Gestion des déchets

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La gestion des déchets est un processus qui intègre à la fois la production des déchets et leur traitement. La production correspond aux choix des produits à la source, à leur utilisation, à leur valorisation. Le traitement correspond au tri des déchets, à leur collecte, au transport, et au traitement et/ou le stockage des déchets. Un français produit en moyenne 450 kg de déchets par an. Sur l'ensemble des ménages français, on arrive ainsi à 26 millions de tonnes de déchets produits chaque année. Et la production de déchets croît en France d’environ 1% par an. La gestion des déchets est donc une question importante qui n'est pas encore réglée.


les 3 R

Le principe des 3 R - Réduire/Réutiliser/Recycler - permet de réduire la production d'ordures ménagères nécessitant un traitement collectif. Or la réduction du volume de déchets signifie automatiquement la réduction du nombre de camions poubelle sur nos routes, la réduction de déchets incinérés ou mis en décharge...

article détaillé : Réduire, Réutiliser, Recycler

Histoire

La décharge sauvage a été la première destination des déchets humains. Mais à l'époque c'était sans conséquence puisque tous ces déchets étaient soit inertes soit biodégradables.

Au Moyen Âge, les déchets des citadins sont jetés dans la rue ou dans les rivières. Cela pose des problèmes de salubrité. Certains déchets sont récupérés par des chiffonniers pour être recyclés.

Au XIXe siècle, on se rend compte que l'hygiène est importante pour prévenir des maladies. En 1883, le Préfet de Paris, Eugène Poubelle, impose aux parisiens de jeter leurs déchets dans un récipient, qui a pris le nom de "poubelle".

Dans les années 1920, on crée des décharges à ordures.

Où finissent les déchets

Les décharges

Mettre les déchets en décharge a été longtemps une solution pratique et peu coûteuse. Les inconvénients des décharges sont : les nuisances pour le voisinage, risques de fuites dans les sols et les cours d'eau...

En 2005, on compte en France 662 décharges illégales (source : Sciences et avenir - juillet 2005).

les décharges sauvages

Les déchetteries

Une déchetterie accueille différents types de déchets qui sont réorientés selon leur type vers un incinérateur ou une usine de recyclage.
On peut apporter soi-même ses déchets (comme des déchets électriques, des piles ou des encombrants) à la déchetterie. Mieux vaut téléphoner avent de se déplacer pour savoir quels types de déchets sont acceptés ainsi que d'éventuelles conditions. Certaines déchetteries par exemple n'acceptent les dépots que des habitants de la ville où elles sont implantées et réclament un justificatif de domicile.

l'incinération

L'incinération consiste à brûler les déchets à haute température. On parle de valorisation énergétique lorsqu'on récupère l'énergie produite par la combustion des déchets pour chauffer des immeubles ou produire de l'électricité.

L'incinération est critiquée parce que des dioxines cancérigènes sont produites par les incinérateurs, surtout par les installations anciennes. Les incinérateurs sont également rejetés par leur voisinage.

L'incinération est critiquée parce qu'elle nécessite une quantité de combustible qui pourrait être mieux valorisée. Le plastique ne brûle pas tout seul ; pour faire brûler le tout, on rajoute du papier, du carton.

La combustion des déchets rejette, entres autres, du dioxyde de carbone. Ce gaz à effet de serre contribue au réchauffement de la Terre.

Les mâchefers sont les résidus solides de l'incinération des déchets. Ce sont des mélanges de métaux, de verre, de silice, d'alumine, de calcaire, de chaux, d'imbrûlés et d'eau. Ils sont stockés en décharge, utilisés pour la fabrication des routes ou valorisés par la revente des métaux qu'ils contiennent.

Les politiques de gestion des déchets

La prévention des déchets

La prévention des déchets consiste à prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et sur la distribution des produits. La prévention inclut toutes les étapes du cycle de vie d'un produit avant qu'il soit considéré comme un déchet. La prévention quantitative concerne la diminution de la masse et du volume des déchets, la prévention qualitative concerne la nocivité des déchets.

La prévention comprend l'éco-conception qui est la prise en compte et la réduction, dès la conception, de l'impact sur l'environnement de produits.

La prévention peut être menée en négociant avec les industriels et en leur donnant des objectifs. C'est le cas en France pour les sacs plastiques : les grandes surfaces se sont engagées à diminuer le nombre de sacs plastiques distribués en caisse. Les normes de management environnemental reposent également sur une démarche volontaire des entreprises.
L'autre possibilité est de légiférer : il serait possible de contraindre à une réduction des déchets et d'interdire certains composés qui deviennent des déchets toxiques (les métaux lourds sont ainsi déjà interdits dans certains produits). L'état peut enfin agir au moyen de taxes destinées aux gros producteurs de déchets.

Au niveau du consommateur, l'état peut améliorer son information et lui permettre d'acheter des produits plus respectueux de l'environnement par l'attribution d'éco-labels,

zéro déchets

Fabriquer ses yaourts avec du lait acheté en ferme => 0 Déchet.

Fabriquer ses fromages/fromages blancs avec du lait acheté en ferme => 0 Déchet.

...

la valorisation des déchets

La valorisation des déchets consiste dans " le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir de déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie ". C'est l'objectif des politiques de gestion des déchets, en plus de la prévention. Deux types de valorisation sont retenus : la valorisation matière et la valorisation énergétique.

La gestion des déchets en France

La France ne mène pas vraiment de politique de prévention, elle privilégie la valorisation des déchets.

En France, la gestion et l'élimination des déchets ménagers et assimilés est prise en charge par les communes. Le financement provient des impôts locaux payés par les habitants.

Le principe du " pollueur payeur " est encore peu appliqué : on peut citer l'exemple des prospectus publicitaires dans les boites aux lettres. En ce qui concerne les emballages, les industriels contribuent financièrement à la prise en charge des emballages usagés par le biais d'Éco-Emballages (ou de Cyclamed pour les médicaments), organisme qui favorise la collecte et la valorisation des emballages. Les industriels peuvent aussi prendre en charge directement les emballages usagés mais cette solution est peu développée.

Lorsque l'industriel est forcé de reprendre les déchets produits, le coût est répercuté dans le prix d'achat. C'est par exemple le cas pour les pneus : le prix d'achat comprend une contribution au traitement du pneu usagé.

Des exemples de déchets particuliers

Les médicaments

Voir l'article : médicament

Les déchets électriques et électroniques

Les déchets d'équipements électriques et électroniques sont de plus en plus nombreux : ordinateur, télé, téléphone portable, électroménager etc. On considère qu'un français produit en moyenne 16 kg de déchets électriques et électroniques par an.
Depuis le 13 août 2005, selon à la directive Européenne n° 2002/96/CE du 27 janvier 2003 relative aux déchets d'équipements électriques et électroniques, les vendeurs sont tenus de récupérer votre vieil appareil si vous en achetez un neuf.
Dans les faits, le système de collecte n'est pas encore au point et il est fréquent que les appareils usagés se retrouvent avec les ordures ménagères. Or ils contiennent souvent des composés toxiques. Par exemple un écran de télévision contient dans son tube cathodique du mercure, du plomb et des poudres toxiques.
Si par chance les déchets sont récoltés puis amenés dans un centre de traitement, ils seront démantelés c'est-à-dire séparés en différents élements. Ensuite on récupère les éléments valorisables tels que l'aluminium et le cuivre. Le plastique est incinéré.

Les téléphones portables

Un téléphone contient en majorité du plastique qui peut être recyclé. Les parties métalliques (or, argent, cuivre, métaux ferreux...) peuvent aussi être récupérés.

Un téléphone portable contient une batterie. Comme une pile, une batterie est un déchet dangereux qui ne doit pas être jeté avec les ordures ménagères.

Lors de l'achat d'un nouveau portable, vous pouvez remettre votre ancien appareil à l'opérateur. Si il est encore en bon état, il peut être testé avant d'être réutilisé ou servira de source de pièces de rechange. Autrement il sera séparé en éléments de base recyclables. Les parties non recyclables sont incinérées.

Les pneus

Depuis juin 2004 en France, les pneus usagés doivent être récupérés par les fabricants. Les garagistes reprennent les vieux pneus lorsque l'on en achète des neufs.
Les pneus usés peuvent servir de revêtements de sol ou de combustibles dans les cimenteries.

Les déchets végétaux

Si vous possédez un jardin, vous pouvez pratiquer le compostage. Lorsque vous épluchez des fruits ou légumes, ou quand vous cassez des œufs, vous pouvez récuperer les déchets por les mettres dans un bac à compost. Il formeront ainsi un bon engrais naturel et éviteront les transportsliés à leurs collectes.

Voir aussi

Webographie

Bibliographie