Alimentation infantile
Cet article traite de l'alimentation infantile pour un bébé jusqu'à 18 mois.
Sommaire
Les 4 premiers mois
Le lait constitue l’aliment unique du nourrisson. Il y a le lait en poudre et le lait maternel. Le lait maternel, étant fait pour le nourrisson, il est préférable. Le lait en poudre pour nourrissons est fabriqué à partir de lait de vache transformé pour répondre aux besoins du bébé. Il se nomme « lait adapté » et sa composition est définie par la loi. Le lait de vache ordinaire, qui contient trop de protéines et pas assez de fer, de vitamines et d'acides gras essentiels indispensables au bon développement du cerveau, ne convient donc pas aux nourrissons.
Un bébé en bonne santé, qui boit suffisamment de biberons, n'a pas besoin d'un supplément d'eau. On peut présenter un peu d'eau nature au bébé lorsqu'il est malade, qu'il a de la fièvre, qu'il a transpiré anormalement, et lors de fortes chaleurs. Si le bébé en a besoin, il la boira.
À la demande ?
Chaque bébé est unique et donc différent. Son appétit est variable. En général, il réclame dès qu'il est réveillé. Il est important de répondre à sa faim à la demande et de respecter sa satiété (arrêter quand il est rassasié). Pendant les premiers mois, la plupart des bébés doivent aussi manger pendant la nuit. Ils n'ont pas encore d'horaires fixes, ni pour manger, ni pour dormir.
Le nombre de biberons par jour varie d'un bébé à l'autre et selon les rythmes de sommeil entre la naissance et 6 mois. Certains jours, le bébé peut avoir besoin de 10 biberons et d'autres jours avoir assez avec 6. Il faut au moins 6 biberons par 24 heures pendant les trois premiers mois. La quantité de lait va augmenter progressivement en fonction des besoins et du poids de l'enfant. Le bébé aura moins de régurgitations s'il boit calmement (orifice de la tétine le plus petit) des quantités de lait adaptées à ses besoins. Les régurgitations qui suivent le repas se manifestent habituellement pendant les premiers mois et ne doivent généralement pas vous inquiéter si votre enfant est en bonne santé.
À partir de 5 mois : de nouveaux aliments en douceur
La diversification alimentaire une étape fondamentale dans la vie du bébé qui va découvrir une alimentation semi-liquide, puis solide à son rythme ainsi que de nouveaux goûts et textures. Lors de la diversification, le bébé va se familiariser avec la petite cuillère. Cette diversification tiendra compte à la fois des capacités du bébé à avaler de nouveaux aliments mais aussi de la maturité de son estomac et de son tube digestif. Pour éviter les erreurs diététiques, les carences et les excès alimentaires qui peuvent avoir des conséquences importantes sur l’enfant, une règle s’impose : ni trop, ni trop peu.
Ajouter du sucre est une mauvaise habitude. Le sucre favorise les caries dentaires. Il masque la vraie saveur des aliments et risque de favoriser le goût sucré. Vous l'avez compris, il ne faut en mettre ni dans l'eau, ni dans le lait, ni dans les aliments !
Pendant la période de découverte des nouveaux aliments, il faut continuer les tétées ou les biberons de lait comme avant, en complément des repas, car le lait reste l'aliment essentiel du bébé.
Risque d'allergies
Si votre bébé présente des risques augmentés de développer une allergie (parce qu'il existe des symptômes d'allergie dans la famille), l'introduction des nouveaux aliments sera plus prudente. Il est conseillé d'attendre l'âge de 6 mois pour commencer les nouveaux repas. De plus, certains aliments, susceptibles d'entraîner des manifestations d'allergie, ne seront pas donnés avant l'âge d'un an. C'est le cas du poisson, de l'œuf. En raison de l’augmentation des allergies, la prudence est conseillée pour les fruits exotiques (kiwi, mangue...) et les aliments contenants des fruits à coque (pâte à tartiner, glace aux noisettes).
De 6 ou 7 à 12 mois : introduction de fruits et de purée de légumes
N'oubliez pas d'ajouter de l'huile (colza, maïs, tournesol, olive...) dans le dîner après la cuisson. De préférence de l'huile de première pression à froid riche en acide gras essentiels. Les enfants en bas âge ont besoin d'une proportion de graisses plus importante dans leur alimentation que les enfants plus âgés.
Quels fruits choisir ?
N'importe quel fruit bien mûr de saison suivant les goûts de votre bébé, par exemple : pomme, poire, pêche, abricot, banane ; mais aussi : raisin, melon, mandarine, fraise, myrtille, framboise, cerise, prune, etc… Les fruits cuits (compotes) sont mieux tolérés et conviennent très bien pour les premiers repas.
Quels légumes choisir ?
Les légumes que vous préparez habituellement conviendront sûrement. On commence souvent par des carottes, des pommes de terre, des poireaux, des haricots verts, des courgettes, des laitues… Progressivement, d'autres légumes sont introduits : du cerfeuil, des choux-fleurs, du cresson, des chicons, des épinards, des salsifis, des tomates, des choux, de l’oignon, des aubergines…
Viande (et poisson)
Ne pas en abuser ! Moins de 20 grammes par jour (1 cuillerée à café) suffisent pour commencer. Cette quantité vous paraîtra sans doute très faible, mais votre enfant n'a pas besoin de plus. Le lait lui apporte les protéines nécessaires à sa croissance. Toutes les viandes et les volailles conviennent (veau, bœuf, porc, poulet, dindonneau, cheval, lapin…). N'achetez pas de la viande vendue déjà hachée car elle est souvent exposée depuis plusieurs heures à l'air libre et sa composition est moins sûre. La solution la meilleure est de choisir un morceau de viande et de le hacher chez vous juste avant ou après la cuisson.
Quand la viande est bien acceptée, vous pouvez la remplacer régulièrement par du poisson sans arêtes (cabillaud, colin, dorade, sole…) cuit à l'eau ou au four. Vous pouvez également remplacer la viande par un jaune d'œuf cuit dur. Si votre enfant présente un risque allergique, le poisson et l'œuf ne seront pas donnés avant l'âge d'un an.
Le pain
Vers l'âge de 8 à 10 mois, votre enfant peut commencer à grignoter de la mie de pain.
Le lait
Après 6 mois, trois tétées par jour ou trois biberons de lait adapté (600 mL) sont toujours nécessaires pour assurer une bonne croissance à votre enfant. Si vous donnez des biberons, votre bébé recevra habituellement un « lait de suite » (dit aussi de deuxième âge), qui contient un peu plus de protéines et de fer qu'un lait pour nourrissons (de premier âge). Contrairement au lait de vache habituel, le lait de suite est réduit en protéines et est enrichi en différentes substances qui sont nécessaires à la bonne santé de votre enfant, notamment du fer, des graisses essentielles (non fabriquées dans notre corps) et des vitamines.
Si vous arrêtez le lait de suite trop tôt pour le remplacer par du lait de vache habituel, votre enfant risque notamment une anémie par manque de fer.
Il est bon de poursuivre un lait adapté aux besoins de l'enfant jusqu'à l'âge de 18 mois.
De 12 à 18 mois
- Des féculents à chaque repas : pain, bouillie, pâtes, riz, pommes de terre…
- Des légumes et des fruits frais, surgelés ou en conserve : 3 fois par jour, en soupe, en purée, en salade, entier, en morceaux, en compote … Faites preuve d'imagination mais surtout ne remplacez pas les fruits par des jus de fruits.
- De la viande, du poisson, de l'œuf : pas plus de 30 grammes par jour.
- Du beurre ou de l'huile : 2 à 3 cuillerées à café dans le repas de légumes du midi ou du soir. Avec une nette préférence pour les huile de première pression à froid comparé au beurre.
- Pour boire : De l'eau du robinet ou en bouteille, elle constitue la meilleure boisson à consommer tout au long de la journée.
- Du lait : le lait maternel convient toujours. Sinon, maintenez un lait de suite ou un lait de croissance qui sont enrichis en fer, vitamines, graisses essentielles et réduit en protéines. Choisissez-les de préférence non sucrés. Le lait seul ne suffit plus pour les repas du matin et du soir, il doit être complété par d'autres aliments (pain, pâtes, légumes et fruits …). Petit à petit, vous pourrez aussi proposer d'autres produits laitiers en petites quantités. Il est conseillé de les choisir entiers car les quantités de matières grasses et de vitamines de ces produits permettent de couvrir les besoins.
Le lait (et les produits laitiers)
Plus que tout autre aliment, le lait est une nourriture spécifiquement adaptée à chaque espèce. La composition moléculaire peut être très différente d'une espèce à une autre. Après la naissance, la mère continue, par l'apport du lait maternel, de transmettre à son enfant des informations vitales indispensables à son développement.
Le lait de femme
Le lait de référence pour le nourrisson est le lait maternel, tous les laits infantiles essayent de se rapprocher au mieux de la composition du lait maternel mais aussi de ses fonctions.
Le lait de vache
Contrairement à ce que l'on peut croire, les produits laitiers ne sont sont pas conseillés pour les enfants[réf. nécessaire]. Les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 18 mois ont besoin de lait pour se développer car c'est un aliment complet et très riche. Si le lait maternel est le plus adapté, il est également possible d'opter pour du lait maternisé dont la composition tend à se rapprocher du lait maternel.
Aliment parfaitement adapté pour le veau, le lait de vache est d'ailleurs inadapté et déconseillé à tous les êtres humains[réf. nécessaire].
Alimentation et dentition
Incitez votre enfant à mâcher et mastiquer le plus tôt possible. Et ce même si il n'a pas encore toute ses dents.
Très tôt, les enfants sont armés pour inciser et broyer des aliments. La mastication est essentielle. Il ne faut donc pas que l'habitude du biberon et de la succion perdure trop longtemps, au risque de perturber l'établissement d'une belle dentition.
En effet, si la succion / déglutition est une fonction adéquate entre la naissance et l'apparition des dents temporaires, elle ne l'est plus avec l'arrivée ultérieure des molaires. Or, la modification du régime alimentaire contribue précisément à la mise en place de la dentition. La posture de la langue stimule le développement maxillaire supérieur. De telles modifications sont transmises à la mandibule lors des mouvements de déglutition et de mastication. Cette dernière doit se faire de façon équilibrée des deux côtés, ce qui permet l'ajustement de la mandibule à l'arcade supérieure. Pendant la mastication, le travail musculaire et les frottements des dents sollicitent la croissance des maxillaires et modifient leur forme.
Liens externes
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