Ekopedia:Guide d'internationalisation
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Chaque article d'Ekopedia doit pouvoir être lu et compris par un lectorat universel, sans aucun présupposé d'appartenance à une région, un pays, un continent, mais également une aire culturelle, religieuse, économique, sociale, politique. Rédigée différemment, cette règle dit :
Il ne s'agit donc que d'une convention de style, qui consiste à attribuer précisément chaque notion à un pays, lorsqu'une confusion est possible. Particulièrement, il ne s'agit pas d'une règle qui obligerait la comparaison entre différents pays. Ce guide se propose de donner quelques pistes pour lutter contre l'ensemble des biais culturels qui peuvent être présents dans les articles, afin de tendre vers cet objectif.
Sommaire
Les principes pour lutter[modifier]
La plupart du temps, le point de vue centré sur un pays s'exprime par le fait que le contexte n'est pas explicité. Par exemple : L'association nationale pour la protection des poules est une organisation nationale qui s'occupe de... ; nationale, oui, mais de quel pays ?. Dans ce cas, il suffit de contextualiser l'article (L'association... est une organisation française qui s'occupe de...). Certains concepts peuvent aussi être complètement ou partiellement différents selon le pays, notamment les concepts administratifs (canton, président, baccalauréat).
L'autre biais usuel est de présenter la situation nationale comme la situation générale et de ne pas laisser de place à celle des autres pays : dans ce cas, c'est la structure de l'article qu'il faut modifier.
Contextualisation[modifier]
La plupart du temps, il suffit de préciser le pays ou la nationalité (en France, canadien) au bon endroit. Attention à français, qui est parfois ambigu : s'agit-il de la langue ou de la nationalité ? Un certain nombre de cas particuliers reviennent régulièrement.
National[modifier]
Cet adjectif est absolument imprécis en l'absence de contexte. Si quelque chose est national, il faut en préciser le pays. C'est le cas le plus courant de xxx-centrisme.
Trans- Cis-[modifier]
Ceci apparaît le plus souvent avec transalpin, pour désigner l'Italie. Le mot est à proscrire du vocabulaire encyclopédique puisqu'il fait une supposition sur la localisation du lecteur. Il suffit de le remplacer par italien. Bien entendu, on ne change pas le terme dans les citations et les noms de lieux : on parle toujours de la Gaule cisalpine et de la transalpine.
En métropole[modifier]
À proscrire, ne veut rien dire pour un non-français : c'est en France métropolitaine qu'il faut utiliser.
De ce côté-ci de l'Atlantique[modifier]
Il s'agit là plus d'un euro-centrisme (ou un américano-centrisme selon la signification du -ci). À remplacer par en Europe... (ou ce qui est adéquat)
Dans le même genre on trouve parfois de ce côté-ci des Pyrénées. À remplacer par en France ou en Espagne, selon le contexte, ou à la rigueur, par au nord (ou sud) des Pyrénées.
Étranger, ailleurs[modifier]
L'étranger ne représente pas la même chose d'un pays à l'autre. On retrouve ce terme souvent dans la structure d'articles :
: Situation générale : Situation en France : Situation à l'étranger : Allemagne : Belgique : Russie : Albanie
Cela suppose que le lecteur est en France.
Supprimer le terme et réorganiser : les pays classés par ordre alphabétique.
: Situation générale : Situation en Albanie : Situation en Allemagne : Situation en Belgique : Situation en France : Situation en Russie
Si le sujet est très développé pour un cas national, le résumer en quelques lignes et ajouter : Voir article détaillé Sujet XY en France.
De même on trouve parfois un européano-centrisme (plutôt avec ailleurs dans ce cas) :
: Situation générale : Situation en Europe : Belgique : Biélorussie : France : Situation ailleurs
Dans ce cas, soit ne pas faire de distinction au niveau des continents (mais seulement au niveau des pays), soit les classer par ordre alphabétique (Afrique/Amérique/Asie/Europe/Océanie).
Parfois il y a même un cumul des deux :
: Situation générale : Situation en France : Situation en Europe : Situation ailleurs
Cela ne concerne pas cependant des articles qui parlent explicitement d'un sujet français (un dirigeant français, par exemple) et qui, par contraste, parleraient des autres pays. Le point important est que dans ce cas, on utilise le mot « étranger » relativement au sujet discuté, alors que dans les cas précédents, où son usage est proscrit, on l'utilise par rapport au point de vue supposé du lecteur.
Une alternative à l'ordre alphabétique est par ordre de population décroissante.
Victoire / défaite[modifier]
Souvent, le mot victoire ou défaite adopte le point de vue d'un des camps. Le mot bataille est neutre.
Le québéco-centrisme[modifier]
La francophonie en Amérique du Nord ne se limite pas à la seule province du Québec, il existe au Canada d'autres provinces dont une partie de la population est francophone comme le Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au Canada ou par exemple la Louisiane aux États-Unis. Ainsi, ce guide de défrancocentrage faisait-il part de québéco-centrisme en prenant l'exemple du « baccalauréat québécois », diplôme de fin de premier cycle universitaire, alors que ce terme est utilisé dans les universités francophones canadiennes hors Québec.
Recommandations[modifier]
Si vous n'êtes pas français, ou si vous maîtrisez le sujet pour un autre pays, vous êtes fortement invités à compléter les articles « francocentrés », en y rajoutant les informations propres aux autres pays.
Cela ne concerne pas bien sûr les sujets spécifiquement français (typiquement communes ou lieux français).
- Dans un article ne pas oublier de « situer une notion » à la première occurrence.
- exemple : « le baccalauréat » ? « le baccalauréat français » ; les baccalauréats belges ou canadiens sont des diplômes universitaires correspondant au niveau licence en France. En Suisse, on parle de « maturité » au niveau fédéral, et de « baccalauréat » au niveau cantonal.
Bibliographie[modifier]
Pour se « défrancocentrer », on peut utiliser l'Atlas de la civilisation occidentale, publié sous la direction de l'anthropologue Pierre Lamaison, par Hachette Livre (département Référence) en 1994. Il donne la Généalogie de l'Europe (attention aux risques d'européanocentrisme).