Pacte écologique
Le pacte écologique est un concensus afin de placer l'écologie au coeur des programmes politiques et de prendre des mesures concrètes.
Sommaire
Description
Le Pacte écologique est une charte environnementale élaborée par la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et le comité de veille écologique (CVE), en France. Elle établit 10 objectifs et 5 propositions concrètes qui peuvent être appliqués pour se soucier de manière durable du problème de la destruction de notre planète.
A l’occasion de l'élection présidentielle française de 2007, Nicolas Hulot appelle chaque candidat à signer et à se prononcer sur ce Pacte écologique. Ces propositions pourront être appliquées par le ou la prochaine présidente. D’ores et déjà, les candidats des grands partis ont signé le Pacte.
Histoire
Le pacte est une initiative de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'Homme. ONG sans appartenance politique et non-confessionnelle, la fondation créée en 1990 et reconnue d'utilité publique en 1996, a pour but de développer l'éducation à l'environnement. Il s'agit d'un engagement éducatif, scientifique et culturel au service du patrimoine naturel de l'humanité.
Mise en pratique
La fondation via le pacte écologique, participe à la diffusion des connaissances sur l'état écologique de notre planète et met en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour convaincre le plus grand nombre de la nécessité de passer à l'acte afin de freiner l'impact des activités humaines, contribuer aux changements des comportements afin d'aller vers une nouvelle forme de société et de culture basée sur un développement durable.
La fondation travaille sur l'ensemble des thématiques liées à l'environnement et plus particulièrement trois thématiques : la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité (végétale et animale), et la protection de l'eau.
Les 10 objectifs du pacte écologique
- Economie
- Concevoir les produits industriels pour qu’ils durent. Les produits en fin de vie seront réparés ou recyclés afin de réduire les flux de matières, de déchets et d’énergie. Des pôles d’industries seront installés, où la production de matières premières et les usines de transformation en produit fini seront regroupés.
- produire exclusivement des biens ou des déchets recyclables, réutilisables, réparables, valorisables ou biodégradables.
- transformer les déchets en ressources et les matières utilisées en matières premières.
- changer les procédés de fabrication en fonction de leur impact écologique.
- mettre en réseau et en mutualisant les unités de productions
- Energie
- Lutter contre le réchauffement climatique en réduisant massivement le recours au pétrole, au gaz et au charbon pour diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Instaurer des taxes sur les produits pétroliers. Encourager les énergies renouvelables.
- réduire massivement la consommation énergétique globale
- introduire une taxe progressive et permanente sur le pétrole, le gaz et le charbon
- diminuer la demande énergétique et donc à une régulation par la pénurie
- Agriculture
- Concilier la production agricole avec le respect de l’environnement, le travail paysan, la qualité des produits et la santé. Remodelage de la Politique Agricole Commune. Arriver à l’autoconsommation locale et arrêter l’exportation inutile de denrées alimentaires.
- Territoire
- Préserver l’espace rural et naturel, cesser de multiplier les infrastructures et « d’artificialiser » les surfaces, lutter contre l’étalement urbain par le rapprochement des lieux de travail et d’habitation. Créer des zones mixte, habitation, commercial, lieux de production.
- Transports
- Réduire la demande en transports fortement consommateurs de pétrole et grands émetteurs de gaz à effet de serre (camions, automobiles et avions), augmenter l’offre en moyens de déplacement moins gourmands et plus propres (trains, transports en commun, transport fluvial, vélo).
- Fiscalité
- Faire apparaître le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques entraînant la dégradation de l’environnement, réorienter le budget en faveur du développement durable.
- Biodiversité
- Intégrer la préservation du patrimoine naturel dans la stratégie globale de développement durable, avec la création d’un réseau écologique national qui relierait entre eux tous les espaces protégés et garantirait leurs fonctions écologiques.
- Santé
- Evaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, engager une politique de prévention, en particulier en ce qui concerne l’alimentation, l’emploi des pesticides et la dissémination des OGM.
- Recherche
- Mettre la recherche en cohérence avec le projet d’une société durable ; favoriser les liens entre les disciplines.
- Politique internationale
- Eriger en priorité diplomatique le défi écologique et les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale. Devenir un moteur européen et mondiale de la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre et de surcoût dans la lutte pour sauvegarder l’environnement.
Les 5 propositions
Nicolas Hulot et le Comité de Veille Ecologique proposent 5 mesures plus concrètes applicables techniquement et juridiquement dès le début du mandat du nouveau Président de la République :
- Création d’un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable
- Instauration d’une taxe carbone en croissance régulière
- Réorientation des subventions agricoles vers une agriculture de qualité'
- Systématisation des procédures de démocratie participative
- Mise en place d’une politique éducative et sensibilisatrice à l'écologie et au développement durable