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*Des plantes peuvent servir de support à d'autres plantes. | *Des plantes peuvent servir de support à d'autres plantes. | ||
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*Certaines plantes entretiennent des rapports symbiotiques : par exemple, les champignons avec les arbres. | *Certaines plantes entretiennent des rapports symbiotiques : par exemple, les champignons avec les arbres. | ||
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+ | Pour favoriser la végétation de sous-étage, la strate arborée doit être assez peu dense pour laisser filtrer la lumière jusqu'au sol. Si certains arbres doivent être prélevés au fil du temps pour dé-densifier le couvert, il est aussi recommandé d'implanter des arbres au feuillage léger<ref>Mollison B., Holmgren D. ''Permaculture 1. Une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.'' Ed. Debard, 1986. ISBN 2-86733-030-0. 1re édition en 1978</ref>. <br/> | ||
+ | Quelques espèces proposées : le robinier, le févier d'Amérique, le sorbier, le cormier, le noyer élagué (voir article sur l'[[allélopathie du noyer]]). | ||
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+ | Les espèces de sous-étage favorisées sont celles qui tolèrent le mieux l'ombre. Un certains nombre de plantes cultivées peuvent accepter ces conditions<ref>Mollison B., Holmgren D. Permaculture 1. ''Une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.'' Ed. Debard, 1986. ISBN 2-86733-030-0. 1re édition en 1978</ref> : la fraise des bois, certains bambous, l'épine-vinette, la myrtille, le cornouiller mâle, le sureau noir, le groseiller à maquereau, le noisetier, le houblon, le framboisier, le mûrier, la menthe, le cognassier... | ||
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+ | Les lisières sont les zones de rencontre entre le milieu arboré et le milieu ouvert. Ce milieu bénéficie de conditions intermédiaires aux deux milieux pré-cités : entre autres l'ensoleillement du milieu ouvert et la richesse de sol du milieu arboré. En cela, la lisière peut constituer un milieu particulièrement riche qu'il faudrait favoriser au maximum. Il peut s'agir en particulier d'un milieu très favorable aux plantes-lianes. | ||
== Références == | == Références == | ||
<references /> | <references /> |
Version du 10 janvier 2011 à 16:53
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La forêt comestible est un agrosystème complexe créé par l'homme, tendant à imiter un écosystème forestier naturel en associant une large diversité de plantes utiles. La permaculture cherche à développer ce type de système, potentiellement très productif et beaucoup plus résilient qu'un système simple.
L'écosystème forestier, source d'inspiration de la forêt comestible
Observation de l'écosystème forestier
La mise en comparaison d'un écosystème naturel complexe de type forestier et d'un système cultivé, aussi productif soit-il, montre généralement que le premier est le plus fertile. Il produit sa propre fertilité et ne nécessite pas d'apports extérieurs pour s'entretenir. Sa complexité résulte d'une utilisation optimale de l'énergie solaire, redistribuée en une grande diversité d'espèces végétales et animales à travers la chaîne trophique et les phénomènes de symbiose entre espèces (par exemple, les mycorhyzes). Ainsi, pour les végétaux, différentes strates sont juxtaposées, et de nombreuses espèces à écologies contrastées parviennent à coexister malgré la compétition pour la lumière. Les forêts tropicales, qui bénéficient d'un rayonnement solaire particulièrement élévé en raison de leur latitude, sont à cet égard les plus diverses et les plus riches en biodiversité.
La forêt comestible tend vers cette complexité et cette diversité : l'empilement de différentes strates de végétation reproduisant les strates forestières est alors recherchée.
Les strates de la forêt comestible
Plusieurs strates de végétation sont identifiées dans l'écosystème forestier :
- La strate arborée ou canopée, composée d'arbres dont la hauteur débute vers les 8 m.
- La strate arbustive, composée d'arbustes dont la hauteur est comprise entre 1,50 m et 7 m. Cette strate peut être décomposée en strates arbustive et buissonnante.
- La strate herbacée, dont la hauteur peut atteindre 1,50 m à maturité.
- La strate cryptogamique ou muscinale composée de lichens et mousses, jusqu'à quelques millimètres de hauteur.
- La strate souterraine ou rhizosphère, occupée par les racines, rhizomes, bulbes ou encore mycélium de champignons.
- Un dernier niveau végétatif peut enfin être identifié, traversant toutes les autres strates : les lianes, à croissance verticale.
Ces différentes strates correspondent à des niches écologiques spécifiques pouvant chacune être occupées par des espèces adaptées. Si en milieu tropical l'empilement de ces nombreuses strates est courant, on peut néanmoins remarquer que les forêts en milieu tempéré sont souvent relativement pauvres dans leurs sous-étages, l'énergie solaire étant en quasi totalité absorbée par la strate arborée. Vouloir créer une forêt comestible nécessite donc de chercher quelles espèces utiles (comestibles, aromatiques, combustibles, tinctoriales, textiles, etc.) seront capables d'occuper ces différentes niches, sans se concurrencer les unes les autres. Les interactions bénéfiques entre espèces seront également recherchées.
Créer une forêt comestible
Il ne faut pas perdre de vue que l'écosystème forestier résulte d'une longue succession végétale, et de la formation progressive d'un sol forestier. Le temps est un facteur à prendre en compte dans la création d'une forêt comestible, car cette dernière est évolutive : la teneur du sol en matière organique augmente, le couvert arboré se densifie en même temps que la luminosité sous couvert diminue, le réseau racinaire en sous-sol se densifie également, etc.
Analyse préalable du milieu
Choix des espèces
Quelques exemples d'interactions bénéfiques entre espèces végétales à favoriser[1]
- Des plantes peuvent servir de support à d'autres plantes.
- Des plantes peuvent filtrer la lumière et ombrager d'autres espèces ombrophiles.
- Des plantes peuvent enrichir le sol en matière organique, en azote ou autres éléments fertilisants (Fabaceae, consoude, feuilles des arbres...).
- Les plantes mellifères, en attirant les insectes pollinisateurs, favorisent une bonne pollinisation de l'ensemble des plantes.
- Certaines plantes entretiennent des rapports symbiotiques : par exemple, les champignons avec les arbres.
- Les exudats racinaires de certaines espèces peuvent favoriser ou inhiber la croissance d'autres espèces.
La strate arborée
Pour favoriser la végétation de sous-étage, la strate arborée doit être assez peu dense pour laisser filtrer la lumière jusqu'au sol. Si certains arbres doivent être prélevés au fil du temps pour dé-densifier le couvert, il est aussi recommandé d'implanter des arbres au feuillage léger[2].
Quelques espèces proposées : le robinier, le févier d'Amérique, le sorbier, le cormier, le noyer élagué (voir article sur l'allélopathie du noyer).
Le sous-étage
Les espèces de sous-étage favorisées sont celles qui tolèrent le mieux l'ombre. Un certains nombre de plantes cultivées peuvent accepter ces conditions[3] : la fraise des bois, certains bambous, l'épine-vinette, la myrtille, le cornouiller mâle, le sureau noir, le groseiller à maquereau, le noisetier, le houblon, le framboisier, le mûrier, la menthe, le cognassier...
Les lisières
Les lisières sont les zones de rencontre entre le milieu arboré et le milieu ouvert. Ce milieu bénéficie de conditions intermédiaires aux deux milieux pré-cités : entre autres l'ensoleillement du milieu ouvert et la richesse de sol du milieu arboré. En cela, la lisière peut constituer un milieu particulièrement riche qu'il faudrait favoriser au maximum. Il peut s'agir en particulier d'un milieu très favorable aux plantes-lianes.
Références
- ↑ Mollison B. Permaculture 2. Aménagements pratiques à la campagne et en ville. Ed. Équilibres, 1993. 1re édition en 1978.
- ↑ Mollison B., Holmgren D. Permaculture 1. Une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles. Ed. Debard, 1986. ISBN 2-86733-030-0. 1re édition en 1978
- ↑ Mollison B., Holmgren D. Permaculture 1. Une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles. Ed. Debard, 1986. ISBN 2-86733-030-0. 1re édition en 1978