Home (film)

De Ekopedia
(Redirigé depuis Home)
Aller à : navigation, rechercher

Home est un film documentaire écrit et réalisé par Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson.

Home
Fichier:HOME-SHOT.jpg
Extrait du film

Réalisation Yann Arthus-Bertrand
Musique Armand Amar
Montage Yen Le Van
Production Denis Carot
Luc Besson
François-Henri Pinault
Société de production Elzévir Films
EuropaCorp
Société de distribution EuropaCorp, 20th Century Fox Film Corporation
Budget 12 millions d'euros
Genre film documentaire
Durée version courte : 90 minutes
version longue : 120 minutes
Sortie 5 juin 2009
Langue(s) originale(s) Français
Pays d’origine France


Il nous fait découvrir à travers de nombreuses vue aériennes et commentaires l'état actuel de notre planète. Durant le début du film, la création de la terre et l'apparition de l'homme sont abordées. Ensuite, avec l'arrivée de l'exploitation des énergies fossiles, notamment le pétrole, les activités humaine et leurs conséquences sont évoqués.

Yann Arthus-Bertrand ne le présente pas comme un film catastrophe mais comme un message d'espoir, en rappelant qu'il reste 10 ans pour agir[1].


Diffusion[modifier]

Ce film a été diffusé à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, disponible gratuitement et légalement sur internet en français, en anglais et en espagnol.

Home est le premier film à sortir le même jour dans 181 pays et sur tous les médias.

Texte presque intégral du film[modifier]

Sur la planète 1 personne sur 4 vit toujours comme l'humanité pouvait vivre il y a 6 000 ans sans autre énergiques que celle que la nature fournit saisons après saison. C'est la vie de plus 1 milliard d'êtres humains. Plus que toute la population des pays riches réunis. L'agriculture a moins de 10 000 ans. L'agriculture est toujours le premier métier du monde. La moitié de l'humanité cultive encore la terre et plus des ¾ le fait à la main.

Avec le pétrole certain d'entre nous on connut un confort comme jamais l'humanité en a bénéficié et en 50 ans nous avons modifié la terre plus rapidement de tous les hommes qui nous ont précédés. Au cours des 60 dernières années, la population du globe a presque triplé et plus de 2 milliards d'hommes ont rejoint les villes. A Shanghai, 3 000 tours et gratte ciel ont été érigé en à peine 20 ans. Des 100ène sont encore et encore en construction. Aujourd'hui des 7 milliards d'humains, plus de la moitié vit dans les villes.

1 litre de pétrole fournit autant que 100 paires de bras pendant 24 H. Mais dans le monde seulement 3 % des paysans dispose d'un tracteur. Cependant, leur production domine la planète. Aux États-Unis, il ne reste que plus que 3 millions de fermiers. Leur seule production céréalière pourrait nourrir 2 milliards de personnes. Mais ici, comme dans tous les pays industrialisés, ces céréales sont d'abord transformées en nourriture pour le bétail et en agrocarburant. […] Cette agriculture prélève 70 % de l'eau consommé par toute l'humanité. En 1 siècle, les ¾ des variétés que l'homme avait sélectionnées pendant des millénaires ont disparu. Les serres du désert d'Alméria sont le potager de l'Europe.

Plus un pays se développe, plus il consomme de la viande. Comment satisfaire une demande croissante dans le monde sans concevoir des élevages de bovins quasi concentrationnaires ? Bilan il faut 100 litres d'eau pour produire 1 Kg de pomme de terre, 4000 pour 1 kg de riz, 13 000 pour 1 kg de bœuf, sans compter le pétrole pour sa production et son transport. Notre agriculture est devenue une agriculture pétrolière. Elle nous a permis de nourrir 2 fois plus d'être humains sur la terre. Mais elle a remplacé la diversité par la standardisation. Elle a permis d'offrir à beaucoup d'entre nous un confort inespéré. Mais elle rend notre vie totalement dépendante du pétrole. Nous savons que la fin du pétrole bon marché s'annonce, mais nous ne voulons pas le croire. « Rêve américain » Si se modèle était suivi par tous, la planète ne comptera non plus 900 millions de véhicules. Mais 5 milliards. Plus le monde se développe et plus sa soif d'énergie croit. Privilège de la puissance, les 80 % de cette richesse souterraine sont consommés par 20 % de la population du globe. Avant la fin du siècle, cette exploitation sans mesure aura épuisé la quasi-totalité des réserves de la planète.

Depuis 1950 les échanges internationaux ont été multipliés par 20. 90 % des ces échanges transitent par la voie maritime. 500 millions de conteneurs sont transportés chaque année. Depuis 1950 les prises de pèchent sont passés de 18 à 100 millions de tonnes par an, soit 5 fois plus. Des milliers de bateaux usines vident les océans. Les ¾ des zones de pêches sont épuisés, en déclins ou à la limite de l'être. Le plus part des grands poisons ont disparu faute d'avoir eu le temps de se reproduire. Nous sommes en train de casser le cycle d'une vie qui nous était offerte. Au rythme actuel des prises, l'ensemble des ressources de pêches sont menacées d'épuisement. Et pourtant le poisson est l'aliment de base 1 homme sur 5 sur la planète. Les ressources sont rares, nous l'avons oublié. 500 millions d'hommes habitent les contrées désertiques du monde, davantage que toute la population européenne réunie. Ils connaissent la valeur de l'eau. (Eau fossile de 25 000 ans)

1 grand fleuve sur 10 n'atteint plus la mer pendant plusieurs moins par ans. Privé du Jourdain, la mer Morte baisse de plus 1 mètre chaque année. L'Inde risque d'être le pays le plus touché par le manque d'eau au cours de ce siècle. L'irrigation massive à permis de nourrir la population croissante. Et en 50 ans, 21 millions de puits y ont été creusés. Mais dans de nombreuses régions du pays, il faut puiser l'eau de plus en plus profondément. Dans l'ouest de l'Inde, le tiers des puis a été abandonné. Les nappes d'eau souterraines s'assèchent. À des milliers de kilomètres, on dépense 800 à 1 000 d'eau par jour et par personne, Las Vegas a été créée en plein désert. Ils sont les plus gros consommateurs d'eau au monde. Le manque d'eau pourrait toucher près de 2 milliards de personnes dans le monde avant 2025.

Les zones humides couvrent 6 % de la surface de la planète, sous leurs eaux calmes se cache une véritable usine ou plantes et microorganismes prennent le temps de filtrer l'eau et digérer les pollutions. Ces marais sont des milieux indispensables à la régénération de l'eau et à sa purification. Ce sont des éponges, qui régulent le flux des eaux. Ils absorbent à la saison humide et le restitue à la saison sèche. Dans notre course à la conquête des terres, nous les avons accaparées pour faire paître notre bétail. Pour l'agriculture, pour construire nos maisons. Au siècle dernier nous avons asséché la moitié des marais du monde. Nous ne connaissions ni leur richesse, ni leur rôle.

Tout est vivant, tout est lié. L'eau, l'air, le sol, les arbres. Toute la magie des arbres se déroule sous nos yeux. Les forêts stockent le carbone: elles en contiennent davantage que toute l'atmosphère de la terre. Elles sont l'une des pierres angulaires de l'équilibre climatique dont nous dépendons tous. Les arbres des forêts primaires abritent les ¾ de la biodiversité de la planète. C'est-à-dire ce qui vit sur terre. Ces forêts apportent les remèdes qui nous guérissent. Les substances que secrètent ces plantes, notre corps peut les reconnaître. Nos cellules parlent le même langage. Nous sommes de la même famille. Mais en à peine 40 ans la plus grande forêt de la planète, l'Amazonie. A perdu 1/5 de sa surface. La forêt fait place à l'élevage et à la culture de soja. 95 % de son soja servira à nourrir le bétail et la volaille de l'Europe et de l'Asie.

La forêt de Bornéo risque de disparaître totalement avant 10 ans. La raison : Bornéo s'est tourné vers la production d'huile de palme. L'une des huiles les plus productives et les plus consommés au monde. Une grande partie de l'huile de palme alimente notre demande croissante en produits alimentaires. Mais aussi en cosmétique en détergent et de plus en plus en agrocarburant. La diversité de la forêt à fait place à une seule espèce : le palmier à huile. Pour la population locale, c'est une source d'emploi, c'est de l'industrie agricole.

Autre exemple de déforestation massive : l'eucalyptus. L'eucalyptus sert à fabriquer de la pâte à papier. Les plantations s'étendent au fur est à mesure que la consommation papier s'accroît. Cette consommation a été multipliée par 5 en 50 ans. Au pied de ses eucalyptus, plus rien ne pousse. Car leur feuille forme une litière toxique à la plus part des autres végétaux. Leur croissance est rapide. Mais elle épuise les ressources en eau. Soja, huile de palme, eucalyptus. La déforestation détruit l'essentiel pour produire le superflu.

Mais ailleurs, on déforeste pour survivre. Plus de 2 milliards de personnes sur la planète dépendent du charbon de bois. Près du tiers de la population mondiale. […] à Haïti il ne reste que 2 % des forêts mis à nues. Le Nigeria est le premier pays exportateur de pétrole du pays africain. Pourtant, 70 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

La moitié des pauvres de la planète vivent dans des pays riches en ressources. Aujourd'hui la moitié de la richesse mondiale est détenue par 2 % des plus riches. Chaque semaine dans le monde, plus de 1 million d'habitants s'ajoutent à la population des villes. 1 habitant sur 6 vit dans un habitat précaire, insalubre, surpeuplé sans accès aux installations nécessaires à la vie courante. Eau, toilette, électricité. La faim croit de nouveau, elle frappe aujourd'hui près 1 milliard de personnes.

Sous l'effet du réchauffement la banquise à perdue 40 % de son épaisseur en 40 ans. Sa surface se réduit d'année en année. Elle pourrait disparaître avant 2030, certains disent 2015. Les rayons du soleil que la surface glacière renvoyait vers le ciel, pénètre désormais dans l'eau sombre et la réchauffe. Le réchauffement s'accélère. Dans ses glaces se lisent des archives de notre climat. Jamais la concentration de dioxyde de carbone n'a été si élevée depuis plusieurs centaines de milliers d'années. L'homme n'a jamais connu pareille atmosphère. Avant 2050, le quart de toutes les espèces vivantes sur terre pourrait être menacé de disparition. Dans les régions polaires, l'équilibre de la biodiversité est déjà bouleversé. Autour du pôle Nord, la banquise a perdu 30 % de sa surface en 30 ans. Et avec le réchauffement accéléré du Groenland, c'est l'eau douce de tout un continent qui rejoint l'eau salée des océans. Dans ses glaces, le Groenland retient 20 % des eaux douces de la planète. Leur fonte entraînerait une élévation du niveau des mers de près de 7 mètres. Pourtant, aucune industrie n'est installée ici. La calotte du Groenland subit les émissions des gaz à effets de serre rejetés ailleurs sur la terre. Notre écosystème ne connaît pas les frontières. Ou que nous soyons nos actions se répercute sur l'ensemble de la terre. L'atmosphère de notre terre est une est indivisible. Elle est notre bien commun. À la surface du Groenland, des lacs éclosent dans le paysage. La calotte glacière a commencé à fondre à un rythme que même les scientifiques les plus pessimistes n'imaginaient pas il y a moins de 10 ans. Les bédiaires, ces rivières glacières, se multiplient et se rejoignent et crèvent la surface. On pensait de leur eau gèlerait dans l'épaisseur de la calotte. Au contraire, elle coule jusque sous la glace. Elle entraîne la calotte qui glisse plus rapidement vers la mer et se brise en iceberg. L'eau douce des glaces du Groendland s'ajoute peu à peu à l'eau salée des océans. Menaçant les terres basses de la planète.

Le niveau des mers monte la dilatation des eaux sous l'effet de la chaleur à provoqué qu'au cours du seul 20e siècle une hausse de 20 cm. Tout se dérègle. Les coraux par exemple sont extrêmement sensibles aux moindres changements de la température des eaux. 30 % ont déjà disparu. Ils sont un maillon essentiel dans la chaîne continue des espèces. Dans l'atmosphère, des grands vents voient leur trajectoire se modifier. Le cycle des pluies est altéré. La géographie des climats change. Les habitants des îles basses, comme ici aux Maldives, sont les premiers menacés. Les plaines côtières abritent plus de 70 % de la population mondiale. 11 des 15 plus grandes villes du monde sont établies sur les côtes ou sur les estuaires de fleuves. Avec la montée des mers, le sel envahirait la nappe phréatique privant les habitants d'eau potable.

Les phénomènes migratoires seront inévitables. La seule incertitude sera leur ampleur. Le Kilimandjaro a changé de visage, 80 % de ses glaciers ont disparu. L'été les rivières ne coulent plus. Les populations sont touchées par le manque d'eau. Même sur les plus hauts sommets du monde. Au cœur de la chaîne de l'Himalaya. Les neiges éternelles éternelles et les glaciers reculent. Pourtant, ces glaciers jouent un rôle essentiel dans le cycle de l'eau. Il conservent l'eau des saisons pluvieuses sous forme de glaces. Pour la restituer dans la fonte des neiges l'été. Les glaciers de l'Himalaya sont la source des grands fleuves de l'Asie. Le Gange, le Mékong, le Yangzi Jiang, l'Indus, tous y prennent leurs source, 2 milliards de personnes en dépendent pour l'eau potable et l'irrigation de leurs cultures comme au Bangladesh. Situé sur le delta du Gange du Brahmapoutre. Le Bangladesh est directement touché par les phénomènes qui se produisent dans l'Himalaya et au niveau des mers. Le pays est l'un des plus peuplés et des plus pauvres du monde. Il subit déjà le changement climatique. Sous les effets des inondations et des ouragans de plus en plus intenses, 1/3 de sa surface pourrait disparaître.

Les pays riches ne seront pas épargnés, partout les sécheresses se succèdent sur la planète. En Australie, la moitié des terres est déjà touchée. Cet équilibre climatique qui a permis notre développement depuis 12 000 ans. Nous sommes en train de le compromettre. Les incendies se multiplient jusqu'aux portes des grandes villes. À leurs tours, ils accentuent le réchauffement. Les arbres libèrent leur carbone en masse. Le système qui régit notre climat est complètement perturbé. Les éléments sur lesquels il repose sont perturbés.

L'horloge du changement climatique est là dans ces paysages magnifiques. Nous sommes en Sibérie. Où comme dans d'autres endroits du globe il fait si froid que les sols restent gelés en permanence. Ce sol est le permafrost, sous sa surface se cache une véritable bombe climatique: le méthane. Le méthane est un gaz à effet de serre 20 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Si ce permafrost fondait, le dégagement de méthane provoquerait un emballement de l'effet de serre dont nul ne peut prévoir les conséquences. Un emballement qui nous emmènerait vers une terre inconnue. Il ne reste pas plus de 10 ans à l'humanité pour inverser la tendance et éviter de franchir la frontière de ces terres inconnues qui serait désormais la nôtre. Nous avons engendré des phénomènes qui nous dépassent.

Depuis les origines, l'eau, l'air, la matière, le vivant sont intimement liés. Et depuis peu, nous brisons ces liens. Ne nous voilons pas la face. Ce que nous savons, il faut le croire. Tout ce que nous venons de voir nous ressemble. Nous avons fait la terre à notre image. Il nous reste peu de temps pour changer. Comment ce siècle pourra-t-il porter 9 milliards d'êtres humains. Si nous n’acceptons pas de faire en fin les comptes de tout ce dont nous sommes les seuls responsables.

20 % des hommes consomment 80 % des ressources de la planète. Les dépenses militaires mondiales sont 12 fois plus élevées que l'aide au développement. 5 000 personnes meurent chaque jour à cause de l'eau insalubre 1 milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable 1 milliard de personnes ont faim Plus de 50 % des céréales commercialisées dans le monde sont destinées à l'élevage et aux agrocarburants. 40 % des terres cultivables sont dégradées. 13 millions d'hectares de forêt disparaissent chaque année. Un mammifère sur 4, un oiseau sur 8, un amphibien sur 3 sont menacés d'extinction. Les espèces s'éteignent à un rythme 1 000 fois supérieur au rythme naturel. Les trois quarts des ressources de pêches sont épuisées, en déclin ou à la limite de l'être. La température moyenne des 15 dernières années a été la plus élevée jamais enregistrée. La banquise a perdu 40 % de son épaisseur en 40 ans. Il pourrait y avoir 200 millions de réfugiés climatiques avant 2050.

Le compte de nos actions est lourd d'autres que nous en payent le pris sans en avoir été partie prenante. J'ai vu des camps de réfugiés aussi vastes que des villes jetés dans le désert. Combien d'homme, de femme, d'enfant laisserons-nous au bord du chemin. Faut-il toujours construire des murs pour rompre les chaînes des solidarités humaines. Séparer les hommes d'autres hommes. Le bonheur des uns du malheur des autres.

Il est trop tard pour être pessimiste. Je sais qu'un homme même seul peut abattre tous les murs. Il est trop tard pour être pessimiste. Dans le monde 4 enfants sur 5 vont à l'école. Jamais l'instruction n'a été donnée à autant d'êtres humains. Chacun peut agir du plus pauvre au plus riche. Le Lesotho, l'un des pays les plus démunis de la planète est celui qui investit le plus largement ses richesses dans l'éducation. Le Qatar, l'un des pays les plus riches, s'ouvre aux meilleures universités du monde. La culture, l'éducation, la recherche, l'innovation sont des ressources inépuisables. Face au malheur et au souffrance, des millions d'ONG apportent la preuve que la solidarité des peuples est plus forte que l'égoïsme des nations. Au Bangladesh, un homme a eu l'idée de créer une banque impensable, elle ne prête qu'au pauvre. En 30 ans à peine elle a changé la vie de 150 millions de personnes dans le monde.

L'Antarctique est un continent aux ressources immenses que personne ne pourra plus s'approprier. Une réserve dédiée à la paix et à la science un traité signé par 49 états en a fait le bien de l'humanité entière. Il est trop tard pour être pessimiste. Les gouvernements protègent près de 2 % de leur eau territoriale. C'est peu, mais c'est déjà 2 fois plus qu'il y a 10 ans. Les premiers parcs naturels ont un peu plus 1 siècle. Ils recouvrent presque 13 % des continents. Ils créent des espaces où l'activité humaine se conjugue à la préservation des espèces, des sols et des paysages. Cet accord des hommes peut devenir la règle qu'une exception. Aux États-Unis, New-York a compris les services que rend la nature. Ses forêts et ses lacs fournissent l'eau potable de toute la ville. En Corée du sud, les forêts avaient été dévastées lors de la dernière guerre. Grâce à un programme national de reboisement, elle couvre de nouveau 65 % de la surface du pays. Plus de 75 % du papier est recyclé. Le Costa Rica a fait son choix entre dépense militaire et préservation de son territoire. Le pays n'a plus d'armée. Il a préféré mettre ses ressources dans l'éducation, l'écotourisme et la protection de sa forêt primaire. Le Gabon est l'un des plus grands producteurs de bois au monde. Il a imposé la coupe sélective. Pas plus d'un arbre pour chaque hectare. Sa forêt est l'une de ses principales ressources économiques. Mais elle a le temps de se régénérer. Des labels existent qui garantissent la bonne exploitation des forêts. Ils doivent devenir la norme obligatoire.

Entre producteurs et consommateur la justice est une chance pour tous, quand le commerce est équitable, qu'il bénéficie à la fois au vendeur et à l'acheteur, chacun peut faire prospérer son travail et en vivre dignement. Quelle justice et quelle équité peuvent-elles s'établir entre celles qui travaillent à la main et ceux qui engrangent leur récolte à la machine avec l'aide de leur état. Soyons des consommateurs responsables. Réfléchissons à ce que nous achetons. Il est trop tard pour être pessimiste. J'ai vu une agriculture à la mesure de l'homme. Elle peut nourrir la terre entière. Si la production de viande n'accapare pas la nourriture des hommes. J'ai vu des pêcheurs responsables de leurs prises et soucieux de la prospérité des mers.

J'ai vu des maisons produisant leur propre énergie. 5 000 personnes vivent dans le premier éco-quartier construit au monde à Fribourg en Allemagne. Des villes s'unissent à ce projet. Bombay est la millième à les rejoindre. Les gouvernements de la nouvelle Zélande de l'Islande de l'Autriche et de la Suède et d'autre encore ont décidé que le développement des énergies renouvelables serait leur priorité. Je sais que 80 % de l'énergie que nous consommons vient des énergies fossiles. Chaque semaine, deux nouvelles centrales à charbon se construisent rien qu'en Chine. Mais j'ai vu au Danemark, un prototype de centrale au charbon qui rejette son carbone dans le sol plutôt que dans l'air. Une solution pour l'avenir ? Nul ne le sait encore. J'ai vu en Islande une centrale électrique alimenter par la chaleur de la terre. La géothermie. J'ai vu un serpent de mer. Posé sur la houle pour utiliser l'énergie des vagues et produire de l'électricité. J'ai vu des éoliennes dressées sur les rives du Danemark. Elles fournissent 20 % de l'électricité du pays. Les états unis, la Chine, l'Inde, l'Allemagne, l'Espagne sont les premiers à investir dans les énergies renouvelables. Elles ont déjà créé plus de 2,5 millions d'emplois. Sur quel terre au monde le vent ne souffle-t-il pas ? J'ai vu des étendues désertiques éclatantes de soleil. Si tous sont liés sur la terre.

La terre est liée au soleil. Sa première source d'énergie. Ce que le végétal a fait en capturant sont énergie. Les hommes ne peuvent-ils pas le faire ? En 1 heure le soleil donne à la terre l'énergie consommée par toute l'humanité en 1 an. Tant que la terre existe. L'énergie du soleil est inépuisable. Il suffit de cesser de fouiller le sol et de lever les yeux vers le ciel. Il suffit d'apprendre à cultiver le soleil. Toutes ces expériences ne sont que des exemples. Mais elle témoigne de l'éveil des consciences. Elle trace les voies d'une nouvelle aventure humaine fondée sur la mesure, l'intelligence et le partage. C'est le moment d'aller à la rencontre l'un de l'autre. Car ce qui est important, ce n'est pas ce que nous avons perdu. Mais ce qu'il nous reste. Il nous reste la moitié des forêts du monde. Des milliers de rivières de lac et de glaciers. Des milliers d'espèces bien vivantes encore. Nous savons très bien qu'aujourd'hui des solutions existent. Nous avons tous le pouvoir de changer. Alors, qu'est-ce que l'on attend ?

À nous d'écrire la suite de notre histoire. Ensemble.

Critique[modifier]

Libération

Daniel Mermet

Voir aussi[modifier]

Références[modifier]

  1. Yann Arthus-Bertrand : "On a 10 ans pour changer" sur le site d'Europe 1

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]


Noia 64 devices dvd mount.png Portail Cinéma engagé – Les articles Ékopédia concernant le cinéma engagé.
Noia 64 apps locale.png
Portail Vivre ensemble – Les articles Ékopédia sur « comment vivre ensemble ».