Mode éthique : Différence entre versions

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La '''« Mode éthique »''' est un terme générique qui désigne l'activité de toute entreprise du secteur de l'habillement (vêtements, chaussures, lingerie et sous-vêtements, bijoux, sacs et accessoires) qui intègre au moins l'une des dimensions suivantes : la dimension socio-économique par le [[commerce équitable]] ou éthique et la dimension environnementale via les matières [[bio]], écologiques ou [[recyclé]]es.
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La « '''Mode éthique''' » est un terme générique qui désigne l'activité de toute entreprise du secteur de l'habillement (vêtements, chaussures, lingerie et sous-vêtements, bijoux, sacs et accessoires) qui intègre au moins l'une des dimensions suivantes : la dimension socio-économique par le [[commerce équitable]] ou éthique et la dimension environnementale via les matières [[bio]], écologiques ou [[recyclé]]es.
  
 
C'est une mode citoyenne et responsable, axée autour des valeurs du [[développement durable]]. Les employés sont mieux payés et ont des horaires ainsi que des conditions de travail acceptable, contrairement à la plupart (voire tous) des [[vêtement]]s et [[chaussure]]s que nous achetons. L'impact sur l'environnement est minimisé sur toute ou une partie de la filière de production.
 
C'est une mode citoyenne et responsable, axée autour des valeurs du [[développement durable]]. Les employés sont mieux payés et ont des horaires ainsi que des conditions de travail acceptable, contrairement à la plupart (voire tous) des [[vêtement]]s et [[chaussure]]s que nous achetons. L'impact sur l'environnement est minimisé sur toute ou une partie de la filière de production.
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Naturellement, les vêtements dit ''« éthique »'' (ou « équitable ») ont un coût (ou plutôt une valeur) et cela se répercute sur le prix. Mais ne vaut-il mieux pas acheter moins d'habits mais mieux ?
 
Naturellement, les vêtements dit ''« éthique »'' (ou « équitable ») ont un coût (ou plutôt une valeur) et cela se répercute sur le prix. Mais ne vaut-il mieux pas acheter moins d'habits mais mieux ?
 
  
 
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* certains matériaux récupérés et retranscrits à l'état brut pour en faire des pièces d'habillement (exemple : pneus ou bâches publicitaires pour faire des sacs, mélanges de tissus pour faire des robes...)
 
* certains matériaux récupérés et retranscrits à l'état brut pour en faire des pièces d'habillement (exemple : pneus ou bâches publicitaires pour faire des sacs, mélanges de tissus pour faire des robes...)
 
* les fibres dites techno-naturelles : à l'époque des technologies de pointe, l'écologie est aussi source d'innovation dans le secteur de la recherche & développement. De fait, certaines recherches ont abouties à la création de textiles par la transformation de matières naturelles telles que le bambou que nous avons évoqués mais aussi le soja, le maïs, des algues, des carcasses de crabe... Cependant, il faut faire très attention car ces matières, bien que dans une logique de développement durable, peuvent être fabriquées selon des procédés très polluants. En effet, il s'agit d'une démarche écologique puisqu'elle est issue de matières premières renouvelables, de fibres ou, mieux, de déchets ou résidus de matières premières naturelles. Pourtant, le processus de transformation utilise parfois de nombreux solvants étant donné que ces tissus sont fabriqués sous forme de viscose. Il faut donc être vigilant et savoir faire la différence entre les matières qui sont réellement écologiques (comme le lyocell à base de cellulose de bois et utilisant un solvant organique recyclable pour sa fabrication) et celles qui le sont moins (comme la fibre de soja issu des protéines des graines de soja, nécessitant 50% de pétrole pour obtenir la fibre). Néanmoins, elles possèdent de nombreuses vertus telles l'absorption de la transpiration, un toucher doux, la souplesse, l'apport en minéraux... De plus, elles ont toutes l'avantage de partir d'une démarche de développement durable.
 
* les fibres dites techno-naturelles : à l'époque des technologies de pointe, l'écologie est aussi source d'innovation dans le secteur de la recherche & développement. De fait, certaines recherches ont abouties à la création de textiles par la transformation de matières naturelles telles que le bambou que nous avons évoqués mais aussi le soja, le maïs, des algues, des carcasses de crabe... Cependant, il faut faire très attention car ces matières, bien que dans une logique de développement durable, peuvent être fabriquées selon des procédés très polluants. En effet, il s'agit d'une démarche écologique puisqu'elle est issue de matières premières renouvelables, de fibres ou, mieux, de déchets ou résidus de matières premières naturelles. Pourtant, le processus de transformation utilise parfois de nombreux solvants étant donné que ces tissus sont fabriqués sous forme de viscose. Il faut donc être vigilant et savoir faire la différence entre les matières qui sont réellement écologiques (comme le lyocell à base de cellulose de bois et utilisant un solvant organique recyclable pour sa fabrication) et celles qui le sont moins (comme la fibre de soja issu des protéines des graines de soja, nécessitant 50% de pétrole pour obtenir la fibre). Néanmoins, elles possèdent de nombreuses vertus telles l'absorption de la transpiration, un toucher doux, la souplesse, l'apport en minéraux... De plus, elles ont toutes l'avantage de partir d'une démarche de développement durable.
 
 
  
 
Les fibres d'origine végétale, une filière ou certains produits peuvent être [[écocertification|écocertifiées]], [[écosociocertification|écosociocertifiées]] et/ou avoir fait l'objet d'un [[écobilan]] ou d'une [[analyse du cycle de vie]] (ACV).
 
Les fibres d'origine végétale, une filière ou certains produits peuvent être [[écocertification|écocertifiées]], [[écosociocertification|écosociocertifiées]] et/ou avoir fait l'objet d'un [[écobilan]] ou d'une [[analyse du cycle de vie]] (ACV).

Version du 6 mai 2009 à 13:23

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Cet article fait partie du
Thème Se vêtir

Textile
Techniques de filage
Techniques de tissage
Entretenir ses vêtements


Catégorie:Se vêtir



La « Mode éthique » est un terme générique qui désigne l'activité de toute entreprise du secteur de l'habillement (vêtements, chaussures, lingerie et sous-vêtements, bijoux, sacs et accessoires) qui intègre au moins l'une des dimensions suivantes : la dimension socio-économique par le commerce équitable ou éthique et la dimension environnementale via les matières bio, écologiques ou recyclées.

C'est une mode citoyenne et responsable, axée autour des valeurs du développement durable. Les employés sont mieux payés et ont des horaires ainsi que des conditions de travail acceptable, contrairement à la plupart (voire tous) des vêtements et chaussures que nous achetons. L'impact sur l'environnement est minimisé sur toute ou une partie de la filière de production.

Il faut savoir que la mode éthique se nomme ainsi depuis peu de temps (année 2004 avec l'ouverture de l'Ethical Fashion Show à Paris) et qu'il n'y a pas de définition officielle de ce terme. En effet, ce terme peu paraître un peu flou pour beaucoup de personnes car il englobe de nombreux concepts liés au développement durable. De plus, la filière textile est plus longue puisque l'on part d'une matière première que l'on transformera en fibre pour la transformer en tissu qui deviendra par la suite un vêtement après d'autres étapes de l'ennoblissement à la teinture en passant par la confection et les finitions. Chacune de ces étapes, qui peuvent être réalisées par bien des entreprises différentes, a un impact sur l'environnement et / ou sur les êtres humains qui fabriquent ou consomment ces produits d'habillement. Ainsi, il est difficile de trouver le vêtement éthique parfait dont les dimensions socio-économiques ou environnementales seront prises en compte sur tout la filière (on appelle cela filière intégrée). Voilà pourquoi, par convention, on appelle éthique ou durable un produit d'habillement qui intègrera dans au moins l'une des composante de la filière de production l'aspect environnemental et / ou l'aspect socio-économique. C'est la démarche qui compte étant donné que, même si une entreprise intègre les deux dimensions sur toute la chaîne, le vêtement éthique parfait n'existera jamais : il y aura toujours au moins un élément indispensable au bon fonctionnement de la chaîne qui ne sera pas éthique (une machine à coudre par exemple).

Autre limite à la définition de la mode éthique : le fait qu'il n'y ait aucune définition officielle de ce concept donne la possibilité à n'importe quelle entreprise de prétendre faire de la mode éthique sans qu'il n'y ait aucun contrôle pour l'attester. A l'heure actuelle, il existe de nombreux labels, peu connus du grand public en terme d'image et de contenu, il est donc un peu difficile de se retrouver dans l'offre, une réglementation légale permettrait de faciliter l'accès à l'offre et de la crédibiliser.

Naturellement, les vêtements dit « éthique » (ou « équitable ») ont un coût (ou plutôt une valeur) et cela se répercute sur le prix. Mais ne vaut-il mieux pas acheter moins d'habits mais mieux ?

Contenu

Dans le domaine environnemental, la mode éthique associe des créateurs qui cherchent à diminuer l'empreinte écologique de leur production, en utilisant des matières dites « écologiques », biologiques ou recyclées, et des process de fabrication moins consommateurs d'eau, d'énergie et de transports, toujours dans l'optique de réduire l'impact environnemental du produit, tout au long de son cycle de vie.

Les aspects socio-économiques sont traités par le respect des principes du commerce éthique, c'est à dire selon le respect des conventions de l'OIT (comme le respect des droits des travailleurs et l'interdiction du travail des enfants) et l'application d'une charte minimum de droit social. En plus de ces engagements, les principes du commerce équitable peuvent être appliqués, c'est à dire aux valeurs du commerce éthique s'ajoute l'aspect économique : la garantie des meilleures conditions commerciales aux petits producteurs, la rémunération juste aux travailleurs et la mise en place de projets sociaux.

La mode éthique et aussi parfois « ethnique », elle privilégie la pérennisation des cultures et des traditions, elle favorise l'artisanat en s'inspirant de modèles traditionnels (pagne, paréo, vêtements péruviens, etc.) , en faisant produire les étoffes ou leurs décors dans les pays d'origine, donnant des modèles créatifs, parfois même des pièces uniques. Néanmoins, les offreurs de mode éthique proposent des produits très variés, faisant rimer éthique avec tendance, du style sportswear, à l'éthnique, au chic, il y en a pour tous les goûts, la mode éthique sort peu à peu de son image baba-cool.

Exemples de matières dites « écologiques » :

  • la fibre de bambou : Bien que la culture du bambou soit très sobre en eau, la fabrication de la poudre de bambou utilisée sous forme visqueuse est une industrie très polluante; ainsi si l'on vous vend un pull dit en bambou il faut savoir différencier la fibre de bambou (très écologique, traitée selon des procédés naturels comme la vapeur ou l'ébullition) et la viscose de bambou (comme toute viscose, elle provient de la cellulose générée à partir de la pulpe de bambou, nécessitant donc de nombreux traitements chimiques et beaucoup d'eau)
  • le chanvre ; C'est la fibre écologique par excellence : sa culture nécessite peu d'eau, elle est naturellement résistante aux insectes et n'a pas besoin de pesticides, de plus elle enrichit la terre. Les vêtements en chanvre sont qualifiés de très résistants et l'on trouve de plus en plus de créateurs intéressés par l'utilisation de cette fibre. Ainsi, le chanvre sort peu à peu de son image rustique et ringarde pour devenir une fibre en vogue.
  • le coton issu de l'agriculture biologique, cultivé sans engrais chimiques (le coton conventionnel a un impact sur l’Environnement désastreux, par sa consommation en eau, mais surtout à cause de l'usage massif de pesticides) ;

.. Ceci, dans la mesure ou les cultures - dans leurs pays d'origine - n'ont pas contribué à dégrader les sols, détruire la forêt, drainer des zones humides, etc.

On y associe parfois:

  • certaines matières recyclées, par exemple à partir des plastiques telles que le PVC ou plyéthylène.
  • certains matériaux récupérés et retranscrits à l'état brut pour en faire des pièces d'habillement (exemple : pneus ou bâches publicitaires pour faire des sacs, mélanges de tissus pour faire des robes...)
  • les fibres dites techno-naturelles : à l'époque des technologies de pointe, l'écologie est aussi source d'innovation dans le secteur de la recherche & développement. De fait, certaines recherches ont abouties à la création de textiles par la transformation de matières naturelles telles que le bambou que nous avons évoqués mais aussi le soja, le maïs, des algues, des carcasses de crabe... Cependant, il faut faire très attention car ces matières, bien que dans une logique de développement durable, peuvent être fabriquées selon des procédés très polluants. En effet, il s'agit d'une démarche écologique puisqu'elle est issue de matières premières renouvelables, de fibres ou, mieux, de déchets ou résidus de matières premières naturelles. Pourtant, le processus de transformation utilise parfois de nombreux solvants étant donné que ces tissus sont fabriqués sous forme de viscose. Il faut donc être vigilant et savoir faire la différence entre les matières qui sont réellement écologiques (comme le lyocell à base de cellulose de bois et utilisant un solvant organique recyclable pour sa fabrication) et celles qui le sont moins (comme la fibre de soja issu des protéines des graines de soja, nécessitant 50% de pétrole pour obtenir la fibre). Néanmoins, elles possèdent de nombreuses vertus telles l'absorption de la transpiration, un toucher doux, la souplesse, l'apport en minéraux... De plus, elles ont toutes l'avantage de partir d'une démarche de développement durable.

Les fibres d'origine végétale, une filière ou certains produits peuvent être écocertifiées, écosociocertifiées et/ou avoir fait l'objet d'un écobilan ou d'une analyse du cycle de vie (ACV).

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Notes et références


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