Potager bio : Différence entre versions
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Version du 12 septembre 2010 à 13:45
Cet article fait partie du Thème S'alimenter Cueillette sauvage Voir aussi : |
Aujourd’hui, dans le monde entier et plus encore dans notre société occidentale, chacun de nous est largement dépendant, pour s’alimenter, de l’industrie agro-alimentaire et du commerce mondial. Cultiver ses aliments, au moins en partie, cela signifie s’autonomiser d’un système qui repose aujourd’hui sur l’injustice sociale et la dégradation accélérée des ressources naturelles. C’est aussi garder le contrôle sur la production et s’assurer de la qualité de ce qu’on mange…
Et puis, à condition d’y mettre un peu d’énergie (humaine !), cela peut engendrer des économies substantielles dans un budget un peu trop serré !
Pour prendre la responsabilité de ce que l'on mange, la première idée est de produire soi-même ! Commencer par quelques fruits et légumes, « bio » si possible ! 200 m² doivent permettre d’obtenir une production adaptée pour 4 personnes. On peut au minimum commencer par quelques pots, des herbes aromatiques, comme le thym, la ciboulette, le persil…
Sommaire
Pourquoi créer son potager bio ?
- Pour contribuer à se nourrir par soi-même et gagner en autonomie
- Pour se reconnecter à la terre, au vivant, à la nature
- Pour apprendre et comprendre comment poussent les fruits, les légumes, les céréales, découvrir les spécificités du sol, des semences…
- Pour participer à la sauvegarde des terres nourricières, de la biodiversité, des variétés anciennes de semences.
- Pour le plaisir ! Quelle joie, quelle fierté de manger ses propres fruits et légumes une fois arrivés à maturité…
Les principes du jardinage biologique : - la qualité et la vie du sol : pas de produits polluants. Favoriser le développement des insectes et micro-organismes du sol. Le travail du sol se fait sans retournement et par simple aération. - l'amendement organique : à partir du compost fait de déchets végétaux et fumiers animaux, de purins de plantes et d'engrais verts. - la couverture du sol : comme en forêt, le sol est toujours couvert d'une culture ou d'un paillage qui évitent son délavement et sa destructuration. - la rotation des cultures : à part les cultures pluriannuelles ( fraises, artichauts...) et les tomates, on change chaque année l'emplacement des légumes : une rotation sur quatre ans paraît la norme pour pouvoir repositionner une culture au même endroit ( les cycles des plantes sont variables) - la biodiversité : le jardin accueille le maximum d'espèces et de familles végétales, (y compris haies et fleurs) et comporte des refuges pour les animaux auxiliaires utiles de façon à créer un équilibre de vie, source de régulation des nuisibles et des maladies.
Où planter en ville ?
Dans son jardin ou sa cour, dans un jardin partagé, sur les toits, dans les terrains vagues, dans un coin de parc, sur les balcons, terrasses et appuis de fenêtre, les accotements, et même en appartements… Ouvrez grands les yeux et vous découvrirez toutes sortes d’espaces disponibles autour de chez vous. Pourquoi pas les occuper pacifiquement avec de petites plantations ?
Mise en pratique
Le mois de mai est le bon moment pour commencer un potager, car c’est la grande époque des semis et des plantations.
Avant de préparer le terrain, il convient de définir sa taille idéale. Commencer petit, il sera temps, l’année prochaine, d’agrandir la surface cultivable. L'idéal est de choisir un endroit ensoleillé, plat et proche de la maison afin d’y accéder facilement.
En ligne, en planche, en carré, surélevé ?
Rectiligne, le potager conventionnel a l’avantage d’être simple à dessiner et fonctionnel, surtout si on trace deux grandes allées, en croix, permettant le passage d’une brouette, et des petits chemins menant à chaque planche. Matérialiser les voies avec des matériaux de récupération comme des briques pilés ou de l’ardoise concassée, des plaquettes de chêne, des bandes de pelouse ou tout simplement des planches ou dalles de bois. Les potagers en hauteur, très décoratifs et faciles à travailler par tous, peuvent être bordés de bois tressés, de planches ou de pierres. Les mauvaises herbes s’y ressèment moins et la terre est plus chaude.
Le travail du sol
Pour bien connaître la terre, il est possible de la faire analyser. Des laboratoires spécialisés indiqueront, après examen, les améliorations à apporter (comme le LAMS de Claude et Lydia Bourguignon). Pour bien démarrer, retirer toutes les herbes, les racines, les cailloux, ensuite, crocheter puis ratisser. Pour les cultures suivantes, on utilisera une bêche écologique qui permet de bêcher la terre sans la retourner pour ne pas perturber la vie du sol.
Que planter, que semer ?
Commencer par des légumes faciles à cultiver, comme des radis, des navets, des tomates, des salades à repiquer. Cultiver des plantes aromatiques et des fleurs dans son potager est primordial, car plus il y a de diversité au jardin moins il y a de maladies et d’invasion d'indésirables.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- www.colibris-lemouvement.org, Faire son potager agroécologique, sur le site de Colibris
- Des conseils, des semences et des plants biologiques et anciens sur les sites de l’association Kokopelli et de la Ferme de Sainte Marthe :
http://www.fermedesaintemarthe.com/ http://www.kokopelli.asso.fr/
- les conseils d’un bloggeur avisé, pour créer son potager en ville.
- Un réseau de contacts locaux et des stages de formation au jardinage agroécologique avec Terre & Humanisme et la Ferme des Amanins.
- calendrier des travaux de jardin, sur le site des Éditions Terre Vivante.
- « Jardiner au naturel », fiche pratique proposée par la Fondation Nicolas Hulot.
Bibliographie
- "Un potager bio sur mon balcon", de Josep Maria Vallès. Éditions Rouergue, fév. 2009.
- "Le jardin naturel", de Jean-Marie Lespinasse. Edition Rouergue, mars. 2009.
- "Le beau jardin du paresseux", de Patricia Beucher. Editions Ulmer, mars 2000.
- "Le potager anti-crise - manger sain en dépensant peu", de Rodolphe Groléziat. Editions Ulmer, mars 2010.
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