Autoconstruction : Différence entre versions

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Le plafond est un élément important d'une pièce. Ses fonctions sont nombreuses :
 
*diffuser en réfléchissant la lumière (éclairage indirect)
 
*participer à la décoration de la pièce
 
*renvoyer ou au contraire amortir le son produit dans la pièce
 
*supporter les luminaires, supensions, éléments de décoration...
 
*isoler thermiquement la pièce par rapport au niveau supérieur
 
 
 
faux plafond, platre, placo, isolation, frise, canaliation, ventilation, éclairage, chauffage,
 
 
 
===Poutres apparentes===
 
Dans les constructions modestes d'autrefois on laissait apparente la structure du plancher (le solivage) de l'étage supérieur, par mesure d'économie. Cette tradition est redevenue d'actualité il y a une trentaine d'années avec la mode du « rustique ». Aujourd'hui l'utilisation du bois comme élément de construction fait qu'on rencontre des poutres apparentes qui ne sont pas que décoratives. Elle sont généralement en pin ou épicéa, parfois en bois lamellé-collé, de hauteur comprise entre 12 et 20cm et de 8 à 10cm d'épaisseur et de longueur rarement supérieure à 3 mètres. Rabotées ou poncées, elles peuvent être peintes, teintées, vernies, cirées ou parfois finement décorées. Une couleur sombre assombrira encore plus la pièce où elles se trouvent. Le plafond qu'elles supportent peut être constitué de frisette (lames de bois rainurées) peinte ou simplement teintée) ou de plaque de plâtre peintes ou recouvertes d'un papier peint ou encore de panneaux de bois aggloméré recouvert d'un tissu de décoration.
 
  
 
==Assainissement==
 
==Assainissement==

Version du 24 janvier 2005 à 21:30



L'autoconstruction est le nom donné à l'action, pour un particulier, de réaliser sa propre maison sans, ou pratiquement sans, l'aide de professionnel du bâtiment. Elle inclut en particulier la réalisation du gros-œuvre (maçonnerie et charpente-couverture) mais exclut assez souvent les travaux de terrassement.

L'autoconstruction concerne également des réalisations plus modestes qu'un pavillon, tout projet nécessitant plusieurs corps de métier et au moins une déclaration de travaux peut être conduit avec la démarche décrite ici.

Préliminaires

L'autoconstruction ressemble à la traversée de l'Atlantique en solitaire, on ne se lance qu'après mûre réflexion et à la fin de la préparation, on sait qu'on arrivera jusqu'au bout.

Pourquoi construire soi-même sa maison

Contruire sa maison n'est pas seulement une opération économique, un plaisir, une certitude de savoir « comment c'est fait », une façon de tout maîtriser, c'est aussi, par l'ampleur du travail, du temps et de l'énergie à y apporter, une sorte de défi que l'on se lance à soi-même.

Compétences nécessaires

Mener à bien un projet qui peut s'étaler sur trois à dix ans (certains disent « toute une vie ») et nécessite une persévérance qui frise l'obstination. Le gros-œuvre réclame une bonne forme physique et un savoir-faire particulier et aussi un outils spécifique. Certaines grosses opérations (coulage de dalles, couverture...) ne peuvent se faire sans aide. Les connaissances minimum s'apprennent dans les livres ou ici mais surtout sur d'autres chantiers.

Documentation et autoformation

Les livres, magazines, fiches techniques établies par les magasins de bricolages... à la portée de tous sont nombreux. Il n'est pas nécessaire de savoir calculer un linteau en béton armé mais cela peut être utile d'en avoir compris le principe. La lecture des fascicules et plaquettes édités par les organismes plus ou moins officiels (CSTB, EDF...) ou par les fabricants est généralement accessible à tous et apporte l'essentiel. Il suffit de passer quelques jours à Batimat, le salon du bâtiment à Paris, pour rapporter quelques tonnes de documentation dans tous les domaines. Quelques années avant de donner le premier coup de pioche il est bon d'avoir donné un coup de main dans chaque corps de métier à des amis ou voisins en plein chantier. Et il n'est pas exclu qu'ils rendent la pareille en apportant une aide, en prêtant un outil ou en donnant un surplus de matériaux.

Le cadre légal

Avant d'aborder sérieusement le projet, il ne sera pas inutile de consulter son assureur, son notaire, la mairie du lieu, les services de la Direction départementale de l'équipement et de la DDASS... On évoquera dans le corps de l'article les points particuliers relatifs à la réglementation.
La garantie décennale imposée à tout constructeur professionnel s'applique au constructeur amateur qui revend son bien.

Avant-projet

Un proverbe chinois (ou hébreux, ou arabe...) dit : Si tu veux construire une maison, assieds-toi ! . Il convient donc de s'asseoir, pour réfléchir et calculer.

Evaluation des besoins

Construire pour soi implique de faire l'inventaire de ses propres besoins actuels et futurs, d'imaginer l'évolution de la famille, de son propre mode de vie... Il faut dissocier la part du rêve (indispensable) et ce qui est réalisable, au moins dans l'immédiat. Il est fort possible qu'un couple vivant dans un appartement en ville ne fonctionnera plus de la même façon quand il sera dans son pavillon rural avec ses trois enfants. On s'efforcera de lister tous les souhaits des personnes concernées puis de faire une sélection après les avoir triés. Un des avantages de l'autoconstruction est que, vu le temps nécessaire pour réaliser chaque étape, on peut rectifier le tir si de meilleures idées apparaissent en cours de réalisation.

Estimation des ressources nécessaires

Il s'agit non seulement de la trésorerie indispensable pour acheter les matériaux et l'outillage, payer les taxes (TLE...), frais de raccordements (EDF...) mais aussi le nombre d'heures, l'aide que l'on peut espèrer des amis, les outils que l'on peut éventuellement emprunter. Le temps nécessaire à la réalisation d'un travail est assez difficile à estimer, surtout si c'est une première. On est généralement trop confiant et optimiste.

Recherche d'un terrain

Sujet très vaste. Voici quelques axes de réflexion qui aideront dans la démarche.

  • Situation géographique, de nombreux paramètres sont à prendre en compte : attachement sentimental et proximité de la famille, des amis, des commerces, des lieux d'activité, de culte et de loisirs, du cadre de vie, de l'évolution future du prix du terrain (aspect placement à long terme), des aménagements prévus ou prévisibles (autoroute, zone industrielle...), des constructions voisines à venir, de la couverture du réseau de téléphonie cellulaire ou de télévision hertzienne...
  • La distance au lieu de travail se mesure aussi en minutes mais le coût kilométrique doit tenir compte de tous les déplacements au tarif standard des services fiscaux. Tester le trajet futur dans différentes situations (heure de pointe, nuit, transport en commun...). Les distances vis à vis des services (administratifs, médicaux...), des commerces... sont à prendre en compte
  • Si le terrain est situé dans un lotissement, éplucher le réglement du lotissement. On y rencontre souvent des contraintes inattendues et dissuasives. Demander conseil à son notaire.
  • Situation climatique : orientation, ensoleillement, force et direction du vent dominant, précipitations moyennes (voir agence Météo-France locale), bruit en semaine, le dimanche et la nuit, risques naturels (sismique, inondation...) et industriels (nucléaire, pollution...), enneigement et état des routes... On aura intérêt à interroger largement la population de l'endroit, les futurs voisins, les anciens, les services municipaux, son notaire, les Directions départementales de l'équipement...
  • Coût maximum dans le budget total. Il est plus facile d'agrandir une maison qu'un terrain, on a parfois intérêt à prendre un terrain un peu plus grand et à réduire l'importance de la construction, dans ses dimensions ou dans son aménagement.
  • Prix d'achat : s'agit-il d'un terrain vraiment viabilisé ? S'il n'a pas de CU (Certificat d'urbanisme), on peut se rendre à la Direction départementale de l'équipement pour obtenir des renseignements. Comparer non seulement le prix au m² mais aussi le prix total après viabilisation complète. Un terrain est un tout, pas une juxtaposition de mètres-carré.
  • Prix de revient réel : pour chaque terrain sélectionné faire l'inventaire de tous les frais qui viendront s'ajouter au prix d'achat (raccordements et voies d'accès, taxes locales, terrassement, clôtures, assainissement...)
  • Coût de la vie dans le secteur concerné : impôts fonciers et immobiliers, prix de l'eau...

Le choix est ensuite une affaire de compromis et de feeling.
La prospection est parfois laborieuse. Aux abords des villes, les terrains sont petits et rares. En dehors du tour des agences immobilières et l'analyse des petites annonces, on peut essayer d'interroger chacune des mairies située dans la zone intéressante pour dépister les projets de lotissements communaux, consulter les plans d'occupation des sols (POS) pour y repérer les terrains constructibles non viabilisés...

Planification des travaux

Dans le chapitre Estimation des ressources, on a calculé la capacité globale en heures de travail disponible par mois. Par corps de métier, le temps nécessaire à la réalisation doit être calculée en heures de travail pour déterminer une durée en semaines de chaque grande opération. Pour cela il est indispensable de tenir compte de la saison, des périodes de vacances, de la disponibilité des matériels et outillage à emprunter...
A l'aide de tous ces éléments on pourra établir un planning sommaire qui permettra de déterminer les échéances-clés du projet. Il existe des outils informatiques simples de planification qui faciliteront grandement ce travail. Pendant la réalisation, l'avancement des travaux pourra être suivi plus précisément.
En parallèle avec le calcul des heures, sera effectué le calcul des besoins en trésorerie. Les grandes dépenses seront positionnées dans le temps et les ressources financières nécessaires seront évaluées (quel montant et à quelle date).

Prévoir les évolutions futures

A défaut de boule de cristal, un peu d'imagination suffit pour prévoir les besoins futurs de la famille à qui est destinée la maison. Il vaut mieux prévoir l'installation de capteurs solaires et n'en mettre jamais que de regretter de n'avoir pas un pan de toit plein sud. Des combles aménageables ne sont pas plus coûteux que des combles qui ne le sont pas. Et s'ils sont aménageables l'intégration d'un escalier doit être prévu dès le début du projet.
Quelques idées parmi des centaines :

Etude architecturale

Esquisse

Un maison peut être considérée comme un ensemble de volumes protégés, destinés à abriter diverses fonctions vitales d'une famille : se nourrir, dormir, travailler, se distraire, faire sa toilette, recevoir des invités... Elle doit permettre non seulement à la famille de s'isoler des agressions extérieures (froid, chaleur, intempéries, intrusions diverses, regards...) mais aussi donner à chacun des membres de la famille la possibilité de s'isoler du reste de la communauté tant sur le plan du regard, des odeurs, que du bruit...
Lorsqu'un inventaire le plus complet des fonctions à assurer est terminé, on peut juxtaposer les volumes destinés à remplir ces fonctions et tenter de les relier entre eux de la façon la plus judicieuse. Il reste ensuite à imaginer la coquille qui protègera le tout et à intégrer cet ensemble dans un espace tout aussi hérissé de contraintes : le terrain et son environnement.

Implantation du bâtiment

L'inventaire des contraintes extérieures au bâtiment et des divers espaces intérieurs à la maison va permettre l'implantation de cette dernière sur son terrain. Exemples :

  • Position des chambres par rapport au lever du soleil, aux sources de bruits externes (rue, industrie, vent...) ou interne (lingerie, télévision, salle-à-manger...), à l'accès de la salle de bain...
  • Orientation du pan de toit par rapport au soleil, des fenêtres du salon par rapport à la vue extérieure,
  • Position des salle-de-bain, cuisine, WC par rapport aux évacuations (assainissement, égouts).
  • Porte d'entrée et de garage au plus près du chemin d'accès.
  • Façade à présenter vers le visiteur
  • Position du bâtiment par rapport aux limites de propriété, compte tenu du chemin d'accès et de l'aménagement futur du terrain (jardin potager, future piscine, terrain de jeu...), du règlement de lotissement ou des règles locales d'urbanisme, des servitudes, des tranchées à effectuer, de l'accès du camion de vidange (cas d'une fosse toutes eaux) ...
  • La position et la taille des ouvertures est aussi déterminée par les rayons du soleil, la vue extérieure, le dessin des façades.
  • Une véranda est non seulement un lieu de vie à mi-chemin entre l'extérieur et l'intérieur, c'est aussi un espace tampon qui isole du froid, du vent, de la pluie... et permet de ranger chaussures, parapluie, bûches pour la cheminée, plantes fragiles pendant l'hiver...
  • Les dénivellations déterminent la hauteur du bâtiment et surtout son point le plus bas, compte tenu des écoulements d'eau de ruissellement et de drainage et des évacuations d'eau usées.

La conception d'une maison réclame beaucoup de temps, d'essais ratés, de nuit-qui-porte-conseil, d'idées géniales et de papier de brouillon. Il ne faut pas hésiter à reprendre tout à zéro et à remettre l'ouvrage sur le métier autant de fois qu'il sera nécessaire. L'observation et la visite d'autres maisons sont très enrichissantes.

Choix techniques particuliers

La construction projetée sera déterminée aussi en fonction de l'architecture locale :

  • forme générale, nombre d'étages (maison de plain-pied),
  • pente du toit, type de couverture (tuile, shingle...)
  • matériaux utilisés (colombages, bardage, sous-bassements en pierre...)
  • position des conduits de fumée, forme des lucarnes
  • style des fermetures (volets, fenêtres...)
  • entrée de la lumière du jour en fonction des heures et de l'occupation des locaux.

ou des évolutions futures :

  • installation de capteurs solaires, piscine, aspiration centralisée, vide-ordure...
  • extension du bâtiment (nouvelle aile, garage, terrasse, véranda...)
  • combles aménageables, sauna,
  • vide sanitaire, ou sous-sol (petites ouvertures, cours anglaises...), cave à vin...

La question à se poser à chaque étape est : « et si un jour on voulait faire... ». Penser aussi à l'évolution des goûts, la mode actuelle paraîtra peut-être ringarde dans une paire de décennies.

Réalisation des plans

De l'esquisse on passe à un dessin d'ensemble de chaque niveau (sous-sol...) et de chaque façade. Inutile de trop fignoler le graphisme, il va falloir faire des dizaines de retouches avant d'avoir traité tous les problèmes posés. Il existe des applications plus ou bien faites de dessin d'architecture sur PC, on les gardera pour le dessin final car rien ne vaut le papier calque (pour pouvoir superposer les différents niveaux), le crayon et la gomme. L'échelle 1cm pour 1 mètre (1/100) convient bien pour l'avant-projet (format A4=21x30 cm), on passera à 2cm pour un mètre (échelle (1/50) avec les dessins plus détaillés (format A3=30x42 cm si nécessaire).
L'inventaire des besoins établis précédemment sera complété au fur et à mesure que l'on rentrera dans le détail.
À la liste des besoins on ajoute celle des contraintes comme par exemple :

  • largeur des portes et volume des escaliers à déterminer en fonction des dimensions des meubles à faire rentrer (baignoire, congélateur...), passage de fauteuil roulant...
  • dimensions de la salle à manger tenant compte de la circulation autour de la table
  • disposition du salon en fonction de la position de la cheminée à feu ouvert
  • superposition des toilettes à chaque étage pour faciliter les évacuations
  • position des conduits de fumée en fonction des règles de sécurité (écart de feu, trappes de ramonage, charpente...) et de la position des cloisons dans les étages supérieurs
  • endroit de stockage extérieur des bouteilles de propane par rapport aux appareils qui doivent y être raccordés.

Dés cette étape il peut être très rentable de consulter un architecte diplômé pour recueillir son avis. Certaines administration (DDE, mairie des grandes villes...) emploient des architectes chargés de répondre aux questions du public. À défaut il vaut mieux payer, avant les travaux, les services (à négocier) d'un architecte privé que le coût d'une erreur grave.
Lorsque le plan d'ensemble de chaque niveau est stabilisé on peut alors passer au dessin des plans de détails à l'échelle 1/50 par corps de métier:

  • Terrassement : plan de piquetage, chemin d'accès, position des terres, tranchées d'évacuation
  • Maçonnerie : fondations, murs du sous-sol, dalles, plan des façades
  • Charpente, planchers sur solive...
  • Cloisons de doublage et de distribution, mobilier...
  • Evacuations des eaux usées, passage des canalisations principales (PVC, cuivre, gaz...), cuves de stockage, assainissement...
  • Canalisations et circuits électriques, gaines techniques...

Ces plans serviront aussi à déterminer l'approvisionnement des matériaux, au calcul de devis plus précis, à la réalisation et à la maintenance future. Ils seront corrigés au cours de la réalisation.

Le permis de construire

Si la surface hors œuvre nette (SHON) ne dépasse pas une certaine valeur (170m² correspondant à un pavillon moyen, à confirmer par la DDE), le recours à un architecte n'est pas obligatoire pour la réalisation des plans d'une autoconstruction . Au-delà de cette surface, rien n'empêche le maître d'ouvrage (propriétaire de la future construction) qui est à la fois le maître d'œuvre (responsable de la réalisation) de faire l'étude de l'avant projet et de le soumettre à un architecte concilliant qui reprendra ces plans, les redessinera éventuellement et y aposera sa signature. Le coût de la prestation dépend du travail à réaliser. Pour avoir un ordre de grandeur on peut soit consulter plusieurs cabinets, soit interroger l'Ordre des Architectes.
La constitution du dossier de demande de permis de construire ne demande pas de compétences particulières et les démarches sont très instructives. Les services compétents de la Direction Départementale de l'Equipement (DDE, en France) seront d'une aide précieuse, on peut les consulter à toutes les étapes du projet. Le délai de retour du permis de construire peut dépasser 3 mois dans certains cas particuliers (zone protégée, proximité d'un monument historique...). Aprés réception de l'autorisation, il faut procéder à l'affichage des principales informations figurant sur le permis de construire.
Textes de référence :

  • loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 sur l'architecture
  • articles L 421-2 et R 421-1 du code de l'urbanisme

Devis, négociations, achats

Bien qu'on n'ait pas l'intention de faire appel à eux, il est très instructif de faire établir, à partir des plans détaillés, des devis par différents artisans pour chacun des corps de métier. Les solutions proposées et la discussion avec les hommes de l'art est aussi un bon moyen de formation. Il n'est pas rare que les avis divergent car il n'y a pas toujours de solution idéale à un problème et il peut y en avoir plusieurs équivalentes. Les montants estimatifs seront conservés pour calculer l'économie réalisée en faisant par soi-même.
Les quantités nettes calculées (masse de ciment, volume de bois de charpente, longueurs de tubes de cuivre sanitaire...) seront majorées de 10 ou 20% pour tenir compte des pertes et des chutes, en particulier pour le bois de charpente, le sable. Comme les livraisons seront généralement fractionnées, on pourra rectifier le tir lors des commandes suivantes. Par contre le béton prêt à l'emploi sera calculé au plus juste car il ne se stocke pas (voir § fondations).
Les prix des matériaux varient dans de grandes proportions en fonction de la quantité et du chiffre d'affaire. Certaines négociants proposent des « prix artisans » qui n'ont pas vraiment de sens, seul le montant à payer importe. Les qualités du service, délai de livraison, condition de transport et de déchargement, délai de paiement, possibilité d'échange et de reprises, etc, entrent en ligne de compte dans le choix du fournisseur. Il est généralement possible de négocier des remises par type de produit et d'ouvrir un compte chez un ou deux marchands de matériaux; se munir des quantités estimées et du jeu de plans de détail. Comparer les produits d'un négociant à l'autre, il peut y avoir des différences énormes de qualité pour deux matériaux apparemment identiques. Tenir compte de la durée de conservation (ciments, peinture...) et du coût de stockage (place, abri, bâche, argent immobilisé...) avant de déterminer le volume à acheter.

Temps moyens d'exécution voir : batitel.com entre autres.

Les plans de détail

Lorsque le plan d'ensemble de chaque niveau est stabilisé on peut alors passer au dessin des plans de détails à l'échelle 2/100 par corps de métier:

  • Terrassement : plan de piquetage, chemin d'accès, position des terres, tranchées d'évacuation
  • Maçonnerie : fondations, murs du sous-sol, dalles, plan des façades
  • Charpente, planchers sur solive...
  • Cloisons de doublage et de distribution, mobilier...
  • Evacuations des eaux usées, passage des canalisations principales (PVC, cuivre, gaz...), cuves de stockage, assainissement...
  • Canalisations et circuits électriques, gaines techniques...

Ces plans serviront aussi à déterminer l'approvisionnement des matériaux, au calcul de devis plus précis, à la réalisation et à la maintenance future. Ils seront corrigés au cours de la réalisation et seront conservés éternellement dans le dossier de la construction avec les photos prises en cours de la réalisation.

Terrassement

Maçonnerie

Charpente

Couverture

Mise hors d'eau

portes et fenêtre

volets

Isolation thermique

La dalle flottante

Gaines et canalisations

Cloisons

Réalisation des sols

Les plafonds

Assainissement

Législation

Tout-à-l'égout

Système de traitement individuel

Beaucoup d'habitations isolées, mais aussi parfois situées dans des villages non équipés d'assainissement collectif, sont équipées d'un système d'assainissement individuel. Dans ce cas l'investissement est généralement plus élevé qu'un simple raccordement au tout-à-l'égout mais l'exploitation est moins coûteuse et se limite à la vidange de la fosse toutes-eaux et au remplacement du sable du filtre.
Un système d'assainissement individuel se compose d'une fosse toutes-eaux dans laquelle se déversent à la fois les eaux vannes (toilettes) et les eaux usées (salle de bain, cuisine...). Elle sert d'immense bac à décantation (plusieurs mètres-cube) et doit être vidangée régulièrement. L'activité microbienne qui était propre à la fosse septique est ici contrariée par la présence des produits chimiques déversés sans discernement dans la fosse toutes eaux.
La position de la fosse devra être déterminée par l'accès du camion de vidange. La mise en place de la fosse sera faite avec l'aide du terrassier (qui peut être le fournisseur du matériel). Les regards de visite et de raccordements (entrée et sortie de fosse) seront repérés avec précision, comme pour les canalisations d'eau pluviale. La ventilation de la fosse pourra passer par l'intérieur de la maison, mais déboucher directement sur le toit, à bonne distance des fenêtres et balcons. On ne doit pas la raccorder sur le système de VMC, surtout si ce dernier ne fonctionne pas en permanence. En plus de l'évacuation des gaz dus à la fermentation, la ventilation de la fosse évite la surpression créée par l'action de la chasse d'eau.
La sortie de la fosse est raccordée à un regard qui permet d'observer la nature de l'eau en sortie et de vérifier ainsi que la fosse n'est pas pleine de matières décantées. Si c'était le cas, le moment de la vidange serait venu. L'eau en sortie de fosse n'est pas limpide, loin s'en faut, et elle devra être épurée dans un filtre à sable de plusieurs mètres cubes. L'eau sale arrive par le haut du filtre et l'eau épurée s'écoule en partie basse. Un regard en sortie permet d'effectuer des prélèvements pour analyse éventuelle.

Installation sanitaire

Les eaux vannes

Les eaux usées

Alimentation en eau froide

Eau chaude sanitaire

La robinetterie

Chauffage

Différents types de chauffage

Le choix d'un type de chauffage sort du cadre de cet article. Du point de vue de l'autoconstruction , le travail à réaliser, les gains, la difficulté... sont très différents. Voici quelques axes de réflexion par type d'énergie:

  • Electrique par convecteurs - pas de difficulté particulière, énonomie importante
  • Electrique par câble chauffant dans la dalle - spécifications particulières pour la pose du câble, dalle flottante épaisse, abonnement heures creuses
  • Chaudière électrique et circulation d'eau - chaudière peu encombrante, pas de contrainte particulière pour l'installation
  • Pompe à chaleur sur source d'eau ou réseau de captage de chaleur dans le sol (« géothermie ») - travaux particuliers de terrassement
  • Chaudière au gaz raccordée au réseau - spécifications particulières pour l'alimentation et le raccordement, évacuation des gaz brûlés par sortie directe ou dans un conduit de fumée
  • Chaudière au fioul ou gaz liquéfié - idem chaudière au gaz ci-dessus mais contraintes particulières pour le stockage (sécurité, risques de pollution) et le remplissage des cuves (accès camion)
  • Chaudière au bois (en bûches ou déchiqueté) - spécifications particulières pour le stockage et la chaufferie, accès camion pour livraison
  • Solaire thermique couplé à un moyen de chauffage de base - orientation et pente du toit, proximité de la chaufferie de base et des capteurs

Sur le plan de la technique de chauffage les difficultés, le gain, le matériel nécessaire... sont divers :

  • Convecteurs ou radiateurs électriques : voir plus haut.
  • Circulation d'eau dans des convecteurs : chalumeau oxy-acéthylènique, cintreuse, savoir-faire nécessaire
  • Circulation d'eau dans la dalle : pompe pour mise en pression des circuits au moment de couler la dalle. Le distributeur est en général placé au centre de l'étage, dans un placard. Peut-être le type de chauffage le plus facile pour l'amateur (distribution par tuyaux en polyéthylène sans soudure). Convient pour les PSD (plancher solaire direct).
  • Air conditionné : passage et dimensionnement des gaines devant être prévus dès l'étude architecturale. Permet la climatisation.

Régulation du chauffage

La température d'une pièce doit être adaptée au tempérament de ses occupants et ne pas varier trop avec la température extérieure ou à cause des apports de chaleur ou de froid indépendants du système de chauffage (rayon de soleil, cuisson des aliments, ouverture d'une porte...). La puissance du générateur de chauffage doit être régulée en fonction de la température intérieure mais le système de régulation doit aussi pouvoir anticiper les besoins en calories grâce à une mesure de la température extérieure à l'aide d'une sonde.
Il existe à présent des systèmes de régulation très performants à un prix abordable et couplés à une horloge.

Stockage et distribution

Mises à part la chaudière électrique et celle utilisant le gaz de ville, la chaufferie doit se trouver à la fois près du lieu de stockage de l'énergie et des points d'utilisation de la chaleur produite.
Le fioul se stocke en citerne placée au-dessus d'un bac de rétention qui garantit contre le risque d'infiltration donc de pollution du sol en cas de fuite. La cuve, d'une capacité comprise entre 1000 et 3000 litres, peut être en tôle ou en matière plastique (polyéthylène). Les cuves à double paroi peuvent être enterrées.
Le GPL (gaz de pétrole liquéfié) est stocké dans une cuve spéciale fournie par le distributeur la plupart du temps enterrée. La cuve reste la propriété du distributeur. La citerne aérienne ne nécessite pas de fouilles mais n'est pas spécialement esthétique. L'installation d'une cuve est soumise à des règles précises de proximité de la voie publique, des voisins... Une cuve vide flotte comme un bouchon, il importe de la remplir partiellement ou de la lester si la fouille risque d'être inondée avant remblaiement. Le bois en bûche impose un lieu de stockage à l'abri bien ventilé et proche du lieu d'utilisation. En général on prévoit le stockage de deux années de consommation, ce qui permet de rentrer du bois fraîchement coupé et d'en consommer du sec. Au-delà de deux ans de stockage, certaines essences comme le hêtre perdent une partie de leur qualité. Prévoir une aire de travail permettant le sciage éventuel et la refente.

Le générateur de chauffage

La production de chaleur destinée à maintenir la température souhaitée dans toute la maison peut être effectuée par une grande variété de moyens répartis dans chacune des pièces (poêle, convecteur électrique...) ou constituée par un seul générateur dont la chaleur est distribuée dans chaque pièce par un fluide circulant dans des radiateurs (chauffage central).
La chaudière à fioul, bois (déchiqueté ou en bûches), charbon (de plus en plus rare)... doit être placée dans un local aménagé en chaufferie qui peut aussi servir de lingerie et accueillir le lave-linge, le sèche linge ou un séchoir intérieur. Elle doit se trouver près d'un conduit de fumée et à proximité du lieu de stockage d'énergie : citerne, bûcher... L'air nécessaire à la combustion étant prélevé dans la pièce, il est nécessaire de prévoir une bouche d'aération.
Une chaudière électrique ou au gaz, moins encombrante que la chaudière au fioul, moins salissante qu'une chaudière au bois-charbon, peut être placée dans un local plus petit, voire un placard spécialement aménagé en fonction des règles de sécurité. La chaudière à gaz à ventouse ne nécessite pas de conduit de fumée, l'air neuf et les gaz brûlés circulent dans un double conduit qui traverse un mur extérieur.

Poêles et cheminées

Ces moyens de chauffage combinent à la fois l'utile et l'agréable. En cas de panne prolongée d'électricité, un poêle permet de maintenir une température minimum. Le rendement d'un poêle est nettement supérieur à la meilleure des cheminées à feu ouvert mais l'effet esthétique n'est pas le même, un âtre peut être une œuvre d'art.

Le poêle « alsacien » (que l'on trouve également en Autriche, Allemagne...) est un poêle massif en brique habillé de faiences. Le circuit des gaz brûlés est suffisamment long pour que ceux-ci se refroidissent au contact de la brique et les calories emmaganisées pendant la période de combustion (de l'ordre d'une heure) sont restituées pendant une demi-journée. Le rendement d'un tel appareil est remarquable et le confort qu'il procure est exceptionnel. Seul inconvénient : le bois qu'il brûle doit être refendu en morceaux relativement fins pour favoriser une combustion rapide.

Intermédiaire entre le poêle et la cheminée se trouve l'insert, qui prend place dans l'âtre en réduisant fortement l'appel d'air. Il améliore également les conditions de sécurité en réduisant les risques d'incendie ou d'accident. Par la quantité d'air nécessaire à son tirage, une cheminée à feu ouvert nécessite une entrée d'air particulière, en général prise sur l'extérieur, dans le sous-sol ou vide sanitaire. Elle évite aussi les inversions de tirage dues à la VMC (ventilation mécanique) qui crée une dépression dans la maison

Ventilation

La ventilation des locaux est non seulement souhaitable mais réglementée. Avec l'isolation thermique des bâtiments, la lutte contre les entrées d'air indésirables a rendu obligatoire un système de ventilation contrôlée. La mise en place des gaines de ventilation est évoqué dans le chapitre canalisations

Naturelle ou mécanique

Les constructions anciennes comportent beaucoup d'entrées d'air incontrôlées qui assurent la ventilation de la maison, surtout en période de grand vent... En temps normal un système de ventilation mécanique par extraction ou insufflation n'est pas nécessaire car si l'air passant sous les portes ne suffit pas on peut toujours ouvrir la porte ou la fenêtre. La réduction des dépenses de chauffage a obligé à traiter les fuites des portes et fenêtres en ajoutant des joints dans les feuillures. Comme la plupart des êtres vivants (animaux et végétaux) consomment de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique (et bien d'autres gaz produisant des mauvaises odeurs) il est nécessaire de renouveler l'air mais en en contrôlant le flux.

Du simple flux au double flux avec échangeur

En général, un système de ventilation à simple flux se limite à l'extraction de l'air vicié dans les pièces les plus polluées (toilettes, cuisine, salle de bain). Mise à part les toilettes, ces pièces sont aussi celles où l'air est le plus chaud (four, cuisinière...). Il peut être intéressant de récupérer les calories de l'air extrait pour tempérer l'air neuf (prélevé à l'extérieur) insufflé dans les autres pièces (chambres, salon...). Pour cela un système de ventilation à double flux avec échangeur est nécessaire. Il n'est pas obligatoire ni souhaitable (à cause du bruit) d'insuffler dans chaque chambre. Une bouche d'aération par étage dans un couloir peut suffire à créer une circulation d'air.
L'échangeur est constitué généralement de plaques séparant le flux d'air extrait (en principe chaud et humide) du flux d'air entrant (normalement plus froid mais en été ce peut être le contraire et l'air entrant est alors « rafraîchi » par l'air extrait). Lors du refroidissement de l'air extrait il peut se produire de la condensation qui doit être évacuée par un petit tuyau. La prise d'air frais peut être effectué dans les combles. Un grillage fin et robuste sera placé à l'extrémité de chaque entrée ou sortie d'air pour empêcher les insectes et rongeurs de s'immiscer dans les gaines de ventilation.

Installation électrique

La réalisation d'une installation électrique domestique ne réclame pas de don particulier. Il suffit d'apprendre les gestes élémentaires, d'avoir suffisamment de bon sens et de bien connaître les règles. On trouvera en librairie un petit vade-mecum et un bon ouvrage d'initiation qui apportera l'essentiel. Cette section n'a pas d'autre prétention que d'attirer l'attention de l'électricien-amateur sur cet essentiel.

Les besoins

On commencera par recenser tous les points d'utilisation potentiels de la future construction en commençant par les prises de courant :

  • extérieur : prises pour outillage électro-portatif de jardinage, bricolage... Ces prises doivent pouvoir être coupées de l'intérieur de la maison. Penser à tirer les gaines avant l'isolation thermique.
  • garage : une prise tous les deux mètres de chaque côté de l'aire de rangement des véhicules.
  • atelier : une à deux prises par mètre au-dessus de l'établi, prises sous l'établi, prises au plafond, éclairage puissant au-dessus des lieux de travail.
  • cave : une prise et une lampe (interrupteur avec témoin situé à l'extérieur du local.
  • chaufferie : prises pour la chaudière, le chauffe-eau électrique...
  • cellier : prises pour le congélateur,
  • buanderie : prises pour le lave-linge, sèche-linge
  • lingerie : une ou deux prises par mètre au niveau des plans de travail (machine à coudre, fer à repasser...) éclairage puissant au dessus des plans de travail.
  • salle-de-bain : normes particulières. Prises protégées par disjoncteur différentiel sensible. Prises pour rasoir, sèche-cheveux, chauffage d'appoint, sèche-serviettes...
  • cuisine : une prise par mètre derrière les meubles pour les appareils fixes (lave-vaisselle, régrigérateur, terminal pour four et plaques de cuisson, four à micro-ondes. Plusieurs prises au-dessus des plans de travail pour appareils électro-ménagers.
  • salon, salle à manger, chambres, bureau  : deux prises par mur plus une à l'entrée de chaque pièce pour l'aspirateur.
  • salle de jeu : comme pour les chambres mais appareillage sécurisé pour les enfants.

Les prises doubles comptent normalement pour un point d'utilisation.
Faire l'inventaire des besoins en fonction des appareils connus et des acquisitions prévisibles. Tenir compte des différentes possibilités d'aménagement des pièces. Le nombre de prises peut sembler énorme et pourtant il se révélera immanquablement insuffisant dans certains cas particuliers. Le dimensionnement des prises dépend de la puissance qui leur sera demandé. Les circuits du chauffage électrique sont à distinguer de ceux des prises banales.

Les tableaux

Circuits électriques

Un circuit est un ensemble de prises OU de points d'éclairage. Le nombre de points d'utilisation d'un circuit est limité. Le circuit est protégé par un fusible ou mieux, par un disjoncteur modulaire placé sur le tableau d'où part le circuit. Cette protection peut aussi être un disjoncteur différentiel, c’est-à-dire coupant le circuit lorsqu'une fuite électrique est détectée.
La section des fils utilisés dépend de la nature du circuit : pour des prises de courant ordinaires on utilisera du fil de section plus élevée que pour un circuit de points d'éclairage. De même la section des fils d'alimentation d'une plaque de cuisson est plus grande que celle d'une prise ordinaire
La couleur des fils est normalisée, la phase, le neutre et le conducteur de protection (terre), le fil de retour d'un interrupteur... sont de couleurs différentes. On évitera de passer des fils de couleurs identiques dans la même gaine. Lors du câblage on aura intérêt à mettre des étiquettes numérotées sur chaque fils, sur chaque gaine et à laisser un petit schéma dans la boîte de dérivation ou le tableau concerné pour faciliter la maintenance éventuelle. Les boîtes de dérivation doivent être facilement accessibles, suffisamment vastes et repèrées sur le schéma général de l'installation.
Le raccordement des fils se fait sur l'appareillage, sur les bornes ou disjonteurs du tableau ou encore à l'aide de « dominos ». Dénuder précautionneusement les fils et veiller à bien serrer les vis.

Voir aussi : canalisations électriques

Appareillage

Recette de l'installation

Pour être raccordée au réseau général de distribution d'électricité, l'installation domestique doit répondre à des normes précises. La vérification de la conformité à ces normes est effectué par un organisme qui enverra un inspecteur contrôler que la résistance de la prise de terre n'est pas trop élevée, que l'appareillage électrique est normalisé, que chaque prise est correctement câblée... Un particulier qui a réalisé lui-même son installation sera systématiquement inspecté. Le certificat délivré est valable pour l'installation en l'état où elle se trouvait le jour de la recette.

Installation antivol

Mobilier fixe

Le terme mobilier est inapproprié puisqu'il s'agit justement d'éléments de construction en théorie immobiles. Leur réalisation peut être entreprise à partir de matériel préfabriqués (éléments de cuisine à adapter, portes de placards, étagères...) ou réalisés de toutes pièces à partir de matériaux de base comme du bois bruts, des panneaux de particules de bois agggloméré, des structures métalliques modulaires... dans ce dernier cas, une machine à bois combinée et un stock de plateaux de chêne ou autre bois dur d'ébénisterie seront bien utiles.
Lors de l'étude d'implantation du mobilier fixe, on prendra en compte les boîtes de dérivation, compteurs, trappes de ramonage ou de visite, robinets... qui peuvent être éventuellement incorporés dans un meuble mais pas masqués par celui-ci.

Cuisine

Salle de bain

Placards et penderie

Souvent ces endroits de stockage sont les parents pauvres du mobilier car on les place « là où il reste de la place » alors qu'ils devraient être conçus pour remplir une fonction bien identifiée dès le début du projet. Les placards peuvent être des éléments intéressants de l'isolation thermique en constituant un volume tampon contre un mur extérieur. La largeur d'une penderie doit être largement supérieure à celle d'un cintre et la position des tringles doit être réglable en hauteur. Pour les enfants, prévoir une tringle à leur hauteur. La partie inférieure d'une penderie peut être utilisée pour installer des tiroirs. Pour les chaussures il est préfèrable de disposer d'un meuble particulier. Dans tous les cas prévoir la ventilation des placards et penderies.

Bar

Finitions intérieures

Revêtements de mur

Carrelage,

Eclairage

Stores et rideaux

Finitions et aménagements extérieurs

Enduits et crépis

L'enduit est une mince couche de mortier qui assure plusieurs fonctions:

  • rendre étanche la façade à la pluie
  • cacher les parpaings ou les briques

Traditionnellement on réalise l'enduit en projetant sur le mur un mélange de sable fin (0-3mm), de chaux et de ciment. La chaux rend le mortier plus pâteux, ce qui facilite son accrochage. La méthode est simple, sa mise en œuvre réclame un « coup de patte » qui s'acquiert au bout de quelques dizaines de mètres-carré :

  • Fixer sur le mur des lattes dont l'épaisseur est égale à celle de l'enduit terminé (5 à 10mm)
  • Sur les angles (extrémités du mur, bords de fenêtres...) sont fixés des lattes dépassant de l'épaisseur de l'enduit fini.
  • Par temps de vent et temps très sec, mouiller copieusement le mur à enduire.
  • Préparer un mortier très liquide (consistance de la soupe) et « salir » le mur. C'est l'opération de gobetis.
  • Lorsque le gobetis a suffisamment durci, au bout de quelques heures, on peut projeter la première couche (épaisseur 5mm environ) puis vérifier qu'elle ne dépasse pas la hauteur des lattes en glissant une règle en alu sur celles-ci.
  • Quelques heures plus tard on peut projeter une deuxième couche, voire une troisième couche si l'épaisseur à combler dépasse 10mm
  • Lisser la dernière couche à la taloche, racler le surplus à la règle en alu, combler les manques et talocher à nouveau.
  • Enlever les lattes intermédiaires et remplir les vides en talochant
  • Pour obtenir une surface lisse, attendre que l'enduit ait tiré un peu puis le talocher délicatement avec un morceau de polystyrène expansé.

Peinture

Bardage

Un bardage est un revêtement de mur extérieur jouant les mêmes rôles que l'enduit :

  • protection contre la pluie
  • décoration

Autrefois uniquement en bois, le bardage est réalisé maintenant à l'aide de nombreux matériaux comme par exemple :

  • tôle métallique peinte au four
  • PVC
  • bardeaux de shingles

protection, isolation extérieure, fixation et épaisseur, ouvertures, entretien et vieillissement

Volets

Stores

stores à banne, stores pare-soleil

Accès et allées

Clôtures et portail

Eclairage

par bornes, spots, détecteurs, lampadaires, dalles lumineuses, marches d'escalier, gaines,

Plantations

Il n'est pas nécessaire de possèder un grand terrain pour donner une impression d'espace autour de l'habitation, un bon agencement des volumes construits et végétaux tenant compte des points de vues, de l'environnement et de l'évolution dans le temps des plantations garantit peut permettre d'obtenir un résultat satisfaisant avec des moyens réduits. L'observation des jardins publics (en particulier d'inspiration orientale) et des propriétés voisines peut être une bonne observation.
Le choix des arbres et arbustes se fera en tenant compte de leur vitesse de croissance et de leur aspect à l'âge adulte, de la nature du sol, de l'ensoleillement, de la vue souhaitée, du travail de taille et d'entretien, de la chute des feuilles à l'automne (gouttière), de la couleur du feuillage à différentes saisons, des accés nécessaires (camion de vidange ou de livraison)... La plantation d'un verger nécessite un grand terrain mais, à défaut, il possible de se contenter d'arbres taillées en espaliers.
Le gazon réclame une préparation soigneuse du terrain : nivellement, apport de sable, d'amendement ou d'humus, drainage ou système d'arrosage... Choisir un mélange adapté à l'usage souhaité, à la nature du sol, à l'éclairage... Penser à la proximité des arbres qui par leur ombre ou leurs racines perturberont la pousse de l'herbe. À moins d'avoir une surface engazonnée d'une superficie supérieure à un ou deux ares, on évitera de placer au centre du gazon un massif de fleurs ou un arbuste. Les talus sont difficiles à tondre mais se prêtent généralement bien aux plantations de fleurs et de petits arbustes.
La culture d'un petit potager est une source de grandes satisfactions. Le choix de l'emplacement doit tenir compte de l'ensoleillement, du vent, de la nature de la terre (en modifier la composition si nécessaire). Prévoir un emplacement pour le rangement des outils et pour le composteur de déchets ainsi qu'un robinet d'arrosage. Si le terrain est très humide on pourra ceinturer le potager d'un système de drainage ou le surélever d'une vingtaine de centimètres.

Voir aussi