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Introduction
  
==Alternatives au toilettes à chasse d'eau==
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Cette article à pour objectif de dresser une liste (un espace de départ pour) des alternatives liées à la/aux toilette(s) (Belgique/France). Nous explorerons donc les enjeux liés à l'usage d'une toilette à chasse d'eau et plus largement d'autres habitudes/comportements associé à ce lieu conçu pour la collecte de nos excrétas ou plus précisement les lisiers soit l'urine (appelée aussi purin) et les matières fécales.
Chaque fois que nous tirons la chasse d'eau, nous gaspillons plusieurs litres d'eau rendue potable à grands frais. Cette consommation représente en moyenne 33% de notre consommation d'eau potable à raison d'environ 10 litres par utilisation.
 
  
===Les toilettes sèches===
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Problématique
L'alternative à ce non-sens est le compostage direct des déjections humaines grâce aux toilettes sèches. Le compostage évite de polluer l'eau et produit un amendement organique fertilisant. La mise en œuvre de ce système est facile en zones rurales et quartiers périurbains.  
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Les toilettes à chasse d'eau se sont développées pour répondre au besoin d'évacuation des lisiers humains. Il s'agissait de mesures d'hygiène et l'apparition des égouts vient du recouvrement des caniveaux de rues. L'ensemble des eaux usées finissant de la rivière, il a fallu un jour se résoudre à faire évoluer le système. C'est pourquoi sont apparues les stations d'épuration.
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La chasse d'eau emporte les matières, les eaux grises (eaux usées ne venant pas des toilettes) contribuent à la fluidité de l'ensemble.
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Si la santé s'est trouvée améliorée de ses innovations, ce fut au prix de grandes quantités d'eau et par la suite de coûts non-négligeables pour une épuration (partielle) des eaux usées. Actuellement, des traitements tertaires, quaternaires sont envisagés pour nos eaux usées, ils coûtent généralement de plus en plus et sont bien complexe. L'eau formant un cycle, les pollutions de nos eaux usées mal-traitées se retrouvent dans nos eaux de boisson. Il faut donc mettre en place des traitements plus conséquent avant d'alimenter les réseaux de distribution.
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D'autre part, il apparait de plus en plus une prise de conscience que le cycle des matières organiques n'appartient pas au cycle de l'eau. Le mélange de ces deux cycles induit l'eutrophisation des cours d'eau (et donc l'apparition d'algues). Toute la matière organique emportée dans nos eaux usées n'étant pas retournée aux sols, ceux-ci s'appauvrissent. La croissance des plantes nécessite alors des intrants que l'industrie pétro-chimique propose sous forme concentrée. Malheureusement, une partie de ces intrants finissent alors aussi dans nos cours d'eau ou nappes phréatiques.
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Avec la chasse d'eau (potable), nous soustrayons une importante nourriture des sols. Les cycles rompus, l'écosystème se trouve perturbé.
  
{{loupe|toilettes sèches}}
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Les alternatives à la toilette à chasse d'eau "classique"
  
===Les toilettes à lombric===
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Dans les années 2000, en nos pays occidentaux, la toilette classique possède un reservoir unique alimenté en eau potable, puisqu'elle vient du réseau de distribution. Il est estimé qu'entre 25 et 35% de l'eau domestique consommée par un occidental part dans la chasse d'eau. 5% vont à l'alimentation (et doivent être potable). Le reste sert aux lessives, à la salle de bain, aux lavages,...
Un autre principe de toilettes bio-écolo tend à faire son apparition aujourd'hui : les toilettes à lombric. L'avantage par rapport aux toilettes sèches est l'absence d'apport solide comme la sciure, ainsi que l'absence de durée de compostage : les déjections sont directement transformées en humus par une bio-masse de lombrics. Par contre, amorcer la première fois la bio-masse des toilettes est un exercice plus délicat.
 
  
{{loupe|toilettes à lombric}}
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Se concentrant sur la problématique de la consommation d'eau, il a été développé des systèmes de chasses économiques et la possibilité d'alimenter son réservoir avec de l'eau de pluie. Les systèmes les plus avancés utilisent des micro-chasses et parfois une tuyauterie sous-vide.
  
==Utilisation écologique des toilettes==
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Toilette à séparation: Sont des toilettes traitant différement les urines du reste des bio-déchets humains (matières fécales, vomis). L'idée étant de profiter du fait que les urines représentent 90% du volumes, elles sont fluides et si pas stériles faiblement contaminées en pathogène. Elles contiennent aussi la plupart des nutriments des lisiers humains.
===Les économies d'eau===
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Dans une toilette à séparation, les urines peuvent être collectées, épandues ou traitées (en co-compostage ou par précipitation). Leur richesse nutritive peut être une source de pollution en cas de forte concentration.
À défaut d'installer des [[toilettes sèches]] chez-soi, on peut essayer de limiter la consommation d'eau de ses toilettes :
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Les matières "solides" peuvent être assainies par déshydratation, (lombri-)compostage, chaulage ou incinération.
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Généralement les toilettes à séparation ne nécessitent pas de litière. Par contre, elles font souvent appel à une source d'énergie pour la ventilation (contrôle des odeurs et séchage).
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Toilette unitaire: Sont des toilettes où les lisiers humains sont traités ensemble. Soit le récipient qui les collecte est assez grand pour qu'une activité de (lombi-)compostage s'y passe, soit il est nécessaire de pratiquer une vidange régulière vers un espace de compostage dédié. La plupart des toilettes unitaires utilisent une litière afin d'équilibrer le rapport carbonne/azote du mélange (C/N). Cette litière permet un contrôle des odeurs et réduit la transformation de l'urine en amoniac. Les toilettes unitaires à compostage continu font aussi souvent appel à une ventilation. Les toilettes dont le récipient est à vidanger régulièrement peuvent être beaucoup plus simple de conception et portent le nom de toilette à litière bio-maitrisée (TLB). Un article spécifique leur est dédiés ici puisqu'elle se prêtent bien à l'auto-construction. Il suffit en effet d'un récipient (seau?), une litière cellulosique (copeaux, paille, ...) et un espace de compostage.
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Les centres d'imprégnation: Sont une alternative aux stations d'épuration pour le traitement des eaux vannes/noires (soient les eaux issues des toilettes). Dans un centre d'imprégnation, les effluents organiques sont mélangés à une litière cellulosique. Une activité de (lombri-)compostage permet la transformation du mélange en un fumier puis un compost qui se prête bien à l'épandage en milieu agricol. Les centres d'imprégnation apportent une alternative pour le traitement des toilettes mobiles utilisant des produits biologiques (et non bio-cide) tels que les toilettes de chantier, de camping, ... Ce système pourrait aussi être combiné avec des réseaux de toilettes à micro-chasse d'eau. La jonction pouvant se faire grâce à des camions-vidangeurs.
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Les autres alternatives
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===Les toilettes ne sont pas des poubelles===
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Vous n'avez pas la possibilité de réaliser de grands travaux, vous n'avez pas d'espace de compostage mais vous souhaitez déjà faire un petit quelque chose. La première option est de réduire le volume utilisé lorsque la chasse est tirée.
 
* Installer une chasse d'eau avec un double bouton poussoir
 
* Installer une chasse d'eau avec un double bouton poussoir
 
* Certaines chasses d'eau permettent d'arrêter l'arrivée d'eau et ainsi d'utiliser seulement la quantité nécessaire à l'évacuation des déchets.
 
* Certaines chasses d'eau permettent d'arrêter l'arrivée d'eau et ainsi d'utiliser seulement la quantité nécessaire à l'évacuation des déchets.
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* Réparer sans attendre les fuites d'eau
 
* Réparer sans attendre les fuites d'eau
 
* Faire alimenter sa chasse d'eau par un système de récupération de l'[[eau de pluie]]
 
* Faire alimenter sa chasse d'eau par un système de récupération de l'[[eau de pluie]]
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* Pour ne pas devoir tirer la chasse, vous pouvez uriner à l'extérieur (veillez cependant à ne pas sur-fertiliser la terre). L'urine en présence d'oxygène a tendance à se transformer en amoniac qui ne sent pas bon. Il est donc préférable d'uriner sur un sol vivant (jardin, prairie, forêt, ...).
  
 
===Les toilettes ne sont pas des poubelles===
 
===Les toilettes ne sont pas des poubelles===
Il ne faut pas y jeter de [[déchet]]s solides (cotons-tiges, lingettes, protections périodiques féminines...) pour éviter de boucher les canalisations et d'entraver le bon fonctionnement des [[station d'épuration|stations d'épuration]]. Les [[médicament]]s ou produits liquides toxiques n'ont pas non plus à être jetés dans les toilettes, il faut les ramener à la pharmacie ou à la déchetterie le cas échéant.
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Il ne faut pas y jeter de [[déchet]]s solides (cotons-tiges, lingettes, protections périodiques féminines...) pour éviter de boucher les canalisations et d'entraver le bon fonctionnement des [[station d'épuration|stations d'épuration]]. Les [[médicament]]s ou produits liquides toxiques n'ont pas non plus à être jetés dans les toilettes, il faut les ramener à la pharmacie ou à la déchetterie le cas échéant. Les bio-déchets de la cuisine devraient idéalement finir au compost (reste de soupes, aliments périmés)
  
Seul le papier toilette, constitué uniquement de cellulose, peut être jeté dans les toilettes.
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Dans certains pays, même le papier toilette, constitué uniquement de cellulose, ne peut pas être jeté dans les toilettes car les canalisations risqueraient de se boucher.
  
 
===Le papier toilette===
 
===Le papier toilette===
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=== Liens internes ===
 
=== Liens internes ===
* [[Toilettes sèches]]
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* [[Autoconstruction]]
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* [[Construire son habitat]]
 
* [[Gestion de l'eau]]
 
* [[Gestion de l'eau]]
 
* [[Installation sanitaire]]
 
* [[Installation sanitaire]]
 
* [[Récupération de l'eau de pluie]]
 
* [[Récupération de l'eau de pluie]]
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* [[Toilette à litière biomaîtrisée]]
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* [[Toilettes sèches]]
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* [[Toilette_sèche/Témoignage]]
 +
* [[Technique de fabrication de toilettes sèches]]
  
 
===Liens externes===
 
===Liens externes===
 
* [http://www.passerelleco.info/article.php3?id_article=101 Des toilettes sèches]
 
* [http://www.passerelleco.info/article.php3?id_article=101 Des toilettes sèches]
* http://www.ecoconso.be/1-2-3-je-preserve-l-eau
+
* [http://www.ecoconso.be/1-2-3-je-preserve-l-eau Eco-Consomation de l'eau]
* http://www.fondation-nature-homme.org/engagement/adopter-les-eco-gestes/chez-soi/dans-la-salle-de-bain
+
* [http://www.fondation-nature-homme.org/engagement/adopter-les-eco-gestes/chez-soi/dans-la-salle-de-bain Les éco-gestes à la salle de bain]
 
+
* [http://mercilombrics.com Merci lombric Site de l'inventeur des toilettes à lombric]
===Bibliographie===
 
 
 
{{Portail Se loger}}
 
 
 
[[Catégorie:Vie pratique]]
 
[[Catégorie:Se loger]]
 
[[Catégorie:Gestion des déchets]]
 
 
 
 
 
 
 
{{À fusionner|Toilette à litière biomaîtrisée|Toilette sèche}}
 
 
 
Les '''toilettes sèches''' ou, mieux, '''toilettes à compost''' car elles n'ont rien de ''sec'', sont des toilettes à litière ou encore toilettes à litière biomaîtrisée (TLB). Il s'agit d'un système de toilettes n'utilisant pas de chasse d'[[eau]]. Elles consistent à mélanger aux matières corporelles (selles et urine) des déchets végétaux ([[terre]], copeaux, sciure de bois, paille, foin, [[chanvre]] en paillettes ou encore feuilles mortes...) de façon à obtenir dans ce mélange un équilibre carbone-azote qui facilite la décomposition ([[compostage]]) de ces matières organiques.
 
 
 
Ce système de toilette (contrairement aux craintes de beaucoup) ne dégage pas d'odeurs si on prend soin de ne pas séparer les selles de l'urine et de bien recouvrir le tas de broyat (copeaux, sciure...). C'est la grande différence avec les toilettes de nos grands-pères, au fond du jardin, avec mauvaises odeurs et mouches : on ne recouvrait pas ses productions de matière végétale sèche.
 
 
 
 
 
== Problématique ==
 
'''La [[pollution]] des rivières est surtout due aux usages domestiques de l'eau !''' Vouloir seulement épurer nos eaux usées n'est pas une solution. En tirant la chasse d'eau, nous polluons singulièrement nos rivières en [[azote]] et en [[phosphore]]. Les stations d'épuration, équipements lourds et coûteux pour la collectivité, n'épurent pas ces éléments contenus dans nos déjections. Ils sont à l'origine de l'[[eutrophisation]] (croissance excessive des algues qui ne laissent plus d' oxygène pour les autres êtres vivants).
 
 
 
De plus, chaque fois que nous tirons la chasse d'eau, nous gaspillons 10 à 12 litres d'eau rendue potable à grands frais. '''Cette consommation représente 35 % de notre facture'''! Ce type de WC est le symbole de notre insouciance vis-à-vis de l'[[environnement]] : "''je tire la chasse et le reste n'est plus mon problème''". Et pourtant, la quantité de matière organique contenue dans nos déjections, après compostage, pourrait fertiliser la terre agricole qui nourrit l'utilisateur d'un WC, alors que les sols s'appauvrissent jour après jour.
 
 
 
Une des raisons pour utiliser des toilettes à compost réside dans le fait qu'aujourd'hui, l'[[éco-bilan]] de la chasse d'eau est largement négatif et celui de la toilette à compost très positif. Nos déjections sont surtout constituées d'azote, de phosphore et de carbone. Ces éléments ont des cycles terrestres et doivent être rendus par [[compost|compostage]] à la terre pour l'enrichir. C'est donc un non-sens écologique sans précédent que de mêler des déjections humaines ou animales à l'eau. Cette mauvaise gestion de la matière organique est à la source de bien des dégradations de nos écosystèmes aquatiques et de nos eaux souterraines, et un manque à gagner désastreux pour nos sols maintenant en voie de désertification. La toilette à compost a entièrement sa place dans le concept global de développement durable.
 
 
 
== Solution ==
 
'''Et si d'un déchet on créait une ressource ?'''
 
 
 
L'alternative à ce non-sens est le [[compostage]] direct des déjections humaines grâce aux toilettes sèches. Le compostage évite de polluer l'[[eau]] et produit un amendement organique fertilisant. La mise en œuvre de ce système offre peu de difficultés en zones rurales et quartiers périurbains.
 
 
 
'''Et si nous nourrissions la Terre (qui elle-même nous nourrit) plutôt que de l'appauvrir ?'''
 
 
 
Le problème est culturel : aujourd'hui, les déjections humaines sont considérées avec crainte et dégoût. Il existe différents modèles de toilettes sèches facilement aménageables chez des particuliers, notamment des modèles suédois dont le design très moderne n'a rien à envier à nos toilettes à chasse d'eau. Dans les systèmes on ajoute à chaque utilisation des matériaux riches en [[carbone]] (de la terre, de la sciure, des copeaux de [[bois]] ou de la [[paille]]) pour équilibrer la forte concentration en azote des urines et des matières fécales. Ces matériaux absorbent l'humidité et neutralisent les odeurs tout en facilitant l'aération du [[compost]].
 
 
 
L'utilisation des toilettes sèches pourrait améliorer la qualité de nos rivières, permettrait de limiter la pollution de nos ressources hydriques, d'enrichir les sols et d'économiser des sommes fabuleuses consacrées à l'épuration de l'eau.
 
 
 
== En pratique ==
 
=== Fabrication et utilisation ===
 
Il existe différentes solutions, techniques de toilettes à compost, des plus simples aux plus compliquées. Un type de toilette à compost intéressant est celui de Joseph Orszagh, la toilette à litière biomaîtrisée. C'est une toilette que chacun peut se fabriquer à peu de frais. Elle est plus facile à utiliser à la campagne bien que certains, tout comme Joseph, l'utilisent dans leur maison en ville et fassent un compost dans leur petit jardin (3 à 4 m² suffisent...).
 
 
Le principe est très simple: il suffit d'encadrer confortablement un seau et de se procurer de la matière sèche fine qui sera utilisée comme litière après chaque usage. On met aussi le papier hygiénique dans la toilette, c'est du carbone. Pour les déchets végétaux, un truc simple et peu coûteux est de demander à des scieries de la sciure, dont elles ne savent que faire. Une des seules choses à se rappeler est de ne pas utiliser de bois traité ou exotique afin de ne pas récupérer un compost toxique pour la terre. On peut aussi utiliser du papier et un destructeur de document, c'est ludique et efficace, mais reste à vérifier si certaines encres ne sont pas toxiques pour le potager.
 
 
 
L'avantage de ces toilettes, c'est qu'elles se placent n'importe où dans la maison, même près du lit d'une personne âgée et souffrante... et ça ne sent pas... mais il faut le voir, l'essayer au moins, pour le croire... Si vous avez des odeurs, c'est que vous n'avez pas mis assez de sciure (3 louches par utilisation).
 
Elles ne craignent pas le gel!
 
 
 
[[Image:Toilettes seches.jpg|thumb|200px|right|Composte de dizaines de passages en toilette sèches dans un festival d'écologie autonome et économe près de Châteaubriant, le tas ne dégage pas d'odeur forte]]
 
 
 
=== Que faire quand le seau est plein ? ===
 
Tout simplement le vider sur le carré à [[compost]], avec les épluchures de [[légume]]s et les [[déchet]]s du jardin. Nous préconisons d'entourer ce carré de palettes en bois pour éviter que des animaux viennent y fouiner. Le processus chimique de transformation, de vie, peut alors commencer en silence, grâce au vent, à la pluie.
 
 
 
En ville, l'usage des toilettes sèches peut aussi être envisagé, grâce à l'utilisation de sacs à compost qui seront ensuite conduits sur une aire de compostage, ou à la déchetterie ou encore jetés avec les ordures ménagères si aucune autre solution n'est possible. On attend avec impatience les retours des premières villes qui expérimenteront le ramassage du compost, au même titre que les autres déchets, en espérant que la solution sera généralisable. En attendant, des technologies de toilettes sèches à séparation se développent. Leur avantage est d'espacer les vidanges. Leur inconvénient est qu'elles sont onéreuses et complexes à produire, et surtout qu'elles rejettent du liquide non compostable, et que la matière sèche obtenue est beaucoup plus compliquée à composter. En bref, mieux vaut se passer de toilettes sèches, que d'opter pour cette solution intermédiaire qui semble être pour le moment une fausse bonne idée. Il faut se rappeler par ailleurs que l'on peut tester une toilette sèche dans un coin, tout en conservant ses toilettes traditionnelles au cas où le vidangeage se révélerait trop contraignant.
 
 
 
=== Utilisation du compost ===
 
Un compost bien fait, à base de fumier (humain), ne présente aucun risque à être utilisé dans le jardin potager (bien au contraire!). Par mesure de précaution, on le laissera murir plus longtemps qu'un compost standard (~2ans au lieu d'une année). Ainsi, vous pourrez dire à vos invités qu'il y a un peu de vous dans cette belle sauce tomate... Toutefois, on peut réserver son utilisation pour fertiliser les arbres et les massifs de fleurs si on le sent mieux ainsi.
 
 
 
 
 
 
 
==Toilette sèche légalisé ==
 
 
 
D'après l'[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=DB56E4EBDACC11724BF088489207EF21.tpdjo12v_2?idArticle=JORFARTI000021125139&cidTexte=JORFTEXT000021125109&dateTexte=29990101&categorieLien=id article 17 de l'arrêté du 7 septembre 2009]:
 
 
 
Par dérogation à l’article 3, les toilettes dites sèches (sans apport d’eau de dilution ou de transport) sont autorisées, à la condition qu’elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. Les toilettes sèches sont mises en œuvre :
 
 
 
― soit pour traiter en commun les urines et les fèces. Dans ce cas, ils sont mélangés à un matériau organique pour produire un compost ;
 
 
 
― soit pour traiter les fèces par séchage. Dans ce cas, les urines doivent rejoindre la filière de traitement prévue pour les eaux ménagères, conforme aux dispositions des articles 6 et 7. Les toilettes sèches sont composées d’une cuve étanche recevant les fèces ou les urines. La cuve est régulièrement vidée sur une aire étanche conçue de façon à éviter tout écoulement et à l’abri des intempéries. Les sous-produits issus de l’utilisation de toilettes sèches doivent être valorisés sur la parcelle et ne générer aucune nuisance pour le voisinage, ni pollution.
 
 
 
== Un peu de poésie ==
 
: À tous ceux qui honorent ce lieu de leur présence
 
: Et participent au respect des cycles de la matière...
 
: Merci de rendre ainsi, à la terre nourricière
 
: Ce qu’elle vous a donné dans sa magnificence...
 
 
 
'''Pour la terre'''
 
: Vous qui venez ici, dans une humble posture...
 
: De vos flancs alourdis, décharger le fardeau,
 
: Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature
 
: Et déposé dans l'urne un utile cadeau,
 
: Déposer en silence une poignée de litière...
 
: Et, sur l'autel fumant, placer pour chapiteau
 
: Ce couvercle arrondi sur les nobles matières...
 
: Sans eau et sans odeur se fera le terreau...
 
poème détourné : l'original (avec eau !) envoyé à George Sand, est attribué à Alfred de Musset
 
 
 
== Voir aussi ==
 
{{Témoignage}}
 
 
 
=== Liens internes ===
 
* [[Technique de fabrication de toilettes sèches]]
 
* [[Gestion de l'eau]]
 
* [[Construire son habitat]]
 
* [[Toilette à litière biomaîtrisée]]
 
 
 
=== Liens externes ===
 
 
* http://www.eautarcie.com/Eautarcie/Table_matieres.htm#toilettes, ''Explication scientifique des mérites des toilettes sèches (TLB) sur le site Eautarcie''
 
* http://www.eautarcie.com/Eautarcie/Table_matieres.htm#toilettes, ''Explication scientifique des mérites des toilettes sèches (TLB) sur le site Eautarcie''
 
* [http://brico.ecolo.free.fr/toilettes.php brico.ecolo], ''Autoconstruction d'une toilette sèche''
 
* [http://brico.ecolo.free.fr/toilettes.php brico.ecolo], ''Autoconstruction d'une toilette sèche''
Ligne 200 : Ligne 127 :
 
* [http://www.habitat-ecologique.org/enquete.php Enquête Nationale de l'association Empreinte auprès des utilisateurs de toilettes sèche]
 
* [http://www.habitat-ecologique.org/enquete.php Enquête Nationale de l'association Empreinte auprès des utilisateurs de toilettes sèche]
 
* http://www.geocities.com/nesdelaterre/wcpage.html
 
* http://www.geocities.com/nesdelaterre/wcpage.html
* http://www.passerelleco.info/article.php3?id_article=101
 
 
* [http://under.ch/sanstitre/SansTitre/Bulletins/Bulletin12/ChiottesSeches.htm Article de présentation des "chiottes sèches" sur le "non-réseau des sans-titres"]
 
* [http://under.ch/sanstitre/SansTitre/Bulletins/Bulletin12/ChiottesSeches.htm Article de présentation des "chiottes sèches" sur le "non-réseau des sans-titres"]
 
* [http://www.ec-eau-logis.info/articles.php?lng=fr&pg=415 Toilette sèche - Séparation pas si "divine" .. !]
 
* [http://www.ec-eau-logis.info/articles.php?lng=fr&pg=415 Toilette sèche - Séparation pas si "divine" .. !]
* [http://www.greenvox.fr Location de toilettes sèches - Solutions écologiques pour evenement]
 
 
* http://www.ecosimple.ca/html/body_toilette_bio.html '' Toilettes sèches par ventilation déjà connues et utilisées en Suède depuis des décennies, qui ne nécessitent aucun apport de matieres.
 
* http://www.ecosimple.ca/html/body_toilette_bio.html '' Toilettes sèches par ventilation déjà connues et utilisées en Suède depuis des décennies, qui ne nécessitent aucun apport de matieres.
 
* [http://www.toiletteacompost.org Site de l'Association Terr'Eau] Base documentaire sur l'assainissement écologique.
 
* [http://www.toiletteacompost.org Site de l'Association Terr'Eau] Base documentaire sur l'assainissement écologique.
 
* http://www.rae-intestinale.org/ : Réseau Assainissement Écologique avec un guide très détaillé
 
* http://www.rae-intestinale.org/ : Réseau Assainissement Écologique avec un guide très détaillé
  
=== Bibliographie ===
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===Bibliographie===
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* ''Les toilettes à litière bio-maîtrisée'', [http://www.amisdelaterre.be/mot.php3?id_mot=103 amisdelaterre.be]
 
* ''Les toilettes à litière bio-maîtrisée'', [http://www.amisdelaterre.be/mot.php3?id_mot=103 amisdelaterre.be]
 
* ''Quand l'eau fait sa toilette: l'épuration des eaux usées'', Les Amis de la Terre nº 55 et n°46.
 
* ''Quand l'eau fait sa toilette: l'épuration des eaux usées'', Les Amis de la Terre nº 55 et n°46.
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* [http://batirsain.org/?guide-raisonne-de-la-construction,673.html ''Guide raisonné de la construction écologique 2007''] Bâtir-Sain, tous les fabricants et tous les modèles.. <small>ISBN 2952843706</small>
 
* [http://batirsain.org/?guide-raisonne-de-la-construction,673.html ''Guide raisonné de la construction écologique 2007''] Bâtir-Sain, tous les fabricants et tous les modèles.. <small>ISBN 2952843706</small>
  
{{Multi bandeau|Portail Se loger|Portail Vivre ensemble}}
 
 
[[Catégorie:Gestion_de_l%27eau]] [[Catégorie:Construction écologique]]
 
 
 
{{À fusionner|Toilettes à litière biomaîtrisée|Toilette sèche}}
 
 
{{Se loger}}
 
 
 
==Introduction==
 
 
Les toilettes à litière biomaîtrisée ou communément appelées toilettes sèches répondent à plusieurs problèmes liés à l'utilisation de toilettes. De principe écologique cela permet de produire un compost naturel et efficace tout en supprimant les rejets d'eaux polluées dans les réseaux d'assainissement. Elles permettent également de diminuer par le même biais la consommation en eau au sein de l'habitation.
 
 
Le principe d'utilisation est très simple, il s'agit de mélanger les rejets organiques (matières fécales, urines) avec d'autres déchets, principalement des matières végétales (sciure, feuilles mortes, paille,…), ce qui permet de produire un compost directement utilisable pour les cultures après plusieurs mois de fermentation. En outre un bonne utilisation et un bon entretien permettent de garantir une installation exempte d'odeurs désagréables pour garantir un confort équivalent aux toilettes habituelles.
 
 
==Mode d'emploi simplifié==
 
 
Pour démarrer, il faut disposer une litière de copeaux de bois ou de sciure dans le fond de la poubelle, sur une couche de 7 à 10 centimètres environ.
 
 
Ensuite, il faut verser deux louches de copeaux de bois ou de sciure après chaque passage. Pour ce faire, il faut disposer un bac a sciure rempli de copeaux à coté des toilettes. Concernant le papier toilette, il peut très bien être inclus à la TLB étant principalement composé de cellulose. Cependant mieux vaut éviter les papier trop "sophistiqués" contenant colorants et parfum puisque produit avec des produits chimiques.
 
 
L’utilisation d’une litière de copeaux et/ou sciure permet d’obtenir un rapport Carbone / Azote favorable au compostage et à la décomposition rapide des matières en milieu aérobie humide (avec de l’oxygène). L'ajout de copeaux permet de neutraliser toute odeur. La poubelle est ensuite vidée sur le tas de compost dans le jardin.
 
 
==Matériaux et Coûts==
 
 
* Une TLB peut être réalisée simplement à condition d'avoir un minimum d'esprit bricoleur et pour environ 60€ le prix dépendra surtout du standing désiré (seau inox ou plastique, lunette, ergonomie de l'enceinte, décoration, …)
 
* Elle peut également être achetée pour des coûts variant de 150 à 300€
 
* La sciure ou copeaux peuvent être obtenus auprès des scieries gratuitement ou à très faible coût, ou utiliser ses propres déchets végétaux (bois déchiqueté, feuilles sèches,…)
 
 
==Entretien==
 
 
* Vidage et nettoyage du réservoir (environ 1/4h)
 
* Alimentation à chaque utilisation de cellulose végétale
 
 
==Avantages==
 
 
* L'avantage principal est bien  sûr l'économie d'eau. Ici, plus de chasse d'eau, donc 10 à 12L d'eau par utilisation soit 1500L d'eau potable non gaspillée par personne et par mois.
 
* Les toilettes normales augmentent la charge des stations d'épuration non seulement en volume mais aussi en bactéries. Par conséquent l'utilisation de toilettes sèches permettrait le désengorgement des lagunes et des STEP qui pourraient à long terme devenir des process à échelle locale.
 
* Le compost généré par les déjections mélangées aux sciures permet de rendre à la nature une partie des éléments que nous avons exploité. La terre où l'on épand le compost n'en sort que plus riche.
 
* Dans les PVD, les déjections éjectées par les WC provoquent des contaminations dans les nappes phréatiques, causant alors des maladies l'eau étant puisée au puits. Les toilettes sèches évitent donc ce triste problème.
 
* Alternative aux engrais dans les usages intensifs agricoles.
 
 
==Inconvénients==
 
 
* Il peut paraître nécessaire d'avoir un jardin. Toutefois, il est aussi possible de donner son compost à un ami ou encore à un fermier. Les toilettes sèches peuvent donc aussi présenter un avantage social.
 
* Les toilettes sèches nécessitent plus d'entretien que des WC. En effet, certaines peuvent réaliser un compostage interne mais il est tout de même préférable de laisser les déjections se désintégrer à même la terre. Cette opération d'épandage ne représente pourtant que quelques minutes.
 
 
==Réglementation==
 
   
 
La réglementation concernant l'utilisation de toilettes sèches est encore floue cependant on pourra se baser sur une affaire qui sera traitée prochainement au tribunal de Brest(29)
 
 
Code de la santé publique :
 
Loi n° 92-3 du 3 janvier 1992, article L33, alinéa 1 :
 
"Les immeubles non raccordés doivent être dotés d’une assainissement autonome dont les installations seront maintenues en bon état de fonctionnement. Cette obligation ne s’applique ni aux immeubles abandonnés, ni aux immeubles qui, en application de la réglementation, doivent être démolis ou doivent cesser d’être utilisés."
 
 
"Art. L. 1331-1-1. - I. - Les immeubles non raccordés au réseau public de collecte des eaux usées sont équipés d’une installation d’assainissement non collectif dont le propriétaire fait régulièrement assurer l’entretien et la vidange par une personne agréée par le représentant de l’Etat dans le département, afin d’en garantir le bon fonctionnement."
 
 
Une famille du Nord Finistère emménage en 2002 dans une nouvelle maison dont l’assainissement est défaillant. Citoyen responsable le chef de famille fait réaliser une étude afin de vérifier s’il peut se doter d’une installation d’assainissement individuel. Expertise négative. Pas découragé il décide de s’équiper de toilettes sèches afin de préserver l’environnement. Jusqu’ici tout va bien. Sauf qu’ensuite le Spanc lui réclame une redevance au titre de l’ANC ! La famille ne désirant pas payer cette redevance traîne l'affaire en justice le 17 janvier. L'affaire ayant tellement de succès elle a été reporté au 1er avril. Affaire à suivre...
 
 
== Voir aussi ==
 
 
=== Liens internes ===
 
* [[Toilette sèche]]
 
* [[Toilette_sèche/Témoignage]]
 
* [[Technique de fabrication de toilettes sèches]]
 
* [[Gestion de l'eau]]
 
* [[Construire son habitat]]
 
 
=== Liens externes ===
 
* http://www.eautarcie.com/Eautarcie/5.Toilettes_seches/A.Utiliser_une_toilette_seche.htm
 
* http://www.bricoleurdudimanche.com/page/Enquete-38-les-toilettes-seches.html
 
* http://www.eauxglacees.com/Assainissement-non-collectif-14?var_mode=calcul
 
* http://www.approche-ecohabitat.org/spip.php?rubrique1
 
* http://www.onpeutlefaire.com/fichestechniques/ft-tlb-compostage.php
 
  
 
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[[Catégorie:Gestion_de_l%27eau]]
 
[[Catégorie:Construction écologique]]
 
 
 
 
Le principe des '''toilettes à lombric''' repose sur la digestion par des lombrics des déjections humaines. Les lombrics transforment après digestion (de l'ordre de quelques heures) les matières fécales en humus, et les urines en un liquide noir à forte teneur en nitrate. Les deux substances sont parfaitement inodores.
 
 
==Principe de mise en place==
 
 
L'idéal est de sélectionner les lombrics ayant une affinité pour les fientes. On peut obtenir ce résultat en plaçant par exemple un masse de fientes sur un compost, ou sur de la terre riche en lombrics. Une fois ces lombrics sélectionnés, il suffit de les mettre dans une caisse munie d'une cuvette percée de trois petits trous au fond, avec un bac sous la caisse pour récupérer les liquides. Le volume de la caisse peut faire dans les 30L. Lorsque la caisse se remplit trop d'humus, il suffit d'en prendre une partie et d'en fertiliser les cultures avec.
 
 
=== Liens internes ===
 
* [[Gestion de l'eau]]
 
* [[Construire son habitat]]
 
* [[Toilette à litière biomaîtrisée]]
 
 
=== Liens externes ===
 
* [http://mercilombrics.com Merci lombric], ''Site de l'inventeur des toilettes à lombric''
 
 
 
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Version du 23 février 2013 à 18:49



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Introduction

Cette article à pour objectif de dresser une liste (un espace de départ pour) des alternatives liées à la/aux toilette(s) (Belgique/France). Nous explorerons donc les enjeux liés à l'usage d'une toilette à chasse d'eau et plus largement d'autres habitudes/comportements associé à ce lieu conçu pour la collecte de nos excrétas ou plus précisement les lisiers soit l'urine (appelée aussi purin) et les matières fécales.

Problématique Les toilettes à chasse d'eau se sont développées pour répondre au besoin d'évacuation des lisiers humains. Il s'agissait de mesures d'hygiène et l'apparition des égouts vient du recouvrement des caniveaux de rues. L'ensemble des eaux usées finissant de la rivière, il a fallu un jour se résoudre à faire évoluer le système. C'est pourquoi sont apparues les stations d'épuration. La chasse d'eau emporte les matières, les eaux grises (eaux usées ne venant pas des toilettes) contribuent à la fluidité de l'ensemble. Si la santé s'est trouvée améliorée de ses innovations, ce fut au prix de grandes quantités d'eau et par la suite de coûts non-négligeables pour une épuration (partielle) des eaux usées. Actuellement, des traitements tertaires, quaternaires sont envisagés pour nos eaux usées, ils coûtent généralement de plus en plus et sont bien complexe. L'eau formant un cycle, les pollutions de nos eaux usées mal-traitées se retrouvent dans nos eaux de boisson. Il faut donc mettre en place des traitements plus conséquent avant d'alimenter les réseaux de distribution. D'autre part, il apparait de plus en plus une prise de conscience que le cycle des matières organiques n'appartient pas au cycle de l'eau. Le mélange de ces deux cycles induit l'eutrophisation des cours d'eau (et donc l'apparition d'algues). Toute la matière organique emportée dans nos eaux usées n'étant pas retournée aux sols, ceux-ci s'appauvrissent. La croissance des plantes nécessite alors des intrants que l'industrie pétro-chimique propose sous forme concentrée. Malheureusement, une partie de ces intrants finissent alors aussi dans nos cours d'eau ou nappes phréatiques. Avec la chasse d'eau (potable), nous soustrayons une importante nourriture des sols. Les cycles rompus, l'écosystème se trouve perturbé.

Les alternatives à la toilette à chasse d'eau "classique"

Dans les années 2000, en nos pays occidentaux, la toilette classique possède un reservoir unique alimenté en eau potable, puisqu'elle vient du réseau de distribution. Il est estimé qu'entre 25 et 35% de l'eau domestique consommée par un occidental part dans la chasse d'eau. 5% vont à l'alimentation (et doivent être potable). Le reste sert aux lessives, à la salle de bain, aux lavages,...

Se concentrant sur la problématique de la consommation d'eau, il a été développé des systèmes de chasses économiques et la possibilité d'alimenter son réservoir avec de l'eau de pluie. Les systèmes les plus avancés utilisent des micro-chasses et parfois une tuyauterie sous-vide.

Toilette à séparation: Sont des toilettes traitant différement les urines du reste des bio-déchets humains (matières fécales, vomis). L'idée étant de profiter du fait que les urines représentent 90% du volumes, elles sont fluides et si pas stériles faiblement contaminées en pathogène. Elles contiennent aussi la plupart des nutriments des lisiers humains. Dans une toilette à séparation, les urines peuvent être collectées, épandues ou traitées (en co-compostage ou par précipitation). Leur richesse nutritive peut être une source de pollution en cas de forte concentration. Les matières "solides" peuvent être assainies par déshydratation, (lombri-)compostage, chaulage ou incinération. Généralement les toilettes à séparation ne nécessitent pas de litière. Par contre, elles font souvent appel à une source d'énergie pour la ventilation (contrôle des odeurs et séchage).

Toilette unitaire: Sont des toilettes où les lisiers humains sont traités ensemble. Soit le récipient qui les collecte est assez grand pour qu'une activité de (lombi-)compostage s'y passe, soit il est nécessaire de pratiquer une vidange régulière vers un espace de compostage dédié. La plupart des toilettes unitaires utilisent une litière afin d'équilibrer le rapport carbonne/azote du mélange (C/N). Cette litière permet un contrôle des odeurs et réduit la transformation de l'urine en amoniac. Les toilettes unitaires à compostage continu font aussi souvent appel à une ventilation. Les toilettes dont le récipient est à vidanger régulièrement peuvent être beaucoup plus simple de conception et portent le nom de toilette à litière bio-maitrisée (TLB). Un article spécifique leur est dédiés ici puisqu'elle se prêtent bien à l'auto-construction. Il suffit en effet d'un récipient (seau?), une litière cellulosique (copeaux, paille, ...) et un espace de compostage.

Les centres d'imprégnation: Sont une alternative aux stations d'épuration pour le traitement des eaux vannes/noires (soient les eaux issues des toilettes). Dans un centre d'imprégnation, les effluents organiques sont mélangés à une litière cellulosique. Une activité de (lombri-)compostage permet la transformation du mélange en un fumier puis un compost qui se prête bien à l'épandage en milieu agricol. Les centres d'imprégnation apportent une alternative pour le traitement des toilettes mobiles utilisant des produits biologiques (et non bio-cide) tels que les toilettes de chantier, de camping, ... Ce système pourrait aussi être combiné avec des réseaux de toilettes à micro-chasse d'eau. La jonction pouvant se faire grâce à des camions-vidangeurs.


Les autres alternatives

Les toilettes ne sont pas des poubelles

Vous n'avez pas la possibilité de réaliser de grands travaux, vous n'avez pas d'espace de compostage mais vous souhaitez déjà faire un petit quelque chose. La première option est de réduire le volume utilisé lorsque la chasse est tirée.

  • Installer une chasse d'eau avec un double bouton poussoir
  • Certaines chasses d'eau permettent d'arrêter l'arrivée d'eau et ainsi d'utiliser seulement la quantité nécessaire à l'évacuation des déchets.
  • Ce qui fait l'efficacité de la chasse d'eau c'est la hauteur d'eau plus que la quantité. En plaçant une bouteille remplie d'eau dans le réservoir, vous diminuez d'un litre le contenu sans diminuer la hauteur de chute. Éviter de mettre une brique qui pourrait se désagréger à la longue.
  • Réparer sans attendre les fuites d'eau
  • Faire alimenter sa chasse d'eau par un système de récupération de l'eau de pluie
  • Pour ne pas devoir tirer la chasse, vous pouvez uriner à l'extérieur (veillez cependant à ne pas sur-fertiliser la terre). L'urine en présence d'oxygène a tendance à se transformer en amoniac qui ne sent pas bon. Il est donc préférable d'uriner sur un sol vivant (jardin, prairie, forêt, ...).

Les toilettes ne sont pas des poubelles

Il ne faut pas y jeter de déchets solides (cotons-tiges, lingettes, protections périodiques féminines...) pour éviter de boucher les canalisations et d'entraver le bon fonctionnement des stations d'épuration. Les médicaments ou produits liquides toxiques n'ont pas non plus à être jetés dans les toilettes, il faut les ramener à la pharmacie ou à la déchetterie le cas échéant. Les bio-déchets de la cuisine devraient idéalement finir au compost (reste de soupes, aliments périmés)

Dans certains pays, même le papier toilette, constitué uniquement de cellulose, ne peut pas être jeté dans les toilettes car les canalisations risqueraient de se boucher.

Le papier toilette

Inventé par Joseph Cayetty en 1857, le papier toilette a remplacé les feuilles de papier journal qui elles-mêmes succédaient aux feuilles d'arbre ou aux mousses.

On trouve sur le marché du papier toilette recyclé. La fabrication de papier recyclé est plus économe en eau et en énergie et évite de couper des arbres, surtout pour un produit à usage unique !

Par souci d'économie, on veillera à utiliser moins de feuilles possible.

En France on jette le papier toilette dans la cuvette. Dans d'autres pays, on le jette dans la poubelle à disposition à côté.

Dans certains pays, il y a dans les WC une douchette pour se nettoyer, qui remplace le papier toilette.

Hygiène

On peut éviter de salir autour des toilettes en urinant assis. En effet, l'urine, en tombant d'une certaine hauteur dans la cuvette, génère des éclaboussures par terre et sur le bas des murs environnants.

Dès qu'on fait des traces ou des éclaboussures, il faut les enlever avec la brosse ou avec du papier. En plus de l'hygiène, c'est plus agréable pour ceux qui passent après...

L'entretien des toilettes

Le nettoyage des toilettes se fait avec un nettoyant multi-usages qui convient pour la céramique et le battant en plastique ou en bois.

Frotter régulièrement la cuvette avec la brosse des toilettes est un bon moyen de prévenir les traces. On peut utiliser du bicarbonate de soude pour enlever les taches dans la cuvette.

Le vinaigre blanc est un bon anticalcaire. Le vinaigre chaud est plus efficace encore.

L'eau de Javel ne nettoie pas, c'est un désinfectant. Il faut faire attention à l'eau de Javel : si elle entre en contact avec de l'acide (contenu par exemple dans les produits détartrants), il y a un dégagement de chlore qui est un gaz très toxique ; et si elle entre en contact avec de l'urine, il se forme des choramines irritantes pour les muqueuses et les yeux.

La désinfection est inutile, car après quelques minutes les bactéries se réapproprient facilement les espaces désinfectés. Il faut savoir que les micro-organismes, avec lesquels nous cohabitons depuis l'apparition de l'homme, ne sont pas tous dangereux. Un nettoyage avec un produit nettoyant classique suffit à limiter la prolifération bactérienne. Et le lavage des mains est plus efficace en terme d'hygiène qu'une pseudo-désinfection des toilettes. Par conséquent, l'eau de Javel ainsi que les produits antibactériens sont à éviter pour l'entretien des toilettes d'autant plus qu'ils favorisent la résistance des bactéries.

Les blocs pour WC ont une efficacité très limitée et sont polluants.

Nettoyer des toilettes très sales

Retirer des traces marron au fond des WC nécessite de vider la cuvette.

Pour vider l'eau de la cuvette des toilettes :

  1. On pousse l'eau vers le siphon avec la brosse des toilettes, plusieurs fois de suite pour abaisser le niveau d'eau.
  2. Vider ensuite l'eau avec un récipient dans un seau.
  3. S'il y a encore de l'eau, vider le reste avec une éponge.

Une fois la cuvette vide, y mettre du vinaigre blanc très chaud, mettre une serpillière essorée en contact avec les parties entartrées et verser du vinaigre chaud dessus. Fermer le couvercle puis laisser agir quelques heures.

Les taches incrustées nécessitent de frotter avec une éponge grattante et du bicarbonate de soude. Le bicarbonate mousse en contact avec le vinaigre, mais c'est inoffensif.

Pour détartrer sous le rebord de la cuvette, on peut tremper des chiffons (les vieilles chaussettes sont parfaitement adaptées) dans du vinaigre très chaud, puis caler les chiffons sous le rebord, et laisser agir. Après, frotter sous le rebord avec ces chiffons pour faire partir le tartre. Recommencer si nécessaire. On peut aussi réutiliser un flacon de produit WC vide en le remplissant de vinaigre chaud que l'on aspergera sous le rebord.

Méthode efficace et totalement écologique : on peut gratter les dépôts de calcaire avec un bout de bois. Les traces au fond de la cuvette sont constituées de calcaire recouvert de résidus fécaux. Un morceau de bois peut être utilisé pour faire décoller le calcaire sans abîmer le brillant de la cuvette. Tenir le bâton verticalement, donner des coups alternatifs pendant une dizaine de minutes pour des WC très sales. On sent le bout du bâton qui s'accroche sur l'épaisseur du calcaire et on voit les morceaux se détacher par plaques.

A la place du vinaigre chaud, il est possible d'utiliser de l'eau oxygénée. Dès que celle-ci rentre en contact avec le calcaire, il se produit de la mousse (et des vapeurs nocives), laisser agir quelques minutes et enlever le calcaire à l'aide d'une brosse.

Extrêmement efficace, l'acide chlorhydrique (acide fort, utiliser des gants). Attention à l'émission de fumée toxique, il est recommandé de ne pas respirer ces vapeurs. Ce procédé peut s'utiliser avec les fosses septiques mais en quantité réduite. Pour utiliser juste ce qu'il faut d'acide, en transvaser dans un vaporisateur (type emballage vide de détartant salle de bain) et pulvériser sur les traces. Attendre de 10 à 30 minutes avant de tirer la chasse d'eau. Dans le cas de WC très encrassés, on peut être amené à renouveler l'opération. Le résultat est impeccable, sans frotter et rapide.

Désodoriser les toilettes

Pour conserver une bonne odeur dans les toilettes, il faut commencer par aérer cette pièce.

Un truc tout simple pour désodoriser les toilettes : craquez une allumette après avoir fait vos gros besoins. La réaction chimique (combustion) réduit considérablement les odeurs nauséabondes.

Déboucher les toilettes

Voir Déboucher une canalisation

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie


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