Instruction en famille : Différence entre versions

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( Il faut savoir, en effet, que le terme d' "école privée" , en Belgique correspond plus ou moins à celui d' "école indépendante" en France, c'est-à-dire d'école non organisée ni subsidiée ou contrôlée par l'État, ce dernier se limitant à vérifier que rien n'y soit contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs. Le pouvoir organisateur et payeur se trouve être les parents.
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Quant au terme belge d' "école libre", il correspond plus ou moins à celui d' "école privée" en France. Il s'agit d'un enseignement subsidié, confessionnel ou non. )
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Cela signifie que les parents, pour raison de santé, de trajet, de programme, ou de désaccord avec le niveau, l'organisation ou la philosophie de l'enseignement offert ou subsidié par l'État, organisent eux-mêmes, en s'associant ou non, l'enseignement de leurs enfants. Ils peuvent aussi en déléguer la tâche à qui ils le désirent, et à leurs frais.
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Le problème qui se pose dès lors est celui-ci: Ils paient deux fois l'enseignement de leurs enfants, puisque l'État ne leur rembourse pas la cote-part des contributions dont ils ont été taxés pour l'enseignement dit "gratuit" que l'état offre aux autres réseaux d'enseignement.
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Néanmoins, vu les récents désordres provoqués (à tort ou à raison) par les derniers décrets et arrêtés concernant les écoles, et vu les études et les rapports sur le niveau de l'enseignement, beaucoup de parents consentent à ce sacrifice ou font appel à des bénévoles, estimant que l'avenir et l'éducation de leurs enfants n'a pas de prix. Certains estiment même qu'ils évitent ainsi de subir dans le secondaire et à l'université, les échecs ou les redoublements devenus si courants et si coûteux, ainsi que d'innombrables leçons particulières ou remédiations, les consultations, les trajets et les faux frais de toutes sortes, sans compter les problèmes de drogue, de décrochage etc.
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==Méthodes d'apprentissage les plus courantes ==
 
==Méthodes d'apprentissage les plus courantes ==

Version du 24 septembre 2009 à 12:37

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L'instruction en famille ou IEF désigne un mode d'éducation et d'instruction, définitif ou temporaire, qui s'effectue hors du système scolaire traditionnel (école, qu'elle soit publique ou privée), le plus souvent dispensé par les parents. Son origine moderne provient des pays anglo-saxons, car c'est un phénomène qui s'y est largement développé depuis des années 1980.


Description

Dans ce mode d'instruction, les parents instruisent par eux-mêmes leurs enfants (ou font appel à des cours par correspondance, ou plus rarement à des professeurs particuliers).

Hors de sa dénomination officielle (Instruction à domicile ou en famille), il existe d'autres noms (souvent avec des connotations un peu différentes) pour décrire ce mode de vie. On trouve ainsi: instruction hors école, école à la maison, instruction parentale, enseignement à la maison', éducation à domicile, non-scolarisation (non-sco) ou encore déscolarisation (désco).


Motivations des familles

Les motivations des familles sont très variées, mais souvent appartiennent à une ou plusieurs des suivantes:

  • Des contraintes spécifiques :
    • Éloignement géographique (voyages, mutations);
    • Facilités ou difficultés d'apprentissage dans le milieu scolaire (enfants précoces (EIP), à haut potentiel intellectuel (HPI), ou au contraire plus lents: hyperactifs, autistes);
    • Inadaptation dans cet environnement (ennui, phobie scolaire, violences, etc.);
    • Une pratique de la musique, ou bien du sport de haut niveau;
    • Une méfiance vis-à-vis du système traditionnel;
    • Des pensées philosophiques ou religieuses en objection avec l'enseignement habituel.
  • Une volonté conjointe :
    • D'adopter une pédagogie propre à l'enfant, de trouver un meilleur choix de son allure d'apprentissage et/ou biologique et donc une progression particulière, le souhait de mieux accompagner son enfant dans ses acquisitions;
    • De laisser l'enfant se développer à son rythme, dans l'écoute et la parole;
    • De développer son autonomie et son goût d'apprendre;
    • D'avoir une vie sociale plus équilibrée;
    • ou un refus du système vis-à-vis des récompenses, des punitions et des évaluations des élèves.

D'ailleurs, une enquête réalisée dans le cadre du recensement américain donne un aperçu des motivations des parents choisissant de ne pas envoyer leurs enfants à l'école dans ce pays[1] :

  • supériorité de l'éducation à la maison (50,8 %) des parents;
  • motivations religieuses (33,0 %);
  • mauvaise qualité de l'environnement scolaire (29,8 %);
  • objection au contenu des programmes scolaires (14,4 %);
  • niveau insuffisant de l'enseignement scolaire (11,5 %).


Effectifs

En France

En France, l'IEF est devenue de moins en moins marginale depuis quelques années. Ainsi, environ 30 000 enfants seraient instruits hors du système scolaire traditionnel, dont :

  • environ 27 000 enfants inscrits au Cned section réglementée (établissement public à distance)
  • 4 463 enfants inscrits à un cours privé reconnus par l'État (année scolaire 2005-2006)
  • 2 869 enfants instruits en famille sans cours par correspondance reconnu par l'État (année scolaire 2005-2006)[2].

Ailleurs dans le Monde

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En Belgique, l'article 24 de la Constitution garantit la liberté d'enseignement. L'enseignement à domicile y est une pratique grandissante, d'autant plus que sa définition légale assimile aussi les écoles privées, c'est-à-dire indépendantes.

( Il faut savoir, en effet, que le terme d' "école privée" , en Belgique correspond plus ou moins à celui d' "école indépendante" en France, c'est-à-dire d'école non organisée ni subsidiée ou contrôlée par l'État, ce dernier se limitant à vérifier que rien n'y soit contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs. Le pouvoir organisateur et payeur se trouve être les parents. Quant au terme belge d' "école libre", il correspond plus ou moins à celui d' "école privée" en France. Il s'agit d'un enseignement subsidié, confessionnel ou non. )

Cela signifie que les parents, pour raison de santé, de trajet, de programme, ou de désaccord avec le niveau, l'organisation ou la philosophie de l'enseignement offert ou subsidié par l'État, organisent eux-mêmes, en s'associant ou non, l'enseignement de leurs enfants. Ils peuvent aussi en déléguer la tâche à qui ils le désirent, et à leurs frais. Le problème qui se pose dès lors est celui-ci: Ils paient deux fois l'enseignement de leurs enfants, puisque l'État ne leur rembourse pas la cote-part des contributions dont ils ont été taxés pour l'enseignement dit "gratuit" que l'état offre aux autres réseaux d'enseignement.

Néanmoins, vu les récents désordres provoqués (à tort ou à raison) par les derniers décrets et arrêtés concernant les écoles, et vu les études et les rapports sur le niveau de l'enseignement, beaucoup de parents consentent à ce sacrifice ou font appel à des bénévoles, estimant que l'avenir et l'éducation de leurs enfants n'a pas de prix. Certains estiment même qu'ils évitent ainsi de subir dans le secondaire et à l'université, les échecs ou les redoublements devenus si courants et si coûteux, ainsi que d'innombrables leçons particulières ou remédiations, les consultations, les trajets et les faux frais de toutes sortes, sans compter les problèmes de drogue, de décrochage etc.

École alternative, Schola Nova

Méthodes d'apprentissage les plus courantes

Les méthodes d'apprentissage sont très vastes, mais on en distingue 3 grands types, sachant que la nuance entre le homeschooling et le unschooling est parfois ténue.

Cours par correspondance (enseignement à distance)

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Ils sont employés par les élèves et leur famille afin de pouvoir suivre le programme défini par l'Éducation Nationale (en France), tout en adoptant une certaine souplesse dans leur utilisation (manuels, emploi du temps).

Généralement, ils s'organisent en cours à étudier, joints aux devoirs à réaliser par l'élève, dont les envois sont échelonnés durant toute l'année scolaire aux professeurs.

Souvent, il est proposé par les établissements un tutorat, parfois accompagné de la possibilité d'avoir accès à un conseiller pédagogique ou d'envoyer ses devoirs par Internet selon les établissements concernés.

En France, il existe trois types d'établissement d'enseignement à distance :

  • Le Cned (Centre national d'enseignement à distance), géré par l'État et divisé en deux sections : « à inscription réglementée », destinée aux personnes ne pouvant pas de rendre dans le milieu scolaire traditionnel français (expatriés, longue maladie, etc.), et à « inscription libre » pour les personnes ayant fait ce choix d'elles-mêmes;
  • Les centres privés reconnus par l'État (une dizaine en France);
  • Les centres privés non reconnus par l'État;

Mais dans le cas d'une inscription à un établissement non reconnu, la famille est officiellement considérée comme instruisant elle-même son enfant, au même titre que celles ne faisant pas appel à des cours par correspondance du tout, et elle est soumise au contrôle pédagogique (voir ci-dessous).

Homeschooling

Le Homeschooling (ou école à la maison) est une pratique qui consiste à instruire son enfant chez soi selon un programme plus ou moins précis. Cela ne comprend pas la scolarisation à distance (CNED), mais les enfants instruits par leurs parents ou des professeurs particuliers.


L'école à la maison suit un programme d'apprentissage, plus ou moins précis, plus ou moins chargé, plus ou moins suivi par les parents et l'enfant.

L'école à la maison à l'avantage de s'adapter aux emplois du temps de chacun, permettant une plus grande liberté d'horaires, mais également d'apprentissage, qu'à l'école collective où les apprentissages sont dictés par des horaires et des programmes se souciant peu du rythme de vie et d'apprentissage de l'enfant. Les apprentissages se font également en petit groupe (fratrie) ou en cours particuliers, ce qui, à l'inverse de l'école collective, permet de cibler plus précisément les problèmes de l'enfant et connaître plus facilement les apprentissages acquis par celui-ci, sans avoir à les répéter.

En France

La liberté d'instruction autorise la pratique du homeschooling.

En théorie, n'importe quel parent, qu'il possède des diplômes ou non, peut instruire son enfant. La seule obligation est de parvenir au socle commun des connaissances à l'âge de 16 ans. Il peut pour cela enseigner lui-même ou déléguer les enseignements à toutes autres personnes de son choix.

En pratique, beaucoup de parents préfèrent, passé un certain âge de l'enfant, se baser sur des programmes d'apprentissages préétablis (Éducation Nationale, enseignement et cours à distances...), ce qui rend les contrôles pédagogiques plus aisés, le programme étant déjà "validé" par une autorité, ou passer par des professeurs particuliers.

Cependant, certains parents décident d'un enseignement plus souple et instruisent leurs enfants jusqu'au bout, en réapprenant avec eux, les connaissances qu'ils leur transmettent.

Unschooling

Le Unschooling est une pratique qui consiste à ne pas "faire l'école", c'est-à-dire à laisser l'enfant choisir librement ses centres d'intérêt, ses apprentissages sans programme précis, ni interventions volontaires d'un tiers (éducateurs, professeurs ou parents). Le Unschooling se base sur l'idée que l'enfant est capable seul de déterminer ses envies et besoins d'apprentissages au gré de ses activités quotidiennes et de ses rencontres. L'adulte est présent pour aider l'enfant à apprendre ce qu'il désire ou lui apporter des réponses, en aucun cas pour lui imposer des apprentissages.

Le Unschooling, originaire des États-Unis, est l'une des branches les plus actives de l'instruction en famille de ce pays. Théorisé par John Holt (Growing without School), le Unschooling pousse à n'imposer aucune règle à l'enfant, le laissant totalement libre de ses actions, de ses horaires et de ses apprentissages. Cette liberté accordée à l'enfant étant un respect de celui-ci dans sa personne et ses choix. Cette liberté est parfois considérée comme de la négligence par certains détracteurs du Unschooling.

En France

En France, en théorie, le unschooling n'est pas légal, car l'obligation d'instruction impose une "progression" des apprentissages et un socle commun de connaissances à l'issue de la période d'obligation scolaire, est donc de suivre un programme minimum.

En pratique, l'adulte doit conserver toutes les traces des apprentissages de l'enfant afin de prouver que l'enfant n'est pas "laissé à lui-même" et possède bien une instruction. Le Unschooling radical est néanmoins une pratique très rare en France, où la plupart des enfants instruits en famille suivent des cours par correspondance (reconnus par l'État ou non).

Pédagogie éventuelle

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Situation légale et obligations

En France, la liberté d'instruction est assurée par l'article 26-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 [3] , et en Europe à nouveau par l'article 14-3 de la Charte des Droits fondamentaux de l'Union Européenne [4].

En France

Ce mode d'instruction est autorisé, en vertu des articles sus-nommés, mais aussi de l'Article L.131-2 du Code de l'Éducation qui réaffirme le droit de choisir le genre d'éducation de leur [5].

Obligations

L' obligation scolaire est valable des 6 aux 16 ans de l'enfant en vertu de l'Article L131-1 du Code de l'éducation sur la liberté du choix des parents[6], période durant laquelle ils ont le devoir de fournir un enseignement à leurs enfants .

Néanmoins, les familles ne sont pas obligées de suivre le programme de progression instauré par l'Éducation Nationale.

Il leur est seulement imposé que l'enfant ait acquis les connaissances équivalentes d'un jeune du même âge à la fin de la durée d'obligation scolaire (16 ans).

Ces familles pratiquant l'instruction dans le cadre de leur domicile doivent effectuer une déclaration auprès de leur Mairie et de leur Inspection d'Académie chaque année, afin de les en informer.

Elles doivent aussi se soustraire à un contrôle d'ordre social (tous les deux ans) et d'ordre pédagogie (tous les ans)[7]. Dans le premier cas, il s'agit de vérifier si les conditions de vie de la famille sont décentes (pas de signe de maltraitance par exemple), dans le second cas de savoir si l'on prodigue bien à l'enfant une instruction. Dans l'éventualité de résultats négatifs, la famille est assignée de s'améliorer dans les points signalés jusqu'au prochain contrôle (plus rapproché).

Lors des passages des examens, les jeunes sont tenus de s'inscrire en Candidat Libre (ou individuel) auprès de l'Inspection académique dont ils dépendent. Comme il n'y a pas de contrôle continu, seules les notes obtenues lors des examens comptent.


Notes et références

  1. Le détail de cette enquête est disponible sur le site officiel
  2. Source: Association LAIA : [1]
  3. Déclara­tion Universelle des Droits de l'Homme de 1948, Article 26-3: «Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.»
  4. Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne, Article 14-3: « La liberté de créer des établissements d'enseignement dans le respect des principes démocratiques, ainsi que le droit des parents d'assurer l'éducation et l'enseignement de leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses, philoso­phiques et pédagogiques, sont respectés selon les lois natio­nales qui en régissent l'exercice. »
  5. Code de l'Éducation, article L.131-2: «L'instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l'un d'entre eux, ou toute personne de leur choix. / Un service public de l'enseignement à distance est organisé notamment pour assurer l'instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés dans une école ou dans un établissement scolaire. »
  6. Code de l'Éducation, article 131-1: « L'instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans.»
  7. Code de l'Éducation, article L.131-10 :«Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille, y compris dans le cadre d’une inscription dans un établissement d’enseignement à distance, sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente, uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables, et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. Le résultat de cette enquête est communiqué à l'inspecteur d'Académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale.»


Voir aussi

Liens internes


Liens externes

Bibliographie

  • 10 plus gros mensonges sur l'Ecole à la maison, Sylvie Martin-Rodriguez, Ed. Dangles, 2008. ISBN 2703307497
  • L'enfant doué : L'intelligence réconciliée, Arielle Adda et Hélène Catroux, Ed. Odile Jacob. ISBN 2738113591
  • Une société sans école, Ivan Illich, Ed. Seuil. ISBN 2020055511
  • Démarrer l'école à la maison, Sylvia Dorance, Ecole Vivante.
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