Discussion:Instruction en famille

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bonjour,

Il me semble que, pour être complet, il ne faut pas se contenter des niveaux élémentaires, de très nombreuses formations sont proposées pour les préparations aux concours aux grandes écoles, pour des filières technologiques et pour des cursus universitaires.

C'est de plus en plus nécessaire pour les gens qui souhaitent une reconversion ou les jeunes qui ont besoin de travailler.

Autre formule que l'on développe de plus en plus dans la plupart des académies : les ENT grâce à des plate-formes très complètes comme Moodle.

Comme je ne sais pas comment tu veux intégrer ceci, je ne veux pas modifier la structure de ton article, voici quelques liens de documentation :

  • filières techn : [1]
  • universités : [2]
  • ENT / télé enseignement : [3]
  • Moodle : [4], plate-forme que je connais bien pour l'avoir pratiquée avec mes élèves : suivi en dehors de la classe (personnalisé ou entraide mutuelle, remédiation , ect...). Toute une palette d'outils : spip, forums, blogs, et évaluation participative, liaison avec les parents.... Tout ça pour dire que ça bouge ... Cela permet aussi une éducation à l'utilisation des outils numériques pour des jeunes qui ne connaissent souvent que les sites de téléchargement de zique (légal ou non...) et les réseaux sociaux où ils se forgent une identité internet effroyable.

Autre point : il y a en ce moment une vraie prise de conscience à l'EN sur l'avantage écologique de la chose!!!! Pas de déplacements physiques, en particulier pour les disciplines dites confidentielles, c.a.d. qui intéressent peu d'apprenants : plus besoin de refuser ces enseignements en fermant des options, un seul prof peut suivre les rares "élèves" depuis chez lui. Qui plus est, économies de chauffage et d'entretien de locaux puisque chacun travaille depuis chez soi. Qualité de vie aussi puisque élève et tuteur peuvent convenir ensemble du rythme et des modalités de travail.

voili voilou, au plaisir de savoir si ces aspects t'intéressent --wibil 4 juillet 2010 à 13:27 (CEST)

Ce serait intéressant, mais je pense que ce serait hors-sujet dans cet article : l'instruction en famille ne concerne que l'enseignement dispensé par les parents à leurs enfants jusqu'au bac. Tout ce qui se situe après le niveau bac (ou formations professionnelles avant bac par ex.) constitue de la « formation à distance ».
Mais pourquoi ne pas créer un nouvel article (Formation à distance ?) s'il présente un intérêt pour ékopédia ? Ce serait sûrement intéressant :).
Par contre, personnellement, j'aimerais savoir ce que sont des "ENT" ? Tu peux me contacter via ma PdD :-).
Cordialement, AnneJea (d) 4 juillet 2010 à 13:41 (CEST)

syntaxe : Il est tout de même à avancer qu'en France, l'instruction en famille ayant pour origine des motivations religieuses est très minoritaire. Lorsque le verbe avancer est transitif comme ici il ne peut avoir un sujet impersonnel -> je te propose un pronom indéfini :

  • On peut toutefois avancer que...

à toi de voir :-) --wibil 9 juillet 2010 à 10:12 (CEST)

Entendu, merci ! AnneJea (d) 9 juillet 2010 à 14:26 (CEST)

Traduction[modifier]

Bonjour Annejea,

je continue d'avancer sur la trad mais je me demande si je dois vraiment garder tous les détails sur France et pays francophones : en toute logique, un anglophone sera intéressé par les pays de sa culture linguistique. Ceci impliquerait d'aller fouiner sur le web pour détailler UK, Australie et Canada mais laisser de côté Suisse et Belgique. En traductologie, c'est ce que nous appelons transposer lorsque les références civilisationnelles deviennent caduques... Mais je ne voudrais pas que tu sentes ton travail trahi! Si ton article devait être traduit en Espagnol, il serait logique d'étudier les pays d'Amérique Latine, ect... De toute façon, il y a le lien vers wikipedia très complet pour un visiteur qui souhaiterait les détails par pays. n'hésite pas à donner ton sentiment --wibil 10 juillet 2010 à 10:46 (CEST)

Pas de problème de ce côté là. Tu n'es pas obligée de traduire section pour section tout l'article francophone vers un article sur ekpd en et es.
Indépendamment, je peux essayer de te trouver les "modalités" de divers pays anglophones et hispanophones sans tout mettre dans l'article fr (dans la limite de ce que je peux comprendre et trouver sur le net). AnneJea (d) 10 juillet 2010 à 13:51 (CEST)
ok, je mène quelques recherches pour synthétiser ; @+ --wibil 12 juillet 2010 à 09:07 (CEST)
Je pense que tu peux trouver des informations du côté de la Homeschool legal defense association [5] surtout du côté de la section "About homeschooling". Il existe aussi un institut (Nheri [6] National homeschool education research institute) qui diligente des recherches sur le homeschooling : leurs ressources sont payantes, par contre, on peut trouver des indications gratis, surtout ici [7].
Au Canada, je ne connais que la HSLDA.ca [8] (association de défense des droits parents enseignant à la maison) (la loi varie selon les provinces)
Pour l'Espagne, la loi c'est le flou artistique (comme pour les pays-bas) : ni autorisé ni interdit. Il n'y a qu'une association Crecer sin escuela [9]. En plus, il y a quelques liens sur le côté.
J'ai pas mal de liens (journaux en ligne) sur l'instruction en famille dans mes favoris ; je dois en avoir qlqs uns sur ces pays. Ça t'intéresse ? -AnneJea (d) 12 juillet 2010 à 10:33 (CEST)
en fait, perso, je souhaite juste synthétiser (les infos pratiques sont déjà bien détaillées sur wikipedia) car ce qui m'intéresse, c'est le lien avec l'environnement : l'empreinte écologique. Il est clair qu'elle est très nettement moindre chez les homeschoolers! Si d'autres traducteurs le souhaitent, ils peuvent entrer dans les détails mais je vois mal le but d'être redondant par rapport à wikipedia alors qu'il y a toute une recherche à mener par rapport à l'environnement :
  • construction, entretien, équipement, modernisation des établissements scolaires,
  • déplacements :
    • collectifs (moindre mal)
    • individuels, de plus en plus fréquents : un parent qui prend un 4x4 pour transporter son gosse 4 fois par jour ou les jeunes qui se font offrir des scooters même pour des trajets de 1km!
    • course à la surconsommation : chacun veut avoir la dernière trousse à la mode , pareil pour les vêtements. Quand on travaille chez soi, la marque du stylo ou du pull, on s'en fiche :-) Je peux te garantir qu'une salle multimedia qui coûte des milliers d'€ a besoin d'une maintenance au quotidien, je ne pense pas que tu déglingues ton pc tous les jours car tu as appris à penser autrement.

Donc sur le plan purement environnemental, y a pas photo ; ceci étant, je suis partisante de la décroissance, donc, pour l'éducation comme pour le reste je suis pour un changement radical des comportements!

reste que je vais juste compléter sommairement la trad de ton article car tout ce que je viens de décrire n'est plus de la trad mais de la rédaction, sauf si tu comptes aborder ces aspects, auquel cas, j'attends gentiment que tu rédiges le fr et je t'emboîterai le pas. :-) --wibil 13 juillet 2010 à 10:41 (CEST)

@ Wibil : Je vais créer section avantages et inconvénients sur l'IEF (le temps d'y réfléchir).
Seulement, si je devais indiquer le côté écologique (parmi d'autres ;)) je ne pourrais pas en faire un vrai argument en faveur de l'IEF non plus. Par contre, il me semble intéressant de le signaler (sous couvert de moindres frais en plus :-) je peux les coupler ensemble !).
Même si l'on est pour un changement radical des comportements, c'est de toute manière contre-balancé par la réalité. Peu de personnes non-scolarisantes ont fait ce choix par conviction écologique ! Le plus souvent, c'est à cause de déboires dans le système traditionnel ou par choix éducatif (ou finalement les deux), ou par contrainte.
Tout le monde ne voudrait/pourrait/(autres...) faire l'IEF à ses enfants pour uun certain nombre de raisons (bonnes ou mauvaises, je ne sais pas, je n'ai pas à juger autrui !) : il y a les questions de moyens financiers (souvent, il ne faut vivre que sur un seul salaire...), du métier des parents (s'ils ont tout deux des métiers passionnants, ils n'ont peut-être pas envie des les quitter ?), d'environnement (dans certaines familles très dévaforisées, l'école ne pourra être que la seule vectrice d'une culture que les parents n'ont pas ?) ou de simple non-envie. AnneJea (d) 13 juillet 2010 à 18:40 (CEST)

je comprends tout à fait ton point de vue et suis d'accord : la motivation première de la majorité des familles n'est pas l'environnement, même si ça commence à venir : par contre les gens qui sont réellement concernés par l'environnement et cherchent à adapter leurs comportements peuvent voir là une solution! Des prises de conscience en progression. donc ce serait plutôt la démarche inverse, en tout état de cause, on peut signaler cet impact positif. il existe même en Australie des associations très locales d'entraide entre parents, chez nous, l'association de la MGEN et des tutorats en ligne gratuits, des sortes d"AMAP" de l'éducation.... Il y a aussi les SEL qui peuvent venir en complément de l'éducation par les parents, par exemple pour certaines matières où il leur est difficile de tutorer leur enfant.

ceci m'amène aussi à penser au problème des fermetures d'écoles et de services de proximité, mais ce serait évidemment un autre article car aucun rapport avec "home education"! j'ai commencé dans ma version en, mais il y a encore beaucoup de réflexion à mener..

Salut AnneJea,

je me suis permise de rajouter le "s" à Avantages et inconvénients, c'est non seulement plus grammatical mais ça fait plus objectif Satirique, même s'il n'y a qu'un argument, voire zéro, à développer. Honnêtement, tant pour les avantages que pour les inconvénients, je pense que les arguments sont relatifs et qu'on ne peut édicter de vérité générale.

Je prends un exemple pour voir si on pourrait compléter cette section avant de rédiger dans l'article :

l'argument le plus couramment avancé "contre" est le manque d'émulation. Soit mais:

  • il m'est arrivé d'avoir d'avoir des classes de zombies que rien n'intéressait : émulation = zéro :p
  • les jeunes qui ont soif d'apprendre le feront aussi bien tous seuls
donc cet argument est sûrement vrai pour certains mais on ne peut pas en faire une généralité.

à l'inverse, l'argument "pour" qui me parait le plus évident est la liberté d'avancer à son rythme et d'organiser ses moments d'étude à sa convenance ; mais là aussi, on trouvera des gens qui se laisseront aller et ne feront rien ou d'autres qui ne sauront pas gérer leur temps et s'organiser.

je crois que cette section ne pourra guère que lister les arguments "plus" et "moins" pour montrer qu'au final, c'est la personnalité et la sensibilité de chacun qui peut faire la décision, l'essentiel étant que soit préservée la liberté de choisir. De toute façon, un article n'a pas pour vocation de prendre parti, donc ça fait une conclusion toute trouvée ;-)

PS : que veux-tu dire par Pédagogie éventuelle? ce serait peut-être l'occasion de redéfinir instruction par rapport à éducation ; les parents qui apprennent à leurs enfants à s'organiser, qui éveillent leur curiosité et leur donnent la soif d'apprendre sont des pédagogues aussi bien que des éducateurs. La chose fondamentale qu'un jeune doit avoir acquis, c'est l'autonomie dans le travail : à partir du moment où on sait chercher dans une table des matières et une bibliographie, on sait se donner les outils pour apprendre, donc les parents peuvent tout aussi bien le faire que les profs.

Le seul bémol que je mettrais est l'expérience pédagogique qui fait qu'on sait comment aborder un sujet d'étude différemment selon les tournures d'esprit : on n'aborde pas la même leçon de la même manière dans une classe de scientifiques ou de littéraires. Or, ça demande de maîtriser le sujet pour varier les approches, un parent doit préparer à l'étude de toutes les matières, un prof n'en enseigne qu'une (au lycée) et il a eu l'occasion de tester les approches au fil des années. Ceci étant, un jeune qui sait travailler doit avoir l'idée de comparer des présentations différentes pour se concentrer sur celle qui lui parle le plus, ce qui nous ramène au point précédent : donner à l'enfant, dès son plus jeune âge, les outils et les méthodes!

Donc, si par Pédagogie éventuelle tu entends bien les qualités dont les parents doivent faire preuve pour encadrer leur enfant, je dirais que c'est ça : donner l'exemple et transmettre des méthodes ; ce qui d'ailleurs se fait aussi bien à la cuisine ou au jardin, c'est le prolongement...

est-ce ce que tu pensais quand tu as crée ces sections? à bientôt, --wibil 22 septembre 2010 à 16:54 (CEST)

Salut Wibil ! En vrac :
  • Par pédagogie éventuelle, je pensais à ces parents qui basent l'acquisition des apprentissages sur les méthodes des pédagogies comme Montessori ou Steiner par exemple
  • Pour avantages et inconvénients, merci pour la correction grammaticale, je n'avais même pas remarqué :-) !
  • Pour le contenu de la section, je songeais qu'évidemment, les avantages et les inconvénients sont très différents selon les familles.
  • La démarche d'instruire en famille est loin d'être une démarche anodine pour les parents, je pense que tu t'en doutes facilement ;)
    Mais c'est surtout une démarche volontaire de leur part (et de celle des enfants) de s'impliquer désormais justement dans l'acquisition des connaissances de leurs enfants.
    Que ce soit parce l'enfant ne "rentre" pas dans la case école (un certain nombre des enfants instruits en famille), ou qu'il n'y est jamais allé pour x raison, il n'y a quasiment pas de passivité dans le fait de la non-sco/IEF/enseignement à domicile (...). C'est quelque chose que l'on constate à tous les coups. Sauf dans le cas où l'IEF a été imposée (ou qu'elle ne plaît plus), auquel cas, oui, on peut retrouver une certaine « léthargie », et où les enfants ne rêvent que d'une chose : retourner à l'école ! :-) Donc, quand tu dis que « c'est la personnalité et la sensibilité de chacun qui peut faire la décision, l'essentiel étant que soit préservée la liberté de choisir. » tu résumes bien les choses !
  • Pour poursuivre, si on prend l'exemple de Jean d'Ormesson, c'est sa mère qui lui a appris le latin, le grec et les maths, qu'elle ne savait pas... et bien, de la même façon, les parents (ré)apprennent souvent donc ce qu'ils ont oublié, en même temps que leurs enfants (surtout vrai jusqu'à la fin du niveau collège à peu près). Ils vont prendre un manuel, point par point, vont voir comment le cours est abordé, et vont reprendre la leçon avec leur enfant par exemple.
    Dans l'ensemble, parents et enfants sont plus investis dans la non-sco, parce ce qu'au début, c'est beaucoup de collaboration entre le parent qui "enseigne" et l'enfant (une des conditions sine qua none ou presque surtout au niveau primaire). Dans la non-sco, il n'y a pas non plus d'institution sur laquelle se "reposer" en quelque sorte. L'instruction de l'enfant (et son avenir) repose sur les épaules des parents et leur investissement personnel dans la non-sco... En quelque sorte, l'instruction en famille sans implication de la part des parents et de l'enfant, je ne crois pas que ce soit possible.
    Quant à ceux qui se laissent vraiment aller (je pense que tu parles des enfants) à la maison, je crois que les parents changent d'approche et se tournent vers une méthode plus informelle (« est-il nécessaire de reproduire l'école chez soi alors qu'on la justement quittée par ce que ça n'allait pas ? »). Et si ça ne marche vraiment pas ils les (re)scolarisent... mais c'est difficile aussi parce que les enfants déscolarisés ne sont pas toujours les bienvenus dans les écoles :-)...
  • Il n'y a pas souvent, à ma connaissance la volonté d'aborder un sujet de telle ou telle manière selon le profil [de travail] du jeune, comme je le pense de la part d'un professeur qui a en quelque sorte pas mal "planifié" d'avance comment il va mener son cours (si je me trompe sur ce qu'est un prof... corrige-moi :-) !). Tu dis justement qu'« on n'aborde pas la même leçon de la même manière dans une classe de scientifiques ou de littéraires » Je te crois, ce doit être le cas à l'école, où il y a 30 élèves et un prof qui est censé leur apprendre beaucoup. Cependant, en instruction en famille, à ce niveau, ça fait longtemps que les parents ont lâché ou presque et que les non-scos travaillent seuls ! Ce n'est pas vraiment comparable. Tu vas me dire que j'ai une certaine idée préconçue (c'est possible...) de l'école (en l'occurrence, du lycée), mais si on laissait seuls des (grands) élèves, d'un seul coup (suuuurprise!), 1 jour, sans prof, ouvriraient-ils leurs bouquins pour apprendre par eux-mêmes ? Les bosseurs, les intéressés, oui, les autres, je ne sais pas bien.
    Les non-scos, c'est un peu différent, surtout quand ils sont grands (et mieux, qu'ils ont un projet). Ils se mettent souvent au boulot tout seuls sans injonction (en même temps, ils n'ont pas de prof, donc...)...
    ... sans vouloir les faire passer pour des workaholics ou des enfants idylliques non plus :-) !
  • « Le seul bémol que je mettrais est l'expérience pédagogique qui fait qu'on sait comment aborder un sujet d'étude différemment selon les tournures d'esprit » Tiens, c'est intéressant comme réflexion, je ne voyais pas les choses comme ça :). L'expérience pédagogique est sans doute importante dans un classe où il y a un grand nombre d'élèves, ça c'est sûr. Mais pour un seul enfant/élève ? Tu t'y prendrais pareil ? Quand on n'est pas pressé par le temps (du cours suivant par exemple, de l'heure...) et qu'on peut s'y reprendre à plusieurs fois dans ses explications pour les rendre plus claires... l'adaptation à l'enfant n'est-il pas dans ce cas importante ?
  • «(...) donner à l'enfant, dès son plus jeune âge, les outils et les méthodes !» Je suis tout-à-fait d'accord. Il y a plusieurs moyens de les lui enseigner aussi... Ça peut autant passer par le parent, que par le suivi d'un cours ou un manuel, ou les deux. Il n'y a pas "que" les parents, il y a aussi les méthodes/supports qu'ils utilisent.
  • Comment tu définies le manque d'« émulation » (:-)) ?...
Si je n'ai pas répondu à tes questions, n'hésite pas à me recadrer...
Je suis un peu occupée en ce moment, c'est pourquoi j'ai un peu moins de temps à consacrer à Ekopédia... AnneJea (d) 23 septembre 2010 à 13:52 (CEST)
Passionnante discussion :-) pasionnante et instructive car nous avons forcément chacune une vision partielle (je n'ai pas dit "partiale"!) donc c'est drôlement bien de pouvoir mettre nos impressions au pot commun :)
1 jour, sans prof, ouvriraient-ils leurs bouquins pour apprendre par eux-mêmes ? Les bosseurs, les intéressés, oui : là je te suis 100%, tu as mis le doigt dessus! Tu connais le proverbe on fait pas boire un âne qui n'a pas soif = you can take a horse to the water but you can't make drink et ben, c'est ça! Tu as un projet de vie, donc tu te donnes les moyens d'y parvenir, c'est aussi simple que ça ; et dans ce cas, je pense en effet que sco ou non sco ne va rien changer.

je suis aussi tout à fait d'accord sur le rôle des parents pour encadrer jusqu'au niveau brevet, après, ça a beaucoup moins d'importance, si le jeune est motivé, il va continuer son petit bonhomme de chemin tout gentiment.

  • émulation : je ne peux pas juger avec un seul élève : quand j'ai eu à donner des cours particuliers, c'est par définition que le gamin était déjà en perte de vitesse (soit capacités limitées mais les parents veulent que le gosse devienne ce qu'ils auraient voulu être :-(, soit le gosse n'en a rien à f... et ne fournit aucun travail perso dans cette matière ou dans toutes.

L'argument émulation, c'est un peu (à mon avis) la tarte à la crème de l'éducation nationale : l'idée théorique est qu'il y a un nombre minimum et un nombre maximum à respecter pour former un groupe classe. Pour le maxi, on comprend en effet qu'on perd vite l'individu dans la masse, par contre pour le minimum :

  1. chaque enfant est sensé avoir un sens inné de la compétition et donc ne pas vouloir rester à la traîne par rapport à ceux qui participent et réussissent, donc ceux qui ont des facilités et qui bossent seraient sensés immanquablement tirer les autres vers le haut.

Se peut que çà se produise chez certains, mais à mon avis en proportion très limitée. Dans une carrière, on en voit des cas de figures et que ce soit dans un groupe de 7 ou de 35, le gamin qui fait un blocage et qui passe son temps à rêvasser ne va pas changer. À contrario, c'est pas parce que tu es seule devant tes bouquins sans concurrence que ne ne vois pas l'intérêt de plonger dedans! Donc l'argument émulation ne tient pas!!! Ou alors seulement dans les classes d'élite, ce qui est un autre sujet....

Ça m'amène quand même une remarque à laquelle je n'avais pas pensé avant : les jeunes qui freinent ainsi des 4 fers sont souvent des jeunes qui n'ont pas eu encore l'occasion de découvrir quelque chose qui puisse les passionner ; j'ai connu des secondes arrivés là de force et qui voulaient aller en apprentissage, ce que les parents prenaient pour un échec et refusaient , le gamin avouait franchement qu'il faisait exprès de se mettre en échec pour partir au plus vite. Je pense que ce genre de situation ne risque pas de se présenter chez les non sco car, pour arriver à cette décision, les parents ont déjà mené une réflexion sur comment ils conçoivent leur rôle de parent. Ce ne seront vraisemblablement pas des parents qui attendent de leurs enfants qu'ils réalisent leurs désirs frustrés! Le nombre de fois où on voit les parents pour leur expliquer que tout le monde n'est pas fait pour être ingénieur ou médecin et qu'il vaut mieux un tailleur de pierres bien dans sa tête et heureux dans la pratique de son art qu'un gamin qui va misérer 5 ans au lycée sans même décrocher un bac! Et bien je pense que les parents qui ont opté pour l'IEF ont déjà d'eux-mêmes fait cette démarche de se dire que leur enfant doit avoir la liberté de gérer sa vie, il peut avoir besoin de rails et de guides, mais sûrement pas d'un adjudant borné :p

Je pense donc sincèrement qu'un jeune qui a un projet travaillera aussi bien chez lui qu'en milieu scolaire ;-) Tu te demandes un jour sans prof : je me souviens quand j'étais en term, le jour du bac blanc de philo, le prov est venu nous annoncer que la prof qui devait surveiller l'épreuve ne pouvait pas venir, il nous a proposé de remettre, on a toutes dit non, on s'est engagé à faire l'épreuve sérieusement. On était 24 nenettes bien décidées à avoir le bac et partir chacune dans une orientation déjà tranchée ; le prov est repassé 2 minutes à la moitié de l'épreuve, toutes seules comme des grandes on bossait, t'entendais voler les mouches, tout simplement parce qu'on était conscientes que cet entraînement allait nous permettre de voir ce qu'on valait. La même expérience avec une bande de pinioufs, tout le monde est sur les tables et tu peux rameuter les agents de service :p

Quant à l'aspect pédagogie, au début je pense pas que ça fasse une différence : c'est ma grand-mère qui m'a appris à lire en faisant du crochet et mon grand-père me faisait réciter mes tables de multiplication en repiquant les salades :p Ils m'ont appris comme ils avaient appris et ça fonctionnait. Quand ça se corse, ce qui peut faire une petite différence, c'est de prévoir les angles d'attaque possibles pour un sujet donné. Pour chaque sujet épineux, on sait où sera la difficulté ; le parent qui avance en même temps ne peut guère la voir venir et n'a pas l'expérience des différents angles d'attaque. Un exemple : pour faire passer la notion de champ sémantique, en scientifique, on utilise la théorie des ensembles et c'est plié en 5 mn, en littéraire, c'est pas la peine, faut soit travailler à partir d'exemples de recherche de vocabulaire soit, si le niveau global est bon, proposer un texte truffé des erreurs qu'on veut leur apprendre à éviter (un extrait de Sky my Husband marche très bien, ISBN 2757810987, 9782757810989). Je vois pas bien comment un parent qui ne domine pas lui-même le sujet va trouver ce genre de ressources, nous-mêmes on les peaufine d'année en année. C'est à cet aspect de la pédagogie que je pense, pour l'aspect plus général, je pense qu'il faut surtout une bonne dose de bon sens et le parent connaissant son enfant doit s'en sortir sans se prendre le chou avec la méthode de tel ou tel. 9a va peut-être te surprendre mais je dirais que la philosophie noble de l'éducation peut se résumer à celle de L'homme qui murmurait à l'oreille de chevaux : ne pas brusquer, susciter la curiosité et un sentiment d'attente de la part de l'autre, instaurer la confiance et savoir rendre chaque satisfaction pour garder toujours la notion d'échange.


PS : je conçois que tu sois occupée, ta réussite doit en effet être ta priorité pour pouvoir intégrer ensuite l'école de ton choix :-) Tu veux être véto, c'est ça? As-tu une idée du genre de carrière que tu souhaites : en ville, rural, dans des réserves? Quoiqu'il en soit, si c'est pas un métier facile tous les jours, c'est un chouette métier :-) --wibil 23 septembre 2010 à 16:50 (CEST)

Avenir des enfants non scolarisés[modifier]

Bonjour. J'ajoute ici de quoi servir de substance pour plus tard (à moins que quelqu'un ne s'en charge entre temps).

Renommage[modifier]

B'jour !

Je me pose des questions quant à la pertinence du titre actuel :

  • en France, l'« instruction en famille » est un terme essentiellement juridique (ne comprend pas le recours à des cours par correspondance) ;
  • au Canada, on emploie plutôt les termes d'école-maison, enseignement à domicile (quelque soit les méthodes utilisées)...

Que pensez vous d'un renommage en Instruction à domicile ? Cela engloberait de cette manière tous les types d'instruction donnés dans le cadre de la maison/famille ?
En effet, une différenciation d'articles instruction prodiguée par les parents / cours à distance ne me paraît pas judicieuse (pour la raison principale que les motivations des familles sont globalement les mêmes, et que cela ne concerne en gros que deux types de méthodes). Bonne journée ! AnneJea (d) 26 juin 2011 à 10:12 (CEST)

Tout à fait d'accord ! (et bon retour !) Kvardek du Diskutejo 26 juin 2011 à 16:07 (CEST)