Sauge des devins : Différence entre versions

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La méthode mazatèque traditionnelle peut également être employée. Néanmoins, la salvinorine A est généralement considérée comme inactive lors de son ingestion car la substance est désactivée par le système gastro-intestinal[réf. nécessaire]. Ainsi, la chique de feuilles doit être conservée le plus longtemps possible afin de faciliter l'absorption des constituants actifs au travers de la paroi muqueuse, de plus, le goût amer[1] et persistant est très désagréable.
 
La méthode mazatèque traditionnelle peut également être employée. Néanmoins, la salvinorine A est généralement considérée comme inactive lors de son ingestion car la substance est désactivée par le système gastro-intestinal[réf. nécessaire]. Ainsi, la chique de feuilles doit être conservée le plus longtemps possible afin de faciliter l'absorption des constituants actifs au travers de la paroi muqueuse, de plus, le goût amer[1] et persistant est très désagréable.
 
  
 
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La salvia divinorum n’est pas considérée comme une substance qui rend dépendant même si il est parfois question de « tolérance inversée ». Les résultats du sondage Baggot, qui a utilisé le diagnostic psychiatrique standard de dépendance aux drogues, indiquent un potentiel de dépendance presque inexistant. Les effets à long terme sont méconnus.
 
  
 
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Sauge des devins (Salvia Divinorum ou Sauge Divine)

Jeune Salvia Divinorum Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Lamiales Famille Lamiaceae Genre Salvia Nom binominal Salvia divinorum Epling & Játiva, 1962 Classification phylogénétique Ordre Lamiales Famille Lamiaceae

La Sauge des devins ou Salvia divinorum est une plante de vision ou hallucinogène considérée comme enthéogène de la famille des Lamiacées utilisée par les Indiens mazatèques lors de rites religieux de divination et de curation.

Elle est également appelée Sauge divinatoire, Feuilles de la bergère (Hojas de la pastora), Feuilles de la Vierge, Yerba de Maria, Ska Maria pastora (en mazatèque), Pipiltzintzintli (Nom aztèque, supposé), Menthe magique (Magic Mint), Lady Sally, Salvia.


Description

Les fleurs sont bleues couronnées d'un stigmate blanc, regroupées sur une panicule de 20 à 30 cm et dont le pédoncule se termine en bleu[1].


Aire de répartition

La Salvia divinorum est une plante vivace semi-tropicale. Elle pousse en milieu naturel dans des ravines humides de l'État d'Oaxaca, au Mexique.


Histoire

C'est Jean Basset Johnston qui a répertorié en botanique pour la première fois cette espèce en 1939 lors d'une étude sur les rituels consacrés aux champignons à psilocybine chez les indiens mazatèques. Elle a été trouvée dans la province d'Oaxaca au Mexique même si son origine reste inconnue. En effet il semble que ces spécimens ne proviennent que de plantations des chamanes locaux. En 1962, Robert Gordon Wasson et Albert Hofmann[1] en ont documenté l'usage et les effets au travers de témoignages personnels d'expédition, ce qui la fit connaître du monde occidental. Dans les années 1990, les propriétés de la plante sont popularisées au travers de l’expérience et du récit de Daniel Siebert.

Il est probable que la salvia divinorum soit connue et utilisée de longue date par l'homme. Wasson avance que cette plante serait le pipilzintzintli mythologique, le Prince Noble du codex Aztèque. Cette théorie est encore en débat. Les Aztèques étaient très instruits dans l'identification de plantes et leurs récits décrivaient le pipilzintzintli en variété mâle et femelle. Alors que la salvia divinorum est monoïque, ce qui veut dire qu'elle produit les fleurs des deux sexes sur une plante unique.

À l'inverse plusieurs élément plaident pour une introduction récente. En effet, les noms indigènes font référence à la Vierge, ce qui supposerait un usage postérieur à la découverte de l'Amérique. De plus, les modes de consommation traditionnels sont peu efficients compte tenu du potentiel hallucinogène de la plante.[réf. nécessaire]

Son usage en France a été signalé pour la première fois en 2001[2]


Propriétés

Chimie

Elle contient des salvinorines, principalement de la salvinorine-A et de la salvinorine-B. Seule la salvinorine-A semble être à l'origine des effets psychotropes, elle est donc appelée couramment salvinorine.

La salvia divinorum contient également les composants parents psychoactifs suivants :

salvinorine-A salvinorine-F (activité inconnue) salvinorine-B salvinorine-G divinatorine-A divinatorine-D divinatorine-E salvinicinse-A

Le constituant primaire actif est un diterpène connu comme salvinorine A, d'équation chimique C23H28O8. Contrairement à la plupart des composants psychoactifs connus, la salvinorine A n'est pas une amine ni un alcaloïde, ce qui signifie qu'elle ne contient aucun groupement azoté fonctionnel et n'agit donc pas sur les récepteurs classiques (5-HT2A). Le groupe de composés salvinorine (salvinorine A, salvinorine B et salvinorine C inclus) s'appellent terpène. La salvinorine A est parfois présentée comme l'hallucinogène naturel le plus puissant connu de l’homme.[réf. nécessaire] Il est actif à des doses aussi infimes que 100 µg. Des études récentes[réf. nécessaire] démontrent que la salvinorine A est remarquablement puissante et un agoniste sélectif des récepteurs opioïdes kappa. Il a été démontré que les effets de la salvinorine A sont bloqués par les antagonistes récepteurs opioïdes kappa. Ceci signifie que les effets de la Salvia divinorum peuvent être largement, sinon entièrement, imputés à l'agonisme kappa. La Salvinorine A serait unique, car étant la seule substance naturelle connue induisant un état visionnaire via ce mode d'action. La salvinorine A est la substance hallucinogène la plus puissante connue à ce jour.[réf. nécessaire]

Cette puissance ne doit pas être confondue avec la toxicité, car des rongeurs exposés chroniquement à des doses très élevées n’ont montré aucun signe de dommage.[4]


Utilisations

Usage psychotrope

Méthodes traditionnelles

Les chamanes mazatèques utilisent deux méthodes d'ingestion. Les doses sont variables pour ces méthodes : 6[1] à 120 feuilles[réf. nécessaire].

Les feuilles peuvent être chiquées longuement.

Elles peuvent aussi être écrasées à la meule pour en extraire le jus, qui est filtré et bu avec de l'eau.

Méthodes modernes

Les feuilles séchées peuvent être fumées à la pipe, mais la plupart des usagers préfèrent l'utilisation d'une pipe à eau. La température requise pour libérer salvinorine A de la matière végétale est relativement haute (environ 240°C). Les feuilles séchées peuvent aussi être infusées ou reconstituées par de l'eau puis secondairement mâchées.

Il existe des préparations concentrées, l'extrait de la feuille de Salvia, avec une intensité relative suggérée par des étiquettes tels que 5x, 10x, 15x, 20x et 40x, peuvent être fumés à la place des feuilles naturelles ; ceci réduirait la quantité de fumée inhalée en tenant compte du dosage accru de salvinorine, facilitant des expériences plus fortes. Une solution absorbée sous la langue est une autre forme de Salvia préparée.

La méthode mazatèque traditionnelle peut également être employée. Néanmoins, la salvinorine A est généralement considérée comme inactive lors de son ingestion car la substance est désactivée par le système gastro-intestinal[réf. nécessaire]. Ainsi, la chique de feuilles doit être conservée le plus longtemps possible afin de faciliter l'absorption des constituants actifs au travers de la paroi muqueuse, de plus, le goût amer[1] et persistant est très désagréable.

Effets

De nombreux usagers avancent que fumer des feuilles séchées de Salvia produirait des effets très légers ou ordinaires, cette idée erronée tient au fait qu'une grande quantité de feuilles doit être fumée pour entraîner des effets psychoactifs[réf. nécessaire]. Les effets varient beaucoup.

Lorsque la Salvia divinorum est fumée, les effets principaux sont rapidement sensibles. Le « sommet » le plus intense est atteint aux alentours d'une minute et dure environ cinq minutes, suivi d'un retour graduel à la réalité. À 10 minutes, des effets typiques moins intenses mais toujours appréciables persistent, laissant toutefois la priorité à un retour de la perception ordinaire qui se construit jusqu'au point initial, aux alentours de 20 minutes. Mâcher les feuilles provoque une apparition plus tardive des effets, en 10 à 15 minutes. La durée de l'expérience, moins intense, est approximativement de 40 à 50 minutes. Dans l'usage du jus selon la méthode traditionnelle, les effets apparaissent environ 20 minutes après l'ingestion[1].

À faibles doses, l'usager peut faire l'expérience de rires spontanés, hallucinations faibles les yeux fermés, bégaiements, effets visuels stroboscopiques ou un sens accru de la couleur ou texture.

Les doses intermédiaires ressembleraient à une transe, la distorsion du temps et des hallucinations visuelles (motifs fractals, formes geométriques) deviennent de plus en plus sensibles. Des sensations tombantes, similaires mais plus prononcées à ce qui est occasionnellement ressenti au début du sommeil sont aussi décrites.

À doses élevées, les effets sont plus nombreux et puissants. Ceux-ci peuvent éventuellement inclure une expérience de décorporation, une perception de distorsion dimensionnelle, des vertiges, des sensations d'ouïe saturée, sensations de vent ou pression physique, dissolution de l'ego, dissociation ou perte de la parole, expérience de réalités alternatives.

Les effets de la Salvia divinorum sont souvent décrits par erreur comme ceux du LSD, par des personnes n’ayant jamais consommé la substance, notamment politiciens et journalistes. Les usagers au contraire, décrivent ses effets comme uniques à la substance (38.4 %), ou comme similaires à la méditation, au yoga ou une transe (23.2%) ; seulement 17.7% d’usagers trouvent une ressemblance aux autres psychoactifs sérotonérgiques (mescaline, psilocybine, LSD, etc.).

Expérience

Les expériences psychédéliques, indissociables par définition d'une altération de la perception, sont nécessairement assez subjectives. Les variations individuelles dans les récits des effets sont possibles. Cependant, sur la base d'un grand nombre de témoignages[6] sur Internet, certaines tendances générales peuvent être signalées.

La plupart des personnes trouvent que les effets de la salvinorine ne favorisent pas la sociabilité. Beaucoup d’usagers expérimentés confirment que la salvia divinorum n’est pas une drogue festive. La réponse individuelle à des stimuli externes peut être une expérience troublante. L’expérience peut également être dépaysante et de type dissociatif. Se lever ou se déplacer avec un système moteur inhibé peut devenir pénible.

Certains décrivent les effets selon une échelle à six niveaux : S-A-L-V-I-A[7] S : Pour « effet subtil » : c'est la première phase du voyage réalisant un état de relaxation avec des effets légers comparés à ceux produits par de faibles doses de marijuana, A : Pour « perception altérée » : phase de modification des processus de pensées durant laquelle on décrit une appréciation renforcée de la musique avec modification discrète de l'espace. L : Pour « léger état visionnaire » : effets psychédéliques, perception d'images les yeux fermés, souvent bidimensionnelles. Il s'agit d'un état proche de l'hypnose mais avec maintien d'une perception intacte de la réalité, V : Pour « état visuel » : les yeux fermés, le sujet entre dans un état de rêve, amorce un voyage chamanique à travers le monde et les âges avec des images tridimensionnelles. C'est l'état du tapis volant. L'état de conscience reste encore lucide, I : Pour « identité altérée » : il y a perte d'identité personnelle avec expériences mystiques et fusion avec d'autres objets ou avec l'univers, A : Pour « anesthésie » : cet état s'observe lors de la consommation de fortes doses de la substance. C'est la perte de conscience durant plusieurs minutes avec possibilité de somnambulisme et passage à l'acte. Une amnésie secondaire est observée.

Effets à court terme

Après le retour de la conscience de soi et de l'environnement immédiat, des effets persistants peuvent être ressentis. Ces effets à court terme ont un caractère complètement différent de l’expérience principale. Environ une moitié des usagers rapportent des lueurs agréables ou une disposition d'esprit agréable suivant la prise. Des chercheurs (Baggot) de l’Université de San Francisco ont fait une étude avec 500 usagers[5] qui reconnaissent avoir ressenti parfois ou souvent les effets suivants ( >20% occurrence) persistant après l’effet principal :

Perspicacité accrue - 47% Meilleure humeur - 44.8% Sérénité - 42.2% Connection avec l’univers ou nature accrue - 39.8% Pensées étranges - 36.4% Sensation d'irréalité - 32.4% Sensation de flottement - 32% Sudation - 28.2% Sensation de chaud ou de froid - 25.2% Pensée emballée - 23.2% Étourdissement - 22.2% Confiance en soi accrue - 21.6% Certaines personnes rapportent un léger mal de tête, une insomnie ou une irritabilité. La fumée peut également irriter les bronches.

Effets à long terme

Le résultat du sondage de Baggot[5] affirme que 25.8% des sondés notent une amélioration de l'humeur, similaire à un antidépresseur, d’une durée de 24 heures ou plus. Cette conclusion est en concordance avec les propriétés connues sur les agonistes k-Opioïde, en plus des récits anecdotiques et constats de cliniciens[8]. La salvia pourrait avoir un potentiel en tant que thérapie[9] traitant la dépendance aux stimulants dangereux (ex. amphétamines) et opiacés.

La plupart des usagers ne signalent pas d’effets secondaires le jour suivant. La toxicité de la salvia divinorum est faible, d’après les recherches de l’Université du Nebraska[4]. Certaines enquêtes médiatiques ont soulevé des inquiétudes sur les possibilités de flashbacks, mais elles ne sont généralement pas démontrées.

La salvia divinorum n’est pas considérée comme une substance qui rend dépendant même si il est parfois question de « tolérance inversée ». Les résultats du sondage Baggot, qui a utilisé le diagnostic psychiatrique standard de dépendance aux drogues, indiquent un potentiel de dépendance presque inexistant. Les effets à long terme sont méconnus.

Mise en garde

Bien qu'étant une plante connue depuis des siècles par les Indiens mazatèques, elle n'a été découverte en Occident que récemment. En effet son principe actif n’a été mis en évidence qu'en 1994. Pouvant provoquer des hallucinations la Salvia divinorum peut donc aussi entraîner des bad trips traumatisants et des comportements délirants pouvant mettre en danger le consommateur. Une personne souhaitant expérimenter la salvia divinorum doit être accompagnée d'une personne de confiance.


Culture

Elle préfère l'ombre et une atmosphère humide. Elle n'est pas résistante au gel.

Les graines suivant la floraison sont rarement viables, c'est pourquoi la salvia divinorum est généralement multipliée par bouturage.

Une bouture fraîchement mise en terre sera d'autant plus sensible au niveau d'humidité. Lorsque les feuilles s'affaissent ou ramollissent, cela signifie que le niveau d'humidité est trop faible. Il faut alors humidifier les feuilles et placer la plante, dans la mesure du possible, sous une serre.

Une serre artisanale peut être faite en mettant la plante sous une bouteille en plastique coupée en deux, si les dimensions le permettent. Il est également possible d'entourer la plante de piquets et d'enrouler du film plastique autour et au-dessus.

Le sol doit être gardé humide mais bien drainé afin que les racines ne pourrissent pas. Pour cela, il est possible d'ajouter du gravier dans le terreau ainsi qu'au fond du pot pour éviter que l'eau ne stagne. La Salvia divinorum a besoin de peu de lumière. Quelques heures de lumière indirecte par jour suffisent.

Elle peut être acclimatée à des conditions d'éclairage et d'humidité ambiante différentes, mais les changements doivent se faire progressivement. Quand la plante vient à être stressée des tâches noires apparaissent.

Le système racinaire de la Salvia divinorum apprécie l'espace, augmenter la taille du pot peut accroître grandement la croissance de la plante.

Enfin, il peut être donné à la plante de l'engrais classique pour plantes vertes.

Spécificité botanique

À la différence des autres espèces de salvia, la salvia divinorum produit des graines qui germent rarement. Il n’y a aucune inhibition de tube pollen actif dans le style, mais un événement ou processus lorsque le tube pollen atteint l’ovaire est anormal[10]. La stérilité partielle est souvent suggestive d’une origine hybride, même si aucune espèce n’a été reconnue comme possible espèce parente à ce jour. La capacité de développer des plantes indiscernables à partir de graines produites en autopollination affaiblit la théorie d’origine hybride, au lieu d'impliquer un croisement ou un mécanisme d'incompatibilité inconnu. La plante est principalement propagée par boutures ou marcottage. Même si des spécimens isolés de salvia divinorum existent, l’hypothèse que l'espèce soit un cultigène est plausible. Tous les spécimens connus sont des clones d’un petit nombre de plantes accumulées, dont deux sont plus courantes : la souche Wasson/Hofmann, qui a été obtenue auprès d’un chamane mazatèque à Oaxaca en 1962, ainsi que la souche Blosser (Palatable) obtenue aux alentours de 1980. La souche Palatable est connue pour être moins amère que la souche Wasson/Hofmann.

Statut légal

L'Australie a été la première à interdire la salvia divinorum en 1992.

En août 2002, la Finlande en interdit l'importation. Elle est interdite au Danemark depuis août 2003, en Espagne depuis mai 2004 (uniquement le commerce), en Italie et en Corée du Sud depuis janvier 2005, enfin en Suède depuis mars 2006.

La salvia divinorum n'est pas contrôlée en France, en Suisse ainsi qu'au Canada. En Belgique, et malgré la rumeur, la salvia divinorum n'est pas illégale. Le législateur s'est trompé dans l'arrêté royal du 8 novembre 2004 modifiant l'arrêté royal du 22 janvier 1998, mentionnant un principe actif inexistant, la salvorine A (sic). Un projet d'arrêté royal a été déposé en mai 2006 pour réparer cette erreur, mais n'a pas encore été signé par les ministres concernés et n'est donc pas d'application.

L'importation en Norvège (depuis 2002), en Islande, en Finlande (août 2002) ainsi qu'en Estonie (depuis avril 2005) nécessite une prescription médicale.

La salvia divinorum est contrôlée dans les états américains suivants : Delaware, Louisiane, Missouri, Tennessee.


Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • LSD mon enfant terrible, de Albert Hofmann, Esprit frappeur, 1979. ISBN 2844051960
  • Dictionnaire des drogues et des dépendances, par Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Larousse, 2004. ISBN 2035054311
  • Acute physiologic and chronic histologic changes in rats and mice exposed to the unique hallucinogen salvinorin, dans Journal of Psychoactive Drugs, Jul-Sep 2003, 379-382 PMID 14621136
  • Effects of the plant-derived hallucinogen salvinorin A on basal dopamine levels in the caudate putamen and in a conditioned place aversion assay in mice: agonist actions at kappa opioid receptors, dans Psychopharmacology, 551558
  • The Botany of Salvia divinorum, by Reisfield, A.


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