L'An 01

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L'An 01
Image associée au film
Affiche du film

Titre original L'An 01
Réalisation Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais (pour la partie américaine, qui a un style bien à elle : Episode, "Wall Street") et Jean Rouch
Acteurs principaux Gérard DEPARDIEU
MIOU MIOU
Gérard JUGNOT
COLUCHE
Scénario GÉBÉ
Musique François BÉRANGER
Jean-Marie DESUZEAU
Photographie Renan Pollès
Montage Noëlle Boisson et Jacques Doillon
Production Michael Hauseman
Société de production UZ Production
Société de distribution Pari Films, Cinémas Associés
Genre Fiction
Durée 1h27
Sortie 22 février 1973
Langue(s) originale(s) Français (et un peu d'anglais)
Pays d’origine France


L'An 01 est un film français de 1973, réalisé par Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch. Il est adapté de la bande dessinée L'An 01 de Gébé.

Synopsis

Le film narre un abandon utopique, consensuel et festif de l'économie de marché et du productivisme. La population décide d'un certain nombre de résolutions dont la première est « On arrête tout » et la deuxième « Après un temps d'arrêt total, ne seront ranimés - avec réticence - que les services et les productions dont le manque se révélera intolérable. Probablement : l'eau pour boire, l'électricité pour lire le soir, la TSF pour dire "Ce n'est pas la fin du monde, c'est l'an 01, et maintenant une page de Mécanique céleste" ». L'entrée en vigueur de ces résolutions correspond au premier jour d'une ère nouvelle, l'An 01.

L'An 01 est emblématique de la contestation des années 1970 et aborde des thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail.


Résumé

L'An 01, ça commence d'abord par un pas de côté. Lorsqu'on est devant sa fenêtre, on ne voit plus alors que le mur ou, lorsqu'on est dans une queue, celle-ci ne passe plus par la caisse. Ça commence aussi par l'échange des cartes d'identité, donc des noms, des âges. Puis, c'est la démobilisation générale, on arrête tout. Les voitures évidemment, le travail aussi.

Dans la rue, enfin, on se parle. On a rien à se dire mais rien qu'à chercher de quoi on va parler, voilà les idées qui viennent. Pour certains, la Bourse de New York par exemple, c'est la catastrophe : il y a plein de capitalistes ruinés qui se jettent du haut des gratte-ciel. Mais on s en fiche. Maintenant on a le temps : on cultive sur les trottoirs, on visite le musée des objets inutiles : tondeuses à gazon, cuisinières électriques caddies, luminaires ou métro. La propriété est abolie, on jette les clés, on ouvre tout.

Il n'y a rien à voler puisque rien n'est à personne. Et puis il y en a qui se trouvent des occupations : collectionner les billets de banque ou transformer en énergie le désir sexuel. Il y a aussi les conspirateurs qui cherchent les moyens de tout faire repartir, mais ils ne sont pas dangereux car leurs conciliabules sont retransmis en direct par la TV. On fait des manifs à vélo, on chante, on pense, on rit. On en avait ras-le-bol. Maintenant c'est l'An 01.


Impact

Il est difficile de séparer dans la population les idées et attitudes qui ont été conséquences de l'An 01 de celles qui lui préexistaient et lui avaient donné naissance.

Parmi les conséquences certaines, on peut citer l'intervention de Gébé en tant que personnage dans les Aventures de Paulette, de Pichard et Wolinski, et le concept auquel ses idées donnent naissance : Ras-le-bol-ville, dont le style menace tant la civilisation existante que celle-ci devra la détruire par l'arme nucléaire !

Parmi les conséquences possibles, il faut mentionner des attitudes qui commencèrent à devenir de plus en plus courantes à partir des années 1970 : congés sans solde, années sabbatiques, passages à temps partiel « pour avoir le temps de se cultiver un peu », et sans doute aussi l'enthousiasme de plusieurs papy-boomers à accepter (voire à demander) une pré-retraite à 55 ans leur permettant juste de vivre au SMIC.


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