Gaz de pétrole liquéfié
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Parmi les carburants aisément disponibles aujourd’hui en France pour les particuliers, le GPL ou gaz de pétrole liquéfié est celui dont l’usage automobile pollue le moins. Il est composé principalement de butane (C4H10) et de propane (C3H8), dont le rapport H/C (nombre d'atome de carbone / nombre d'atome d'hydrogène) est meilleur que l'essence (C8H18 pour l'isooctane). Les réactions d'oxydation durant la combustion du GPL vont donc créer, pour une énergie équivalente, plus d'eau (H2O) que de dioxyde de carbone (CO2) ou de monoxyde de carbone (CO) qu'avec l'essence.
Cela reste un produit pétrolier issu de la distillation du pétrole ou récupéré dans les puits.
Faire le plein ne nécessite pas de compétence particulière (faites vous expliquer par le pompiste si vous avez un doute face à un nouveau système de remplissage, en effet il existe plusieurs systèmes remplaçant le pistolet). Attention toutefois les pompes GPL sont interdites de fonctionnement sans présence humaine. Donc la nuit c’est plus dur de trouver du gaz....
Sommaire
Sécurité
Pas plus dangereux que l’essence, les célèbres accidents ayant conduit à la réputation de dangerosité de ce carburant ne concernent qu’un type de réservoir (sans soupape à joint « fusible ») adopté seulement en France un temps et dont celui ou ceux qui sont à l’origine de ce règlement n’en revendiquent pas la paternité.
Il reste désormais seulement des parkings « interdits aux véhicules GPL (non munis de soupape de sécurité)»...
Suite à ces évènements, depuis le 31 décembre 2001, tous les véhicules en circulation et immatriculés pour la première fois depuis le 1er janvier 2000 équipés d'un réservoir GPL doivent être munis de soupape de sécurité ainsi que du dispositif limiteur de surpression[1].
Le dernier accident relatif à l'explosion d'un véhicule GPL à cause de son réservoir remonte ainsi au 31 janvier 1999 à Vénissieux (Rhône).
Les réservoirs de véhicules d'occasion antérieurs aux années 2000 sont toutefois à vérifier en cas d’achat.
Consommation
La consommation est supérieure de 10 à 15 % à celle qu’aurait la même voiture fonctionnant à l’essence, ce qui s'explique par un Pouvoir Calorifique Inférieur volumique moins bon (1 litre de gaz dégage moins de chaleur en brûlant qu’un litre d’essence).
Agrément moteur
Par rapport à l’essence : moins de puissance pour les systèmes à injection aspirée (10% maximum) mais fonctionnement plus silencieux. Il n'y a presque plus de perte de puissance pour les systèmes récents, de type "injection séquentielle gazeuse".
Intervalle entre les vidanges augmenté (la combustion ne produit pas de suies qui finissent par passer dans l’huile). Cependant l'huile moteur perd de ses qualités lubrifiantes au cours du temps, l'huile "encore propre" nécessitant donc malgré tout un remplacement
Longévité du moteur :
L'absence de suies dans la combustion du GPL évite l'encrassement du moteur et améliore la stabilité de la combustion. Il est couramment admis qu'un moteur tournant au GPL multiplie sa durée de vie par 2 environ. Cependant les conditions de pression et de température peuvent créer des échauffements de soupape sur certains moteurs. Il convient donc de bien se renseigner sur la faisabilité de l'adaptation avant de s'équiper.
Aspect administratif
En France, l'adaptation d'un véhicule de moins de 3 ans au GPL fait profiter d'un crédit d'impot représentant environ 2/3 du prix de l'installation. De plus, certains départements font profiter de baisse de tarif (ou même de gratuité) sur la carte grise. Cependant le test de pollution lors du Contrôle Technique se fait à l'essence, ce qui semble curieux.
Références
- ↑ Actualité GPL, réseau Renault : http://renault.clio.webcarcenter.fr/actualite/breve.php?id=535. « (...)Article 1er du décret n° 2000-873 du 7 septembre 2000 relatif à la mise en sécurité de certains véhicules fonctionnant aux gaz de pétrole liquéfiés et instituant une aide à cet effet : « Les véhicules immatriculés pour la première fois avant le 1er janvier 2000, et fonctionnant aux gaz de pétrole liquéfiés, doivent, avant le 31 décembre 2001, être équipés soit de la soupape de sûreté et du dispositif limiteur de surpression rendus obligatoires pour les véhicules immatriculés pour la première fois à partir du 1er janvier 2000. » ».
Voir aussi
Véhicules à carburants alternatifs
Webographie
Le site du comité Français du Propane Butane (assez orienté mais toutes les adresses utiles) http://www.cfbp.fr/