Food, Inc.

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Food, Inc.
Fichier:Food-inc-poster-2.jpg
Affiche du film

Titre original Food, Inc.
Réalisation Robert Kenner
Acteurs principaux Michael Pollan
Eric Schlosser
Musique Mark Adler
Photographie Richard Pearce
Montage Kim Roberts
Daniel Colman (son)
Production Robert Kenner
Elise Pearlstein
Société de production Participant Media
Société de distribution Magnolia Pictures
Format 35mm, 1.85
Genre Documentaire
Durée 94 min.
Sortie 2008/2009
Langue(s) originale(s) Anglais
Pays d’origine États-Unis


Food, Inc. (v.f. Québec: Les Alimenteurs) est un film documentaire de Robert Kenner. Le documentaire examine l'industrie agroalimentaire aux États-Unis et conclut que la viande et les légumes produits par ces entreprises sont bon marché, mais il sont également malsains et nuisibles pour l'environnement[1]. Le documentaire est raconté par Michael Pollan et Eric Schlosser, deux critiques de longue date du système agroindustriel. Aux États-Unis, le documentaire a été victime d'une forte campagne de dénigrement par les grandes entreprises agroalimentaires, telles Le Monde selon Monsanto [2].


Contenu[modifier]

La première partie du documentaire examine la production industrielle de viande (poulet, bœuf et porc). La seconde partie se penche sur la production industrielle de céréales et de légumes (haricots, mais surtout maïs et soja). La troisième et dernière partie présente la puissance économique et juridique des grandes entreprises agroalimentaires, dont la fonction repose sur l'approvisionnement en produits alimentaires bon marché, mais contaminés, l'utilisation massive de produits chimiques à base de pétrole (pesticides et engrais), et la promotion de mauvaises habitudes alimentaires[3][4].

La plus grande qualité du film de Robert Kenner est de procéder à une synthèse particulièrement complète de la situation en prenant en considération tous les aspects de l'industrie alimentaire états-unienne actuelle et toutes les incidences sur la santé des citoyens[5].


Intervenants[modifier]

Ce documentaire propose d'un côté des séquences filmées en caméra cachée par des personnes qui prennent des risques pour montrer l'intérieur de leurs entreprises, et de l'autre les témoignages de gens qui se battent pour que les Américains prennent conscience de la mauvaise qualité de leur alimentation. Parmi les experts interviewés figurent les auteurs Eric Schlosser (Fast food nation)[6] et Michael Pollan (The Omnivore's Dilemma)[7].


Commentaires du réalisateur[modifier]

«Le système de production de la nourriture a été modifié fondamentalement depuis un demi-siècle. Quand nous allons à l’épicerie, nous voyons des dessins de fermes et d’étables sur les emballages, mais en réalité, cette nourriture provient de méga-usines qui sont contrôlées par une poignée de corporations.»[8]

«Nous ne savons pas ce que nous mangeons, poursuit-il, et les corporations vont faire tout en leur pouvoir pour nous empêcher de savoir où cette nourriture a été préparée et ce qu’il y a dedans. L’une des choses les plus choquantes dans le film a été d’entendre un représentant d’une compagnie me dire, lorsque questionné sur la possibilité d’indiquer sur l’emballage que la viande provenait d’animaux clonés, que ce serait 'trop mêlant pour le consommateur'.»[8]

«Cette nourriture industrialisée est subventionnée, ce qui fait en sorte qu’elle est beaucoup moins dispendieuse. Nous devons trouver une façon de soutenir la nourriture locale, celle qui est bonne pour notre santé.»[8]

«Allez au marché, achetez des produits biologiques. Quand vous allez au supermarché, lisez attentivement les étiquettes. Vous n’arriverez pas à manger sainement trois repas par jour. Mais si vous pouvez améliorer un de vos repas, vous allez contribuer à améliorer le système.»[8]

Production[modifier]

La maison de production, Participant Media, est celle qui a également produit "Une vérité qui dérange" (An Inconvenient Truth). Une quinzaine de compagnies ont catégoriquement refusé d’accorder des entrevues pour le documentaire et elles ont même essayé de le censurer: « J’ai dépensé trois fois plus d’argent en frais de justice durant la production de ce film que pour mes quinze films précédents réunis. Et maintenant, toutes les compagnies qui ont refusé de me parler mettent en ligne des sites Web, tentent de me suivre quand je vais à la radio pour donner leur version de l’histoire», affirme Robert Kenner[9][8].

Une vaste campagne de marketing a été créée pour promouvoir le documentaire. Un livre, sorti en mai 2009 l'accompagne: "Food Inc.: A Participant Guide: How Industrial Food Is Making Us Sicker, Fatter, and Poorer—And What You Can Do About It". En juin 2009, le fabricant de yaourts biologiques "Stonyfield Farm" a imprimé sur 10 millions de couvercles de ses produits une publicité pour le documentaire. Aussi, plusieurs autres entreprises de produits biologiques parmi lesquelles figurent Annie's Homegrown, Late July Organic Snacks, Newman's Own et Organic Valley, ont participé à la promotion du documentaire[10].


Sortie et critiques[modifier]

Le documentaire a été présenté en février 2009, avant sa sortie en salle, au True/False Film Festival de Columbia (É.U.). Aux États-Unis, il est sorti dans les salles le 12 juin 2009 et au Canada le 19 juin. Le documentaire est sorti au Royaume-Uni durant l'été et il devrait sortir en France le 2 décembre 2009[11].

Avec une cote combinée de 97% sur Rotten Tomatoes[12] et 80/100 sur Metacritic[13], le documentaire a été très bien salué par les critiques.


Derrière la nourriture[modifier]

  • Dans les années 1970, les cinq plus gros producteurs de bœuf contrôlaient 25% du marché. Aujourd'hui les quatre plus gros contrôlent 80% du marché.
  • Dans les années 1970, des milliers d'abattoirs produisaient le bœuf vendu. Aujourd'hui il n'y en a que 13.
  • En 1998, l'USDA a mis en place des tests microbiens pour détecter la salmonelle et E. coli O157:H7 afin que si une usine ne passait pas les tests, elle puisse être fermée. Après avoir été trainé en cour par les associations de volaille et de viande, l'USDA n'a maintenant plus ce pouvoir.
  • Avant de se renommer entreprise agro-industrielle, Monsanto était une entreprise de produits chimiques. Elle produisit, entre autres choses, le DDT et l'agent Orange.
  • En 1996, lorsqu'il a présenté le soja "Round-Up Ready", Monsanto ne contrôlait que 2% du marché du soja aux États-Unis. Aujourd'hui aux États-Unis, plus de 90% du soya contiennent des gènes brevetés par Monsanto.
  • Le juge de la Cour Suprême des États-Unis, Clarence Thomas, a été l'avocat de Monsanto de 1976 à 1979. Après son arrivée à la cour suprême, il a écrit l'opinion majoritaire dans le jugement qui a permis à Monsanto de renforcer le pouvoir de ses brevets de semences transgéniques.
  • En 1972, la Food and Drug Administration (FDA) a réalisé 50 000 inspections concernant la sécurité des aliments. En 2006, elle en a réalisé 9 164.
  • Durant les années où George W. Bush était au pouvoir, le grand patron de la FDA était l’ancien vice-président à la direction de la National Food Processors Association.
  • L’éleveur de poulets moyen investit 500 000 $ et a un revenu de 18 000 $ par année.
  • L’Américain moyen mange chaque année 200 livres (90kg) de viande.
  • 70% de la nourriture industrielle contient des ingrédients génétiquement modifiés.
  • Un Américain sur trois né après l'an 2000 souffrira de diabète. Chez les minorités ethniques, le ratio sera de 1 sur 2.
  • En 2007, 73 000 personnes ont été infectées par le virus E. coli.
  • 32 000 porcs sont tués chaque jour dans l'usine de transformation du porc "Smithfield" à Tar Heel. C'est le plus grand abattoir au monde.
  • Aux États-Unis, 30% des terres sont utilisées pour la plantation de maïs.
  • En moyenne, un supermarché moderne permet d'accueillir 47 000 produits. La majorité de ces derniers est produite par seulement une poignée d'entreprises alimentaires.
  • On retrouve du maïs dans: le ketchup, le fromage, les Twinkies, les piles, le beurre d'arachide, les Cheez-Its (apéricubes), les vinaigrettes, le Coke, la gelée, le sirop Sweet & Low, le jus, le Kool-Aid, le charbon de bois, les couches, le Motrin, la viande et la restauration rapide.
  • Le maïs, qui est le principal ingrédient des aliments pour animaux, est également utilisé comme additif alimentaire. Ces produits en contiennent généralement: la cellulose, le xylitol, la maltodextrine, l'éthylène, le gluten, le Fibersol-2, le Citrus Cloud Emulsion, l'Inosital, le fructose, le stéarate de calcium, la saccharine, la saccharose, le sorbitol, le sirop de maïs à haute teneur en fructose, l'acide citrique, les di-glycérides, la semoule, l'acide sorbique, l'alpha tocopherol, l'ethyl lactate, la polydextrose, la gomme de xanthane, le vinaigre blanc, l'ethel-acétate, l'acide fumarique, l'acide ascorbique, la poudre à pâte, le zein, l'extrait de vanille, la margarine et l'amidon.

Ces données sont issues du dossier de presse[14] et on indirectement été validées par la justice lors de la production du documentaire.

Divers[modifier]

Le CO2, produit durant la réalisation du documentaire, a été compensé par NativeEnergy[14].


Références[modifier]


Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • The Omnivore's Dilemma: A Natural History of Four Meals, Michael Pollan, ISBN 0143038583


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