Œconomie
Œconomie un vieux mot français, hérité d’avant le siècle des lumières. La définition donnée par le dictionnaire universel de Furetière (1690) est la suivante : « Mesnagement prudent qu'on fait de son bien, ou de celuy d'autruy[..] ». Le terme est aujourd'hui utilisé par certains économistes et chercheurs, pour proposer une vision plus transversale de l'économie.
L'œconomie recouvre les principes, agencements institutionnels, méthodes, modalités techniques de production ou d’échange élaborés et mis en œuvre pour permettre à la société de tirer au mieux parti des ressources de la planète et des systèmes techniques existants en vue du maximum de bien-être. Le terme est formé de deux mots grecs : oïkos qui veut dire le foyer, nomos qui veut dire la règle. Dans la pensée de Pierre calame[1], le terme « économie » désigne l’ordre actuel des choses où l’entreprise, le marché, la relation marchande et tous les mécanismes,toutes les «lois économiques» qui s’en déduisent ont pris un sens si dominant qu’ils se prétendent souvent des évidences ou des lois de nature. Le terme « œconomie » est, lui, consacré à ce que l’on cherche à bâtir pour l’avenir. L’état des interdépendances à l’échelle mondiale fait que le terme oïkos, le foyer, l’espace domestique, s’étend aujourd’hui à la planète entière. L’œconomie est la branche de la gouvernance qui organise la production d’échanges et la consommation des biens et services.
Sommaire
Généalogie[modifier]
On trouve une première définition de l'œconomie dans l'édition de 1690 du dictionnaire universel de Furetière : « Mesnagement prudent qu'on fait de son bien, ou de celuy d'autruy. L' œconomie est la seconde partie de la Morale, qui enseigne à bien gouvernner une famille, une Communauté. Ce prieur entend bien l'œconomie. Quelquefois on couvre l'avarice du nom honneste d' œconomie ».
Utilisation du terme au 21ème siècle[modifier]
Le terme œconomie est de nouveau utilisé[2] au 21ème siècle. Il désigne, selon Pierre Calame, une branche de la gouvernance qui a pour objet de créer des acteurs et des agencements institutionnels, des processus et des règles visant à organiser la production, la répartition et l’utilisation de biens et de services en vue d’assurer à l’humanité tout le bien-être possible en tirant le meilleur parti des capacités techniques et de la créativité humaine, dans un souci constant de préservation et d’enrichissement de la biosphère, de conservation des intérêts, des droits et des capacités d’initiative des générations futures et dans des conditions de responsabilité et d’équité suscitant l’adhésion de tous.
Différence entre économie et œconomie[modifier]
Notes et références de l'article[modifier]
- ↑ Biographie de Pierre Calame sur Wikipédia
- ↑ Pierre Calame, essai sur l'Œconomie, éditions Charles Léopold Mayer,2009
- Oeconomies, les articles "Oe/économie" et leurs désignants dans l'Encyclopédie. Document de travail du Greqam (groupement de recherches en Economie quantitative d'Aix-Marseille - UMR - CNRS 6579)
- Dictionnaire Universel de Furetière, 1690
- Bibliothèque Numérique Européenne (www.European.eu) : Traité de l'Oeconomie politique: dédié en 1615 à la Reyne mère dy roy/ par Antoyne Montchrétien; avec introduction et notes par Th. Funck-Brentano.
- Louis LIGER, Oeconomie générale de la Campagne ou nouvelle rustique, éditions Charles de Sercy, 1700
- Journal Oeconomique, Antoine Boudet, imprimeur du Roi et du châtelet, 1752, "Mémoires, notes et avis sur l'agriculture, les arts, le commerce et tout ce qui peut y avoir rapport, ainsi qu'à la conservation et à l'augmentation des biens des familles."
- Rob DODSLEY, Oeconomie de la vie humaine, éditions VASSE, 1773
- François QUESNAY, Essai physique sur l'oeconomie animale, édition Guillaume Cavelier, 1736, lire en ligne=http://fr.wikisource.org/wiki/Essai_phisique_sur_l'oeconomie_animale
Voir aussi[modifier]
Articles connexes[modifier]
Liens et documents externes[modifier]
- Wikipédia: Oeconomie
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