Dividende universel
- Le Dividende Universel par Jean-Pierre LLABRÉS
Le Dividende Universel
1.1 Le Paradoxe Fondateur du Progrès !
Quel est le sens de l’Histoire de l’Humanité, commencée il y a quelque 3 millions d’années, en matière de relation au travail ? Si, dès l’origine, ils avaient maîtrisé l’écriture, leur slogan eut été « Travailler moins pour vivre mieux ! ». De fait, nos plus lointains ancêtres étaient inventifs et tendaient à réduire au maximum leurs efforts. Tout comme nous qui aspirons à « ne rien faire » dans le cadre d’une Civilisation des Loisirs, envisagée comme un projet réaliste dans les années 1960, mais qu’il serait politiquement incorrect, aujourd’hui, dans le conformisme ambiant, de présenter comme un projet pour l’avenir.
Hélas, seulement moins de 0,2 % de l’actuelle population mondiale peut « vivre de ses rentes » en n’ayant d’autre préoccupation-obligation que de bien gérer son patrimoine pour conserver sa situation privilégiée et, éventuellement, de se livrer à des activités, lucratives ou bénévoles, strictement et librement choisies à seule fin de son « divertissement ». Les 99,8 % restants sont contraints de travailler à des tâches plus ou moins plaisantes pour s’assurer un niveau de vie plus ou moins satisfaisant. Le Projet de Dividende Universel proposé par le Parti Capitaliste Français est également réalisable dans les Pays en Voie de Développement (PVD), pays dits « en développement », ainsi que dans les Pays Émergents.
Cependant, dans tous ces pays, la population pauvre est si nombreuse (près de 5 milliards) qu’il est fort probable qu’elle ne puisse financer les cinquante années d’épargne à raison de 1 Euro per capita et par jour, soit 365 Euros par an1 quand bien même on tiendrait compte d’une participation proportionnelle aux revenus accompagnée d’une certaine progressivité.
On constate que, chaque année, la Communauté Internationale des Pays Développés « investit » environ 60 milliards d’Euros (10 Euros par capita annuellement) au titre de l’Aide Publique au Développement (APD) (Économique ?) de ces pays et que ces « investissements » se transforment en pur gaspillage intégral depuis 60 ans environ : cf. Aide aux Stratégies de Sécurité Alimentaire...
En conséquence, si, d’une part, ladite Communauté Internationale des Pays Développés consentait à consacrer, annuellement, un supplément de 60 milliards d’Euros au Projet de Dividende Universel, et si, d’autre part, la population mondiale se stabilisait à 9 milliards d’humains à partir de 2050, le Dividende Universel s’élèverait à 1.028 Euros per capita et par mois à partir de 2204, soit 95 ans après l’obtention de ce résultat en France ou en Europe.
Ce résultat n’est pas parfaitement satisfaisant. Aussi, comme la priorité est de soulager la misère des plus pauvres, ceux qui ne disposent pas d’un Euro per capita et par jour, au lieu de se fixer pour objectif initial et progressif de 1.000 Euros per capita et par mois, il conviendrait de ramener cet objectif à 300 Euros per capita et par mois, soit 10 Euros per capita et par jour, qui serait atteint en 2173 (31 ans plus tôt que l’objectif précédent).
Dans cette perspective, le Dividende Universel initial, évolutif et progressif atteindrait le seuil de 1.001 Euros en 2286 (au lieu de 2204 dans la première hypothèse).
Enfin, si l’on se fixait pour objectif premier d’éradiquer définitivement la sous-nutrition dans le monde entier, en faisant en sorte que tout être humain dispose de 1 Euro par jour, soit 30 Euros par mois, ce résultat pourrait être atteint en 2114 (59 ans plus tôt que l’objectif de 300 Euros per capita et par mois) ; c’est‑à‑dire dans un maximum d’un siècle.
Certes, ce dernier processus ralentit l’évolution et la croissance du Dividende Universel : 300 Euros per capita et par mois ne seraient obtenus qu’en 2336, et 1.004 Euros per capita et par mois ne seraient obtenus qu’en 2453.
Mais, au moins, la sous-nutrition mondiale serait définitivement éradiquée dès l’aube du XXIIème siècle !