Bouturage
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Le bouturage consiste à couper un fragment (rameau ligneux ou herbacé, feuille, morceau de racine, etc.) d'une plante, et à le faire enraciner afin d'obtenir un nouveau pied. Le fragment est placé par le côté coupé comportant une zone favorable à l'émission de racines (talon, noeud..) dans un substrat. Ce substrat peut être de la terre, un terreau, ou bien parfois un simple récipient rempli d'eau.
Techniques
Il existe des hormones de bouturage qui facilitent les boutures (auxines de synthèse, non photo-dégradables), mais en tout état de cause il faut toujours appliquer les règles de base du bouturage. Certaines espèces se bouturent très facilement (comme les géraniums, le basilic) à tel point qu'il suffit de les mettre dans un vase pour voir apparaître des racines.
Il existe aussi des boutures d'herbacées, de bois tendre, semi-aoûtés, aoûtés ainsi que des boutures réalisées sur des supports spéciaux.
Boutures herbacées
Cela consiste à bouturer les extrémités pas encore matures des plantes, c'est-à-dire encore souples et vertes. Cela se pratique beaucoup pour les annuelles et les vivaces, telles les Antémis, aster, géraniums, fuchsias, dahlias, capucines, clématites... mais aussi parfois pour certaines plantes ligneuses comme la glycine.
Boutures semi-ligneuses
Cela consiste à bouturer les branches qui commencent à être matures (branches qui commencent à durcir et à prendre une coloration marron), principalement en juin-juillet. Cela se pratique pour le romarin, les berberis, les aucuba...
Boutures ligneuses
Cela consiste à bouturer les tiges aoûtées, c'est-à-dire les branches qui "qui sont devenues matures à partir du mois d'août". Ce type de bouturage se pratique en fin d'été et en automne pour les persistants, et en hiver pour les caducs (souvent en février). Ce type de bouturage est largement préférable pour les arbres et arbustes pour obtenir rapidement une grande plante.
Il se pratique pour les camélias, rhododendrons, cyprès, buddleias (attention le buddleia est une espèce invasive), cognassiers, troènes, forsythias, lavatères, fuchsias, géraniums, lauriers-roses, chèvrefeuilles, lantanas, lilas, céanothes, spirées, weigelias, hibiscus...
Boutures de cerisiers, pruniers, nectarinier, pêchers (prunus)
Contrairement à une croyance populaire du fait de son faible taux de succès par les méthodes conventionnelles, les prunus (pêcher, nectarine, cerisier, pruniers...) peuvent être bouturés avec un peu de technique, il conviendra de stranguler avec du fil métallique de faible section (sans blesser l'écorce), quelques centimètres sous un bourgeon foliaire, une nouvelle pousse de l'année dans un été semi-aoûté, durant une semaine, afin de bloquer la circulation de la sève descendante.
De part la photosynthèse, les feuilles produisent de l'auxine, une hormone rhizogenèse favorisant l’apparition de racine, la strangulation permet de bloquer cette dernière au maximum sous le bourgeon foliaire afin de favoriser leur développement.
Après une semaine et une forte accumulation de cette hormone, vous pourrez couper avec un sécateur la pousse choisie, en dessous de la strangulation, et, avec un couteau bien affûte et désinfecté, entre le bourgeon foliaire et le fil (au plus près). Il ne vous restera plus qu'à bouturer avec de l'hormone de bouturage. (Recette maison à base de Saule Pleureur, Clonex, etc...), sur 5 cm de profondeur, réduire de moitié les feuilles pour éviter la déshydratation, mettre sous cloche dans une ambiance lumineuse mais sans soleil direct, et brumiser de temps en temps pour maintenir l'humidité
La formation de racines devrait prendre environ 3 semaines, suite à quoi les plants pourront êtres transplantés dans des pots individuels durant une semaine, dans une atmosphère confinée et humide.
Cette technique permet de profiter desdits fruitiers sans porte greffes, sans greffe, en obtenant un plant similaire au plant mère, susceptible de profiter de ses qualités propres et optimales (ce que ne permettent pas toujours les portes-greffe), sans l'hivernage, l'attente et les aléas induits par les semis lors du croisement possible de variétés. Ici encore, il ne s'agit pas d'un clone du plant mère, chaque ramification d'un arbre étant un individu unique avec ses quelques variations génétiques, ce dernier finira donc par se différencier (bien que la brassage génétique par reproduction assexuée soit la méthode la plus efficace). En dépit des croyances populaires, un plant n'est pas un individu unique, mais une colonie clonale dont chaque ramification varie génétiquement, en douceur, à sa guise.
Autres sortes de bouturage
- La bouture à l’étouffée qui se pratique toute l'année pratiquement en mettant la bouture sous cloche de verre (ou enfermée dans un sac plastique transparent) pour conserver l’humidité, l'idéal étant d'utiliser une bouteille coupée en deux. On prendra soin d'aérer tous les deux ou trois jours, le principal risque étant la pourriture.
Par espèces
Les méthodes sont indiquées par espèces :
A
- antémis Boutures herbacées
- aster Boutures herbacées
B
- buddleias (attention le buddleia est une espèce invasive) Boutures ligneuses
C
- camélia Boutures ligneuses
- cyprès Boutures ligneuses
- cognassier Boutures ligneuses
- céanothe Boutures ligneuses
- capucine Boutures de printemps
- chèvrefeuille Boutures ligneuses
- clématite Boutures ligneuses
D
- dahlia Boutures de printemps
F
- forsythia Boutures ligneuses (février)
- fuchsia Boutures ligneuses et herbacées
G
- géranium Boutures herbacée (août)
- géranium Boutures de printemps
- glycine Boutures ligneuses (novembre)
H
- hibiscus Boutures ligneuses
L
- lavatère Boutures du mois d'août
- laurier-rose Boutures ligneuses
- lantana Boutures du mois d'août
- lilas Boutures ligneuses
R
- Rhododendron Boutures ligneuses (septembre-octobre)
S
- spirée Boutures ligneuses
- sureau Boutures ligneuses et semi ligneuses (très facile)
T
- troène Boutures ligneuses
W
- weigelia Boutures ligneuses
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
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