Hormone de plaisir : Différence entre versions
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Version du 6 octobre 2010 à 08:40
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Extrait d’un article de Jean-Sébastien Stehli dans l’Express, on peut lire ceci :
"Des quantités d'études médicales, épidémiologiques, biologiques ou psychologiques réalisées ces dix dernières années aux quatre coins du monde tendent à prouver que le sexe - et l'amour au sens large - est aussi important pour notre équilibre physiologique et mental que l'eau fraîche, une nourriture saine ou l'exercice physique."
Description
L'empathie joue aussi son rôle, de même que la bienveillance et l'attention réciproques, le sentiment de sécurité procuré par la proximité de celui ou de celle avec qui on partage sa vie. En étudiant les rouages biologiques de la sexualité, les chercheurs ont découvert des mécanismes de l'attachement qui font de l'homme un animal social incapable de vivre sans les autres. La molécule qui procure une sensation de plaisir pendant l'orgasme - l'ocytocine - est aussi celle qui favorise le lien unissant la mère et l'enfant au moment de la tétée et la fidélité dans le couple: des rats polygames auxquels on injecte de l'ocytocine dans le cerveau deviennent monogames…
Daniel Siegel, professeur de psychiatrie à l'Université de Californie à Los Angeles, a montré comment les expériences d'attachement influencent les émotions et façonnent le développement et la maturation du système nerveux. "Le cerveau est un organe social dont le développement est déterminé autant par la génétique que par les interactions sociales", affirme-t-il. "L'esprit ne se constitue pas tout seul, mais par les expériences du monde extérieur et les relations avec les autres. La conscience de soi n'est pas quelque chose d'inné, résultat d'un quelconque processus interne dans le cerveau, mais quelque chose qui est perpétuellement recréé dans l'interaction avec l'entourage."
Le sexe, mais aussi les relations d'intimité que nous entretenons avec nos semblables - conjoints, parents ou amis proches - influencent profondément sur le fonctionnement des organes, modulent notre humeur et influent sur les mécanismes de défense contre les maladies. Le cerveau, le système immunitaire et le système endocrinien interagissent les uns avec les autres et la compréhension de leurs rapports a même donné naissance à une nouvelle discipline, la neuro-psycho-immunologie.
Boris Cyrulnik spécialiste français de la résilience, confirme que c'est une relation humaine qui stimule l'émission de cette neurohormone. Cette hormone de l'attachement, rassurante et euphorique, favorise la suite de l'acte sexuel.
Enfin, on constate que la masturbation provoque une sécrétion d'ocytocine moins élevée qu'une véritable rencontre amoureuse et sexuelle.
Au regard de ce qui précède, peut-être dans une moindre mesure, on pourrait élargir le champ scientifique à tout acte de bienveillance. Même ceux témoignés aux inconnus, auxquels on ne s’attache pas comme dans la liaison amoureuse, mais avec lesquels on crée, ne fût-ce qu’un instant un lien. Ce lien multiplié aux centaines de personnes auxquelles nous pouvons nous "attacher", représentera autant de petites décharges de ce que les scientifiques appellent l’adrénaline de bonheur et de la conscience de soi, élément indispensable à tout "passeur".
En conclusion, tout ce qui nous relie, l'écologie personnelle, sociale ou "nature", sont autant d'activateurs de plaisir.
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L'article Libido sur Wikipedia
Bibliographie
- Les stades de la libido : de l'enfant a l'adulte, Ed. Sand & Tchou, 1997. ISBN 2710705893
- De Chair et d'âme, Boris Cyrulnik Odile Jacob Poche. ISBN 972-2-7381-2120-2