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Il est à l'origine un chirurgien spécialisé dans la transplantation rénal. Ses recherches dans l'immunologie l'ont conduit tout naturellement vers l'alimentation. Tout comme le docteur [[Kousmine]], il soutenait que l’alimentation pouvait être cause, ou du moins cofacteur, d’un grand nombre de maladies contemporaines. Et conséquemment, que s’alimenter différemment pouvait changer la vie de bien des malades. Ses découvertes lui ont valu l’admiration de quelques-uns de ses pairs, la reconnaissance de quelques milliers de patients, mais aussi le mépris de la classe scientifique dans son ensemble. | Il est à l'origine un chirurgien spécialisé dans la transplantation rénal. Ses recherches dans l'immunologie l'ont conduit tout naturellement vers l'alimentation. Tout comme le docteur [[Kousmine]], il soutenait que l’alimentation pouvait être cause, ou du moins cofacteur, d’un grand nombre de maladies contemporaines. Et conséquemment, que s’alimenter différemment pouvait changer la vie de bien des malades. Ses découvertes lui ont valu l’admiration de quelques-uns de ses pairs, la reconnaissance de quelques milliers de patients, mais aussi le mépris de la classe scientifique dans son ensemble. | ||
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Version du 9 mai 2011 à 18:27
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Jean Seignalet est né le 9 octobre 1936 et est mort le 13 juillet 2003.
Il est à l'origine un chirurgien spécialisé dans la transplantation rénal. Ses recherches dans l'immunologie l'ont conduit tout naturellement vers l'alimentation. Tout comme le docteur Kousmine, il soutenait que l’alimentation pouvait être cause, ou du moins cofacteur, d’un grand nombre de maladies contemporaines. Et conséquemment, que s’alimenter différemment pouvait changer la vie de bien des malades. Ses découvertes lui ont valu l’admiration de quelques-uns de ses pairs, la reconnaissance de quelques milliers de patients, mais aussi le mépris de la classe scientifique dans son ensemble.
Sommaire
[masquer]Un grand scientifique
Avant de s’intéresser à la nutrition, Seignalet était un scientifique « normal », très apprécié par les autres scientifiques. Il était scpécialisé dans l'immunologie et les problèmes de compatibilité lors de transplentations d'organes. Et il était unanimement considéré comme l’un des chercheurs les plus prometteurs de son époque.
Un intéret pour l'alimentation
Dans les années 80, Seignalet, en rémission d’une grave maladie, se prend de passion pour la nutrition. Il a l’intuition que santé et nutrition sont beaucoup plus directement liés qu’on ne le pense généralement. Son passé d’immunologue le conduit alors à relier les maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, à l’alimentation. Il élabore alors une théorie impliquant certains aliments dans le déclenchement de certaines maladies auto-immunes, mais aussi d’une kyrielle d’autres maladies dites « de civilisation ».
Pour lui, c’est le passage anormal à travers l’intestin de certaines molécules alimentaires indésirables qui est la cause, ou plutôt le cofacteur, d’un grand nombre des maladies dites « de civilisation ».
Ses constatations
Seignalet rassemble un certain nombre de constatations : il existe des sociétés qui ne connaissent aucune des maladies de civilisation ; l’alimentation humaine a radicalement changé avec l’apparition de l’agriculture ; certains types de maladies sont apparus (ou leur fréquence a explosé) au néolithique ; ces maladies disparaissent chez les patients qui excluent certains aliments de leur alimentation.
Il suppose que certaines molécules présentes dans l’alimentation moderne peuvent être la cause de ces maladies, quand elles parviennent à traverser la barrière intestinale (fragilisée pour diverses raisons, dont la mauvaise qualité générale de l’alimentation), et à passer dans l’organisme du patient. Comme ces molécules n’ont jamais été présentes dans notre environnement avant le néolithique, nous ne sommes pas capables génétiquement de les gérer parfaitement.
Seignalet conseille alors à ses patients d’adopter une alimentation de type ancestral, c’est-à-dire inspirée de l’alimentation des chasseurs-cueilleurs du paléolithique. Ce qui revient à peu près à supprimer un certain nombre d’aliments « modernes » : les céréales mutées (à peu près toutes les céréales habituellement consommées, sauf le riz) ; les produits laitiers ; les aliments, notamment les protéines, cuits à haute température : plus de 110°.
Parallèlement, pour renforcer l’organisme et rétablir certains équilibres, il conseille la prise de probiotiques (pour rétablir une flore intestinale saine), de suppléments, la consommation d’aliments bios et d’huiles végétales de qualité, notamment huile d’olive et de colza.
Très vite, il apparaît que les résultats dépassent toutes les espérances. Seignalet revendique des résultats surprenants dans la cure de maladies aussi nombreuses que diverses. Près d’une centaine d’affections au total, dont certaines sont réputées incurables. Des patients viennent le consulter de toute la France.
Critiqué par le monde scientifique
Seignalet consigne scrupuleusement ses résultats, et tente alors de les publier dans les revues qui jusque-là accueillaient ses travaux à bras ouverts. Et se heurte à des refus systématiques : ses nouveaux travaux ne sont pas considérés dignes d’être publiés par ses pairs. Il leur est notamment reproché de ne pas être conduits en « double-aveugle ».
Dès lors, c’est un véritable roulement de critiques qui s’abattent sur Seignalet. Des critiques qui très vite, ne reposent plus sur rien de scientifique : les revues qui l’accueillaient à bras ouvert en tant qu’immunologue refusent ses articles. On lui reproche donc de ne pas publier ses résultats dans des revues internationales. Il le fait alors dans un livre. On lui reproche de vouloir faire de l’argent avec un régime miracle.
Mais surtout, on lui reproche ses amitiés : avec le professeur Joyeux, un cancérologue dont le crime majeur est d’être président d’une association catholique très conservatrice. De s’être inspiré du travail de Guy-Claude Burger, dont le mouvement, l’instinctothérapie, est classé comme secte, et qui plus tard sera condamné pour viol sur mineurs. Et d’avoir témoigné en faveur de celui-ci dans une précédente affaire où il était poursuivi pour exercice illégal de la médecine.
Et enfin, bien sûr, d’être mort à 63 ans seulement, preuve irréfutable selon ses détracteurs que ses travaux sont nuls et non avenus.