Individu-Éthisme
Cet article fait partie du Thème Penser Autonomie |
Ceci est une réflexion visant à aider la communication de toutes celles et tous ceux qui œuvrent utilement dans le développement durable. Il est en effet difficile voire impossible de parler de son plaisir personnel à agir en harmonie éthique avec ses valeurs. La culpabilité culturelle nous plombe dans le sacrifice, lui même peu actiogène autour de soi.
Sommaire
Description
Le constat est le suivant :
- Nous sommes individualistes par le fait même d'être individu en quête de distinction positive dans une société. Tout seul et tout nu dans la brousse, mangeant des racines, nous n'avons aucun autre désir que celui de survivre. Pas d'image sociale à entretenir, pas d'autres désirs, bref l'ascétisme parfait et par là-même le bonheur parfait dès le moment où l'on trouve à manger.
- Les défis environnementaux et sociaux du XXIe siècle sont une évidence.
- Faire plaisir fait plaisir. En d'autres termes, si l'on s'autorise à s'approprier cette petite chaleur si agréable que nous ressentons dès le moment où nous sommes dans la bienveillance à soi, aux autres ou à la nature, tous ces petits gestes participent à notre bonheur personnel.
Cela voudrait dire que les comportements éthiques et bienveillants nourrissent notre satisfaction personnelle et par là notre individualisme.
Cela voudrait dire que tous les acteurs actifs dans le DD sont fournisseurs de plaisirs dès le moment où ils nous proposent une multitude de gestes bienveillants.
Cela voudrait dire qu'un interrupteur, un robinet, une porte, un passage pour piétons, un train, etc., deviennent autant d'agents de plaisir.
On pourrait aller jusqu'à affirmer que le DD puisse être au service de l'épanouissement social et personnel dans une société en manque cruel d'appartenance. Le DD au service du Développement Personnel.
Impact économique et humain
Alors que les publicités commerciales ne s'en privent pas, très peu de communication « durable » n'évoque ce plaisir personnel. Par exemple, le plus grand limonadier du Monde communique depuis des dizaines d'années sur le simple mot Enjoy (Faites-vous plaisir en anglais).
Pourquoi le DD communique-t-il systématiquement la culpabilité, la contrainte et le sacrifice de soi pour essayer en vain d'emmener le plus grand nombre vers le comportement éthique ?
Pour tous ceux qui sont actifs, il est beaucoup plus facile et amusant de consommer que de partager sa passion pour la planète, tant il est vrai que le sujet semble peu attractif.
Un exemple du propos : changer l'expression « empreinte écologique » par « potentiel écologique » et les trois planètes de trop deviendront vite trois planètes de contribution potentielle.
Cependant, si de plus en plus d'individus prennent conscience que l'on ne peut pas s'autoriser tout et n'importe quoi indéfiniment, c'est bien qu'ils ont compris qu'il existe d'autres formes de plaisir plus durables :
- assurer la pérennité de nos ressources et, donc, de nos sources de plaisir ;
- retrouver nos liens profonds avec la nature, savourer et partager sa beauté, donc la respecter ;
- vivre en harmonie avec notre environnement, y trouver son équilibre mental et physique, tant au niveau invividuel qu'au niveau social.
Précepte de la philosophie des Lumières : la liberté s'arrête là où commence celle des autres.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
- Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, J.J. Rousseau, Poche, 1996 ; ISBN 9782253067245
- Hédonisme et responsabilité : Une éthique pour le plaisir, M. Martin, De Boeck 2009 ; ISBN 2804103935
- Freud : Au-delà du principe de plaisir, téléchargeable pdf