Douce-amère
• Avertissement • Les espèces d'algues, champignons ou plantes peuvent fortement se ressembler... De tout végétal récolté pour consommer ou se soigner, il faut se poser la question : COMESTIBLE ou TOXIQUE ? Au moindre doute, il faut impérativement faire contrôler la flore cueillie par un pharmacien ou un herboriste agréé. |
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Description[modifier]
Classification[modifier]
La douce-amère (Solanum Dulcamara) appartient aux Solanacées. On l'appelle aussi Morelle grimpante, Vigne de Judée, Herbe à fièvre ou Crève-chien.
Habitat[modifier]
C'est une plante herbacée vivace, très commune dans les décombres des jardins mal entretenus; envahissante, elle grimpe volontiers dans les haies, sur les vieux murs, dans les vestiges.
Floraison[modifier]
De juin à octobre.
Taille[modifier]
De 1 à 2 mètres.
Physionomie[modifier]
Ses feuilles sont en forme de cœur à la base, entières ou trilobées. Ses fleurs ressemblent à celles de la pomme de terre, avec une corolle violette en étoile et 5 grosses étamines jaune-orange rassemblées au centre. Si tous les organes de la plante sont dangereux, les fruits le sont davantage, surtout avant maturité complète. Il s’agit de baies disposées en grappes, de forme ovoïde (10 mm sur 8 mm), de couleur verte puis rouge vif, charnues et luisantes; elles s’écrasent facilement en fournissant une pulpe rouge et en libérant des graines d’aspect caractéristique: lenticulaires, aplaties sur les bords, de 3 mm de diamètre, elles ont un hile marqué et sont de couleur blanc ivoire. Feuilles, fleurs et fruits peuvent coexister de juin à octobre sur un même pied.
Intoxication[modifier]
Circonstance: L’absorption d’une dizaine de baies peut entraîner la mort d’un enfant. Vertes, elles seraient plus dangereuses qu'à maturité complète.
Principe toxique[modifier]
Les substances toxiques sont les saponosides et des gluco-alcaloïdes stéroïdiques (solanine).
Symptômes[modifier]
Les premières manifestations sont d'ordre digestif: nausée, vomissement, douleurs abdominales, diarrhée. Puis apparaissent les signes neuro-végétatifs: mydriase, sècheresse des muqueuses, tachycardie, céphalée, parfois hallucination, délire, convulsions. Dans les cas les plus graves, peuvent apparaître un coma calme avec hyporéflexie, des troubles respiratoires et cardio-vasculaires. Dans tous les cas on redoutera l’éventualité d’une hémolyse due à la présence de saponoside.[réf. souhaitée]
Consignes[modifier]
Hospitalisation. Évacuation du toxique par vomissements provoqués et lavage gastrique. Une surveillance cardiaque, respiratoire, rénale et hématologique est nécessaire plusieurs jours.
Usages pharmaceutiques[modifier]
La tige de douce-amère est utilisée par la médecine populaire comme dépuratif et diurétique car elle contient beaucoup de solanine. Elle n’est à utiliser qu'avec une posologie bien étudiée.