Piscine écologique : Différence entre versions
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Version du 6 mai 2008 à 14:40
La piscine écologique est la solution idéale pour beaucoup de propriétaires de piscines classiques qui sont fatigués d'avoir continuellement recours à des produits chimiques et à une technique coûteuse et compliquée pour l'épuration de l'eau de baignade.
Sommaire
Description
Contrairement à la piscine classique où l’eau doit être stérilisée à l’aide de produits chimiques d’épuration polluants et nocifs pour les usagés, la piscine écologique, concept mis de l’avant il y a environ vingt ans en Allemagne, représente un décor aquatique naturel attrayant et vivant contribuant au bien-être de l’environnement. C’est en fait un écosystème en soi où l’épuration et la filtration sont assurées par des plantes judicieusement choisies qui détiennent chacune un rôle précis. L’eau n’y « est pas stagnante, ni croupissante, elle est oxygénée et épurée par les plantes, nettoyée et « désinfectée » par l’ensemble des bactéries, de la microfaune et de la microflore qui vivent en symbiose dans l’eau » ; un écosystème en équilibre, capable de se régénérer seul. En bref, l’eau d’une piscine écologique n’est pas plus impure que celle d’un lac ou d’une rivière.
Mise en pratique
Pour créer un véritable équilibre biologique dans un relativement petit espace, la piscine écologique, à la différence d’un étang naturel, comprendra des espèces végétales plus nombreuse et plus diversifiées. Le processus naturel recherché peut être vulgarisé ainsi :
« Grâce aux mélanges entre les eaux des zones de différentes profondeurs, spontanés ou provoqués par les remous de la baignade, les températures s’équilibrent et les impuretés sont entraînées vers les zones de végétation plus calmes. Les matières en suspension et les éventuelles saletés s’y déposent donc et elles sont minéralisées par les micro-organismes puis transformées en nourriture pour les plantes. »
Une fois ce processus perpétuel atteint, il n’a pas besoin d’être complété par un système parallèle d’appoint. Par contre, pour s’assurer d’une excellente filtration, il est préférable de compléter l’épuration naturelle de l’eau. Toutefois, ce dernier ne doit pas être trop perturbateur de l’équilibre existant.
Le principe de base de la piscine écologique consiste à ce que l’espace de baignade soit équivalent ou inférieur à l’espace réservé aux plantes ainsi qu’à l’espace dédié aux plantations des berges. Aussi, la piscine doit présenter différents paliers successifs, des rives variées, recevoir une bonne quantité d’ombre une partie de la journée sur sa zone de plantation, une profondeur d’environ 2,5 mètres, présenté une pente d’environ 30% pour que les plantes s’épanouissent, détenir un PH constant faiblement acide ou neutre (entre 6 et 7) et être étanche grâce à une base d’argile ou à une bâche. Finalement, la partie de plantation doit présenter trois zones de plantation. On y arrive grâce aux plantes palustres poussant dans 0 à 30 cm d’eau, semi aquatiques poussant dans 30 à 50 cm d’eau et aquatiques poussant dans 50 cm d’eau et plus.
Dans une piscine écologique, on dénote donc trois types de plantes. On retrouve premièrement les plantes flottantes fixées au fond telles les nénuphars. Ce type de plante apporte de l’ombre au cours d’eau. Les plantes aquatiques ont certes généralement besoin de beaucoup de soleil pour s’épanouir, mais trop de soleil permettra aux algues de proliférer, ce qui apportera trop d’oxygène dans l’eau et entraînera l’eutrophisation de la piscine. Les plantes flottantes fixées au fond sont donc indispensables.
Deuxièmement, on retrouve les plantes épuratives. Autour de leurs racines vivent des bactéries anaérobiques et aérobics. Les dernières « réduisent les résidus végétaux, les animaux morts et les molécules chimiques nuisibles dégagées par les débris végétaux au fond de l’eau et les transforment en éléments nutritifs directement assimilables par les plantes ou encore en gaz libéré dans l’atmosphère. »4. Finalement, pour atteindre l’équilibre biologique dans la piscine écologique, il faut y ajouter des plantes immergées et des plantes flottantes libres. Ces dernières puisent directement leurs ressources dans les nitrates et les phosphates de l’eau. Elles limitent donc elles aussi le développement des algues. Finalement, les vivaces assurent la transition entre la piscine et le reste du jardin.
Maintenance
Retirer les débris végétaux au printemps et à l'automne et garder un niveau d'eau constant en ajoutant de l'eau. Vous pouvez également vous procurer des tests permettant de vérifier le niveau de contamination de l'eau de la piscine. Veiller à la propreté des pièces mécaniques (pompes, crépines...), si besoin les détartrer avec du vinaigre. En suivant ces conseils simples votre piscine remplira ses fonctions pendant de nombreuses années.
La sécurité des enfants
En France, les baignades naturelles ne sont pas encore considérées comme des piscines traditionnelles, mais comme des zones de nage aménagées. Elles ne tombent donc pas sous le coup de la législation qui impose des protections obligatoires d’accès, depuis le 1er janvier 2006. En revanche, il est évident que des précautions s’imposent d’elles-mêmes. Normalement, les abords d’une piscine biologique sont en pente douce, si bien d’un enfant n’est pas surpris par une chute brutale dans l’eau. Il peut se ressaisir à temps. Il en est autrement si vous optez pour l’aménagement d’un ponton ou d’une terrasse. Pour une sécurité accrue, une clôture et un système d’alarme peuvent être installés.
Prix et coûts d’entretien
Le coût d’une piscine biologique n’est pas plus élevé que celui d’une piscine traditionnelle. La différence n’est pas dans le prix mais dans la philosophie du produit. Le coût d’entretien est moins élevé dans le cas d’une piscine biologique, à condition qu’elle soit parfaitement bien conçue à la base (zone de lagunage comprise). La réussite du fonctionnement de l’écosystème dépendra de la qualité et du sérieux apportés à l’installation. La circulation de l’eau se fait en circuit fermé, 24 heures sur 24, été comme hiver. La consommation électrique est faible et les apports de produits de traitement restent occasionnels.Le budget moyen pour un projet sérieux est de 30 000 euros.