Sac plastique
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Quinze milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année en France trois milliards en Belgique.
Coût
Les sacs plastiques sont distribués "gratuitement" par les magasins. En réalité le prix des sacs est répercuté dans le prix des produits vendus par les magasins. Le consommateur doit payer une seconde fois pour le traitement des déchets.
70% des sacs de caisse sont distribués par les grandes surfaces.
La fabrication des sacs plastiques nécessite de l'énergie pour la production et le transport, et du pétrole comme matière première non renouvelable.
Traitement des déchets
La durée d'utilisation d'un sac plastique est très courte puisqu'elle est parfois de quelques heures : le sac plastique sert à transporter les achats du magasin vers le domicile et finit ensuite à la poubelle.
Un sac plastique c'est seulement 6 grammes de plastique. Les sacs plastiques ne sont pas les déchets les plus importants en terme de poids ou de volume. Pourtant ils génèrent une importante pollution visuelle. Ils symbolisent également la prolifération des produits jetables.
Beaucoup de sacs se retrouvent dans l'environnement au lieu d'être jetés à la poubelle. Un sac plastique met quatre cents ans à se dégrader dans la nature. Des dauphins et des tortues (comme la tortue-luth) meurent étouffés en avalant des sacs plastiques flottant dans l’eau qu'ils confondent avec des méduses.
Réutilisation
Une partie des sacs qui ont été abîmés ou percés ne peut pas être réutilisée.
Si on garde un sac plastique en réserve dans sa poche ou dans son sac, cela peut servir pour des courses imprévues.
Un sac plastique se lave, sert de contenant plusieurs fois, peut se tresser, se filer, servir de lien. On peut réutiliser les sacs plastiques comme sacs poubelle. Ils peuvent protéger des objets contre la poussière.
Recyclage
Incinération
L'incinération des sacs plastiques émet du dioxyde de carbone, qui est un gaz à effet de serre
L'incinération de certaines matières plastiques (comme le PVC) produit des dioxines cancérigènes.
Mais les "sacs de sortie de caisse" sont en polyéthylène, un polymère composé exclusivement de carbone et d'hydrogène. Ils ne contiennent pas la moindre trace de chlore, élement indispensable à la formation de dioxines. La combustion du polyéthylène ne produit que du gaz carbonique et de la vapeur d'eau. A masse égale, c'est un carburant plus énergétique et beaucoup moins polluant que le fioul.
Les différents sacs
Attention il existe de multiples plastiques dont la dégradation n'est pas la même
Les sacs en polyéthylène
Les sacs de caisse de supermarché sont généralement composés de polyéthylène haute densité (PEHD). Les sacs plus épais sont en polyéthylène basse densité (PEBD). Obtenus à partir du pétrole, les sacs en polyéthylène ont une durée de vie de quatre siècles.
Certains sacs un peu moins polluants que les autres ont l'écolabel NF environnement. Ces sacs sont plus résistants, moins épais, moins opaques (utilisation réduite de pigments blancs), et leurs encres d'impression ne contiennent pas de substances dangereuses.
Par rapport aux autre types de sacs, le sac en polyéthylène est celui qui a le plus de risque d'être abandonné dans la nature. Il est facilement abandonné parce qu'il est gratuit.
Les sacs bio fragmentables
Les sacs bio fragmentables sont constitués de polyéthylène (PE) et d'additifs qui font éclater le film de PE. Mais attention ces plastiques sont fragmentables mais pas biodégradables, c'est à dire non assimilables par la nature. Ils libèrent des particules invisibles de plastique, dispersant les déchets et par là même la pollution. De plus, on n'est pas sûr que les additifs utilisés soient sans danger pour l'environnement.
Résultat: Après un séjour de courte durée à l'extérieur, le sac de plastique a en apparence disparu, mais est toujours présent sous forme de petites particules toujours très polluantes!!
Et de plus ces sacs n'ont rien de "bio" : la fragmentation est obtenue par un procédé physico-chimique et non par un processus biologique.
Mais ils ont tout de même un gros avantage : en quelques semaines, ils deviennent invisibles. Ce qui dispense les pouvoirs publics de devoir collecter et traiter les sacs dispersés dans la nature (ce qui gâche le paysage et leur donne mauvaise conscience). De plus, comme les consommateurs ne les utiliseront plus pour jeter leurs déchets ménagers, la demande en sacs poubelles explosera (voir en Irlande). Et les fabricants de plastique doubleront leur production : sacs fragmentables + sacs poubelles.
Les sacs biodégradables et fragmentables
Les sacs biodégradable sont formés d'un plastique végétal composé uniquement de produits naturels : amidon (de maïs, de pomme de terre), eau, dérivés d'Amidon. Il réintègre après usage les cycles de la nature (ce n'est pquand même pas une raison pour les jeter n'importe où). Il peut alors servir à contenir les déchets destinés au compost.
La production de ce plastique végétal ne doit entraîner ni agriculture intensive, ni utilisation de fragmentables : il perdrait immédiatement toute valeur écologique.
Si ce type de produit se généralisait, sa fabrication entraînerait une telle demande qu'on voit mal comment l'agriculture y ferait face sans OGM et sans multiplier la consommation de gazoil (engins agricoles), d'engrais, de pesticides, etc. Et de toutes façons, la fabrication de ce "plastique végétal" est déjà très coûteuse en eau et en énergie, pour aboutir en fin de vie du sac à quelques décigrammes de mauvais compost. Ce n'est sûrement pas une solution durable.
Un sac en amidon de maïs coûte environ sept fois plus cher qu'un sac plastique ordinaire.
Pigments et encre
Les pigments servent à teindre les sacs. Le dioxyde de titane (TiO2) et la craie (CaCO3) sont des pigments blancs. Sans pigments, les sacs sont transparents.
Normalement les encres ne contiennent plus de métaux lourds (cadmium, plomb et le mercure). Elles comportent un solvant qui peut être de l'éthanol et de la résine.
Les alternatives
Les sacs plastiques ne sont pas indispensables pour faire les courses. En Corse, ils ne sont plus distribués gratuitement depuis 2003. En Irlande, les sacs plastiques sont taxés. De plus en plus, on est amené à s'en passer car certains magasins arrêtent d'en distribuer : il s'agit pour eux de se donner une bonne image environnementale et de faire du profit en vendant des sacs réutilisables.
Quelques exemples d'alternatives aux sacs plastiques :
- Les sacs en papier ne sont pas une bonne alternative en raison de leur écobilan négatif : même si ils sont recyclables et proviennent de papier recyclé, leur fabrication est très consommatrice d'eau et d'énergie. Abandonnés dans la nature, ils mettent plusieurs mois à se dégradee.
- Les cabas en tissu naturel (coton) ou en synthétique sont solides et peuvent être aussi choisis pour leur esthétique. On peut coudre son cabas.
- Les sacs à dos permettent de transporter beaucoup de choses.
- Les sacs plastiques réutilisables doivent être choisis assez solides pour servir un grand nombre de fois (au moins 4 fois). C'est la condition pour que leur bilan environnemental devienne intéressant. Ils sont souvent en polyéthylène basse densité (PEBD).
- Les caddies évitent de porter des sacs lourds. Ils sont bien adaptés quand on fait les courses dans son quartier.
- Les caissettes pliantes en plastique sont utiles pour ranger les aliments dans le coffre de la voiture.
- Les paniers en osier
- Certains magasins mettent des cartons d'emballage usagés à la disposition des clients.
Voir aussi
Webographie
Comparaison de l'écobilan de différents types de sacs de caisse