche des "autres" sera autrement plus sympa et surtout efficace.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

Pour réduire votre empreinte écologique, vous pouvez vous référer à l'ouvrage du WWF-France : "Planète Attitude, les gestes écologiques au quotidien", éd. du Seuil, 2004, 15€.

Un livre sur le sujet est également publié. Écrit par Mathis Wackernagel et William Rees, ce livre est intitulé "Notre empreinte écologique : comment réduire les conséquences de l'activité humaine sur la Terre".