Agriculture de conservation : Différence entre versions
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Ainsi, agriculture de conservation ne rime pas forcément avec réduction ou suppression de l'emploi de produits herbicides sur les parcelles. Des efforts semblent néanmoins être faits pour aller dans ce sens. | Ainsi, agriculture de conservation ne rime pas forcément avec réduction ou suppression de l'emploi de produits herbicides sur les parcelles. Des efforts semblent néanmoins être faits pour aller dans ce sens. | ||
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Version du 11 avril 2011 à 11:42
Cet article fait partie du Thème S'alimenter Cueillette sauvage Voir aussi : |
L'agriculture de conservation est une forme d'agriculture innovante, organisée autour de trois principes : un travail minimal du sol, une couverture permanente du sol et la mise en place d'associations et rotations végétales. A ces fins, elle met en œuvre les techniques culturales simplifiées (TCS), le semis direct, les couverts végétaux et des successions de cultures raisonnées. L'agriculture de conservation, principalement mise en œuvre par des agriculteurs conventionnels, constitue un effort remarquable en matière de développement durable en agriculture.
Sommaire
Principes
L'agriculture de conservation se décline en trois principes clés permettant une meilleure gestion des sols et un entretien de leur fertilité.
Travail minimal des sols
Le premier principe consiste à éviter au maximum de perturber les sols lors des interventions sur les cultures, et ceci afin de réduire les pertes dues à la minéralisation de l'humus lors d'un labour, à stopper l'érosion sur les parcelles et à y maintenir l'humidité.
Ainsi, si le labour a longtemps été considéré comme une méthode favorable au maintien de la fertilité d'une parcelle (minéralisation de la matière organique rendue assimilable par les plantes, limitation des adventices, enfouissage de la matière organique résiduelle ou importée, décompactage et aération du sol), cette pratique est aujourd'hui considérée comme destructrice par de nombreux agriculteurs, et ce, à plusieurs égards : destruction de la réserve de matière organique du sol (humus) par minéralisation soudaine successive au labour, bouleversement des strates du sol et de la faune utile à son aération et à la décomposition de la matière organique fraîche. Il s'agit donc ici de préserver et favoriser les mécanismes naturels qui induisent un bon état de santé des sols.
De manière plus pragmatique, les tenants de cette forme d'agriculture considèrent également les coûts de production qui découlent des pratiques de non-labour : moins de passages sur les parcelles pour travailler les sols (gain de temps) induisant une réduction notable des dépenses énergétiques pour alimenter les tracteurs (gain d'argent).
Couverture permanente des sols
Le second principe consiste à ne jamais laisser le sol à nu. Le maintien permanent d'une couverture végétale sur les sols (voir paillage ou mulch) possède de nombreux avantages :
- La faune du sol dispose en permanence de nourriture et peut donc se développer tout au long de l'année ;
- La dégradation par la pédofaune de la matière organique fraîche enrichit progressivement la réserve en humus du sol, améliorant ainsi durablement sa structure (complexe argilo-humique) et sa fertilité ;
- La couverture permanente du sol le protège de l'érosion pluviale et éolienne ;
- Elle maintient l'humidité du sol (ceci étant toutefois à vérifier lorsque le couvert est vivant, au regard des pertes occasionnées par évapotranspiration) ;
- Elle limite le refroidissement et le réchauffement excessif du sol ;
- Elle protège le sol du rayonnement solaire estival ;
- Elle peut limiter le développement des plantes adventices par étouffement ou concurrence.
La couverture permanente des sols peut être réalisée grâce aux résidus des cultures précédentes, aux cultures intermédiaires d'engrais verts, ou encore par des imports de matière organique (paille).
Associations et rotations végétales
Le troisième principe consiste à introduire une diversité dans le système cultural par la mise en place de rotations de cultures (plus de deux espèces cultivées). Là encore, les avantages peuvent être multiples selon des différentes cultures de rotation :
- Production de matière organique permettant l'enrichissement en humus du sol ;
- Enrichissement du sol en azote par la mise en culture de légumineuses ;
- Diminution des attaques de ravageurs par l'introduction de cultures diversifiées (plantes de familles différentes) ;
- Limitation des adventices par effet nettoyant (par exemple, moutarde,...) ;
- Favorisation des insectes auxiliaires pollinisateurs par la mise en place de cultures fleuries ;
- Enracinement varié des différentes cultures qui permet une meilleure infiltration de l'air et de l'eau et contribue ainsi à l'amélioration de la structure du sol.
L'agriculture de conservation propose ainsi un ensemble de pratiques culturales visant à terme à conserver la fertilité des sols et à diminuer l'apport d'intrants chimiques (engrais et pesticides) et énergétiques (pétrole).
Les techniques
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Les techniques culturales simplifiées
Le semis direct
Les difficultés techniques
Le non travail du sol favorise le développement des plantes adventices. Si la couverture permanente du sol et les cultures de rotation peuvent être menées de manière à limiter ce développement, l'agriculteur peut avoir recours aux herbicides lorsque les adventices ne sont pas suffisamment maîtrisées. Par ailleurs, pour détruire une culture de rotation sans intervenir sur le sol par un labour, les herbicides peuvent également être mobilisés.
Ainsi, agriculture de conservation ne rime pas forcément avec réduction ou suppression de l'emploi de produits herbicides sur les parcelles. Des efforts semblent néanmoins être faits pour aller dans ce sens.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
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