École alternative
Une école alternative est une école centrée sur le développement de l'ensemble des ressources personnelles de l'étudiant.
Elle respecte son rythme et son style d'apprentissage.
Sommaire
Description
La gamme des expériences pédagogiques commence de l’enseignement précoce des langues au décloisonnement des matières en passant par l’apprentissage selon certaines méthodes de l’éducation nouvelle (Montessori, Freinet, pédagogie de projet...etc.).
Ces pratiques peuvent se rencontrer dans des écoles publiques expérimentales dans une perspective de démocratisation du système scolaire, de respect des différences individuelles et collectives. Ces écoles optent pour une plus grande participation des parents à la gestion des institutions scolaires.
Dans le secteur des écoles non publiques, privées, très souvent installées à l’initiative de parents d’élèves, la pratique pédagogique reprend des éléments pédagogiques bien connus de l’ancienne et de la nouvelle éducation. C'est le cas, par exemple, de SCHOLA NOVA, école internationale, qui, tout en conservant le principe des anciennes Humanités gréco-latines, pratique des méthodes absolument révolutionnaires tel le latin moderne employé comme langue de communication. Ceci donne une spécificité prononcée de l’école dans son contexte social.
Dans les deux cas, elles visent à créer un milieu de vie communautaire au sein duquel l’école et le milieu familial sont vécus en continuité, un milieu où les parents participent activement comme coéducateurs et coadministrateurs. L’école évolue et s’adapte en fonction des personnes qui la composent.
Mise en pratique
Certaines écoles appliquent des méthodes d'apprentissages bien définies qu'ils considèrent comme étant les plus adaptées.
C'est le cas par exemple des écoles Steiner-Waldorf qui estiment que le développement de l'enfant passe par des étapes bien précises auxquelles l'enseignement doit s'adapter, ou dans une moindre mesure des écoles Montessori, qui accordent beaucoup d'importance au matériel d'éveil créé par cette pédagogue.
D'autres considèrent que leur spécificité est avant tout un état d'esprit considérant l'enfant comme "acteur de ses apprentissages" et s'inspirent de diverses méthodes actives telles que celles de Freinet, et de Schola Nova.
Ceci explique la grande diversité des pratiques que l’on peut trouver dans des établissements qui pourtant se réclament de la même souche pédagogique ou théorique ; leur référence se fait plus spécialement grâce à leur ambiance locale qu’à leur appartenance à une doctrine ou à une conviction pédagogique.
On peut aussi supposer dans certains cas que le besoin d’une plus grande autonomisation de l’institution locale fut assez souvent le mobile principal et initial pour l’engagement dans une innovation pédagogique, bien plus que la conviction au point de vue du contenu et de la problématique pédagogique.
Histoire
Décrire l'histoire des écoles alternatives semble être une gageure. On pourrait, dans un premier temps du moins, se limiter à additionner, bout à bout, l'histoire particulière de la naissance de chacune, ou de l'élaboration de chacun des systèmes. Souvent, le site ou la brochure de ces écoles indique, plus ou moins abondamment, l'historique de leur mouvement. Il suffit donc de s'y référer. On peut, néanmoins, définir certaines lignes générales sur l'origine de ces mouvements et sur la mentalité qui y a présidé. En effet, la dénomination d' "alternative" démontre elle-même une distanciation, voire une opposition par rapport à un enseignement "officiel" ou "subventionné" qui serait la base "régulière" de laquelle on partirait pour "créer" un type plus ou moins différencié.
Si, en effet, beaucoup de mouvements "alternatifs" sont nés d'une réaction face aux problèmes, aux difficultés, aux erreurs, voire aux échecs, de l'enseignement majoritaire provoquant une simple remise en question, une évolution, un mécontentement, un écœurement, une opposition d'une partie de la population, il ne faudrait pas oublier une origine beaucoup plus "logique" ou "naturelle" à ces mouvements: le droit ou même le devoir, jadis nullement contesté, des parents, d'instruire ou de faire instruire leurs enfants.
Sans juger ici du bien-fondé de l'action des États dans ce domaine, il est évident que ceux-ci ont progressivement usurpé (au sens étymologique du terme, et non polémique) ce droit des parents au point de se présenter non plus seulement comme les simples garants de ce droit, mais comme les organisateurs, les contrôleurs, les sanctionneurs de l'organisation et du fond même de tout enseignement. Il est facile de reconnaître, historiquement, les jalons de cette transformation. Pour ne citer que l'exemple belge, l'enseignement ne devient obligatoire (par les parents qui peuvent déléguer leur pouvoir) qu'après la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement, l'État organise, pour ceux qui n'en ont pas les moyens, une structure calquée en partie sur l'enseignement (ô combien privé!) des Jésuites. On parle alors d'Instruction Publique. Cette dénomination devient, plus tard: Éducation Nationale. L'État qui avait le devoir d'organiser une instruction publique avec les moyens que le citoyen lui accordait, devient l'Éducateur de la Nation, etc.
Toute cette évolution, devenue majoritaire, occulte souvent, aux yeux du public, les tentatives plus ou moins heureuses des citoyens libres qui ont continué à pratiquer, comme la chose la plus naturelle du monde, et sans la moindre idée polémique, cette belle activité licite que constitue la transmission de leurs savoirs à leurs enfants. C'est, nous semble-t-il, dans cette optique qu'il faudrait aussi envisager l'histoire de nombreuses écoles alternatives.
Il faudrait d'abord remonter plus loin dans l'histoire pour en retrouver des racines solides et dignes (et aussi majoritaires...). Sans parler des Égyptiens et de leurs écoles sacerdotales, ni des druides qui, au dire même de César, enseignaient oralement des dizaines de milliers de vers à leurs élèves de peur que l'écrit ne les leur fît oublier, on doit penser, certes, aux monastères du Moyen Âge, qui, avec une indépendance et une originalité extraordinaire, ont pu, dans une époque d'ignorance, transmettre non seulement la tradition chrétienne, mais également l'Antiquité païenne qui avait, elle aussi, eu ses écoles indépendantes, comme l'Académie, etc.
Mais plus près de nous, on est en droit de se demander comment un personnage comme J.S. Bach, qui était orphelin et d'origine modeste, a pu obtenir en famille une telle instruction, au point d'écrire à l'âge de dix ans des fugues que n'arrivent pas à écrire nos meilleurs musiciens à 25 ans à la sortie de nos conservatoires; comment il a appris le latin et le grec au point de les enseigner de manière remarquable à Leipzig. On doit aussi se demander comment s'est instruit Pic de la Mirandole, comment ont fait tous ces érudits ou savants célèbres, qui, fils de rabbins ou de pasteurs protestants, ont appris sur les genoux de leur père ou de leur oncle... Il y a certainement, dans cette continuité familiale, beaucoup de choses à rechercher, non seulement pour l'histoire des écoles alternatives, mais aussi pour l'enrichissement des techniques pédagogiques actuelles.
Les principales écoles alternatives
Écoles privées alternatives
Réseaux internationaux :
- École Schola Nova
- Écoles Montessori
- Écoles Steiner
En France :
- Primaire-Collège Corbilo
- Collège-Lycée Sophia
- Écoles de l'ANEN
- Living School - École maternelle et élémentaire bilingue 3-8 ans
Écoles publiques
Voir les écoles publiques expérimentales.
Voir aussi
Liens internes