Rénover un terrain

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Catégorie:Se loger


Vous venez d'acheter un terrain plus ou moins en friche, et souhaitez maintenant en profiter.

Voici les étapes à suivre, et ce que vous pouvez en faire.

Construire un logement

Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   construire son habitat.

Les étapes de rénovation d'un terrain

Les erreurs à éviter

  1. Arriver avec des idées préconçues, alors qu'il vaut mieux partir de l'existant
  2. Tout raser et tout engazonner pour "faire propre", alors que certaines plantes d'apparence anodine, peuvent se révéler très utiles ou avoir une valeur élevée.

Que faire la première année ?

  1. La première chose à faire est d'apprendre à connaitre son terrain. L'idéal est de commencer un petit cahier de jardinage qui vous aidera. Vous y noterez les informations suivantes :
  • Faire un plan du terrain :
    1. Mesurez votre terrain avec un décamètre et en vous aidant du cadastre : mesurez les limites du terrain et quelques points caractéristiques. Dessinez le plan du terrain à l'échelle qui vous convient. Indiquez-y le nord.
    2. Ajoutez-y les plantes existantes ainsi que les autres éléments importants (puits, chemins, canalisations, électricité ...), selon une légende qui vous conviendra.
    3. Essayez autant que possible d'identifier l'espèce, voire la variété des arbres et arbustes.
  • L'analyse de sol. Vous pouvez faire faire en jardinerie une analyse de sol (payante), sinon :
    1. Demandez simplement autour de vous (à vos voisins) pour connaître le type de sol dont vous disposez
    2. Observez la végétation et les herbes indésirables elle vous donnerons des indices
    3. Creusez la terre et observez sa texture: sableux, limoneux, argileux, humifère...
    4. Observez les couches de substrats dans un fossé.
  • Le climat et les microclimats
    Il est important de connaître le climat local pour pouvoir y planter une végétation adaptée (océanique, méditerranéen, continental ou montagnard). Notez qu'il peut y avoir des variations sur un même terrain, notamment selon l'exposition nord-sud, la présence d'une haie brise-vent ...

Définir le projet

Une fois toutes les observations faites, et que vous cernez tous les avantages et les inconvénients de votre terrain, il est temps de passer au projet puis à l'action.

Tâchez de comprendre si l'emplacement actuel de chaque chose (potager, verger, pelouse…) est pertinent.

Les chemins, allées…

Il faut éviter au maximum d'imperméabiliser les sols par terre battue, béton ou asphalte / bitume.

Nous pouvons limiter ces allées et chemins par :

  • deux bandes plus ou moins larges pour les allées carrossables plutôt que de construire une large route
  • des pas japonais faits avec des pierres plates ou bien des rondins de bois (attention, le bois est glissant en cas d'humidité)

Lorsque l'on ne peut faire autrement, l'idéal est d'utiliser :

  • des allées de gravillons ou de sable sur toile géotextile (pour éviter les mauvaises herbes).
  • des allées d'écorces de pin, copeaux ou granules de bois non composté. Les adventices ne pousseront pas durant 2-3 ans à cause de la phytotoxicité du bois ou de l'acidité des écorces de pin.
  • des allées de terre battue plutôt que du béton ou du bitume (qui conservent la chaleur et le froid).
  • des allées enherbées dont la largeur sera en adéquation avec celle de la tondeuse (un aller/retour). Inconvénient : ce type d'allée peut souffrir lorsque passages répétés et pluie vont de pair.

Les haies

Les haies tendent à disparaître du paysage rural. Elles sont pourtant très importantes :

  • par leur propriété coupe-vent,
  • car elles attirent les insectes et animaux utiles (les "auxiliaires"),
  • car elles évitent l'érosion du terrain,
  • car elles participent à la bio-diversité.

Privilégier les espèces locales en évitant de planter des haies monospécifiques de résineux.

Ne pas hésiter à semer toutes sortes de plantes médicinales dans les haies. Les laisser ensuite se développer de manière sauvage.

Le compost

Compost végétal fait avec les déchets de cuisine, tonte, sciure de bois

Deux méthodes principales pour votre compost :

  • Soit vous compostez en tas, puis l'utilisez ensuite pour vos plantations,
  • Soit vous compostez au sol, en épandant directement les résidus (de tontes, de végétaux de cuisine,…) à même le sol (voir paillage…).

Placez votre compost proche de votre cuisine, de vos toilettes sèches, et de votre jardin.

Vous pouvez bien sûr faire plusieurs sortes de compost (compost végétal, compost de toilettes sèches…) selon l'utilisation que vous voulez en faire.

Le potager

Le potager peut prendre plusieurs formes : planches, carrés, buttes ou ados (planches sur-élevées).

S'il y avait déjà un potager

Vista-vlc.png Cette section est vide ou n'est pas assez détaillée, votre aide est la bienvenue !

Si le jardin est en friche

Un conseil, avant de relancer le potager, semer pendant deux années consécutives du trèfle. À l'automne couvrir le potager d'une couche de paille (non hachée de 5 cm environ). Vous allez ainsi créer un très bel humus avant le travail du potager à proprement parler.

Une fois repérés et déterminés tous les arbres, plates bandes, parcelles… à conserver en l'état, et déterminée la place du potager, il faudra :

À l'automne précédent la culture

Désherber une fois pour tout le terrain : passez la tondeuse et/ou débroussailleuse, puis au choix :

  • Nettoyer la terre avec des outils de jardinage (bêche, pioche, croc...pour un terrain petit) ou mieux avec une charrue (pour les plus grandes surfaces et les plus fainéants), puis recouvrir le jardin d'un épais tapis de paille
  • Recouvrir le terrain de bâches plastiques noires (en 6 mois de ce traitement les herbes indésirables disparaissent).

Puis au printemps (en mai)

  • Découper le potager en "planches" (bandes rectangulaires) et en "allées" (pour circuler entre les planches).
  • Recouvrir les bandes qui recevront des semis directs (graines) avec du compost (sans le mélanger à la terre).
  • Recouvrir les bandes qui recevront des plants (par exemple achetés au marché), avec du foin, de la paille… et y planter directement les plants.
  • De ne plus laisser aucune parcelle, non cultivée, sans quoi il faudra recommencer à zéro.
  • Recouvrir de paille ou d'un engrais vert pendant l'hiver.

Où placer un potager ?

Au soleil et à l'abri des vents froids. Un mur ou une haie au nord et à l'ouest pourront être bien utiles.

La grelinette ne bouleverse pas la structure des différentes couches du sol.

Que planter ?

Prioritairement les espèces de votre région, qui pousseront facilement chez vous, sans entretien particulier.

Comment planter ?

Il n'est pas nécessaire de bêcher votre jardin potager. Si celui-ci a passé l'hiver sous un épais tapis de paille, il suffit ensuite de :

  • Semer sur un lit de compost
  • Planter dans un tapis de paille

Dans les deux cas les herbes indésirables ne vous envahiront pas. Il est aussi possible d'utiliser une grelinette pour ameublir le sol avant la plantation.

Le verger

S'il y avait déjà un verger

  1. Prenez le temps de faire l'inventaire de ce qu'il y a au verger. Dessinez un plan de l'existant, datez-le, et complétez au fur et à mesure en fonction de ce que vous allez y faire.
  2. Coupez à l'automne les arbres repérés comme morts au printemps.
  3. La plupart des arbres fruitiers, se passent très bien de taille, avant de courir à votre sécateur, voyez pendant une ou deux années comment l'arbre se comporte.

Où placer un verger ?

Le plus souvent au nord du potager, pour ne pas faire de l'ombre à ce dernier. Les arbres fruitiers peuvent aussi être disséminés sur tout le terrain.

Que planter ?

Prioritairement les arbres de votre région, qui pousseront facilement chez vous, sans entretien particulier.

Vous choisirez les arbres en fonction de l'espace dont vous disposez, de vos goûts, de l'étalement des récoltes (fructification précoce ou tardive), de l'esthétique que vous attendez pour votre verger, de la rapidité de fructification après plantation et de l'aisance de taille et de récolte.

  • Petit terrain / volonté de multiplier les variétés / d'avoir des fruits rapidement et à portée de main : privilégiez les "basses tiges" (3m de hauteur max environ) ou arbres palissés, très jolis et pas si contraignants en terme de taille qu'on veut bien le dire (cordons, palmettes, etc.).
  • Pas de contrainte en terme d'espace ni peur de monter à l'échelle pour faire la cueillette, ou alors vous voulez juste quelques grands fruitiers majestueux : privilégiez les demi-tiges ou hautes tiges. Sachez néanmoins que ces arbres auront besoin de plus de temps pour fructifier (2 à 3 ans en moyenne de plus que les petites formes).

Pour l'achat des arbres : aux jardineries préférez les pépiniéristes (idéalement spécialisés en fruitiers). Pratiquant des tarifs bien moindres, ils vous aideront à faire les choix les plus opportuns.

Vous pouvez également semer les plus jolis pépins ou noyaux des fruits que vous consommez. Le résultat est plus long et plus hasardeux mais on n'est pas à l'abri de jolies surprises.

Comment planter ?

Les arbres peuvent être achetés en pots ou à racines nues. Dans les deux cas, pour faciliter l'adaptation des racines au sol l'utilisation d'un pralin est bienvenue. Creusez sur environ le double de la profondeur des racines, afin d'ameublir la terre et permettre aux racines de plonger facilement. Veillez à ce que le point de greffe dépasse une fois l'arbre en terre.

Comment entretenir le sol d'un verger?

L'idéal est que le sol soit accessible pour aller cueillir (ou ramasser) les fruits.

Deux solutions : une végétation couvre sol ou un paillage.

Pour la végétation couvre sol (pelouse, gazon fleuri ...) il faudra intervenir comme ceci :

  1. Désherber le terrain : faucher la végétation puis effectuer un faux semis.
  2. Planter/semer les espèces désirées.
  3. Tonte ou fauche du couvre sol, dès que cela s'avère nécessaire (juin et septembre).

Pour le paillage il faudra intervenir comme ceci:

  1. Désherber le terrain: fauche, faux semis facultatif selon le paillage.
  2. Pailler avec des cartons, des feuilles (sauf feuilles malades), brindilles, BRF en automne, tontes de gazon au printemps ...

On peut très bien combiner les deux méthodes en semant une végétation couvre sol au printemps et en disposant un paillage pour l'automne et l'hiver. On n'utilisera pas de désherbants chimiques, onéreux, toxiques pour l'homme et l'environnement, et réduisant la fertilité des sols.

Une ambiance prairie ou gazon fleuri aura le mérite de faire venir les insectes pollinisateurs qui œuvreront également à la fructification des arbres.

Peu de place mais envie de fruitiers quand même...

Les arbres palissés existent. Ils peuvent être postés contre des murs ou des palissades (palmettes Verrier, à la diable, etc.). Ils peuvent également délimiter des espaces (cordons simples ou doubles au potager par exemple). Ces jolies formes de fruitiers (ayant un faible enracinement) nécessiteront néanmoins un peu de soutien (poteaux et armature servant de guide). Ils auront également besoin de soins (notamment en terme de taille), mais rien de très sorcier.

Les pelouses

Si l'état actuel vous convient

Il suffit de tondre de temps en temps et laisser le produit de la tonte sur place, ou de l'utiliser au potager (compost ou paillage). Il existe des tondeuses mulching qui broient les déchets de tonte sur place et contribue donc à la fertilisation du sol.

Si vous souhaitez transformer votre gazon ou le refaire

Pour une petite ou moyenne surface (quelques mètres carrés ou plus), vous pouvez éviter le recours à la mécanisation. Posez sur la surface concernée des cartons d'emballage et recouvrez-les d'une couche épaisse de tontes. Oubliez-les pendant 3 mois (ou plus) et laissez faire la Terre et ses hôtes. En soulevant le tout vous trouverez une jolie terre dont vous ferez ce que bon vous semble.

Si vous souhaitez un gazon plus régulier

Tondez régulièrement à 6 cm de haut : en dessous vous risquez d'être envahi par les pissenlits, plantain et autres plantes à rosettes ; au dessus de 10 cm des bosses et des creux risquent d'apparaître. L'été et l'hiver laissez l'herbe monter jusqu'à 8cm, ce qui permettra un enracinement plus profond et donc une meilleure résistance.

Si vous souhaitez quelque chose de plus sauvage

Il existe des mélanges de gazon fleuri. Ceux-ci sont constitués de graminées, plantes annuelles, pluriannuelles souvent mellifères comme par exemple des coquelicots, cosmos.

L'assainissement autonome

Choix 1 : répondre au texte national, vétuste

Installation = prétraitement + traitement + rejet. Basé sur une décantation puis une filtration. Besoin de place (25 à 60 m², en moyenne). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500 euros par tonne, du filtre colmaté. Aucune garantie de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul responsable (au plan des assurances).

Choix 2 : répondre aux normes européennes

Même principe, mais là : décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garantie de résultat en sortie (Niveu D4). Meilleure protection de l'environnement. Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux. Gain de place, de durée de vie. Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution ! Pas de colmatage. Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance ! Mêmes avantages de place, de durée.

Choix 3 : Phyto-épuration

Filières dérogatoires, quel que soit le contexte réglementaire considéré. Hyper écologique dans le principe, filières contraignantes, cependant. Pour un bon résultat, toilettes sèches (TLB) de rigueur. Fauchage annuel, besoin de place. Pas de couverture en cas de non-conformité au rejet. D'autres options existent.

Les points à surveiller de près:

  • Budget : considérez l'investissement et la durée garantie d'amortissement (10 ans, 20 ans, 25 ans). Comptez également les vidanges, l'électricité, et les éventuels frais d'entretien (garanties pièces, main-d'œuvre et déplacements).
  • Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte par rapport à son coût. Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un professionnel de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt. Légitimité réglementaire : attention !
  1. Seule obligation aujourd'hui en France : utiliser tels moyens (épandages, filtres à sable...).
  2. 3 obligations pour tout européen : moyens : fosse toutes eaux puis épuration bio, résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant), couverture assurance pollution (nécessitant une prise en charge de l'exploitation du traitement).

Faites très attention à ces conditions ! Le but est de valoriser votre patrimoine, pas de trouver une solution très ponctuelle.

Où placer un assainissement autonome ?

Au choix... pas collé à la maison, mais pas trop loin non plus. Penser à l'alimentation électrique, à l'accès du vidangeur, et au support pour votre ventilation haute ...

Comment concevoir l'assainissement ?

Vista-xmag.png Consulter aussi les articles :   assainissement   et   lagunage.

La piscine naturelle

Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   Piscine écologique.

Les zones "techniques"

Éolienne

L'idéal est de choisir un endroit où l'éolienne puisse être couchée.

Puits

Le puits s'il n'existe pas encore, ne doit officiellement pas être creusé à moins de 30 m du système d'assainissement. Inversement s'il existe, le système d'assainissement doit être officiellement placé à au moins 30 m du puits.

Local technique

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Cabane à jardin

À moins qu'un bâtiment existant puisse faire l'affaire, vous pouvez par exemple vous construire une cabane à jardin en bois, en terre ou paille.

Vous y entreposerez vos outils, vos graines (au sec), etc.

Installez y aussi une chaise pour pouvoir vous y reposer.

Toilettes sèches de jardin

Vous pourrez facilement construire dans le jardin une mini cabane à toilettes sèches, en bois, terre ou paille, et ce, non loin du compost des toilettes.

Zone « sauvage »

Vous pouvez aménager une zone « sauvage » dans votre jardin. Le but de cette zone est de favoriser une flore et une faune naturelles spontanées. Même si la surface est de faible importance (1 m² peut suffire dans un petit jardin), cela équilibrera l'écosystème du jardin en favorisant les différents auxiliaires. Ces zones doivent être entretenues un minimum afin de pallier l'absence des herbivores présents dans un véritable écosystème sauvage.

On peut créer de très nombreuses sortes de zones sauvages:

  • effet sous-bois sous un arbre ou au pied d'une haie: pour cela entassez les feuilles mortes au pied afin de recréer une litière forestière. Vous pouvez planter des lamiers, du glechoma, de la sauge des bois (Teucrium scorodonia), des cyclamens d'Europe, du lierre ...
  • friche annuelle: binez une surface au printemps et laissez les adventices germer. Vous serez peut être surpris par la végétation qui se développera: fumeterre, soucis, geranium, coquelicot, boutons d'or ...
  • friche vivace: après une friche annuelle vous pouvez poursuivre vers une friche vivace en fauchant partiellement, voire à différentes hauteurs, à l'automne.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • La taille tranquille des végétaux fruitiers et d'ornement de Pierre Trioreau. Éd. Horticolor, janv 2008.
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