Espèce invasive
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La notion d'espèce invasive est très liée à l'homme puisqu'en fait, c'est lui qui en est la cause... Qu'il s'agisse d'espèces végétales ou animales, c'est l'homme qui importe des espèces dans un milieu à sa convenance.
Description
Fichier:Lates niloticus perche du Nil Nile perch.png On parle d'espèce invasive lorsque une espèce (animale ou végétale) est intégrée dans un autre milieu où elle n'était pas présente. Souvent, le milieu n'est pas favorable à l'individu migrant et celui-ci meurt mais il arrive que le milieu "d'accueil" soit propice au développement de l'individu et si celui-ci parvient à se reproduire il devient un nouvel acteur du milieu. Un acteur peut parfois prendre plus de place que les acteurs déjà présents, voire entrer en compétition avec les espèces endémiques et finalement détruire les espèces natives.
Quelques exemples de prolifération : les lapins en Australie, puis les chiens (dingo), la tortue de Floride, des algues comme la taxifolia en Méditérranée. Dans certains cas, les conséquences sont désastreuses et tout l'écosystème est détruit comme pour le lac de Victoria où la perche du Nil a totalement anéanti la faune locale.
La problématique des espèces invasives est réelle... Qu'elles soient introduites volontairement pour des luttes "bio" ou involontairement (ballasts des grands navires inter-continentaux) les espèces invasives nuisent là où elles se développent. Certes elles s' adaptent et c'est une forme d'évolution ou de sélection qui s'opère mais l'homme a tout à gagner en préservant la biodiversité.
On peut citer par exemple Wasmania auropunctata (Forêts tropicales)[2], Fallopia japonica (Europe)[3] et bien d'autres.
Le cas de la Renouée du Japon est très révélateur : c'est une plante indicatrice de la pollution du sol en métaux, surtout l'aluminium. L'habitat naturel de cette renouée est bien le Japon, avec ses sols riches en métaux. Des sols rares en Europe... Jusqu'à ce que sévissent deux siècles d'industrialisation exponentielle. L'envahissement généralisé par cette plante rend compte de la pollution généralisée du milieu, tout simplement. La renouée du Japon a comme nouvel habitat de prédilection un milieu où les conditions sont les plus proches de son habitat naturel. Donc toutes les zones polluées aux métaux et à l'aluminium : près des voies ferrées, des routes, des décharges de déchets domestiques, des berges polluées. Or on ne voit pas de fléchissement dans le nombre cumulé de voies ferrées, de routes, de décharge et de berge polluées. Dans toutes ces zones, il est obscène de pointer du doigt la plante alors que c'est nous même qui avons pollué les sols. On parle alors de destruction de biodiversité, alors qu'à l'évidence les sols ont des millions de tonnes de déchets incroyablement toxiques et inédits à digérer, cela ne peut pas se passer avec les espèces habituelles. De surcroît les graines de cette plantes sont très persistantes dans le sol.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Références
- ↑ (eng)100 of the world’s worst invasive alien species _ Global Iivasive Species Database (GISP)
- ↑ Wasmannia auropunctata ( petite fourmi de feu sur Wikipedia
- ↑ Fallopia japonica (Renouée du Japon) sur Wikipedia