Organisme génétiquement modifié : Différence entre versions

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Un '''organisme génétiquement modifié''' communément appelé OGM, est un être vivant, végétal ou animal, chez lequel, par diverses techniques de manipulation génétique réalisées en laboratoire, on a modifié un ou plusieurs gènes, en vue de modifier certaines de ses caractéristiques.
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Un '''organisme génétiquement modifié''' communément appelé OGM est un être vivant (bactérie, virus, plante, animal) dont le génome (l'ensemble des gènes) a été modifié en laboratoire. Un OGM est donc un organisme dont on a « bricolé » l'ADN.  
  
  
==Pourquoi cherche-t-on à modifier les gènes ?==
 
  
Les chercheurs et laboratoires poursuivent de multiples objectifs car les possibilités théoriquement offertes par ce qu'il est convenu d'appeler le "génie génétique" débouchent sur une multitudes d'applications dans d'importants domaines de la vie humaine : production agricole, alimentation, santé.
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== Principe ==
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La fabrication d'Organismes génétiquement modifiés (OGM), appelée « transgenèse », a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours des 25 dernières années. Le génie génétique permet en effet d'intervenir directement sur la molécule d'ADN (acide désoxyribonucléique), support de l'information héréditaire pour l'ensemble des êtres vivants. La capacité de modifier et transférer du matériel génétique d'une espèce à une autre permet de produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n'auraient pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes.
  
On modifie génétiquement une plante pour la rendre  résistante à certains parasites, en la rendant plus résistante à la sécheresse, en lui faisant produire des fruits plus gros, etc.
 
  
On modifie génétiquement certains animaux, notamment les cochons, les souris, les rats et les grenouilles pour leur faire produire des hormones « génétiquement humaines », des médicaments, des organes « génétiquement humains » pouvant être transplantés à l'homme sans avoir à lutter contre le phénomène de rejet (foie, cœur, sang, reins, etc.).
+
== Pourquoi vouloir produire des OGM ==
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Aux yeux des multinationales qui les fabriquent, les avantages de cette nouvelle technologie sont nombreux. La compagnie américaine Monsanto utilise même le slogan « Nourriture — Santé — Espoir » pour vanter les qualités de ses aliments génétiquement modifiés. Cette révolution génétique permet de rendre une plante résistante à un herbicide ou à un pesticide, au froid, à la sécheresse ou encore à diverses maladies. La résistance aux herbicides de certaines plantes favoriserait une croissance optimale, puisque les herbicides élimineraient les mauvaises herbes tout en laissant à l'espèce résistante plus d'espace pour se développer.
  
On introduit des gène provenant d'un organisme dans un autre organisme afin de faire bénéficier à tel organisme des avantages (si l'on peut dire) du gène en question. Par exemple, un gène de fluorescence propre à une grenouille a été introduit avec succès dans les cellules embryonnaires de cochons et de souris désormais visibles la nuit et émanant une douce lueur verte. On a même implanté ce gène dans des tomates afin que celle-ci deviennent fluorescentes lorsqu'elles viennent à manquer d'eau.
+
L'intérêt de produire des OGM c'est aussi, et surtout, pour le complexe génético-industriel, le moyen de gagner des marchés, en contrôlant, par les droits des brevets.
  
==L'homme est provisoirement protégé, mais jusqu'à quand ?==
 
  
Théoriquement les comités de bioéthique de la plupart des pays ont considéré qu'il était préférable d'interdire les manipulations génétiques sur les cellules embryonnaires humaines. Nous pensons qu'il s'agit d'une grande illusion car il se trouvera toujours un savant fou pour enfreindre la loi. En outre, dans la mesure où les essais de médicaments sont autorisés sur les cellules humaines, comment ne pas imaginer que ces même cellules pourront servir à faire des essais de manipulation génétique ?
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== Problèmes ==
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=== Une contamination inévitable ===
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La généralisation des OGM condamne à mort les autres filières agricoles: la filière traditionnelle et la filière « [[agriculture biologique|bio]] ». La coexistence entre ces trois formes d'agriculture est impossible. La contamination des champs et des produits « non-OGM » par la filière OGM est inévitable. En outre, les OGM arrivent dans nos assiettes par le biais de l'alimentation animale. 80% des animaux d'élevage consomment en effet des OGM, qui se retrouvent dans les produits issus de cet élevage: le lait, la viande, les œufs… que nous achetons!
  
==Les OGM alimentaires sont-ils dangereux ?==
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=== Une information insuffisante ===
 +
Le consommateur manque d'information. Seuls quelques pays pratiquent l'étiquetage des produits pour signaler la présence d'OGM. Si les animaux dont sont issus les produits mis en vente ont été nourris aux OGM, le consommateur ne peut pas le savoir. L'étiquetage est clairement insuffisant. Les consommateurs de retrouvent ainsi complices de cultures dont ils ne veulent pas.
  
Un reportage diffusé par Canal+ le 15 septembre 2005, « OGM : l'étude qui accuse », démontre que la consommation de maïs transgénique produit par la célèbre société Monsanto, provoque chez des rats, sur une période de 90 jours, des dysfonctionnement des reins et des anomalies dans le sang. 90 jours pour obtenir des lésions et on laisse un tel produit en vente libre dans la grande distribution, c'est extrêmement grave.
+
=== Une agriculture productiviste ===
 +
Les OGM s'inscrivent dans la logique d'une agriculture productiviste qui ne respecte pas l'environnement. D'abord, ils favorisent souvent l'usage des [[pesticide]]s qui polluent les sols et les nappes phréatiques. Ensuite, il est prouvé qu'ils menacent la [[biodiversité]] animale et végétale. Ils sont toxiques pour certains insectes et peuvent conduire à l'apparition de mauvaises herbes extrêmement résistantes. Pire, en manipulant le patrimoine génétique de certaines plantes, ils créent de nouvelles espèces qui n'auront pas évoluées avec leur environnement.  
  
Un autre documentaire de Marie-Monique Robin fut diffusé par Arte [http://www.arte.tv/monsanto] plus récement (mardi 11 mars 2008 de 23 heures à minuit): « Le monde selon Monsanto », ne laisse plus aucun doute sur les objectifs de la compagnie et les dégats très concret (endetement, suicide, famine, maladies) dans les pays du tiers monde qui utilisent ce genre de semences.
+
=== Une éthique méprisée ===
 +
C'est aussi d'éthique qu'il s'agit quand on aborde la question des OGM. Peut-on manipuler le vivant? À quelles conditions? Jusqu'où? Les consommateurs ne sont-ils pas les cobayes de quelques multinationales de l'agroalimentaire? L'environnement et la santé humaine ne devraient-ils pas primer sur les intérêts économiques de quelques entreprises? Actuellement, on assiste plutôt à la mainmise d'une petite minorité d'individus peu scrupuleux sur une majorité de paysans et de consommateurs. Les OGM menacent les droits des agriculteurs de produire sans OGM et par là même le droit des consommateurs de manger sans OGM.  
  
==Que faire ?==
+
=== Des dangers pour la santé ===
 +
Un reportage diffusé par Canal+ le 15 septembre 2005, « OGM : l'étude qui accuse »<ref>[http://fr.video.yahoo.com/watch/253218/1915251 OGM, l'étude qui accuse] reportage diffusé par Canal+ le 15 septembre 2005.</ref>, démontre que la consommation de [[maïs]] transgénique produit par la célèbre société Monsanto provoque chez des rats, sur une période de 90 jours, des dysfonctionnements des reins et des anomalies dans le sang. 90 jours pour obtenir des lésions et on laisse un tel produit en vente libre dans la grande distribution, c'est extrêmement grave.
  
L'attitude la plus saine consiste à refuser catégoriquement et systématiquement tout produit susceptible de contenir des OGM ou des dérivés des OGM. Il faut, surtout pour sa propre assiette, appliquer le principe de précaution : '''dans le doute abstiens-toi.'''
+
Un autre documentaire de Marie-Monique Robin fut diffusé par Arte plus récemment (mardi 11 mars 2008 de 23 heures à minuit): « [[Le monde selon Monsanto]] », ne laisse plus aucun doute sur les objectifs de la compagnie et les dégâts très concrets (endettement, suicide, famine, maladies) dans les pays qui utilisent ce genre de semences.
  
Le plus haut niveau de sécurité alimentaire est garanti en appliquant les principes suivants :
 
*Si possible, produire soi-même sa propre nourriture (jardin potager) en n'utilisant que des semences bio.
 
*Sinon, ne consommer que des produits bios.
 
*Lire attentivement la composition des aliments industriels (biscuits, conserves, etc.) et ne pas les consommer en cas de doute.
 
*Certains produits indiquent clairement la mention ''"Ne contient pas d'OGM"'' ou bien ''"ne contient aucun organisme génétiquement modifié".'' On suppose qu'on peut leur faire confiance.
 
  
==Les aspects positifs des OGMs==
+
== Surfaces cultivées totales ==
 +
Selon le rapport 2006 de l'International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications, 102 millions d'hectares (soit 7 % du milliard et demi d'hectares de terres cultivées dans le monde) étaient cultivés avec des plantations OGM en 2006<ref>Science et Vie mars 2007 pages 26 et 27 et [http://www.isaaa.org isaaa.org]</ref>.
  
La technique des Organismes Génétiquement Modifiés est en quelque sorte une dérive, des anciennes pratiques de greffe ou d'hybride. Les maraîchers des siècles précédents proposaient déjà des légumes ayant fait l'objet de manipulations. Seulement ces modifications étaient pratiquées par le biais de croisements entre différentes variétés d'un même légume ou fruit, des croisements qui ne forçaient pas les règles naturelles. Aujourd'hui les OGMs ont un bien triste destin, il y a quelques raisons, notamment éthiques, qui expliquent sont rejet par l'opinion publique :
+
Les principales surfaces cultivées en PGM (plantes génétiquement modifiées) en 2006 se trouvent:
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* aux États-Unis (54.6 millions d'hectares : [[Soja]], [[maïs]], [[coton]], [[colza]], courge, papaye, [[luzerne]])
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* en Argentine (18 millions d'hectares :  [[Soja]], [[maïs]], [[coton]])
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* au Brésil (11,5 millions d'hectares : [[Soja]], [[coton]])
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* au Canada (6.1 millions d'hectares : [[Colza]], [[maïs]], [[Soja]])
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* en Inde (3,8 millions d'hectares : [[Coton]])
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* en Chine (3,5 millions d'hectares : [[Coton]])
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* au Paraguay (2 millions d'hectares : [[Soja]])
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* an Afrique du Sud (1.4 million d'hectares : [[maïs]], [[Soja]], [[coton]])
  
#L'image véhiculée par les OGMs réfère à la science et à l'économie purement lucrative, donne l'impression d'être les cobayes d'un énorme laboratoire.
+
L'évolution historique est la suivante (en milliers d'hectares de plantations d'OGM)<ref>''GM Crops: The First Ten Years - Global Socio-Economic and Environmental Impacts'', Isaa, {{pdf}} http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/36/download/isaaa-brief-36-2006.pdf; La colonne 2006 est extraite du tableau précédent et est donc moins précise</ref>:
#Certaines modifications sont inacceptables sur le plan moral, croiser un légume et un animal pour gagner de l'argent choque les moeurs.
 
#Compromet l'écosystème et les cultures biologiques.
 
''(la liste est encore longue)''
 
  
Mais des applications nouvelles, autres qu'uniquement commerciales, voient le jour. La technique de la modification génétique peut être utilisée à de bons fins.
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!
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! 2006
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! 2007<ref>[http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/37/executivesummary/default.html ISAAA février 2008]</ref>
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|'''Etats-Unis'''
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|-----
 +
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|40
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 +
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 +
|100
 +
|-{{ligne grise}}
 +
|'''Autres'''
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|0.9
 +
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 +
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 +
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 +
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 +
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 +
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 +
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|-----
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 +
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 +
|52.300
 +
|59.245
 +
|67.357
 +
|77.448
 +
|87.163
 +
|102.000
 +
|114.200<br />(+12%)
 +
|}
  
===La détection de mines antipersonelles===
 
Des végétaux ont été crées de manière à pouvoir détecter les mines antipersonelles dans les [[sol]]s. Un végétal se nourrit des nutriments qu'il puise dans la terre, par conséquent sont état sera affecté, par exemple les hortensias bleuissent en présence d'ardoises. Ce même principe est utilisé pour détecter les oxydes métalliques des mines dans les sols. Un champ de mines est hautement sensible à la pression alors les graines sont disséminées depuis les airs, par un avion, et pousseront en quelques mois tandis que les amas de fleurs rouges, au milieu des jaunes, indiqueront la présence de mines.
 
  
===La sélection intelligente===
 
La [[sélection intelligente]] est une idée de mise en pratique nouvelle de la modification génétique (donc de sélection génétique) dans l'agriculture. Il ne s'agit pas de faire machine arrière en pensant que tout était mieux avant, mais d'accorder les enseignements du passé à ce que les nouvelles technologies ont de meilleurs, d'avoir une véritable [[culture du précédent]].
 
  
==Les aspects négatifs des OGMs==
+
== Solutions ==
 +
=== Une agriculture durable ===
 +
La seule solution pour lutter contre la faim dans le monde tout en préservant la [[biodiversité]], c'est l'[[agriculture durable]]. Contrairement aux OGM, elle permet à la fois de nourrir la planète et de la protéger.
  
L'industrialisation des produits OGM a déjà commencé, le bilan est déjà lourd de conséquences... voir le documentaire « Le monde selon Monsanto » ou lire le livre!
+
Elle repose sur une diversité des cultures et des pratiques agricoles, la protection des [[écosystème]]s, une moindre consommation d'[[énergie]], d'[[eau]] et de [[pesticide]]s. Elle promeut l'indépendance des petits paysans et un commerce équitable. Elle exige une recherche au service du plus grand nombre.
 +
 
 +
=== Une meilleure évaluation ===
 +
S'opposer à la dissémination des OGM, ce n'est pas être contre la science. Au contraire, ce qu'il faut c'est plus de recherche. Plus de recherche sur les OGM pour mieux en connaître les risques. Plus de recherche (indépendante des grands groupes agro-industriels). En Europe, le système d'évaluation et d'autorisation des OGM comporte énormément de lacunes et doit être entièrement revu. Il doit inclure l'étude des effets directs, indirects, cumulés et à long terme des OGM sur l'environnement et la santé.
 +
 
 +
=== Le respect du vivant ===
 +
En fait, le principe qui doit guider notre réflexion en matière d'OGM, c'est le respect du vivant. Cela veut dire: laisser à l'agriculteur et le consommateur le choix du non-OGM, respecter l'[[environnement]], mais aussi interdire le brevetage du vivant.
 +
Il est inadmissible que des multinationales puissent s'arroger le monopole des [[semence]]s, des plantes et de leur génome en déposant des brevets qui leur en donneraient la propriété. Le vivant n'appartient à personne. Il est notre patrimoine commun. Nous devons impérativement lutter contre les tentatives de Monsanto et consorts d'enfreindre ce principe.
 +
 
 +
=== Un étiquetage repensé ===
 +
Il existe une demande très claire des consommateurs pour des produits sans OGM. Les sondages le prouvent: une majorité des Français et des Européens se montrent sceptiques, parfois même hostiles, à leur égard. Mais aujourd'hui, il n'existe que deux moyens de manger des produits animaux et issus d'animaux (lait, viande, œufs) nourris sans utilisation d'OGM : acheter des produits « bio » et utiliser le « Guide des produits avec ou sans OGM »<ref>[http://guideogm.greenpeace.ca/ « Guide des produits avec ou sans OGM »] par [[Greenpeace]]</ref>.
 +
 
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=== Lutte et action directe ===
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Présenter les actions des faucheurs volontaires.
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{{...}}
 +
 
 +
 
 +
== Références ==
 +
<References />
  
===Semence compatible avec un herbicide===
 
Des végétaux ont été crées de manière à etre compatible avec un [[herbicide] précis. Les paysans les utilisant en Inde, en Afrique et en Amérique du Sud sont maintenant dépandant des compagnies vendant ces semences et ces herbicides. Et du coup au lieu du miracle promis: endetement qui amène au suicide en Inde, [[nappe phréatique]] pollué par les [[herbicide|herbicides]] qui provoque des maladies graves chez les enfants de la région, ....
 
  
 
==Voir aussi==
 
==Voir aussi==
 
 
===Liens internes===
 
===Liens internes===
 
* [[Aliment biologique]]
 
* [[Aliment biologique]]
Ligne 72 : Ligne 260 :
 
* [http://www.arte.tv/monsanto Le monde selon Monsanto] - Le documentaire événement de Marie-Monique Robin.
 
* [http://www.arte.tv/monsanto Le monde selon Monsanto] - Le documentaire événement de Marie-Monique Robin.
 
* [http://www.dailymotion.com/video/x5ng0u_qui-parle-de-breveter-le-vivant_news Qui parle de breveter le vivant] (vidéo).
 
* [http://www.dailymotion.com/video/x5ng0u_qui-parle-de-breveter-le-vivant_news Qui parle de breveter le vivant] (vidéo).
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* [http://guideogm.greenpeace.ca/ Guide des produits avec ou sans OGM] par [[Greenpeace]] France.
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===Bibliographie===
 
===Bibliographie===
  
 
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Version du 16 septembre 2009 à 20:55

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Fruits et légumes de saison
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Voir aussi :
Catégorie:S'alimenter
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Un organisme génétiquement modifié communément appelé OGM est un être vivant (bactérie, virus, plante, animal) dont le génome (l'ensemble des gènes) a été modifié en laboratoire. Un OGM est donc un organisme dont on a « bricolé » l'ADN.


Principe

La fabrication d'Organismes génétiquement modifiés (OGM), appelée « transgenèse », a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours des 25 dernières années. Le génie génétique permet en effet d'intervenir directement sur la molécule d'ADN (acide désoxyribonucléique), support de l'information héréditaire pour l'ensemble des êtres vivants. La capacité de modifier et transférer du matériel génétique d'une espèce à une autre permet de produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n'auraient pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes.


Pourquoi vouloir produire des OGM

Aux yeux des multinationales qui les fabriquent, les avantages de cette nouvelle technologie sont nombreux. La compagnie américaine Monsanto utilise même le slogan « Nourriture — Santé — Espoir » pour vanter les qualités de ses aliments génétiquement modifiés. Cette révolution génétique permet de rendre une plante résistante à un herbicide ou à un pesticide, au froid, à la sécheresse ou encore à diverses maladies. La résistance aux herbicides de certaines plantes favoriserait une croissance optimale, puisque les herbicides élimineraient les mauvaises herbes tout en laissant à l'espèce résistante plus d'espace pour se développer.

L'intérêt de produire des OGM c'est aussi, et surtout, pour le complexe génético-industriel, le moyen de gagner des marchés, en contrôlant, par les droits des brevets.


Problèmes

Une contamination inévitable

La généralisation des OGM condamne à mort les autres filières agricoles: la filière traditionnelle et la filière « bio ». La coexistence entre ces trois formes d'agriculture est impossible. La contamination des champs et des produits « non-OGM » par la filière OGM est inévitable. En outre, les OGM arrivent dans nos assiettes par le biais de l'alimentation animale. 80% des animaux d'élevage consomment en effet des OGM, qui se retrouvent dans les produits issus de cet élevage: le lait, la viande, les œufs… que nous achetons!

Une information insuffisante

Le consommateur manque d'information. Seuls quelques pays pratiquent l'étiquetage des produits pour signaler la présence d'OGM. Si les animaux dont sont issus les produits mis en vente ont été nourris aux OGM, le consommateur ne peut pas le savoir. L'étiquetage est clairement insuffisant. Les consommateurs de retrouvent ainsi complices de cultures dont ils ne veulent pas.

Une agriculture productiviste

Les OGM s'inscrivent dans la logique d'une agriculture productiviste qui ne respecte pas l'environnement. D'abord, ils favorisent souvent l'usage des pesticides qui polluent les sols et les nappes phréatiques. Ensuite, il est prouvé qu'ils menacent la biodiversité animale et végétale. Ils sont toxiques pour certains insectes et peuvent conduire à l'apparition de mauvaises herbes extrêmement résistantes. Pire, en manipulant le patrimoine génétique de certaines plantes, ils créent de nouvelles espèces qui n'auront pas évoluées avec leur environnement.

Une éthique méprisée

C'est aussi d'éthique qu'il s'agit quand on aborde la question des OGM. Peut-on manipuler le vivant? À quelles conditions? Jusqu'où? Les consommateurs ne sont-ils pas les cobayes de quelques multinationales de l'agroalimentaire? L'environnement et la santé humaine ne devraient-ils pas primer sur les intérêts économiques de quelques entreprises? Actuellement, on assiste plutôt à la mainmise d'une petite minorité d'individus peu scrupuleux sur une majorité de paysans et de consommateurs. Les OGM menacent les droits des agriculteurs de produire sans OGM et par là même le droit des consommateurs de manger sans OGM.

Des dangers pour la santé

Un reportage diffusé par Canal+ le 15 septembre 2005, « OGM : l'étude qui accuse »[1], démontre que la consommation de maïs transgénique produit par la célèbre société Monsanto provoque chez des rats, sur une période de 90 jours, des dysfonctionnements des reins et des anomalies dans le sang. 90 jours pour obtenir des lésions et on laisse un tel produit en vente libre dans la grande distribution, c'est extrêmement grave.

Un autre documentaire de Marie-Monique Robin fut diffusé par Arte plus récemment (mardi 11 mars 2008 de 23 heures à minuit): « Le monde selon Monsanto », ne laisse plus aucun doute sur les objectifs de la compagnie et les dégâts très concrets (endettement, suicide, famine, maladies) dans les pays qui utilisent ce genre de semences.


Surfaces cultivées totales

Selon le rapport 2006 de l'International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications, 102 millions d'hectares (soit 7 % du milliard et demi d'hectares de terres cultivées dans le monde) étaient cultivés avec des plantations OGM en 2006[2].

Les principales surfaces cultivées en PGM (plantes génétiquement modifiées) en 2006 se trouvent:

  • aux États-Unis (54.6 millions d'hectares : Soja, maïs, coton, colza, courge, papaye, luzerne)
  • en Argentine (18 millions d'hectares : Soja, maïs, coton)
  • au Brésil (11,5 millions d'hectares : Soja, coton)
  • au Canada (6.1 millions d'hectares : Colza, maïs, Soja)
  • en Inde (3,8 millions d'hectares : Coton)
  • en Chine (3,5 millions d'hectares : Coton)
  • au Paraguay (2 millions d'hectares : Soja)
  • an Afrique du Sud (1.4 million d'hectares : maïs, Soja, coton)

L'évolution historique est la suivante (en milliers d'hectares de plantations d'OGM)[3]:

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007[4]
Etats-Unis 1.449 7.460 19.259 26.252 28.245 33.024 37.528 40.723 44.788 47.395 54.600 57.700
Argentine 37 1.756 4.818 6.844 9.605 11.775 13.587 14.895 15.883 16.930 18.000 19.100
Brésil 0 100 500 1.180 1.300 1.311 1.742 3.000 5.000 9.000 11.500 15.000
Canada 139 648 2.161 3.529 3.331 3.212 3.254 4.427 5.074 5.858 6.100 7.000
Inde 0 0 0 0 0 0 44 100 500 1.300 3.800 6.200
Chine 0 34 261 654 1.216 2.174 2.100 2.800 3.700 3.300 3.500 3.800
Paraguay 0 0 0 58 94 338 477 737 1.200 1.800 2.000 2.600
Afrique du Sud 0 0 0,08 0,75 93 150 214 301 528 595 1.400 1.800
Australie 40 58 100 133 185 204 162 165 248 275 200 100
Autres 0.9 15 62 71 94 112 136 209 527 710 ? ?
Total 1.665 10.072 27.161 38.730 44.163 52.300 59.245 67.357 77.448 87.163 102.000 114.200
(+12%)


Solutions

Une agriculture durable

La seule solution pour lutter contre la faim dans le monde tout en préservant la biodiversité, c'est l'agriculture durable. Contrairement aux OGM, elle permet à la fois de nourrir la planète et de la protéger.

Elle repose sur une diversité des cultures et des pratiques agricoles, la protection des écosystèmes, une moindre consommation d'énergie, d'eau et de pesticides. Elle promeut l'indépendance des petits paysans et un commerce équitable. Elle exige une recherche au service du plus grand nombre.

Une meilleure évaluation

S'opposer à la dissémination des OGM, ce n'est pas être contre la science. Au contraire, ce qu'il faut c'est plus de recherche. Plus de recherche sur les OGM pour mieux en connaître les risques. Plus de recherche (indépendante des grands groupes agro-industriels). En Europe, le système d'évaluation et d'autorisation des OGM comporte énormément de lacunes et doit être entièrement revu. Il doit inclure l'étude des effets directs, indirects, cumulés et à long terme des OGM sur l'environnement et la santé.

Le respect du vivant

En fait, le principe qui doit guider notre réflexion en matière d'OGM, c'est le respect du vivant. Cela veut dire: laisser à l'agriculteur et le consommateur le choix du non-OGM, respecter l'environnement, mais aussi interdire le brevetage du vivant. Il est inadmissible que des multinationales puissent s'arroger le monopole des semences, des plantes et de leur génome en déposant des brevets qui leur en donneraient la propriété. Le vivant n'appartient à personne. Il est notre patrimoine commun. Nous devons impérativement lutter contre les tentatives de Monsanto et consorts d'enfreindre ce principe.

Un étiquetage repensé

Il existe une demande très claire des consommateurs pour des produits sans OGM. Les sondages le prouvent: une majorité des Français et des Européens se montrent sceptiques, parfois même hostiles, à leur égard. Mais aujourd'hui, il n'existe que deux moyens de manger des produits animaux et issus d'animaux (lait, viande, œufs) nourris sans utilisation d'OGM : acheter des produits « bio » et utiliser le « Guide des produits avec ou sans OGM »[5].

Lutte et action directe

Présenter les actions des faucheurs volontaires.

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Références

  1. OGM, l'étude qui accuse reportage diffusé par Canal+ le 15 septembre 2005.
  2. Science et Vie mars 2007 pages 26 et 27 et isaaa.org
  3. GM Crops: The First Ten Years - Global Socio-Economic and Environmental Impacts, Isaa, [pdf] http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/36/download/isaaa-brief-36-2006.pdf; La colonne 2006 est extraite du tableau précédent et est donc moins précise
  4. ISAAA février 2008
  5. « Guide des produits avec ou sans OGM » par Greenpeace


Voir aussi

Liens internes

Liens externes


Bibliographie

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