Catherine Kousmine
Fondatrice de la Méthode Kousmine. Régime alimentaire
Catherine KOUSMINE est née en Russie en 1904, et décédée à Lausanne le 24 Août 1992.
Dès 1908, la famille KOUSMINE vient tous les hivers en Suisse pour finalement s'y installer en 1916. En 1928, Catherine KOUSMINE obtient son Doctorat en Médecine. Elle choisit alors comme spécialité la Pédiatrie. Faute de moyens financiers, elle envisage d’arrêter ses études lorsqu’un événement capital intervient. En l’espace de trois semaines, elle rectifie le diagnostic de son chef de clinique, puis, par une trachéotomie en urgence, sauve un enfant de 7 ans ! "C’est l’acte le plus courageux de ma carrière" dira-t-elle avec satisfaction… Grace à cet explois, elle put alors terminer sa spécialité.
Installée à Lausanne comme pédiatre, elle connaît encore le temps des vaches maigres (En effet, en Suisse, les honoraires des consultations d’enfants sont de moitié inférieures à ceux des malades adultes). Elle perd en clientèle deux jeunes enfants atteints de cancer très évolutif. Cet événement la marqua !
Catherine KOUSMINE se lança dans la recherche
"Dans les années 40, le taux des cancéreux augmentant tellement, je me suis dit qu’il serait peut-être utile de chercher des explications différentes de celles de la Faculté".
Avec un chimiste et un pharmacien, elle installe un laboratoire dans une cuisine inoccupée de son appartement. Pendant 17 ans, elle y élèvera des souris sur lesquelles sont greffées des tumeurs. Puis elle ira à Paris à l’Institut Curie chercher des femelles de race pure, porteuses spontanément d’un cancer du sein.
A Curie, les souris sont nourries à partir d’aliments en comprimés. Par souci d’économie, le Dr KOUSMINE, elle, fait le tour des commerçants pour ramasser pain, légumes, fruits… Les souris reçoivent ainsi un jour sur deux une nourriture en comprimés, et un jour sur deux des aliments naturels. Le taux des cancers chute de 50 %. Intriguée de ces résultats, elle réalise qu’il y a peut-être une relation entre l’alimentation et la maladie. Mais encore faut-il le démontrer.
Pendant des années, elle testera toutes les substances qui peuvent composer nos repas. Sans le savoir, elle entre dans le domaine de ce que l’on appelle aujourd’hui "la médecine orthomoléculaire", médecine qui traite avec les molécules dont se compose le corps. Son équipe constate même que les souris de race pure, porteuses d’une tumeur mammaire survivent à des doses de toxiques qui entraînent le décès de souris sans tumeur, comme si la présence du cancer augmentait la résistance de ces animaux ! Poursuivant dans cette voie, elle trouve que le cancer se comporte comme un tissu de détoxication à l’action presque aussi efficace que le foie ! C’est cet élément capital qui va déterminer son approche de la maladie cancéreuse : "Supprimer d’abord le besoin du cancer avant de supprimer la tumeur elle-même".
UN PREMIER RESULTAT
En 1949, des amis lui confient le premier malade cancéreux. Atteint d’un réticulosarcome récidivant qui a métastasé à la clavicule, il a une espérance de vie de 2 ans. Sous traitement de vitamines, associé à la réforme alimentaire, il récupère en 4 mois ! Mais périodiquement, il abandonne toute surveillance alimentaire. Ceci durera 9 ans, pendant lesquels la maladie s’aggrave et récidive à chaque fois qu’il s’éloigne de son régime.
En 1958, après sa neuvième poussée, l’ORL qui le suit le met en demeure de choisir entre la vie ou la gourmandise. Le malade se discipline et ne présente plus de rechute. "Par son indiscipline et ses retours à la sagesse, ce malade m’a apporté la preuve que j’attendais. "
Forte de cet exemple, elle va chercher à comprendre pourquoi le corps fabrique le cancer. D’une part, tous les tissus de l’organisme sont constitués de couches multiples de cellules, sauf l’intestin. D’autre part, elle fait des cultures de tissu cancéreux, et n’y trouvé que des germes habituels de l’intestin. Elle en déduit donc que l’intoxication du foie découle d’une fragilité de la muqueuse intestinale. Pourquoi ?